Comment être sûr de choisir un fauteuil de bureau ergonomique ?
Pour bien choisir son siège de bureau, on dit oui au design, mais la santé passe avant tout !
Agnès Carpentier
1 septembre 2022
Contributrice HOUZZ. Journaliste.
Vous tous qui me lisez êtes sans nul doute sensibles au design. Il y a donc fort à parier que vous préféreriez marier votre bureau avec un fauteuil Eames ou une chaise Cherner plutôt qu’avec une chaise de bureau dédiée. Est-ce vraiment la chose à faire ? Nous avons pris conseil auprès de Delphine Roca, ergonome et formatrice en gestes et postures statiques chez La Boutique de l’Ergonomie by Ergo Project, ainsi qu’auprès de Philippe Gabalda, responsable de région chez EOL, fabricant français de fauteuils et mobilier de bureau. Voici quelques questions à vous poser pour choisir un siège de bureau ergonomique.
1. Quel usage faites-vous de votre bureau ?
Pour l’ergonome Delphine Roca, tout part de l’usage : « On peut travailler une heure par jour sur une chaise de cuisine, mais au-delà, c’est la lombalgie assurée. » Il est donc impératif de savoir combien de temps vous passez sur votre poste de travail pour choisir une assise adaptée. Moins d’une heure, le siège design pourra convenir ; au-delà, il est nécessaire d’investir dans un siège de bureau dédié. « Le vrai problème des assises design, à l’instar des fauteuils thermoformés, c’est l’absence de réglage en hauteur. Vous vous retrouvez trop haut ou trop bas par rapport au poste de travail, ce qui engendre des TMS (troubles musculo-squelettiques). Sur un tabouret, c’est pire. Les épaules s’enroulent et se crispent. Vous encourez des douleurs cervicales. »
Pour l’ergonome Delphine Roca, tout part de l’usage : « On peut travailler une heure par jour sur une chaise de cuisine, mais au-delà, c’est la lombalgie assurée. » Il est donc impératif de savoir combien de temps vous passez sur votre poste de travail pour choisir une assise adaptée. Moins d’une heure, le siège design pourra convenir ; au-delà, il est nécessaire d’investir dans un siège de bureau dédié. « Le vrai problème des assises design, à l’instar des fauteuils thermoformés, c’est l’absence de réglage en hauteur. Vous vous retrouvez trop haut ou trop bas par rapport au poste de travail, ce qui engendre des TMS (troubles musculo-squelettiques). Sur un tabouret, c’est pire. Les épaules s’enroulent et se crispent. Vous encourez des douleurs cervicales. »
2. Quelle est la bonne posture à adopter ?
« On travaille couramment huit heures par jour devant un ordinateur et on estime que l’on surfe encore deux heures trente quotidiennement pour le plaisir. Passer dix heures trente par jour mal assis affecte forcément la santé… », affirme Delphine Roca.
Avant de choisir un siège, il faut donc apprendre à être bien assis : « Vos pieds doivent toujours toucher terre et vos coudes être à 90°, vos poignets reposant sans pression sur le poste de travail. L’écran doit se situer à une distance de bras et le haut de ce dernier doit être placé à la hauteur de vos yeux. »
Trouvez un architecte d’intérieur pour vous aider à aménager votre bureau
« On travaille couramment huit heures par jour devant un ordinateur et on estime que l’on surfe encore deux heures trente quotidiennement pour le plaisir. Passer dix heures trente par jour mal assis affecte forcément la santé… », affirme Delphine Roca.
Avant de choisir un siège, il faut donc apprendre à être bien assis : « Vos pieds doivent toujours toucher terre et vos coudes être à 90°, vos poignets reposant sans pression sur le poste de travail. L’écran doit se situer à une distance de bras et le haut de ce dernier doit être placé à la hauteur de vos yeux. »
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Si votre chaise de bureau n’est pas réglable en hauteur, cela entraînera des maux de dos : lombalgies, hernies discales, sciatique…
Si elle est trop dure (non rembourrée par exemple), elle engendrera une pression au niveau des cuisses due à une mauvaise circulation du sang : vous souffrirez de jambes lourdes.
Autre risque : le syndrome du canal carpien. Une personne sur dix souffrirait de ce que l’on appelait « la maladie de la secrétaire » : des fourmis dans les mains, dues à une pression excessive du poignet sur le bureau, se manifestent au réveil. « C’était une maladie qui apparaissait à la cinquantaine », explique Philippe Gabalda. « Maintenant avec les enfants qui ont des ordinateurs dès le plus jeune âge et passent beaucoup de temps à jouer, on voit des jeunes de vingt ans se faire opérer. » D’où l’importance de choisir un siège de bureau adapté !
10 erreurs à éviter quand on aménage un bureau
Si elle est trop dure (non rembourrée par exemple), elle engendrera une pression au niveau des cuisses due à une mauvaise circulation du sang : vous souffrirez de jambes lourdes.
Autre risque : le syndrome du canal carpien. Une personne sur dix souffrirait de ce que l’on appelait « la maladie de la secrétaire » : des fourmis dans les mains, dues à une pression excessive du poignet sur le bureau, se manifestent au réveil. « C’était une maladie qui apparaissait à la cinquantaine », explique Philippe Gabalda. « Maintenant avec les enfants qui ont des ordinateurs dès le plus jeune âge et passent beaucoup de temps à jouer, on voit des jeunes de vingt ans se faire opérer. » D’où l’importance de choisir un siège de bureau adapté !
10 erreurs à éviter quand on aménage un bureau
3. Un siège qui s’adapte à votre morphologie
Philippe Gabalda de chez EOL insiste : « La priorité est la bonne position au poste de travail. Aussi nos spécialistes considèrent-ils avec attention l’importance de s’équiper avec du matériel ergonomique autant pour le confort que pour la performance. Et ce, particulièrement au-delà de quatre heures passées derrière un bureau. »
Comment se présente un siège de bureau pour usage soutenu ? « Un fauteuil est monocoque. Il n’a donc pas de réglage de hauteur ni de profondeur du dossier. Il ne pourra donc pas se régler à toutes les morphologies », explique Philippe. « Choisissez plutôt un siège de bureau qui se présente en deux parties – le dossier et l’assise – réglables indépendamment. La loi impose que, dans les bureaux, les sièges soient dotés de trois réglages : hauteur de l’assise, hauteur du dossier et profondeur du dossier afin qu’ils s’adaptent au mieux à toutes les morphologies. Il existe un quatrième réglage sur les sièges les plus haut de gamme : celui de la profondeur de l’assise, pour s’adapter à la longueur des jambes. »
Delphine Roca, ergonome, insiste également sur le côté mobile du siège : « Le mouvement c’est la vie. Un fauteuil qui roule et tourne permet de se lever, de se tourner, d’attraper des documents plus facilement. Il est plus fonctionnel qu’une chaise fixe. »
Philippe Gabalda de chez EOL insiste : « La priorité est la bonne position au poste de travail. Aussi nos spécialistes considèrent-ils avec attention l’importance de s’équiper avec du matériel ergonomique autant pour le confort que pour la performance. Et ce, particulièrement au-delà de quatre heures passées derrière un bureau. »
Comment se présente un siège de bureau pour usage soutenu ? « Un fauteuil est monocoque. Il n’a donc pas de réglage de hauteur ni de profondeur du dossier. Il ne pourra donc pas se régler à toutes les morphologies », explique Philippe. « Choisissez plutôt un siège de bureau qui se présente en deux parties – le dossier et l’assise – réglables indépendamment. La loi impose que, dans les bureaux, les sièges soient dotés de trois réglages : hauteur de l’assise, hauteur du dossier et profondeur du dossier afin qu’ils s’adaptent au mieux à toutes les morphologies. Il existe un quatrième réglage sur les sièges les plus haut de gamme : celui de la profondeur de l’assise, pour s’adapter à la longueur des jambes. »
Delphine Roca, ergonome, insiste également sur le côté mobile du siège : « Le mouvement c’est la vie. Un fauteuil qui roule et tourne permet de se lever, de se tourner, d’attraper des documents plus facilement. Il est plus fonctionnel qu’une chaise fixe. »
4. Standard, contact permanent, synchrone, basculant ?
Si vous cherchez à acheter un siège de bureau, il y a de fortes chances pour que vous vous retrouviez confronté à ces termes techniques.
Conseils de pro pour organiser un espace de travail à la maison
Si vous cherchez à acheter un siège de bureau, il y a de fortes chances pour que vous vous retrouviez confronté à ces termes techniques.
- Le siège standard n’offre qu’un seul réglage, celui de la hauteur d’assise par un vérin sous le siège. Tous les autres sièges en sont également dotés. On retiendra ce type de siège si on utilise son bureau à la maison jusqu’à deux heures par jour.
- Le siège dit « à contact permanent » dispose d’un dossier qui suit vos mouvements. On le privilégie si l’on travaille de deux à quatre heures sur son bureau.
- Le siège « synchrone » offre à la fois un dossier et une assise qui suivent vos mouvements. On retient ce modèle si l’on travaille plus de quatre heures sur son poste. « En position de détente, on s’appuie en arrière sur le dossier, mais lorsque l’on travaille, on se penche en avant sur le clavier. Privilégiez des sièges qui suivent ce mouvement vers l’avant afin d’avoir toujours un soutien lombaire optimal », insiste Philippe Gabalda.
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- Vous trouverez également les termes « fauteuil basculant centré ou décentré » : « Ce sont des fonctions qui ne s’appliquent qu’aux fauteuils dits “de direction” soit des assises monocoques qui ne sont pas des plus ergonomiques. Elles s’adressent à des décideurs qui recherchent la détente par le basculement. Le basculement centré fait décoller les pieds du sol, ce qui n’est pas du tout conseillé en termes d’ergonomie. Privilégiez le cas échéant le basculement décentré, où vous garderez les pieds bien au sol », conseille Philippe Gabalda.
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6. Que dois-je prendre pour mon enfant ou mon ado ?
Expliquez à votre enfant avant toute chose l’importance de se tenir bien assis, c’est-à-dire bien droit et pas avachi ni un pied posé sous la fesse. De sa bonne posture dépend la santé de son dos à long terme. En matière de siège, privilégiez des produits réglables au niveau du dossier et de l’assise car ils grandissent vite. Une chaise d’adulte peut convenir, mais « vérifiez que les pieds de l’enfant touchent bien le sol lorsqu’il est assis. Si ce n’est pas le cas, achetez-lui un repose-pieds, on en trouve dès 30 euros », conseille Delphine Roca. Un soutien lombaire n’est pas obligatoire si l’enfant ne souffre pas déjà du dos, mais prenez un fauteuil à l’assise rembourrée pour prévenir les problèmes de circulation sanguine.
10 astuces feng shui pour être plus efficace à son bureau
Expliquez à votre enfant avant toute chose l’importance de se tenir bien assis, c’est-à-dire bien droit et pas avachi ni un pied posé sous la fesse. De sa bonne posture dépend la santé de son dos à long terme. En matière de siège, privilégiez des produits réglables au niveau du dossier et de l’assise car ils grandissent vite. Une chaise d’adulte peut convenir, mais « vérifiez que les pieds de l’enfant touchent bien le sol lorsqu’il est assis. Si ce n’est pas le cas, achetez-lui un repose-pieds, on en trouve dès 30 euros », conseille Delphine Roca. Un soutien lombaire n’est pas obligatoire si l’enfant ne souffre pas déjà du dos, mais prenez un fauteuil à l’assise rembourrée pour prévenir les problèmes de circulation sanguine.
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7. Quel prix pour un bon fauteuil de bureau ?
Pour un siège à contact permanent et accoudoirs réglables, comptez 250 euros environ. Pour un siège synchrone avec accoudoirs réglables, comptez environ 350 euros.
« Plus le fauteuil aura une grande amplitude d’adaptabilité morphologique et plus il sera onéreux, à l’instar de l’Aeron d’Herman Miller, mis sur le marché en 1991, qui reste une référence mythique parce qu’il suit le moindre de vos mouvements », affirme Philippe Gabalda. Notez que les sièges de bureau classiques sont conçus pour un utilisateur dont le poids n’excède pas 110 kg mais certains fauteuils dits XXL supportent 150 kg et jusqu’à 210 kg.
Pour un siège à contact permanent et accoudoirs réglables, comptez 250 euros environ. Pour un siège synchrone avec accoudoirs réglables, comptez environ 350 euros.
« Plus le fauteuil aura une grande amplitude d’adaptabilité morphologique et plus il sera onéreux, à l’instar de l’Aeron d’Herman Miller, mis sur le marché en 1991, qui reste une référence mythique parce qu’il suit le moindre de vos mouvements », affirme Philippe Gabalda. Notez que les sièges de bureau classiques sont conçus pour un utilisateur dont le poids n’excède pas 110 kg mais certains fauteuils dits XXL supportent 150 kg et jusqu’à 210 kg.
ET VOUS ?
Comment avez-vous choisi votre siège de bureau ? Partagez vos photos et vos astuces dans la partie commentaires ci-dessous.
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Je passe énormément de temps devant un bureau et bien que les conseils énoncés plus haut aillent dans le bon sens, il faut savoir qu'aucun fauteuil ergonomique (les meilleurs coûtent plusieurs milliers d'euros) ne traitera les maux engendrés par une position assiste prolongée !
Ce qui est vital de faire, c'est d'une part de varier les positions (i.e., mieux vaut être vautré dans un fauteuil que toujours rester bien droit dans son fauteuil) et, d'autres parts, de varier les postures. En effet, rester constamment assis — même dans un fauteuil ergonomique — est extrêmement néfaste ! Et rester debout est tout aussi néfaste. L'important ici comme dans nombres d'autres domaines tient en un mot : la variété.
Des pays comme le Danemark l'ont bien compris en obligeant les entreprises à fournir du mobilier qui s'adapte à la morphologie du salarié.
Bref, ce que je conseille ici (en suivant les conseils des experts médicaux) c'est de se préoccuper tout autant du bureau lui-même, les modèles assis-debout tendant à se démocratiser.
Parallèlement, si comme moi vous passez beaucoup de temps devant des écrans, sachez les prendre de qualité (fréquence de rafraichissement de l'image, définition points par pouce élevée) et choisir un combo clavier + souris lui aussi ergonomique ! Un clavier de ce type nécessitera quelques heures d'adaptation mais sauvera vos poignets, vos trapèzes et votre nuque… Pareil pour la souris.
Merci Agnes pour cet article. Avec la crise actuelle, je télétravaille beaucoup plus et j’ai donc récupéré le siège du bureau. Pour ma part, la santé est plus importante que le design surtout lorsqu’on reste 8h environ devant un écran. Le top pour moi serait d’avoir un bureau qui soit réglable en hauteur pour pouvoir changer de position régulièrement.
@Perma Makita : mon entreprise nous a livré les sièges à domicile pour le télétravail (8 h/jour derrière l'écran en télétravail depuis 2 ans !) mais malgré cela il y a beaucoup plus d'arrêts maladie liés aux problèmes de dos et de bras qu'avant le télétravail (tout le monde n'a pas la place chez soi pour installer la grande table de travail réglable et les 3 écrans qu'on a sur site !). Je vois votre fauteuil de bureau il ne m'a pas l'air très ergonomique, mauvais soutien des lombaires et dossier pas enveloppant. En parler à la médecine du travail ? Il y en a qui font des économies sur le matériel j'ai l'impression...