Visite Privée : Trois appartements réunis en un incroyable loft
12 ans de bricolage ont permis de transformer les trois appartements d’une ancienne fabrique de Portland en une maison au fort caractère
Matthew Ankeny
27 septembre 2015
« J’ai gardé les vieilles poutres », explique Kursteen Salter Price. Mais tout le reste a été changé. Kursteen a passé ces 12 dernières années à arracher les revêtements de sols, abattre les murs et convertir les trois appartements séparés de ce bâtiment en une seule maison. Elle a mis un peu d’elle-même dans toutes les phases du projet, de l’habillage des fenêtres à la fabrication artisanale du papier peint et ses efforts ont transformé ce loft en un intérieur spacieux et fluide. Et malgré sa diversité, cette décoration fait preuve d’une belle unité.
Coup d’œil
Qui habite ici : Kursteen Salter Price, immunologiste ; son mari, endocrinologue ; et leurs deux enfants de 4 et 7 ans
Emplacement : Portland, Oregon, USA
Superficie : 222 m² ; 3 chambres, 2 salles de bains
À l’origine, le loft était décoré de tapis, de murs en pierre sèche et de panneaux de fibres à densité moyenne (aussi appelés MDF). Kursteen a tout démoli. Le bâtiment est une ancienne fabrique, elle n’a donc eu aucun murs, portants, à préserver.
« Une fois les murs abattus », raconte-t-elle, « le vieux béton était impeccable. » Elle a dévoilé les murs de béton et de briques, le sol en béton et les poutres en bois. Elle a passé des jours à gratter la peinture au sol, puis à le recouvrir avec du polyuréthane. Mécontente du résultat, elle a ôté le polyuréthane et l’a remplacé par une finition en cire. C’est ainsi qu’elle a progressé, accomplissant un projet à la fois et faisant son apprentissage sur le tas.
Qui habite ici : Kursteen Salter Price, immunologiste ; son mari, endocrinologue ; et leurs deux enfants de 4 et 7 ans
Emplacement : Portland, Oregon, USA
Superficie : 222 m² ; 3 chambres, 2 salles de bains
À l’origine, le loft était décoré de tapis, de murs en pierre sèche et de panneaux de fibres à densité moyenne (aussi appelés MDF). Kursteen a tout démoli. Le bâtiment est une ancienne fabrique, elle n’a donc eu aucun murs, portants, à préserver.
« Une fois les murs abattus », raconte-t-elle, « le vieux béton était impeccable. » Elle a dévoilé les murs de béton et de briques, le sol en béton et les poutres en bois. Elle a passé des jours à gratter la peinture au sol, puis à le recouvrir avec du polyuréthane. Mécontente du résultat, elle a ôté le polyuréthane et l’a remplacé par une finition en cire. C’est ainsi qu’elle a progressé, accomplissant un projet à la fois et faisant son apprentissage sur le tas.
Kursteen et son mari se sont installés dans le loft en 2002, ce qui signifie qu’elle a passé plus d’une décennie à rechercher équipements et meubles. Elle a trouvé la plupart de ses biens dans des boutiques vintage ou dans des trocs du voisinage (on en trouve quelques-uns à Portland). « Plus l’objet est usé, mieux c’est », dit-elle. « C’est ce qui lui donne du caractère. »
Le loft est situé dans un angle au dernier étage du bâtiment ; et deux façades sur quatre reçoivent la lumière du soleil. Quand Kursteen a divisé l’espace ouvert en chambres, salles de bains, bureaux et cuisine, elle a donné la priorité à la lumière naturelle. « Je voulais que les espaces intérieurs reçoivent autant de lumière que possible, tout en restant intimistes », explique-t-elle. Dans ce but, elle a utilisé des cloisons translucides, comme ces murs en éco-résine. Les panneaux sont fabriqués au Canada à base de matériaux naturels comme de l’herbe et des branches, intégrés à la résine.
Le coin repas se compose d’une table fabriquée à la main, créée par un ami qui a réalisé une bonne partie des travaux de menuiserie de la maison. Kursteen s’est chargée des objets en fer, notamment la rampe d’escalier « à l’ancienne ». « J’aurais eu besoin d’un cours de soudure sculpturale », avoue-t-elle. « Mais ce fut une bonne façon d’utiliser mon matériel. »
Kursteen a entouré l’espace du salon de fenêtres et de bois de récupération provenant d’une vieille grange. Et bien qu’elle dise ne pas connaître l’esthétique japonaise wabi-sabi, c’est pourtant le terme qui convient le mieux à sa déco.
Les principes clés du wabi-sabi résident dans la suggestion d’un procédé naturel (en l’occurrence, la main de l’artisan) et dans l’appréciation de l’irrégularité (la nature telle qu’elle nous apparaît). Ce style prône aussi la beauté de ce qui est basique et imparfait (dans une acceptation de l’ordre cosmique).
Les principes clés du wabi-sabi résident dans la suggestion d’un procédé naturel (en l’occurrence, la main de l’artisan) et dans l’appréciation de l’irrégularité (la nature telle qu’elle nous apparaît). Ce style prône aussi la beauté de ce qui est basique et imparfait (dans une acceptation de l’ordre cosmique).
L’espace était initialement composé de trois unités séparées. Après avoir abattu les murs, Kursteen s’est donc retrouvée avec deux cuisines d’appoint. Elle les a transformées en espaces de bureaux et dispose maintenant, au lieu de surfaces de cuisson superflues, de coins de lecture dans la maison. La famille n’a pas installé de télévision, mais possède un iPad, ce qui est « peut-être pire », de l’aveu même de Krusteen.
D’anciens sacs de grain en toile de jute font office de papier peint dans le salon. Kursteen les a récupérés dans une exploitation laitière qui projetait de les brûler. Elle voue à ces vieux sacs un intérêt personnel. « Je suis allergologue », confie-t-elle, « et cela m’intéresse particulièrement de connaître ce qu’on donne à manger aux vaches. » Pour fixer les sacs aux murs, elle a utilisé de la simple colle à papier peint, ce qui « généralement, fonctionne plutôt bien », remarque-t-elle.
La salle de bains principale abrite une baignoire japonaise traditionnelle en cèdre. « Nous avons de la famille japonaise », précise Kursteen, « et ces baignoires sont une façon très agréable de se détendre. » Les murs en galet noir naturel, le plancher en cèdre, et la porte de grange, fabriquée avec du bois de récupération, assurent l’intimité de la pièce.
Dans une autre salle de bains, on retrouve le même revêtement de galet noir auquel a été ajoutée une cloison partielle en vigne sèche, entre le lavabo et les toilettes. La vasque en pierre « était censée être un bassin pour oiseaux ou quelque chose de ce genre », dit Kursteen. Elle a utilisé une base de béton sur mesures pour la surélever et l’adapter à sa nouvelle fonction.
Dans la chambre la plus industrielle de la maison, des plaques d’acier diamant ont été posées à même le sol et sur l’un des murs. « Cela fait vraiment du bien aux pieds », note Kursteen, faisant allusion au pouvoir revigorant de la digipuncture.
Le design du lit a été imaginé d’après des roues vintage que Kursteen avait chinées. Elle voulait s’en servir pour fabriquer un lit surélevé, aussi, quand un ami lui a parlé d’une fabrique abandonnée vendant de vieilles et grandes planches de pin à sucre, une idée a jailli. Elle a acheté une partie du bois et a dessiné un lit qui intègre à la fois les roues et les planches. Son ami s’est chargé de réaliser le travail de menuiserie et de soudure.
Le design du lit a été imaginé d’après des roues vintage que Kursteen avait chinées. Elle voulait s’en servir pour fabriquer un lit surélevé, aussi, quand un ami lui a parlé d’une fabrique abandonnée vendant de vieilles et grandes planches de pin à sucre, une idée a jailli. Elle a acheté une partie du bois et a dessiné un lit qui intègre à la fois les roues et les planches. Son ami s’est chargé de réaliser le travail de menuiserie et de soudure.
Chaque chambre se trouve sur une plateforme surélevée, et des portes sous chacune d’entre elles s’ouvrent sur un débarras. Pour cette porte, qui sépare l’entrée du vide sanitaire, Kursteen a utilisé deux plaques d’acier carrées et les placées sur des cylindres.
Les murs rouges de la cuisine ont nécessité pour Kursteen de se frotter à la technique du plâtre vénitien. « Au départ, ça semblait réussi, mais au bout de plusieurs jours, le plâtre a commencé à se détacher du mur », se souvient-elle. « Du coup, j’ai dû faire plus attention aux proportions. »
Un mur en cuivre crée un effet texturé au-dessus du lavabo sur mesure. La vasque provient d’une fabrique de laine et servait à recueillir les fruits de la tonte des moutons. Kursteen a créé ce lavabo sur mesure à l’aide de paniers surmontés de deux panneaux en bois.
Des galets noirs recouvrent les murs du hammam, qui se ferme grâce à une porte coulissante en résine. Les panneaux de résine sur mesure préservent les branchages et s’inscrivent dans la continuité de l’esprit nature choisi pour cette salle de bains.
Le soir, des lampes marocaines projettent une lumière douce au plafond. Kursteen a fabriqué les placards sur mesure sous les fenêtres avec du bois de récupération provenant d’une école secondaire de la région. Le plancher du gymnase y avait été inondé et le bois avait été ôté. Kursteen l’a réadapté, revêtu d’une peinture à base de lait et l’a utilisé pour réaliser le manteau de la cheminée et les placards.
Au bout de 12 ans passés à bricoler et à créer un espace sur mesures, Kursteen et sa famille ont décidé de vendre le loft et d’acheter, à moins de 3 km de distance, une vieille maison de style Tudor que Kursteen est en train de retaper. La nouvelle demeure possède ce qui manquait au loft : un jardin et un espace extérieur. Les deux enfants grandissant, il était temps de déménager. Kursteen avoue qu’elle a été triste d’abandonner son œuvre, mais les possibilités qu’offre la nouvelle maison l’enthousiasment.
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D'excellentes et belles idées à retenir :
- achat de plusieurs appartements et les réunir,
- les cloisons en éco-résine du Canada, fabriquées à partir de matériaux naturels,
- la très esthétique vasque en pierre en guise de lavabo,
- les plaques en acier pour... la réflexologie plantaire ! :o),
- les murs en cuivre,
- etc
et beaucoup de créativité et de persévérance : 12 années de travail !
Pour ma part, je trouve le sol trop sombre, mais c'est vraiment un espace unique et foisonnant de créativité que ce loft, un loft de contes de fée réalisé avec amour !
Прикольно)