Visite Privée : Un petit air de Central Park à Paris
Prenez de la hauteur dans cet appartement situé dans un immeuble années 30 en bordure du parc des Buttes-Chaumont
Il n’est peut-être pas le plus fameux des parcs parisiens, mais sa taille, ses reliefs, son lac et sa cascade en font l’un des plus séduisants de la capitale. On se presse aux Buttes-Chaumont pour une balade, un jogging ou un pique-nique. Enclavé dans le XIXᵉ arrondissement, les hauts immeubles qui l’entourent pourraient même lui donner des airs de Central Park. Il se trouve d’ailleurs dans le quartier d’Amérique, en référence aux carrières d’Amérique sur lesquelles a été bâti le parc.
L’appartement que nous nous apprêtons à découvrir, au septième étage d’un immeuble années 30, jouit d’un emplacement exceptionnel en bordure directe du parc. Depuis le balcon filant, on semble même pouvoir toucher les arbres. L’homme qui y vit (avec son chat) ne s’est pas installé là par hasard, puisque sa précédente résidence, à Londres, faisait face aux célèbres Kensington Gardens. Attaché à sa verdure et à son jogging matinal, il n’a donc pas hésité longtemps lorsqu’il a visité pour la première fois un lieu resté dans son jus depuis des années. Ses exigences : circuler facilement, avoir une sensation d’espace et de perspective sur l’extérieur, le tout dans un esprit contemporain et masculin. Il a fallu abattre des cloisons, rénover et inventer toute une décoration, travail dévolu à l’architecte d’intérieur Frédéric Aye.
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme célibataire… et son chat
Emplacement : au sud du parc des Buttes-Chaumont, à Paris
Superficie : 80 m²
Coût des travaux : 100 000 euros
Architecte d’intérieur : Frédéric Aye
L’appartement que nous nous apprêtons à découvrir, au septième étage d’un immeuble années 30, jouit d’un emplacement exceptionnel en bordure directe du parc. Depuis le balcon filant, on semble même pouvoir toucher les arbres. L’homme qui y vit (avec son chat) ne s’est pas installé là par hasard, puisque sa précédente résidence, à Londres, faisait face aux célèbres Kensington Gardens. Attaché à sa verdure et à son jogging matinal, il n’a donc pas hésité longtemps lorsqu’il a visité pour la première fois un lieu resté dans son jus depuis des années. Ses exigences : circuler facilement, avoir une sensation d’espace et de perspective sur l’extérieur, le tout dans un esprit contemporain et masculin. Il a fallu abattre des cloisons, rénover et inventer toute une décoration, travail dévolu à l’architecte d’intérieur Frédéric Aye.
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme célibataire… et son chat
Emplacement : au sud du parc des Buttes-Chaumont, à Paris
Superficie : 80 m²
Coût des travaux : 100 000 euros
Architecte d’intérieur : Frédéric Aye
Agencement, perspective, mobilier… Tout a été pensé ici pour valoriser la superbe vue sur le parc des Buttes-Chaumont. Prenons le mobilier, par exemple, qui respecte une unité de hauteur. « Si on prenait une longue règle en allant d’une extrémité à l’autre de l’appartement, on se rendrait compte que le niveau de visibilité reste le même », indique l’architecte. « Tout est plat, rien n’obstrue la vue vers l’extérieur. » Lorsque l’été arrive, les portes-fenêtres s’ouvrent sur un balcon filant, exposé sud-est, dont les 85 centimètres de largeur suffisent à accueillir une table et deux chaises. Les brunchs du dimanche doivent y être délicieux.
Pour libérer l’espace, il a fallu casser une cloison entre le salon et la salle à manger.
« La palette de couleur respecte la tonalité noir et blanc, tout en dégradant vers du gris », explique l’architecte. « Notre objectif était d’éliminer tout ce qui est disgracieux de façon à rendre l’espace fonctionnel et harmonieux. » La preuve avec ce buffet blanc et ses quatre portes sans poignées et le miroir, tour à tour accessoire déco, agrandisseur de pièce et… télévision ! Avec son cadre années 30 calé sur les moulures de la pièce, le miroir conçu sur mesure cache en effet un écran.
Buffet Calligaris
« La palette de couleur respecte la tonalité noir et blanc, tout en dégradant vers du gris », explique l’architecte. « Notre objectif était d’éliminer tout ce qui est disgracieux de façon à rendre l’espace fonctionnel et harmonieux. » La preuve avec ce buffet blanc et ses quatre portes sans poignées et le miroir, tour à tour accessoire déco, agrandisseur de pièce et… télévision ! Avec son cadre années 30 calé sur les moulures de la pièce, le miroir conçu sur mesure cache en effet un écran.
Buffet Calligaris
Le fauteuil Egg, d’Arne Jacobsen, est un peu le « point rouge » de l’appartement. « Il apporte de la chaleur et casse l’effet donné par le gris, le blanc et le noir », explique Frédéric Aye. Et puis il offre à celui qui s’y installe une vue imprenable sur le parc, ses joggeurs, ses promeneurs et ses mariages. À moins que l’on ne préfère la lecture d’un bon livre.
Au pied du fauteuil, la table basse en béton ciré affiche sa masculinité. Elle pèse 240 kg et la porter jusqu’au septième fut toute une aventure. Trop imposante pour l’ascenseur, huit personnes se sont relayées pour la monter, dont l’architecte ! Entre le placard blanc, la table basse grise et le canapé gris clair, l’harmonie des couleurs est respectée et assure une ambiance reposante.
Au pied du fauteuil, la table basse en béton ciré affiche sa masculinité. Elle pèse 240 kg et la porter jusqu’au septième fut toute une aventure. Trop imposante pour l’ascenseur, huit personnes se sont relayées pour la monter, dont l’architecte ! Entre le placard blanc, la table basse grise et le canapé gris clair, l’harmonie des couleurs est respectée et assure une ambiance reposante.
Autour de sa table en marbre ovale signée Saarinen, la salle à manger accueille jusqu’à six convives, confortablement installés dans des chaises Jean-Marie Massaud. Peu salissant, le marbre offre l’avantage de pouvoir se passer d’une nappe.
Sur la gauche, on aperçoit un tableau peint par Frédéric Aye, qui a d’ailleurs réalisé les autres œuvres de l’appartement, comme celles de la chambre ou de l’entrée. « Le tableau de la salle à manger répond aux couleurs de la pièce », explique l’architecte. « Il est en relief car il mélange plusieurs matériaux : du sable, de la poudre de marbre et du sable volcanique. Ces matières rappellent celles du mobilier du salon et de l’appartement. »
Sur la gauche, on aperçoit un tableau peint par Frédéric Aye, qui a d’ailleurs réalisé les autres œuvres de l’appartement, comme celles de la chambre ou de l’entrée. « Le tableau de la salle à manger répond aux couleurs de la pièce », explique l’architecte. « Il est en relief car il mélange plusieurs matériaux : du sable, de la poudre de marbre et du sable volcanique. Ces matières rappellent celles du mobilier du salon et de l’appartement. »
Dans la continuité de la table, une console signée Nicolas Gaudin accueille les visiteurs dans l’entrée. Le tableau de la silhouette aux courbes magnifiques représente une sculpture, réalisée par une collaboratrice de l’architecte. L’œuvre originale en fonte mesure 2,60 mètres. Frédéric Aye l’a photographiée puis imprimée sur toile.
L’ancien propriétaire avait déclaré la cuisine « impossible à aménager ». Il a donc fallu se creuser la tête, multiplier les propositions de schéma pour imaginer une cuisine fonctionnelle, épurée et surtout dans laquelle caser tout l’électroménager.
Mission réussie dans un espace qui abrite pêle-mêle une colonne réfrigérateur, un lave-linge, un lave-vaisselle, une colonne avec micro-ondes et four et une plaque au gaz avec ses cinq feux. Une allée centrale sépare deux plans de travail et offre une grande aisance de circulation. Les couleurs claires de la pièce (carrelage beige, plan de travail en quartz beige, murs blancs) lui assurent sa luminosité. Et tous les outils sont là pour satisfaire aux exigences d’un maître des lieux gastronome qui reçoit régulièrement.
Mission réussie dans un espace qui abrite pêle-mêle une colonne réfrigérateur, un lave-linge, un lave-vaisselle, une colonne avec micro-ondes et four et une plaque au gaz avec ses cinq feux. Une allée centrale sépare deux plans de travail et offre une grande aisance de circulation. Les couleurs claires de la pièce (carrelage beige, plan de travail en quartz beige, murs blancs) lui assurent sa luminosité. Et tous les outils sont là pour satisfaire aux exigences d’un maître des lieux gastronome qui reçoit régulièrement.
Située en face de la chambre – il suffit de traverser le couloir –, la salle de bains incarne parfaitement l’esprit contemporain masculin de l’appartement. Une ardoise noire habille intégralement le sol et les murs par contraste avec le blanc du plafond, de la baignoire et les rangements. Le miroir et son cadre torsadé de couleur argenté apportent une touche dramatique à l’ensemble. À noter également le faux plafond dans lequel sont incrustés des spots. Du bain chaud tamisé au rasage du matin en pleine lumière, toutes les ambiances sont à disposition.
Dans les commodités, le blanc et le noir, l’ardoise et la plante rappellent la salle de bains.
Dans les commodités, le blanc et le noir, l’ardoise et la plante rappellent la salle de bains.
À l’image de l’appartement, la chambre a subi un lifting complet. Les murs au papier peint « très fleuri », le plafond dévasté par un dégât des eaux, le parquet fatigué… Tout a été refait. Pas de mobilier superflu, mais des accessoires et des meubles choisis avec soin pour offrir au maître des lieux un repos bien mérité.
Le tapis en laine de 5 centimètres d’épaisseur apporte sa chaleur mais joue également un rôle d’isolateur phonique. Il amoindrit les craquements du parquet, qualité à laquelle sont particulièrement sensibles les voisins du dessous. Si le calme règne au septième étage, le double vitrage et les rideaux de la porte-fenêtre qui donne sur le parc assurent la quiétude de la chambre.
Lit Armani Casa ; Linge de lit Hugo Boss
Le tapis en laine de 5 centimètres d’épaisseur apporte sa chaleur mais joue également un rôle d’isolateur phonique. Il amoindrit les craquements du parquet, qualité à laquelle sont particulièrement sensibles les voisins du dessous. Si le calme règne au septième étage, le double vitrage et les rideaux de la porte-fenêtre qui donne sur le parc assurent la quiétude de la chambre.
Lit Armani Casa ; Linge de lit Hugo Boss
Typique des immeubles parisiens années 30, la cheminée fonctionne mais la copropriété en interdit l’usage. Elle soutient un miroir dont le cadre répond aux moulures de la pièce. Le fauteuil, pensionnaire habituel du salon, rejoue la scène du « Miroir, mon beau miroir… ». Un dressing est installé en face de la chambre, de l’autre côté du couloir.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement contemporain ?
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Le couloir abrite également l’une des installations originale de l’appartement. « Le propriétaire est un homme qui voyage beaucoup », explique l’architecte. « Je lui ai donc demandé de me faire une sélection de photos de destinations qu’il apprécie. Nous les avons ensuite exposées au mur de façon à rendre cet espace ludique. Lorsqu’il reçoit ses invités, ces clichés suscitent des interrogations et tout le monde s’amuse à deviner à quels endroits elles correspondent. »