Visites Privées
Maisons de campagne
Suivez le Guide : Une longère au charme d'antan en Normandie
Il suffit de pousser la lourde porte en bois massif de la maison de Tatou pour avoir envie de se blottir au coin du feu en rêvant...
Petite visite intemporelle dans une ancienne ferme normande, longère transformée en maison mitoyenne, puis agrandie sur l’arrière pour ajouter une salle de bains et une chambre. Les combles aussi ont été rénovés après avoir servi de grenier pour entreposer le foin, puisque la famille du fermier vivait ici, mais aussi les bêtes. À l’instar de la cheminée qui accueillait la cuisinière, la maison témoigne encore de son histoire tout en offrant le charme nostalgique de l’époque où elle suffisait à abriter une famille entière.
Coup d’œil
Qui habite ici : Tatou, son chien Nina et le chat Milo
Emplacement : Montivilliers, Seine-Maritime, région Haute-Normandie
Superficie : 150 m²
Date d’acquisition : 1970
Photos : Jours & Nuits © 2015 Houzz
Coup d’œil
Qui habite ici : Tatou, son chien Nina et le chat Milo
Emplacement : Montivilliers, Seine-Maritime, région Haute-Normandie
Superficie : 150 m²
Date d’acquisition : 1970
Photos : Jours & Nuits © 2015 Houzz
À l’origine, cette ferme était séparée en deux depuis trois générations. Typique de par ses colombages, son torchis et sa toiture en ardoise, cette ancienne laiterie a été entièrement repensée. Des ouvertures ont notamment été pratiquées dans le torchis des murs intérieurs, de façon à aérer les cloisons. Le sol a dû être nivelé sur toute la surface du rez-de-chaussée, et les habitats des lapins et autres poulaillers ont été remplacés par des aménagements offrant à la famille un espace parfaitement adapté à la vie quotidienne de tous.
Tatou et Nina, un bouvier au cœur tendre, nous ouvrent les portes de leur paradis tranquille et douillet, entre éclaircie et averse, car comme dit Tatou : « C’est ça, la Normandie : impossible de prévoir le temps, il change en un claquement de doigt ! »
Une belle grenouille de couleur jade nous accueille, posée tranquillement sur un sol de tomettes d’époque aux teintes chaudes. L’humidité normande aura eu raison du bas de la porte en bois peint, fabriquée sur mesure par les propriétaires.
D’immenses arbres plantés dans le parc devant cette partie de la maison occultent la lumière dès le matin. De grandes baies vitrées encadrées de bois ont donc été installées pour gagner en luminosité tout en offrant une sensation dedans-dehors unique.
Tous les meubles entourant l’évier, le radiateur et l’électroménager ont été dessinés sur mesure et libèrent l’espace central de la cuisine. Tatou collectionne inlassablement les pousses et les boutures de papyrus et de plantes grasses bien à l’abri derrière la baie vitrée.
La salle à manger profite de la proximité d’une belle armoire normande où Tatou range toute la vaisselle et les plats et ustensiles de cuisine en tout genre. Des paniers attendent la prochaine cueillette de champignons dans les prés, tandis qu’une cloche à fromage en osier côtoie un pêle-mêle de photos de famille rassurant.
Et pour les plus gourmands, Tatou confectionne toute l’année des confitures de fraises, des gelées de framboises et des compotes de pommes ou de poires fameuses, dans cette région célèbre pour son cidre et son poiré.
Juste derrière la salle à manger, un couloir étroit mène à la salle de bains aménagée avec des meubles et des placards dont les portes ont été chinées. Munis de doubles portes, leurs dimensions ont permis de les transformer en placard dans lequel on entre tout entier.
L’ancienne chambre a été aménagée en salle de bains dès que la famille s’est agrandie. Une baignoire sabot trop étroite a été remplacée par un modèle plus grand associé à un coin douche plus pratique. Les carreaux de céramique aux couleurs vert émeraude et bleu outremer paraissent très vintage, mais dans les années 70, c’était le nec plus ultra. Une baie vitrée comme celles de la cuisine s’ouvre en coulissant grâce à une poignée métallique à bout rond, comme les leviers de vitesse des 2CV.
La porte en chêne, datant de l’époque de la ferme, nous amène vers une petite chambre cosy en lambris. Une pièce de ferronnerie à hauteur de taille permet de tirer la porte pour bien la fermer.
Dès que l’on entre dans cette chambre aux allures de wagon-lit, c’est l’odeur des souvenirs accumulés et des livres empilés qui nous envahit. Les rayons horizontaux de la lumière glissent avec poésie sur un lit en métal forgé datant du début du siècle. Une multitude de petits meubles à tiroirs issus de l’imprimerie familiale dissimulent sans aucun doute d’autres trésors cachés.
Des rideaux de velours bleu foncé habillent une fenêtre carrée réalisée sur mesure, dans la lignée de celles de la cuisine et de la salle de bains, avec leur poignée ronde qui rappelle les wagons-lits d’antan. Deux petits polochons au tissu fleuri invitent à des instants de lecture paisibles et confortables.
Après quelques petites marches nécessaires pour retourner dans le corps principal de la maison, nous nous trouvons au pied d’un escalier majestueux récupéré dans une maison bourgeoise de la région. Les tomettes carrées en terre cuite, aux couleurs panachées, proviennent également de cette même maison de maître typique de la région, ancienne demeure des exploitants de café, industrie qui fit la richesse du Havre.
Une petite table de composition de texte récupérée à l’imprimerie attend patiemment à côté du piano familial.
Une petite table de composition de texte récupérée à l’imprimerie attend patiemment à côté du piano familial.
En haut de l’escalier, la première chambre laisse apparaître les colombages de la façade extérieure. Le torchis a été peint dans un vieux rose apaisant qui contraste avec le vernis foncé du bois. Les pentes du toit tracent quant à elles un triangle irrégulier protégeant le lit douillet. La lampe spectaculaire ornée de tulipes de verre et de tissu précieux trône à l’étage, encordée solidement aux poutres apparentes.
Un mur de livres réalisés en bois de récupération verni reçoit des collections entières d’encyclopédies et de livres anciens, du sol au plafond. La guitare gipsy de Tatou est la première qu’elle s’est offerte lorsqu’elle était toute jeune, fan inconditionnelle de jazz et de musique tzigane.
À l’origine, le premier étage directement sous le toit était un vaste grenier ouvert. Les longères bénéficient en effet d’un toit immense qui couvre la maison en protégeant des intempéries. La pente de droite abrite des placards sur toute la longueur du couloir. On entend le parquet craquer au moindre pas.
De l’autre côté de la pente, cette petite chambre est à peine éclairée par de petites ouvertures nichées sous les chiens-assis de la toiture. Des poutres apparentes traversent la chambre, dont une des cloisons a été entièrement recouverte de liège pour un accrochage facile des posters à l’époque où les enfants l’occupaient.
La chaleur des radiateurs et de la cheminée réchauffe l’étage et le chat Milo en profite pour se nicher dans les coussins et couvertures sur les fauteuils, pendant la journée, et sous les couettes la nuit.
En redescendant au premier étage, nous poussons la porte vitrée d’un petit bureau orienté vers le jardin. Tapissé de lambris caramel, égayé par des rideaux lourds violet, l’ambiance est à l’écriture. Tous les meubles, tabourets, caisses et tiroirs proviennent de l’imprimerie.
Un petit chat en bois sort la tête de la bibliothèque, curieux comme nous à la vue de tous ces bibelots insolites, comme ces grosses boules de verre récupérées dans des filets de pêche au port.
Psychologue à la retraite, Tatou n’a de cesse de se plonger dans des lectures interminables, au coin du feu, toujours à la recherche de nouveaux auteurs.
Nina, la chienne de la maison, reste à ses pieds devant la cheminée monumentale entourée d’une douce pierre de marbre sur laquelle il fait bon poser ses pieds. Une énorme plaque en fonte retient la chaleur de l’âtre pendant des heures et la renvoie dans toute la pièce.
Les landiers présentent des crochets qui permettent d’accrocher une grille pour faire des grillades à même l’âtre. La dimension de ce type de cheminée permet en effet de brûler des troncs et de préparer une braise autorisant la cuisson de plats à mijoter, comme à l’époque de la ferme où les habitants cuisinaient directement dans la cheminée.
Les portes et les fenêtres de menuisier sont montées de vitres anciennes très fragiles qui procurent une vision brouillée sur le jardin. Le banc en bois provient des pays du Maghreb d’où est originaire Tatou. Le vaisselier de famille recueille tous les grands plats et soupières issus de la vaisselle de Maman Fenouille, la grand-mère de la famille.
Et comme la Normandie ne peut s’apprécier sans la pluie, une collection de bottes reste en permanence disponible pour qui souhaite se promener dans les champs humides où paissent les vaches normandes. Parce qu’ici, le temps s’écoule lentement, paisiblement, en toute quiétude…
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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