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Suivez le Guide : Un design musclé sur les rives d'un lac du Vermont
Une architecte en herbe a entrepris de construire la maison de ses rêves dans un cadre idyllique... et s’y est installée
Kristen L’Esperance n’aurait jamais pensé qu’elle serait retournée vivre chez ses parents à l’âge de trente ans. Mais, une fois son diplôme d’architecture obtenu au Pratt Institute, elle n’a pas eu d’autre choix financier que de quitter New York pour réintégrer la maison familiale dans le Vermont, où elle a passé un an à chercher du travail.
C’est alors qu’une chose incroyable, une opportunité dont rêvent tous les jeunes architectes, s’est produite : on lui a donné carte blanche et 500 000 $ pour dessiner et construire la maison de son choix !
Photos : Carolyn Bates
C’est alors qu’une chose incroyable, une opportunité dont rêvent tous les jeunes architectes, s’est produite : on lui a donné carte blanche et 500 000 $ pour dessiner et construire la maison de son choix !
Photos : Carolyn Bates
Bien que la maison d’origine soit détruite, Karen a su utiliser les vestiges existants. Jouant avec les volumes, elle a conçu une double structure sur ces deux carrés de terrain.
Le bâtiment principal contient les pièces à vivre et trois chambres à coucher, tandis que l’autre, qui lui est relié par une passerelle suspendue, héberge un garage pour une voiture, un établi de menuiserie, l’atelier d’artiste de Kristen et un « coin sieste » à l’étage.
Le revêtement extérieur est en cèdre blanc, local, peint en gris ardoise.
Le bâtiment principal contient les pièces à vivre et trois chambres à coucher, tandis que l’autre, qui lui est relié par une passerelle suspendue, héberge un garage pour une voiture, un établi de menuiserie, l’atelier d’artiste de Kristen et un « coin sieste » à l’étage.
Le revêtement extérieur est en cèdre blanc, local, peint en gris ardoise.
Si son père a insisté sur un point, c’est sur la terrasse en ipé qui entoure la maison sur toute sa longueur. Il a choisi ce bois dur pour sa durabilité naturelle et sa résistance à la moisissure. « Il m’a dit qu’il refusait d’investir dans une grande et belle terrasse et prendre le risque qu’elle ne pourrisse », se souvient Kristen.
Kristen voulait que la nouvelle maison, dans laquelle elle vit désormais, soit adaptée, l’été, aux nombreux couples et familles de vacanciers de passage. Aussi, elle a aménagé les chambres de façon à les rendre intimes et multifonctionnelles. « Je voulais que les gens puissent venir passer une semaine tout en disposant d’un espace suffisant pour ne pas avoir l’impression que l’on se marche constamment sur les pieds », explique-t-elle.
Le salon fait office d’espace commun, où tout le monde peut se retrouver. Au même étage, une chambre d’amis est desservie par un accès sur l’extérieur, un peu à la manière d’un appartement indépendant. La chambre principale, à l’étage, dispose quant à elle d’un salon et d’un balcon privés.
Pour créer une homogénéité dans la maison, Kristen a eu l’idée de générer un effet de prisme, afin d’inciter ses visiteurs à se concentrer sur la vue sur le lac et à faire abstraction du reste. Les invités pénètrent dans la maison par une entrée au plafond bas avant de descendre quelques marches de béton pour atteindre la principale pièce à vivre, qui s’étend à la verticale, sous un plafond qui relie les deux étages. Les murs se prolongent sur une trentaine de centimètres. « Donc, quand on se dirige vers la baie, la vues’agrandit, grâce aux angles des murs et du plafond », explique-t-elle.
Un poêle à gaz rappelle l’ancien chauffage à bois. Il provient de The Chimney Sweep Fireplace Shop, dont son père est propriétaire.
Le salon fait office d’espace commun, où tout le monde peut se retrouver. Au même étage, une chambre d’amis est desservie par un accès sur l’extérieur, un peu à la manière d’un appartement indépendant. La chambre principale, à l’étage, dispose quant à elle d’un salon et d’un balcon privés.
Pour créer une homogénéité dans la maison, Kristen a eu l’idée de générer un effet de prisme, afin d’inciter ses visiteurs à se concentrer sur la vue sur le lac et à faire abstraction du reste. Les invités pénètrent dans la maison par une entrée au plafond bas avant de descendre quelques marches de béton pour atteindre la principale pièce à vivre, qui s’étend à la verticale, sous un plafond qui relie les deux étages. Les murs se prolongent sur une trentaine de centimètres. « Donc, quand on se dirige vers la baie, la vues’agrandit, grâce aux angles des murs et du plafond », explique-t-elle.
Un poêle à gaz rappelle l’ancien chauffage à bois. Il provient de The Chimney Sweep Fireplace Shop, dont son père est propriétaire.
Le lambris en sapin Douglas, d’environ 5 cm d’épaisseur, posé sur le mur crée par le jeu de ses lignes un dessin en perspective qui agit comme un encouragement supplémentaire pour l’œil à se tourner vers le lac.
Le frère de Kristen, qui vit de l’autre côté du lac, a abattu un cèdre blanc dans son jardin et l’a découpé en sections. Kristen est arrivée sur ces entrefaites, a poncé et teint certaines des planches pour créer de multiples tables basses, disposées d’un bout à l’autre de la maison.
Le frère de Kristen, qui vit de l’autre côté du lac, a abattu un cèdre blanc dans son jardin et l’a découpé en sections. Kristen est arrivée sur ces entrefaites, a poncé et teint certaines des planches pour créer de multiples tables basses, disposées d’un bout à l’autre de la maison.
Les appareils de cuisine proviennent également du magasin de son père. Ils appartiennent à une ancienne ligne de Hartland et étaient restés en exposition dans la boutique pendant de nombreuses années. « Au début, je n’étais pas convaincue, mais je suis contente de les avoir pris », se rappelle-t-elle. « Au départ je pensais opter pour de l’acier inoxydable, ou pour quelque chose de plus banal. »
Elle a assorti l’émail blanc de la cuisinière à un échantillon de Sherwin-Williams afin d’avoir plus de latitude dans le choix des nuances pour les placards et le plan de travail laminé. Un bloc de boucher surmonte l’îlot central de la cuisine.
Elle a assorti l’émail blanc de la cuisinière à un échantillon de Sherwin-Williams afin d’avoir plus de latitude dans le choix des nuances pour les placards et le plan de travail laminé. Un bloc de boucher surmonte l’îlot central de la cuisine.
Une douche extérieure à l’entrée de la cuisine permet aux invités de se laver les pieds après une journée passée à courir autour du lac. Kristen l’utilise également pour laver les légumes du jardin avant de les porter à la cuisine pour les préparer.
À l’étage, les sofas bleu charbon 1950, dans le salon privé attenant à la chambre principale, proviennent d’une amie proche de Kristen. Le père de cette connaissance les avait rapportés de Norvège où il vivait quand il était enfant. Kristen les lui a échangés contre un tableau, et les a restaurés et recapitonnés.
La chambre principale bénéficie de l’une des plus belles vues de la maison. Les chevrons de la charpente proviennent d’un sapin Douglas de 8 m que Kristen a fait livrer depuis Portland dans l’Oregon. « Il y a plus pratique que d’expédier un arbre non indigène provenant d’une forêt durable d’une côte à une autre des États-Unis », admet-elle. « Mais ils sont vraiment beaux avec leur teinte d’un orange gourmand. C’est ma couleur préférée, et la solidité et la force de ce bois sont sans égales. D’un point de vue financier, si je devais le refaire, j’utiliserais probablement une pruche du Canada ou un pin jaune, acheté sur place. »
Des niches remplacent les tables de chevet. Les plantes disposées au-dessus du lit contribuent à la séparation visuelle de l’espace ouvert en mezzanine avec la chambre.
Les carreaux en ardoise noir d’encre de 50 x 150 cm dans la salle de bains principale proviennent également de la boutique du père de Kristen, et étaient conçus, à l’origine, pour couvrir des manteaux de cheminée. « Cela revenait beaucoup moins cher que de placer de petits carreaux avec une multitude de minuscules joints en enduit », explique-t-elle.
L’espace au-dessus du garage et de l’établi dispose d’une chambre à coucher dont la peinture murale est l’œuvre de son amie Abby Manock.
La pièce héberge également son studio d’artiste.
Pendant la durée du projet, et tandis qu’elle poursuivait sa licence d’architecture, Kristen a demandé conseil à son mentor, l’architecte John Doane.
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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Pendant la durée du projet, et tandis qu’elle poursuivait sa licence d’architecture, Kristen a demandé conseil à son mentor, l’architecte John Doane.
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Au départ, Kristen (ici avec son ami Bill), ne voulait rien avoir à faire avec le projet. Elle ne voulait pas que son père soit son premier client, de peur que leurs relations n’en pâtissent. Mais devant son insistance elle lui a soumis quelques conditions. « Je lui ai dit clairement que je n’accepterais qu’à condition que je dessine la maison, que je dirige le projet, et qu’il ne soit pas mon client. Je lui ai proposé de me reverser entièrement l’argent de l’assurance incendie et de ne rien dire dans la mesure où je ne dépasse pas les limites du budget », raconte-t-elle. « Mon père m’a répondu : “Ah, donc je n’ai rien à faire ? Parfait.” Je n’en revenais pas ! »