Visites Privées
États-Unis
Visite Privée : Une grange de trois étages transformée en écrin
Avec plus de 800 m², un grand jardin et un riche passé, cette maison moderne à Chicago ne manque ni d’espace ni d’histoire
On a souvent décrit Chicago comme une juxtaposition de quartiers sans cohérence. L’un de ces quartiers, Lincoln Park, situé à environ 3 kilomètres au nord du Loop, est l’un des moins courus. Sa proximité avec le lac Michigan est cependant enviable, comme le sont aussi ses vieux pâtés de maisons basses, constitués d’immeubles d’habitation et de bureaux. L’un d’eux, la résidence Mid-North comme l’a appelée le cabinet Vinci | Hamp Architects, est le résultat de la transformation d’un building commercial en grande maison distribuée autour d’une cour. Nous vous proposons d’en faire le tour en commençant par l’extérieur.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de cinq personnes
Emplacement : Chicago, USA
Superficie : 845 m² d’espace habitable
Anecdote : Ce building a eu plusieurs vies : ce fut d’abord une grange (vers 1875), il a ensuite abrité un centre de distribution de lait avant de devenir un atelier d’artiste puis une galerie d’art.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille de cinq personnes
Emplacement : Chicago, USA
Superficie : 845 m² d’espace habitable
Anecdote : Ce building a eu plusieurs vies : ce fut d’abord une grange (vers 1875), il a ensuite abrité un centre de distribution de lait avant de devenir un atelier d’artiste puis une galerie d’art.
La maison est cachée des regards indiscrets par une porte en bois massif complétée par une ouverture sur le côté en vitre opaque. C’est par la large fenêtre au-dessus de la porte que la lumière pénètre à l’intérieur.
Dès que l’on passe la porte, on fait face à la cour intérieure, le cœur de la maison.
Dès que l’on passe la porte, on fait face à la cour intérieure, le cœur de la maison.
Derrière la cour se trouve le bâtiment de trois étages qui faisait office de grange. L’entrée, une partie avec un étage, date de 1900 ; c’est là que les produits laitiers étaient vendus. La partie sur la gauche, d’un étage elle aussi, a été construite à la même époque. Le bâtiment le plus haut est situé dans la partie nord, et ne gêne donc en rien l’ensoleillement de la cour.
La girafe est une réalisation du sculpteur John Kearney qui a habité cette maison de 1950 à 2007. Il est célèbre pour son œuvre Tin Man à Oz Park. Je me rappelle très bien avoir vu ses sculptures « pare-chocs » quand j’habitais à Lincoln Park, notamment une girafe qui se penchait au-dessus d’une barrière.
La girafe est une réalisation du sculpteur John Kearney qui a habité cette maison de 1950 à 2007. Il est célèbre pour son œuvre Tin Man à Oz Park. Je me rappelle très bien avoir vu ses sculptures « pare-chocs » quand j’habitais à Lincoln Park, notamment une girafe qui se penchait au-dessus d’une barrière.
Ce plan du rez-de-chaussée et de la partie nord-sud est utile pour s’orienter dans la maison. L’entrée est sur la gauche – au sud –, et le nord est à droite. Un séjour ouvert couvre l’aile ouest (partie haute du plan). Au-dessus de la cuisine, de la salle à manger et des garages, on trouve quatre chambres à coucher (deuxième étage) et la suite parentale (troisième étage). D’autres plans peuvent être consultés ici.
La maison tout entière tourne autour de la cour, comme le montre cette vue. Au rez-de-chaussée, des portes-fenêtres coulissantes ouvrent largement sur l’extérieur. La cage d’escalier est tapissée de vitres orientées au sud, des terrasses aux deuxième et troisième étages donnent sur ce magnifique espace en plein air.
Le séjour, dans l’aile ouest, est un espace ouvert divisé en deux par une grande cheminée de pierres. Son apparence des plus simples cache en réalité des installations ingénieuses : des fenêtres à claires-voies, qui donnent sur l’allée adjacente, font entrer la lumière tout en préservant l’intimité des occupants, et un plafond abaissé épouse la pente du toit et délimite les espaces.
L’escalier fait le lien entre les trois étages. Sa conception a été confiée au cabinet de John Vinci et Philip Hamp qui a fait ses preuves en la matière, notamment à la maison des arts de Chicago où un escalier Mies van der Rohe a été installé. Une impression d’espace se dégage de la structure en verre et des marches qui semblent flotter dans les airs, sans fixation visible.
Derrière les escaliers et le séjour, voici la cuisine, assez spacieuse pour accueillir deux îlots et une grande table d’où on a vue sur la cour.
La maison est conçue de manière à être ouverte sur la cour, où que l’on se trouve. Pour preuve, cet extraordinaire coin repas dans la cuisine.
Au deuxième étage, l’escalier conduit à une grande terrasse qui donne sur la cour.
Encore d’autres terrasses au troisième étage, dont une est dévolue à la suite parentale. Pour un maximum de lumière naturelle dans les pièces du fond, des ouvertures ont été creusées dans le toit.
Cette photo prise du troisième étage montre bien à quel point la maison est centrée sur la cour et comment les pièces sont distribuées autour : l’entrée devant, le séjour à droite (avec la cheminée) et la terrasse du deuxième étage au premier plan. Les architectes de Vinci et Hamp ont en quelque sorte créé un espace autonome pour la famille.
Comme dans le séjour et la cuisine, la déco dans les chambres est minimaliste. On devine, et c’est le cas dans cette chambre d’enfants, que ce choix de simplicité laisse la possibilité d’ajouter des touches plus personnelles. Notons au passage le très joli effet réalisé grâce au bois sur l’échelle, le lit et le contour de la fenêtre.
Dans la salle de bains, on a repris des matériaux que l’on trouve déjà dans la maison : la pierre, le bois et le blanc. Le cabinet d’architectes Vinci | Hamp a dessiné une pièce résolument moderne au sein de ce vieux bâtiment.
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À l’exception de l’étage et d’une petite allée sur le côté, la plupart des éléments extérieurs ont été abattus pour être reconstruits. Les architectes ont su en faire un bâtiment moderne où subsistent néanmoins des traces de son histoire.