Rencontre Houzz : Karine Martin et Gaëlle Cuisy, un duo gagnant
Pétillantes et talentueuses, les deux jeunes femmes combinent volumes et couleurs pour enrichir chaque espace d'une élégante fonctionnalité
Amies depuis leurs études d’architecture, Gaëlle Cuisy (à droite sur la photo) et Karine Martin (à gauche) ne se sont jamais quittées (ou presque). Après avoir travaillé huit ans dans des agences distinctes, sur des échelles très différentes, elles se retrouvent à l’occasion d’un concours d’urbanisme qu’elles remportent brillamment. Un déclic : les deux jeunes femmes décident de travailler ensemble et se mettent à leur compte avec comme seules armes leur talent, leur motivation et une bonne humeur à toute épreuve. Rencontre avec un duo gagnant.
Que vous apporte le fait de travailler en duo ?
Karine : Je pense que l’inconscience du départ nous a permis de nous lancer : on a pris un local, une ligne téléphonique, une adresse email et c’est tout ! Toute seule, on ne l’aurait peut-être pas fait mais notre force a été d’être deux car dès que l’une avait un doute, l’autre la poussait en lui disant : « Mais si, on y va, ça va marcher ! »
Gaëlle : Oui et puis on a un peu le même mode de pensée et en même temps, on se complète : il y a pile et face. On pense toujours le projet à deux et, ensuite, en fonction de la quantité de travail, on en développe chacune un aspect. Mais il y a toujours l’œil bienveillant ou même critique de l’autre sur son travail.
Karine : Je pense que l’inconscience du départ nous a permis de nous lancer : on a pris un local, une ligne téléphonique, une adresse email et c’est tout ! Toute seule, on ne l’aurait peut-être pas fait mais notre force a été d’être deux car dès que l’une avait un doute, l’autre la poussait en lui disant : « Mais si, on y va, ça va marcher ! »
Gaëlle : Oui et puis on a un peu le même mode de pensée et en même temps, on se complète : il y a pile et face. On pense toujours le projet à deux et, ensuite, en fonction de la quantité de travail, on en développe chacune un aspect. Mais il y a toujours l’œil bienveillant ou même critique de l’autre sur son travail.
Quelle est votre démarche créative ?
Gaëlle : On travaille beaucoup sur la volumétrie, sur une masse que l’on évide comme le ferait un sculpteur sur de la pierre. On ne travaille pas sur des plans que l’on viendrait mettre côte à côte mais vraiment sur une soustraction de la matière.
Karine : Et puis on travaille aussi de manière uniquement fonctionnelle : que l’on soit chez des clients qui ont des gros budgets ou des enveloppes plus réduites, on n’arrive pas à faire des choses qui se limitent à l’esthétique. À chaque fois que l’on tire un trait, c‘est pour se projeter et faire avancer le projet en créant de nouvelles options d’aménagement. On essaie de faire des choses esthétiques en trouvant un équilibre dans les formes et les détails mais c’est toujours la fonction qui prime : on part de la fonction pour tricoter le projet.
Gaëlle : On travaille beaucoup sur la volumétrie, sur une masse que l’on évide comme le ferait un sculpteur sur de la pierre. On ne travaille pas sur des plans que l’on viendrait mettre côte à côte mais vraiment sur une soustraction de la matière.
Karine : Et puis on travaille aussi de manière uniquement fonctionnelle : que l’on soit chez des clients qui ont des gros budgets ou des enveloppes plus réduites, on n’arrive pas à faire des choses qui se limitent à l’esthétique. À chaque fois que l’on tire un trait, c‘est pour se projeter et faire avancer le projet en créant de nouvelles options d’aménagement. On essaie de faire des choses esthétiques en trouvant un équilibre dans les formes et les détails mais c’est toujours la fonction qui prime : on part de la fonction pour tricoter le projet.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Gaëlle : Les sources d’inspiration sont multiples : elles ne viennent pas forcément de l’architecture, mais beaucoup d’installations, même si c’est plus difficile dans un espace domestique. Les contraintes financières guident aussi beaucoup nos choix en termes de matériaux.
Karine : Après, tout nous inspire : cela peut être une jolie nappe dans un restaurant, un vêtement, un bout de bois… Côté matériaux, on travaille principalement avec le bois, mais aussi avec du laiton, du cuivre, du cuir…
Gaëlle : C’est vrai que l’on ne peut pas tout utiliser tout le temps. On n’est pas fan du pavé de verre par exemple, ou des matériaux préfabriqués. Par contre, on joue aussi beaucoup avec la couleur, notamment pour agrandir les espaces confinés, auxquels on essaie d’ajouter des fonctions.
Gaëlle : Les sources d’inspiration sont multiples : elles ne viennent pas forcément de l’architecture, mais beaucoup d’installations, même si c’est plus difficile dans un espace domestique. Les contraintes financières guident aussi beaucoup nos choix en termes de matériaux.
Karine : Après, tout nous inspire : cela peut être une jolie nappe dans un restaurant, un vêtement, un bout de bois… Côté matériaux, on travaille principalement avec le bois, mais aussi avec du laiton, du cuivre, du cuir…
Gaëlle : C’est vrai que l’on ne peut pas tout utiliser tout le temps. On n’est pas fan du pavé de verre par exemple, ou des matériaux préfabriqués. Par contre, on joue aussi beaucoup avec la couleur, notamment pour agrandir les espaces confinés, auxquels on essaie d’ajouter des fonctions.
Quel projet vous a le plus marquées ?
Gaëlle : On a réalisé une scénographie au Louvre de Lens à partir de tubes en carton et de trois bouts de chandelle… Je pense qu’il s’agit de la scéno la moins chère de l’année ! Ce n’est pas ce pour quoi nous sommes connues mais c’est ce que nous essayons de développer.
Quel projet rêveriez-vous de réaliser ?
Gaëlle : On adorerait réaliser un hôtel avec plein de chambres thématiques et dans lequel on pourrait travailler sur l’espace de restauration… Mais d’un point de vue général, nous n’avons pas d’a priori : beaucoup de choses nous intéressent.
Gaëlle : On a réalisé une scénographie au Louvre de Lens à partir de tubes en carton et de trois bouts de chandelle… Je pense qu’il s’agit de la scéno la moins chère de l’année ! Ce n’est pas ce pour quoi nous sommes connues mais c’est ce que nous essayons de développer.
Quel projet rêveriez-vous de réaliser ?
Gaëlle : On adorerait réaliser un hôtel avec plein de chambres thématiques et dans lequel on pourrait travailler sur l’espace de restauration… Mais d’un point de vue général, nous n’avons pas d’a priori : beaucoup de choses nous intéressent.
Que pouvez-vous nous dire sur les coulisses du métier d’architecte ?
Gaëlle : Il faut comprendre que les choses prennent du temps : tant du côté de la conception architecturale que de la réalisation. Certaines personnes en ont conscience mais pas toutes. Et puis, le fait de passer à la télévision peut donner l’impression que les choses se font avec un coup de baguette magique et qu’il suffit d’un petit croquis pour que les choses se fassent alors que ça n’est pas vrai : tout prend du temps. On fait, on défait, on refait, on jette… Le résultat final ne représente que 10 % de tout le travail effectué, tout le reste est à la poubelle. D’ailleurs, on ne croit pas trop au « coaching » car il faut donner du temps aux choses pour qu’elles soient réussies.
Karine : Certaines personnes nous demandent de passer chez elles pour leur donner un avis mais on refuse : on leur explique qu’on ne serait capable que de leur donner un sentiment. Or, on ne fait rien avec un sentiment. On a des instincts sur place, mais ils ne se vérifient pas toujours, notamment quand on a un plan millimétré devant nous.
Gaëlle : Il faut comprendre que les choses prennent du temps : tant du côté de la conception architecturale que de la réalisation. Certaines personnes en ont conscience mais pas toutes. Et puis, le fait de passer à la télévision peut donner l’impression que les choses se font avec un coup de baguette magique et qu’il suffit d’un petit croquis pour que les choses se fassent alors que ça n’est pas vrai : tout prend du temps. On fait, on défait, on refait, on jette… Le résultat final ne représente que 10 % de tout le travail effectué, tout le reste est à la poubelle. D’ailleurs, on ne croit pas trop au « coaching » car il faut donner du temps aux choses pour qu’elles soient réussies.
Karine : Certaines personnes nous demandent de passer chez elles pour leur donner un avis mais on refuse : on leur explique qu’on ne serait capable que de leur donner un sentiment. Or, on ne fait rien avec un sentiment. On a des instincts sur place, mais ils ne se vérifient pas toujours, notamment quand on a un plan millimétré devant nous.
Quels conseils donneriez-vous à un(e) jeune architecte d’intérieur ?
Karine : De bosser, bosser, bosser ! Et de ne jamais baisser les bras : il y a beaucoup de moments fatigants et décourageants mais il ne faut jamais tout voir en noir, même si la situation semble bouchée avec le client ou le budget. Il faut toujours être capable de rebondir.
Est-ce indispensable de faire appel à un pro ?
Gaëlle : Certaines personnes ont beaucoup de goût pour agencer le mobilier, mais quand on commence à travailler sur la volumétrie, c’est très important car un architecte d’intérieur a plusieurs années d’études et d’expérience qui font que cela ne s’improvise pas.
Visitez cet intérieur aménagé par Karine et Gaëlle : Visite Privée : Sobriété fifties pour appartement haussmannien
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Karine : De bosser, bosser, bosser ! Et de ne jamais baisser les bras : il y a beaucoup de moments fatigants et décourageants mais il ne faut jamais tout voir en noir, même si la situation semble bouchée avec le client ou le budget. Il faut toujours être capable de rebondir.
Est-ce indispensable de faire appel à un pro ?
Gaëlle : Certaines personnes ont beaucoup de goût pour agencer le mobilier, mais quand on commence à travailler sur la volumétrie, c’est très important car un architecte d’intérieur a plusieurs années d’études et d’expérience qui font que cela ne s’improvise pas.
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