Suivez le Guide : Un petit jardin potager bio et gourmand à Londres
Ce jardinet fournit fruits et légumes à son propriétaire toute l'année, grâce à une technique innovante nécessitant peu d'entretien
Jo Simmons
25 septembre 2015
« Je dépensais beaucoup d’argent en alimentation bio », explique Esiah Levy en racontant comment il en est venu à créer son jardin super productif à Croydon, dans le sud de Londres. « Alors je me suis mis à chercher d’autres façons de me procurer du bio. Il n’y a pas beaucoup de marchés par chez moi, j’ai donc du apprendre à cultiver moi-même. »
Tout en continuant de travailler, Esiah a suivi des cours au Capel Manor College au Regent’s Park de Londres, où il a appris à cultiver fruits et légumes, sans engrais ni fertilisant, à l’aide d’une technique innovante sans excavation. « On n’a pas besoin de creuser pour faire pousser quoi que soit », raconte Esiah. « Tout ce que vous y gagnez, c’est d’exposer vos plants à plus de mauvaises herbes. Basée sur le sol et son écosystème, cette méthode consiste à superposer des matières organiques telles que du fumier de cheval et du marc de café. »
La technique d’Esiah a transformé son jardin en un paradis gourmand en l’espace de seulement deux ans. Il lui permet à présent de se nourrir, ainsi que son fils, tout au long de l’année. De plus, son entretien requiert très peu de temps et d’énergie. Cette réussite l’a incité à monter sa boîte de consulting et de design de jardin potager afin d’aider ceux qui souhaitent cultiver en plein centre-ville. « Ce qui est top, c’est que tout le monde peut le faire ! »
Tout en continuant de travailler, Esiah a suivi des cours au Capel Manor College au Regent’s Park de Londres, où il a appris à cultiver fruits et légumes, sans engrais ni fertilisant, à l’aide d’une technique innovante sans excavation. « On n’a pas besoin de creuser pour faire pousser quoi que soit », raconte Esiah. « Tout ce que vous y gagnez, c’est d’exposer vos plants à plus de mauvaises herbes. Basée sur le sol et son écosystème, cette méthode consiste à superposer des matières organiques telles que du fumier de cheval et du marc de café. »
La technique d’Esiah a transformé son jardin en un paradis gourmand en l’espace de seulement deux ans. Il lui permet à présent de se nourrir, ainsi que son fils, tout au long de l’année. De plus, son entretien requiert très peu de temps et d’énergie. Cette réussite l’a incité à monter sa boîte de consulting et de design de jardin potager afin d’aider ceux qui souhaitent cultiver en plein centre-ville. « Ce qui est top, c’est que tout le monde peut le faire ! »
Coup d’œil
Qui habite ici : Esiah Levy, de chez Urban Edible Garden Design, et son fils Mehki, âgé de 2 ans
Emplacement : Croydon, sud de Londres
Anecdote : Le jardin ne mesure que 4,6 mètres sur 2,7 et compte tout de même 23 arbres.
Esiah Levy fait pousser une incroyable quantité de fruits et légumes dans son jardin, du chou kalé (ci-contre) en passant par des navets, de la betterave, des carottes, des fruits rouges tels que framboises et cassis, mais aussi toutes sortes de pommes, de poires et de fruits de verger rares.
Qui habite ici : Esiah Levy, de chez Urban Edible Garden Design, et son fils Mehki, âgé de 2 ans
Emplacement : Croydon, sud de Londres
Anecdote : Le jardin ne mesure que 4,6 mètres sur 2,7 et compte tout de même 23 arbres.
Esiah Levy fait pousser une incroyable quantité de fruits et légumes dans son jardin, du chou kalé (ci-contre) en passant par des navets, de la betterave, des carottes, des fruits rouges tels que framboises et cassis, mais aussi toutes sortes de pommes, de poires et de fruits de verger rares.
« Il y a 23 arbres dans ce jardin », explique Esiah. « Il est aménagé comme un verger, avec des arbres fruitiers plantés le long des murs et du patio, des fruits rouges à leurs pieds et un parterre de légumes à l’arrière. »
Cette poire Williams n’est qu’une des nombreuses variétés qu’Esiah fait pousser. « Mon fils Mehki doit simplement aller dans le jardin et cueillir des fruits pour manger », raconte-t-il. « Ce qu’il préfère, ce sont les pommes Granny Smith, la rhubarbe, les oignons verts et les myrtilles ! »
Esiah prépare une nouvelle parcelle de terre sans creuser. Plutôt que de faire un trou dans le gazon pour créer son parterre, il recouvre l’herbe de fumier, de carton puis de marc de café superposant ainsi des couches de matières organiques.
« Cette technique demande moins de travail. Et puis, on n’endommage pas l’écosystème du sol », explique Esiah. « La culture est aussi efficace que lorsqu’on utilise de l’engrais, avec beaucoup moins de mauvaises herbes en prime. »
« Cette technique demande moins de travail. Et puis, on n’endommage pas l’écosystème du sol », explique Esiah. « La culture est aussi efficace que lorsqu’on utilise de l’engrais, avec beaucoup moins de mauvaises herbes en prime. »
Cette poignée de terre du jardin d’Esiah grouille de vers de terre. « C’est ça que vous devriez voir en creusant », raconte-t-il. Les vers sont essentiels à l’équilibre du sol car ils fournissent aération et drainage, sans compter que leurs déjections renferment toutes sortes de nutriments bénéfiques. « Vous pouvez acheter des vers en ligne si vous cultivez en pot », explique Esiah, « mais si vous aménagez un potager en pleine terre, il vous suffit d’ajouter une bonne quantité de fumier de cheval pour les attirer. »
Esiah a apporté une petite touche personnelle à cette technique sans excavation, en posant des briques sur chaque nouvelle parcelle de terre. « C’est bien de poser quelque chose de lourd par-dessus », explique-t-il. « Les vers sont aux anges sous les briques et aucune lumière ne passe au travers de la pelouse et de l’herbe. Je laisse les briques seulement trois semaines, jusqu’à ce que la tige de bambou s’enfonce aussi facilement qu’un couteau dans le beurre, ce qui est difficile en temps normal puisque les parcelles de pelouse sont très compactes. »
La méthode de jardinage d’Esiah est également rentable. « J’ai toujours dit que les jardins ne devaient rien coûter », dit-il. Il se procure localement et souvent gratuitement les matières organiques qu’il superpose sur son sol. « Appelez Starbucks et vous obtiendrez du marc de café. Le centre équestre le plus proche de chez vous peut vous fournir en fumier », explique Esiah. « Ils veulent se débarrasser de ce genre de choses ! » Esiah utilise également des cosses de cacao, résidu de l’industrie chocolatière. « Je me rends chez Mast Brothers, un chocolatier qui se trouve du côté de Shoreditch, dans l’est de Londres, pour me fournir en cosses », précise-t-il.
Le parterre surélevé situé à l’autre bout du jardin regorge de légumes tels que du chou kalé, des carottes, du céleri et des rutabagas. « Vous devrez probablement acheter des graines et des arbres fruitiers au début, mais par la suite, vous n’aurez pas à beaucoup dépenser pour entretenir votre potager », explique Esiah. Vous pourrez également vivre petit à petit en autarcie. « Quand vos carottes sont prêtes à être récoltées, si vous en obtenez par exemple une cinquantaine, laissez-en une dizaine à germer », explique Esiah. « Vous aurez ainsi des graines pour l’année suivante. »
Pour Esiah, les avantages de cette technique de culture sans excavation vont bien au-delà de la qualité de sol obtenu et de l’abondance de fruits et légumes qui y poussent. « C’est aussi rapide et facile », ajoute-t-il. « Je n’ai pratiquement rien fait dans le jardin cette année, à part mettre du paillis. Je l’ai posé en septembre dernier et il faut à présent que je le refasse puisqu’il lui faut un an pour se décomposer et se résorber. »
C’est le jardinage parfait pour les citadins en manque de temps. « N’importe qui peut le faire », explique Esiah. « Si vous vivez en appartement et que vous ne disposez que d’un balcon, installez-y un pot. Ajoutez quelques vers, du marc de café ou des cosses de cacao, un peu de paillis, et alimentez le sol avec votre propre compost. Simple comme bonjour ! »
C’est le jardinage parfait pour les citadins en manque de temps. « N’importe qui peut le faire », explique Esiah. « Si vous vivez en appartement et que vous ne disposez que d’un balcon, installez-y un pot. Ajoutez quelques vers, du marc de café ou des cosses de cacao, un peu de paillis, et alimentez le sol avec votre propre compost. Simple comme bonjour ! »
De l’autre côté du jardin, on peut admirer les luxuriantes plantes qui poussent ici. « Comme ce jardin va servir à me nourrir, il faut qu’il rappelle l’écosystème naturel que l’on trouve en forêt », précise Esiah, « avec un mélange de plantes à grand et petit développement, sur différents niveaux, plutôt qu’un seul type d’arbre fruitier. » Cette technique permet également de réduire les besoins en eau. « Certaines plantes conservent l’humidité et les plantes qui recouvrent le sol maintiennent également son niveau d’humidité », explique Esiah. « Cela permet de gagner du temps et de ménager son énergie. »
Esiah a planté de la lavande partout dans le jardin. « C’est pour les abeilles », précise le propriétaire. « Elles sont attirées par la lavande et aident ainsi à polliniser les arbres fruitiers. Cela les maintient en activité et me permet d’avoir des fruits en permanence. »
« C’est le sentiment de liberté que j’aime dans le jardinage », raconte Esiah. « Vous pouvez faire pousser tout ce que vous voulez ! Vous découvrez assez rapidement qu’il existe une multitude de types de pommes, de poires et de carottes. Cultiver permet de comprendre que la nourriture que l’on trouve au supermarché n’est que la partie émergée de l’iceberg. »
En plus des variétés communes des pommes et des poires, telles que les Williams et Granny Smith, Esiah aime faire pousser des fruits atypiques, comme de petits kiwis résistants, des alises et ces jolies poires à rayures. « Cette variété provient d’Ukraine, elle est de ce fait résistante, y compris au froid », indique-t-il. « Le poirier fleurit deux fois par an, on a donc droit à une double récolte. »
Une grande variété de fruits pousse dans le jardin d’Esiah, comme les insolites nèfles et ces prunes de Damas. « Vous n’avez pas besoin de grands arbres », précise-t-il. « Vous pouvez vous procurer des arbres fruitiers nains de 60 centimètres, de manière à avoir des pommes, des poires et des prunes dans un petit jardin. »
Trois plants de rhubarbe s’épanouissent au fond du jardin. « Je ne peux même pas décrire à quel point ils ont poussé cette année ! », s’exclame Esiah.
Si vous venez de vous lancer dans la culture de votre jardin, Esiah vous recommande de sélectionner une petite parcelle pour cultiver vos fruits ou légumes. « Étudiez bien votre parcelle et son exposition au soleil », précise Esiah, « puis informez-vous, via Internet, auprès d’autres jardiniers de ville qui vous diront ce que vous pouvez y faire. »
Esiah conseils aux jardiniers débutants de planter des herbes aromatiques. « Elles sont faciles à faire pousser et, de là, vous pourrez vous lancer dans la culture de pomme de terre. Même si vous n’avez de la place que pour un pot, vous pouvez cultiver jusqu’à 25-30 pommes de terre dans un pot de dix litres. »
Esiah conseils aux jardiniers débutants de planter des herbes aromatiques. « Elles sont faciles à faire pousser et, de là, vous pourrez vous lancer dans la culture de pomme de terre. Même si vous n’avez de la place que pour un pot, vous pouvez cultiver jusqu’à 25-30 pommes de terre dans un pot de dix litres. »
Un cognassier russe s’épanouit dans le jardin d’Esiah. « C’est un Aromatnaya, il produit énormément », ajoute-t-il. « Mon arbre a seulement trois ans et il porte neuf fruits. Si on le laisse longtemps sur l’arbre, le fruit devient suffisamment tendre pour être mangé cru. »
Pour nourrir son sol, Esiah y enterre régulièrement les trognons et les feuilles de ses cultures. « Si vous récoltez un navet, coupez ses feuilles et remettez-les dans la terre », conseille-t-il. « Vous rendez ainsi ce que vous avez pris. »
Pour plus de conseils et pour suivre l’actualité sur le jardinage urbain, visitez la page twitter d’Esiah, @CroydonGardener, ou contactez-le par mail à UrbanEdibleGrdns@gmail.com.
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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j'allais dire la mème chose; Esiah a trouvé une recette du paradis(éthymologie: jardin). Je félicite sa démarche et j'admire son travail. On devrait tous gouter au jardinage, les mentalités et la planète s'en trouverait mieux. BRAVO Esiah et merci !
WAOU !! quel beau jardin, bravo et merci Esiah de partager tes "trucs"... je repense mon potager, et ce reportage me booste...je vais tenter le 'truc" de planter sans creuser, avec les différentes couches et les briques en dernier.