Visites Privées
Visite Privée : L'appartement d'une fashionista
Ambiances sobres et féminines se succèdent, depuis le lobby jusqu'aux salles de bains de ce duplex parisien rénové avec élégance
La propriétaire de ce duplex est fan de Sex and the City. Elle a donc imaginé pour son appartement une décoration pleine de caractère et de détails féminins. Une véritable version française de l’esprit de la série. Avec sa petite fille et son chat, elles habitent ce bel espace qui se déploie aux troisième et quatrième étages d’un immeuble typique des anciens faubourgs de Paris.
Les lieux étaient initialement dans un état de délabrement total. Il a donc fallu opérer une radicale refonte, avant de s’attaquer à la création d’un décor pointu. La maîtresse des lieux a pu alors laisser libre cours à son goût pour le design moderniste, les matières nobles et une mise en scène à la française. Le point focal et structurant du projet ? Un escalier monumental en acier, dont les lignes contemporaines, sobres et pures s’imposent dès le lobby. Et tranchent autant avec la théâtralité de la pièce de vie qu’avec la féminité des chambres à coucher.
Coup d’œil
Qui habite ici : une maman, sa fille et leur chat « dépressif »
Emplacement : Saint-Germain-des-Prés, aux troisième et quatrième étages d’un immeuble du XVIIe siècle, typique des faubourgs parisiens
Superficie : 230 m²
Date : Livraison du projet début 2014
Architecte : Florian Bochard
Anecdote : Diagnostiqué « dépressif » par l’architecte, le chat de sa cliente (et amie) lui aurait donné beaucoup de fil à retordre sur le chantier. « On a fait venir de somptueux tissus et ça a parfois été très compliqué d’empêcher le chat d’y faire ses griffes ! »
Photos : Arnaud Rinuccini
Les lieux étaient initialement dans un état de délabrement total. Il a donc fallu opérer une radicale refonte, avant de s’attaquer à la création d’un décor pointu. La maîtresse des lieux a pu alors laisser libre cours à son goût pour le design moderniste, les matières nobles et une mise en scène à la française. Le point focal et structurant du projet ? Un escalier monumental en acier, dont les lignes contemporaines, sobres et pures s’imposent dès le lobby. Et tranchent autant avec la théâtralité de la pièce de vie qu’avec la féminité des chambres à coucher.
Coup d’œil
Qui habite ici : une maman, sa fille et leur chat « dépressif »
Emplacement : Saint-Germain-des-Prés, aux troisième et quatrième étages d’un immeuble du XVIIe siècle, typique des faubourgs parisiens
Superficie : 230 m²
Date : Livraison du projet début 2014
Architecte : Florian Bochard
Anecdote : Diagnostiqué « dépressif » par l’architecte, le chat de sa cliente (et amie) lui aurait donné beaucoup de fil à retordre sur le chantier. « On a fait venir de somptueux tissus et ça a parfois été très compliqué d’empêcher le chat d’y faire ses griffes ! »
Photos : Arnaud Rinuccini
Quand on est face à l’escalier, il suffit de tourner la tête à droite pour admirer une salle à manger à très forte personnalité. Il s’agissait d’y amener de la rondeur, pour pallier le caractère rigoureux de l’escalier et rééquilibrer l’atmosphère.
Plus iconiques les uns que les autres, les meubles qui habitent le centre de cette pièce, ainsi associés, fonctionnent presque comme une illustration de ce que le courant moderniste a produit de meilleur en matière de design. Quatre modèles différents de chaises se déploient autour d’une table Tulip de Saarinen, venue d’Irlande après avoir été chinée sur un site de particuliers.
Parmi les modèles présents – pour la plupart dénichés chez Atelier 159 –, on recense une Panton blanche, une Diamant de Bertoia, deux Fourmi d’Arne Jacobsen et trois Plastic Chair de Charles Eames.
« Je voulais théâtraliser cette salle à manger et la doter d’un caractère intimiste bien qu’elle soit complètement ouverte sur le salon », raconte Florian. Pour y parvenir, il a notamment pris le parti d’habiller le mur avec un papier peint extrêmement expressif. Il s’agit du modèle Nuvolette du grand Fornasetti, édité par Cole and Son et trouvé sur Au fil des Couleurs. Le marbre de Carrare de la table Tulip y fait directement écho par sa couleur et son aspect veiné.
Plus iconiques les uns que les autres, les meubles qui habitent le centre de cette pièce, ainsi associés, fonctionnent presque comme une illustration de ce que le courant moderniste a produit de meilleur en matière de design. Quatre modèles différents de chaises se déploient autour d’une table Tulip de Saarinen, venue d’Irlande après avoir été chinée sur un site de particuliers.
Parmi les modèles présents – pour la plupart dénichés chez Atelier 159 –, on recense une Panton blanche, une Diamant de Bertoia, deux Fourmi d’Arne Jacobsen et trois Plastic Chair de Charles Eames.
« Je voulais théâtraliser cette salle à manger et la doter d’un caractère intimiste bien qu’elle soit complètement ouverte sur le salon », raconte Florian. Pour y parvenir, il a notamment pris le parti d’habiller le mur avec un papier peint extrêmement expressif. Il s’agit du modèle Nuvolette du grand Fornasetti, édité par Cole and Son et trouvé sur Au fil des Couleurs. Le marbre de Carrare de la table Tulip y fait directement écho par sa couleur et son aspect veiné.
À l’opposé de la même pièce, place nette au salon. Pour écrire une histoire cohérente et marquer la continuité entre les deux espaces distincts (salon et salle à manger) de la pièce à vivre, l’architecte a réutilisé le papier peint Fornasetti dans une petite alcôve, par ailleurs optimisée avec de jolies étagères en chêne. « La cheminée était déjà là, mais on a chiné un miroir pour la mettre en valeur. »
Côté mobilier, la propriétaire a chiné aux puces un canapé Chesterfield, qui s’impose comme l’une des composantes majeures du salon. Celui-ci s’accorde à la perfection avec une table basse Eames et un fauteuil Egg d’Arne Jacobsen, en rouge passion. Bien équipé en canapés et fauteuils, ce salon permet à la maîtresse des lieux d’y recevoir confortablement ses amis. Comme elle aime le faire.
Chaise : Loulou Ghost, Kartell ; Lampadaire : Arco, Flos
Côté mobilier, la propriétaire a chiné aux puces un canapé Chesterfield, qui s’impose comme l’une des composantes majeures du salon. Celui-ci s’accorde à la perfection avec une table basse Eames et un fauteuil Egg d’Arne Jacobsen, en rouge passion. Bien équipé en canapés et fauteuils, ce salon permet à la maîtresse des lieux d’y recevoir confortablement ses amis. Comme elle aime le faire.
Chaise : Loulou Ghost, Kartell ; Lampadaire : Arco, Flos
En miroir, face au Chesterfield, l’autre canapé a été entièrement rénové, en utilisant des velours de chez Lelièvre. « On a choisi de souligner les lignes avec des passepoils lie-de-vin. »
Quid du parquet ? « C’est un parquet en chêne massif rustique, avec des nœuds apparents. On l’a teinté avec une couleur noyer pour l’assombrir. » Une façon de réécrire l’histoire du lieu, en donnant le sentiment que ce parquet a toujours été là.
Quid du parquet ? « C’est un parquet en chêne massif rustique, avec des nœuds apparents. On l’a teinté avec une couleur noyer pour l’assombrir. » Une façon de réécrire l’histoire du lieu, en donnant le sentiment que ce parquet a toujours été là.
Comme le sol, les corniches en staff ont été refaites pour redonner du style à l’appartement. Et ne pas tomber dans quelque chose de trop contemporain. « Selon moi, notre intervention doit se rapprocher d’un maquillage. De la même manière qu’une femme doit être maquillée de manière subtile – sans que cela se voie –, il me semble qu’un appartement doit être sublimé avec discrétion. »
Signée Mbc7 Décoration, cette cuisine sur mesure est à la pointe de l’innovation, notamment en matière d’électroménager (éléments Gaggenau et Siemens). Les façades des meubles ont la particularité d’être en verre teinté à l’acide. « Ça change des façades en bois laqué, car cela prend bien la lumière et permet d’obtenir un bel aspect satiné », explique l’architecte.
Le plan de travail est en Inox vibré comme la hotte, qui provient de chez Novy.
Autre singularité de cette cuisine : sa crédence rose qui saute aux yeux et la rend féminine. Sur mesure et sans joint, elle est en Lacobel fuchsia (verre trempé).
Au centre de la cuisine, la propriétaire voulait une table pour manger au quotidien. Mais encore pour servir l’apéritif à ses amis, avant de dîner dans la salle à manger. « Notre choix s’est porté sur une table haute car cela avait un côté plus convivial. » Composé d’un plateau en chêne massif sur un piétement acier, ce modèle a été réalisé sur mesure par l’Atelier 159.
Sol : grès cérame gris perle, Cotto d’Este ; Tabourets hauts : One more, Kartell
Le plan de travail est en Inox vibré comme la hotte, qui provient de chez Novy.
Autre singularité de cette cuisine : sa crédence rose qui saute aux yeux et la rend féminine. Sur mesure et sans joint, elle est en Lacobel fuchsia (verre trempé).
Au centre de la cuisine, la propriétaire voulait une table pour manger au quotidien. Mais encore pour servir l’apéritif à ses amis, avant de dîner dans la salle à manger. « Notre choix s’est porté sur une table haute car cela avait un côté plus convivial. » Composé d’un plateau en chêne massif sur un piétement acier, ce modèle a été réalisé sur mesure par l’Atelier 159.
Sol : grès cérame gris perle, Cotto d’Este ; Tabourets hauts : One more, Kartell
Jusqu’au-boutiste dans l’éclairage de la pièce majeure de ce duplex, l’architecte a encore suspendu des ampoules E27 blanches de chez Muuto, au centre de sa composition. Et pour renforcer l’effet produit, il a installé un miroir noir sur mesure au plafond, dans lequel elles viennent se refléter.
Florian précise avoir aussi voulu jouer sur l’éclairage, en encastrant trois caissons dans le mur blanc de la montée d’escalier. C’est une sorte de balisage, très léger et diffus, sans ombre portée. « L’idée était de s’en servir pour ramener de la douceur dans un escalier par ailleurs très masculin. » C’est également pratique pour la maman et sa fille, qui peuvent monter et descendre les escaliers en pleine nuit, sans avoir à tout allumer mais sans prendre de risque.
Situé à l’étage, ce petit salon télé est plutôt destiné aux enfants. Et à la fille de la propriétaire en particulier. Outre une jolie table Red Edition, il abrite leur ancien canapé. « Vous pouvez constater combien son chat dépressif l’a abîmé », nous souffle l’architecte en riant. Le sol est habillé d’un élégant parquet en noyer.
À l’étage toujours, une petite chambre d’amis est sublimée avec style par un papier peint en trois dimensions de chez Elitis. Ce dernier transforme presque le mur en tête de lit. Au centre, il est rehaussé par une applique Tom Dixon en bronze mat brossé, qui affiche un design entre classicisme et modernité.
Applique : Base Brass, Tom Dixon
Applique : Base Brass, Tom Dixon
Voici la chambre pleine de douceur – girly mais pas kitsch – de la petite princesse des lieux. Cette pièce étant juste au-dessus du séjour, on y retrouve la même alcôve qu’à l’étage inférieur. Sauf qu’ici, le papier peint Fornasetti a cédé sa place à une peinture d’un rose plus soutenu que celui des autres murs de la chambre. Et les étagères sont en noyer, pour rappeler le parquet.
Lit : Juliette, Maison du Monde ; Rideaux : Lelièvre
Lit : Juliette, Maison du Monde ; Rideaux : Lelièvre
Vue de la salle de bains commune aux chambres d’amis et d’enfant. « On a voulu que cette baignoire Duravit soit complètement décrochée par rapport au mur du fond. Puis on a installé un rideau de douche qui fait le tour de la baignoire. » Opter pour un lavabo sur pied hexagonal permettait aussi de renouer avec des codes plus classiques.
Mosaïque : Bisazza
Mosaïque : Bisazza
On pénètre dans la suite parentale via le dressing d’une mordue de mode, situé juste au-dessus de la cuisine. « Il peut sembler immense, mais mon amie aurait pu remplir un dressing deux fois plus grand avec tout ce qu’elle avait ! Elle m’avait demandé de lui faire le dressing de Sex and the City. Je m’en suis donc inspiré tout en y apportant ma touche », explique l’architecte.
Très fonctionnel, ce grand dressing, à faire pâlir de jalousie plus d’une jeune femme, possède des rangements spécifiques pour tous les types de vêtements, sous-vêtements et accessoires. Il y a même une armoire vitrée exclusivement dédiée au rangement de ses sacs à main ! Le rêve…
La console miroir et le miroir en forme de médaillon qui la surplombe ont été chinés.
Appliques murales : Kartell
Très fonctionnel, ce grand dressing, à faire pâlir de jalousie plus d’une jeune femme, possède des rangements spécifiques pour tous les types de vêtements, sous-vêtements et accessoires. Il y a même une armoire vitrée exclusivement dédiée au rangement de ses sacs à main ! Le rêve…
La console miroir et le miroir en forme de médaillon qui la surplombe ont été chinés.
Appliques murales : Kartell
La propriétaire de ce dressing de rêve s’est aussi choisi une méridienne mauve en velours, pour mieux en profiter. On l’y imagine sans mal, tranquillement installée, en train de réfléchir à la tenue qu’elle va bien pouvoir enfiler avant de sortir… Un tabouret Tam Tam à facettes contribue également au décor, pouvant éventuellement servir d’assise ou de petite table d’appoint, pour déguster un verre ou poser son livre un instant.
Dans sa chambre, plutôt féminine, Florian Bochard a réalisé une tête de lit sur mesure en medium laqué, avec placage intérieur chêne. « On a joué sur un décrochage pour délimiter visuellement les espaces de madame et monsieur. Et plutôt que de mettre des chevets, on a intégré des placards de part et d’autre de la tête de lit. » On accède à la salle de bains via des portes coulissantes.
Lampes de chevet : Tati de Laviani pour Kartell
Lampes de chevet : Tati de Laviani pour Kartell
Cette jolie petite console travaillée a été chinée et les rideaux en velours sont griffés Lelièvre.
Tout aussi féminin, cet espace salle de bains s’inscrit dans le prolongement de la tête de lit. En partie basse, le mur est recouvert d’un carrelage en grès cérame signé Mutina. « Madame voulait une ambiance romantique avec une baignoire à pattes de lion. » Elle l’a donc eue.
L’ensemble est rehaussé par une belle composition de miroirs ronds et la célèbre suspension Caboche de chez Foscarini.
L’ensemble est rehaussé par une belle composition de miroirs ronds et la célèbre suspension Caboche de chez Foscarini.
Dans la salle de douche, il y a un plan vasque pour madame et un autre pour un éventuel monsieur. « J’aime les vasques en marbre. À une époque, cela faisait désuet. Mais je trouve que ce matériau est redevenu très contemporain », souligne Florian.
Les vasques rectangulaires en marbre blanc s’enracinent donc sur deux plans en Corian blanc. Les deux miroirs anciens qui les surplombent ont été chinés aux puces.
Les vasques rectangulaires en marbre blanc s’enracinent donc sur deux plans en Corian blanc. Les deux miroirs anciens qui les surplombent ont été chinés aux puces.
La paroi de la douche est en Lacobel noir. Mais c’est l’insert d’une bande de Vetrocolor noir avec feuilles d’or qui en fait le cachet. Et lui donne un style inimitable.
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La découpe rigoureuse de cet escalier en acier contraste avec son caractère aérien. Puisqu’il semble quasiment suspendu alors qu’il s’enracine en réalité sur un massif promontoire en chêne.
L’escalier est structuré par deux limons noirs en acier, qui ont été modélisés en 3D. Il fallait que le mouvement soit à la fois naturel et marqué. Pour le garde-corps, l’architecte a misé sur un système de tiges métalliques tendues, en respectant un espacement maximum de 11 cm entre chaque câble.
Pour animer ce premier espace de vie et de circulation, il a aussi créé une niche dans le promontoire. « Elle pouvait accueillir une plante mais la propriétaire n’a pas la main verte ! », s’amuse-t-il. Elle s’en sert donc plutôt pour déposer son sac en rentrant chez elle. À moins que ce ne soit le cartable de sa fille.
L’entrée est éclairée par trois suspensions noires et cuivrées, issues de la célèbre série Beat Light de Tom Dixon. Le noir mat des parois extérieures de chacun des luminaires rappelle celui des limons de l’escalier. Tandis que l’intérieur couleur cuivre fait écho à la tonalité légèrement rosée du promontoire et des marches en chêne.