Avant/Après : De bureaux à appartement de charme avec verrière
En plein Paris, d'anciens bureaux ont été transformés en un jardin d'hiver sous les toits pour une famille en location
Cet appartement fait partie d’un vaste programme de rénovation d’un immeuble de bureaux, situé dans le XIe arrondissement de Paris, en plein quartier du faubourg Saint-Antoine. L’ensemble, racheté par un investisseur, est un immeuble de faubourg disparate, ayant abrité à l’origine une fabrique de meubles. Un architecte s’est occupé au préalable de la division de la bâtisse en plusieurs lots d’habitation et des procédures de changement de destination des bureaux en logements. Pour la phase rénovation, l’investisseur fait intervenir une agence d’architecture d’intérieur et de décoration, avec l’idée de transformer les bureaux vides en des lieux de vie plaisants, destinés à de la location meublée haut de gamme. Cette mission est confiée à Alexandra Selig et Carl Renault, qui vont relever avec brio le brief du propriétaire : « Faire un maximum d’effet avec un minimum de moyens. »
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille en location
Emplacement : Faubourg Saint-Antoine, Paris XIe
Livraison du projet : novembre 2018
Durée des travaux : six mois
Superficie : 90 m²
Architecte : Alexandra Selig et Carl Renault de Selig & Renault
Budget : 135 000 euros (90 000 euros de travaux + salle de bains et 45 000 euros de mobilier, équipement et cuisine)
Photos : © Yvan Moreau
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille en location
Emplacement : Faubourg Saint-Antoine, Paris XIe
Livraison du projet : novembre 2018
Durée des travaux : six mois
Superficie : 90 m²
Architecte : Alexandra Selig et Carl Renault de Selig & Renault
Budget : 135 000 euros (90 000 euros de travaux + salle de bains et 45 000 euros de mobilier, équipement et cuisine)
Photos : © Yvan Moreau
Avant. Depuis la cage d’escalier du deuxième et dernier étage de l’immeuble, un très long couloir desservait à l’origine des bureaux vitrés donnant tous sur cour. L’architecte qui est intervenu sur le projet a divisé sur le papier cet étage en trois volumes vides destinés à l’habitation. Celui dont nous allons vous parler se situe au fond de ce couloir.
Après. Depuis l’entrée du quatre pièces de 90 m², il restait 11 mètres de couloir à parcourir avant de pénétrer dans la pièce de vie, laquelle était caractérisée par une verrière atelier magnifique, datant de l’origine de l’immeuble. « Nous avons voulu capitaliser sur cet élément fort du logement et avons basé le fil rouge de notre décoration dans l’esprit “jardin d’hiver sous les toits de Paris” », explique Alexandra.
Le long couloir, qu’il était nécessaire d’égayer, a donc été paré d’un papier peint panoramique végétal réalisé sur mesure : « Nous avons étudié aux Beaux-Arts et la création numérique est l’une des forces de l’agence. Nous créons régulièrement des fresques ou des tapis pour personnaliser les intérieurs de nos clients. Ici nous avons réalisé une fresque monochrome tropicale qui a été imprimée sur un papier peint intissé », poursuit la jeune femme.
Le long couloir, qu’il était nécessaire d’égayer, a donc été paré d’un papier peint panoramique végétal réalisé sur mesure : « Nous avons étudié aux Beaux-Arts et la création numérique est l’une des forces de l’agence. Nous créons régulièrement des fresques ou des tapis pour personnaliser les intérieurs de nos clients. Ici nous avons réalisé une fresque monochrome tropicale qui a été imprimée sur un papier peint intissé », poursuit la jeune femme.
Avant. Passé le long couloir d’entrée, on pénètre dans une pièce de 40 m² (8 x 5 mètres) parquetée, qui abritait à l’origine deux bureaux en enfilade. La verrière en verre cathédrale existante rappelle le temps où l’immeuble servait d’atelier de meubles. Celle-ci a été reprise entièrement, tandis qu’au sol, l’ancien plancher taché a été remplacé par un parquet en chêne massif.
Après. « Il était essentiel de provoquer l’effet waouh à la sortie du couloir. Pour cela nous avons misé sur le charme de la verrière et des poutres au plafond, que nous avons décapées. Puis nous avons travaillé à créer le coin salon dans les codes du style parisien chic : canapés face à face, cheminée et parquet posé en point de Hongrie », détaille Alexandra.
Impossible de réutiliser l’ancien conduit de cheminée situé derrière le mur où se trouve suspendu l’écran plat : « Nous avons employé l’astuce de la cheminée électrique. Ses fausses bûches rougeoient avec réalisme grâce à des Leds et elle dispose même d’une fonction de chauffe, à la manière d’un radiateur électrique soufflant », poursuit la pro.
Canapés : Made.com ; Suspension : Celine Wright ; Poufs : Bloomingville ; Table : Stua
Impossible de réutiliser l’ancien conduit de cheminée situé derrière le mur où se trouve suspendu l’écran plat : « Nous avons employé l’astuce de la cheminée électrique. Ses fausses bûches rougeoient avec réalisme grâce à des Leds et elle dispose même d’une fonction de chauffe, à la manière d’un radiateur électrique soufflant », poursuit la pro.
Canapés : Made.com ; Suspension : Celine Wright ; Poufs : Bloomingville ; Table : Stua
Dans le but d’attirer l’œil, les meubles de salon ont été choisis hauts en couleurs, comme pour mimer une explosion de végétation dans une serre tropicale. La toile de fond vert prairie des canapés a été fleurie de poufs et coussins aux teintes vives, le tout dans des formes douces et enveloppantes qui invitent à la détente.
Pour gérer au mieux le budget, un subtil équilibre a été réalisé entre des éléments coûteux et d’autres issus de la grande distribution : « Le parquet massif est un incontournable qui donne son identité au bâti. Par ailleurs nous avons sélectionné des canapés à moins de 1000 euros et simplement joué sur leur disposition, gage d’un certain style parisien. »
Coussins : Lazare Home
Pour gérer au mieux le budget, un subtil équilibre a été réalisé entre des éléments coûteux et d’autres issus de la grande distribution : « Le parquet massif est un incontournable qui donne son identité au bâti. Par ailleurs nous avons sélectionné des canapés à moins de 1000 euros et simplement joué sur leur disposition, gage d’un certain style parisien. »
Coussins : Lazare Home
Après. À cet endroit a été positionnée la cuisine, telle un grand vaisselier, afin de ne pas être visible en entrant dans la pièce de vie.
Conçue comme un monolithe très graphique, elle esquisse un C inversé blanc dans lequel s’imbrique un rectangle noir. Cette « sculpture contemporaine » a été réalisée sur la base de mobilier et électroménager de la grande distribution, d’un plan de travail en stratifié noir et d’une crédence en miroir teinté. Les textures mates et brillantes jouent avec la lumière, largement dispensée par la verrière orientée ouest, et font varier le décor au fil de la journée.
Cuisine et électroménager (four, micro-ondes, lave-vaisselle, lave-linge) : Ikea
Conçue comme un monolithe très graphique, elle esquisse un C inversé blanc dans lequel s’imbrique un rectangle noir. Cette « sculpture contemporaine » a été réalisée sur la base de mobilier et électroménager de la grande distribution, d’un plan de travail en stratifié noir et d’une crédence en miroir teinté. Les textures mates et brillantes jouent avec la lumière, largement dispensée par la verrière orientée ouest, et font varier le décor au fil de la journée.
Cuisine et électroménager (four, micro-ondes, lave-vaisselle, lave-linge) : Ikea
Le coin salle à manger, placé entre la cuisine et le salon, a lui même été imaginé dans des formes arrondies chaleureuses. Le décor des chaises, tel un bouquet exotique, avive l’ambiance florale recherchée, tandis que les orchidées véritables colonisent le coffrage qui borde la verrière. « Celui-ci était obligatoire pour dissimuler l’évacuation des toilettes », explique la pro.
Table : La Redoute ; Fauteuils : Lazare Home
Table : La Redoute ; Fauteuils : Lazare Home
Outre ce coffrage, Carl Renault et Alexandra Selig n’ont pas fait appel au sur-mesure pour aménager la pièce : « Pour des raisons de budget et également pour ne pas figer l’espace dans le temps ! Quand nous aménageons des appartements, nous travaillons toujours à partir de modules préfabriqués standards comme les cinq colonnes de 60 cm pour la cuisine, par exemple. Cela permet des coûts réduits et de pouvoir remplacer facilement un élément dans le futur », affirme Alexandra.
Face à la verrière, pour habiller le long mur qui longe la circulation depuis le couloir jusqu’à l’espace nuit, les architectes d’intérieur ont joué avec trois appliques en bois ajourées : « Nous voulions garder un mur blanc mais il fallait l’animer pour éviter l’ennui. Nous avons misé sur un ensemble de trois appliques, une petite, une moyenne et une grande, qui parent le mur d’un jeu d’ombres graphiques », détaille Alexandra.
Appliques soleils : Decorama
Appliques soleils : Decorama
Après. Dans cet ancien bureau a été placée la première chambre de l’appartement, imaginée comme la chambre d’enfant. Afin de donner de la personnalité à la pièce, un papier peint au motif éventail a recouvert la tête de lit, tandis que de chaleureux rideaux en velours ont été placés aux fenêtres pour en assurer l’occultation : « Je les ai confectionnés moi-même avec un velours acheté au marché Saint-Pierre », nous glisse la professionnelle.
Un petit volume a été enlevé à cette surface pour créer des toilettes entre les deux chambres : « Des toilettes indépendantes pour plus de confort ! »
Un petit volume a été enlevé à cette surface pour créer des toilettes entre les deux chambres : « Des toilettes indépendantes pour plus de confort ! »
Avant. Au fond de l’appartement, cet ancien bureau ne disposait pas de verrière car il faisait partie d’un autre corps de bâtiment : « La copropriété était très disparate et cet appartement s’enchâssait sur trois morceaux d’immeubles. C’est d’ailleurs pourquoi nous avions des différences de niveaux et donc quelques marches au bout du couloir et à l’entrée de cette chambre », se remémore l’architecte d’intérieur.
Après. La chambre parentale et la salle de bains ont pris place dans cette pièce, qui s’est révélée pleine de charme quand son plafond d’origine a été mis à nu. Une fois les poutres dégagées du doublage d’origine, un haut plafond cathédrale a en effet été la bonne surprise de cette rénovation.
Derrière la tête de lit s’adosse la salle de bains. Bien qu’exiguë, elle a été aménagée dans l’esprit « appartement familial » avec un meuble double vasque et une baignoire d’angle. Face aux vasques, un ancien conduit de cheminée a été habillé d’un large miroir sur mesure, qui augmente la sensation d’espace. Pour apporter de la lumière naturelle dans cette pièce, une imposte vitrée fixe se cache à gauche du lit dans la chambre.
Les bureaux se sont transformés en un appartement lumineux qui mixe le charme parisien du parquet point de Hongrie et des poutres apparentes au dépaysement du jardin d’hiver, avec sa façade en verrière et son décor exotique foisonnant. « Le propriétaire n’avait pas l’habitude de mettre de la couleur dans ses appartements. Après coup, il nous a remerciés de lui avoir fait oser. Concevoir des intérieurs joyeux et colorés est ce qui caractérise notre agence. En tant que décorateurs notre mission est de faire un maximum d’effet avec un minimum de moyens, en somme d’offrir l’Audi au prix de la Peugeot », plaisante Alexandra pour conclure.
Carrelage à motifs : Leroy Merlin
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Les bureaux se sont transformés en un appartement lumineux qui mixe le charme parisien du parquet point de Hongrie et des poutres apparentes au dépaysement du jardin d’hiver, avec sa façade en verrière et son décor exotique foisonnant. « Le propriétaire n’avait pas l’habitude de mettre de la couleur dans ses appartements. Après coup, il nous a remerciés de lui avoir fait oser. Concevoir des intérieurs joyeux et colorés est ce qui caractérise notre agence. En tant que décorateurs notre mission est de faire un maximum d’effet avec un minimum de moyens, en somme d’offrir l’Audi au prix de la Peugeot », plaisante Alexandra pour conclure.
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« Appelés pour transformer des bureaux en appartement familial de 90 m² avec deux chambres, notre mission a d’abord consisté à structurer un nouveau plan. La rénovation du lieu a été totale, du sol au plafond en passant par les verrières, et a nécessité plusieurs mois de travaux », explique d’emblée Alexandra Selig, l’architecte d’intérieur. Le volume de 16,5 mètres de long sur 5 mètres de large (hors couloir d’entrée) a inspiré un plan en enfilade : pièce de vie suivie de deux chambres et d’une salle de bains.
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