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Suivez le Guide : Art et évasion dans une maison des années 20
Collectionneuse d'art avertie et grande voyageuse, Catherine a transcendé un pavillon de la banlieue parisienne
Vue depuis la rue, la maison de Catherine est on ne peut plus banale. Typique de la banlieue parisienne, ce pavillon mignonnet cache pourtant bien son jeu. Car une fois passé la porte menant au jardin, on plonge dans une oasis de verdure qui nous emmène du côté de l’Asie. Et ce n’est que le début du voyage… Peintures murales, tableaux, mobilier : à l’intérieur, les pièces se succèdent sans se ressembler chez cette fille de galeriste pour qui la décoration est un terrain de jeu propice à toutes les fantaisies. Envies, saison, coup de cœur : les excuses sont nombreuses pour changer le visage de la maison. « J’adore repeindre les murs et je passe mon temps à acheter et vendre des meubles ! Je ne peux pas rester dans un environnement statique, j’ai besoin qu’il évolue avec nous », confie la maîtresse des lieux. Visite.
L’idée a été ensuite de créer un environnement inspiré des maisons balinaises et des riads de Marrakech, qui fascinent Catherine. « J’ai beaucoup voyagé en Asie lorsque je travaillais dans la mode », confie-t-elle. « J’y ai découvert une architecture qui m’a beaucoup plu et que j’ai voulu retrouver chez moi. »
« Comme nous sommes très pris par nos métiers et nos cinq enfants, il était primordial de créer une parenthèse pour nous évader sans quitter la maison ! », ajoute Catherine. La preuve dans ce coin pergola avec mobilier en rotin et tables marocaines, où le couple aime recevoir des proches dans une ambiance « jungalow », soit un habile mélange des styles bohème et tropical. Pièce culte emblématique de ce parti pris : le fauteuil Emmanuelle, magistral. « J’adore mélanger les pièces en métal à des vanneries », ajoute Catherine.
Du jardin d’origine, il ne reste pas un seul bout d’herbe. « J’ai conçu et aménagé moi-même cet espace de 90 m² pour créer une vaste terrasse, moins contraignante à entretenir », explique Catherine. « Toutefois, entre les bacs et les arbres, la nature est omniprésente ! »
Orienté plein sud, cet espace extérieur est à l’abri des vents car il est enclavé par la présence d’un immeuble à côté de la maison. « Cela crée une sorte d’effet de serre qui permet de cultiver des variétés exotiques difficiles à avoir en Île-de-France. » De la même façon qu’elle aime dénicher des œuvres d’art hors du commun, Catherine adore trouver des plantes aux formes sculpturales et aux parfums envoûtants. « Cela participe à l’expérience sensorielle du voyage… depuis notre jardin ! »
Orienté plein sud, cet espace extérieur est à l’abri des vents car il est enclavé par la présence d’un immeuble à côté de la maison. « Cela crée une sorte d’effet de serre qui permet de cultiver des variétés exotiques difficiles à avoir en Île-de-France. » De la même façon qu’elle aime dénicher des œuvres d’art hors du commun, Catherine adore trouver des plantes aux formes sculpturales et aux parfums envoûtants. « Cela participe à l’expérience sensorielle du voyage… depuis notre jardin ! »
« Nous avons beaucoup discuté avec un couple qui tient une pépinière de plantes exotiques à Villecresnes », confie Catherine. « Ils sont de très bon conseil ! » On retrouve ainsi des cactus, plantes grasses et même un saule tortueux, qui s’élève depuis un trou aménagé dans le sol en ipé. Les galets blancs qui entourent le tronc renforcent l’ambiance zen des lieux.
Nous voici dans l’extension de la maison bâtie en lieu et place de l’ancien garage après avoir coulé une chape de béton. Conçue sur 77 m², elle rassemble la pièce à vivre, que l’on découvre ici, la suite parentale, à laquelle on accède par l’escalier que l’on voit en arrière-plan, et un salon TV en sous-sol.
Baigné de lumière, le salon s’ouvre complètement sur l’extérieur grâce aux immenses baies vitrées. « Mêmes fermées, elles décuplent la sensation d’espace dans une pièce qui, finalement, ne fait que 27 m² puisque nous avons reporté les dimensions de l’ancien garage », explique Catherine. « Heureusement, la hauteur sous plafond est assez extraordinaire puisque le toit en zinc s’envole de 2,5 à 5 mètres de hauteur. »
Baigné de lumière, le salon s’ouvre complètement sur l’extérieur grâce aux immenses baies vitrées. « Mêmes fermées, elles décuplent la sensation d’espace dans une pièce qui, finalement, ne fait que 27 m² puisque nous avons reporté les dimensions de l’ancien garage », explique Catherine. « Heureusement, la hauteur sous plafond est assez extraordinaire puisque le toit en zinc s’envole de 2,5 à 5 mètres de hauteur. »
Autre avantage de l’association d’une belle luminosité à une hauteur sous plafond exceptionnelle : Catherine a pu habiller le mur principal d’un bleu Seychelles profond.
« Lorsque nous avons commencé les travaux, je ne jurais que par les teintes de Farrow & Ball. Problème : la finition mate n’est pas pratique lorsqu’on a des enfants car les traces de doigts ne pardonnent pas », explique la maîtresse des lieux, qui a finalement décidé de créer ses propres peintures en s’inspirant de ce qu’elle voit chez les grands éditeurs, mais en finition laque mate. « Il y a le même pigment que le mat, mais un coup d’éponge suffit à tout nettoyer. »
Les couleurs, elles, changent tous les six mois environ… « au grand dam de mon mari ! », s’amuse Catherine. « Je lui ai expliqué que pour moi, la déco, c’est un peu thérapeutique. Quand j’ai besoin de réfléchir et de me recentrer, je bouge les meubles de place et je change la couleur des murs car elles impactent nos émotions. »
Cadre à gauche : Monique Orsini ; Œuvre End Less : Rero ; Bibliothèque : Bric à Brac par Drugeot Labo chez Fleux’
« Lorsque nous avons commencé les travaux, je ne jurais que par les teintes de Farrow & Ball. Problème : la finition mate n’est pas pratique lorsqu’on a des enfants car les traces de doigts ne pardonnent pas », explique la maîtresse des lieux, qui a finalement décidé de créer ses propres peintures en s’inspirant de ce qu’elle voit chez les grands éditeurs, mais en finition laque mate. « Il y a le même pigment que le mat, mais un coup d’éponge suffit à tout nettoyer. »
Les couleurs, elles, changent tous les six mois environ… « au grand dam de mon mari ! », s’amuse Catherine. « Je lui ai expliqué que pour moi, la déco, c’est un peu thérapeutique. Quand j’ai besoin de réfléchir et de me recentrer, je bouge les meubles de place et je change la couleur des murs car elles impactent nos émotions. »
Cadre à gauche : Monique Orsini ; Œuvre End Less : Rero ; Bibliothèque : Bric à Brac par Drugeot Labo chez Fleux’
Soigneusement placés sous cloche, ces papillons témoignent d’une autre passion de Catherine. « J’adore observer les couleurs des papillons, je trouve que la nature regorge d’animaux et de végétaux somptueux ! », explique-t-elle. « D’ailleurs, avoir une plante une plante ou un bâton sculptural, c’est déjà avoir un peu d’art chez soi ! »
L’ouverture de la cuisine a été agrandie pour faciliter la circulation avec la pièce à vivre. Un IPN a dû être posé pour renforcer la structure de la maison puisque le mur en question est porteur. Une verrière coulissante a ensuite été posée pour structurer l’espace tout en préservant les volumes et la luminosité. Un béton résiné, clair pour renforcer la luminosité de la pièce, a permis d’installer un chauffage par le sol.
Tableau avec la femme au chapeau : Hopare ; Canapé, miroir, lampadaire, table basse et guéridon : Caravane ; Coussins ; Le Monde Sauvage ; Lampe blanche : Sarah Lavoine ; Tapis : Jaminy
Tableau avec la femme au chapeau : Hopare ; Canapé, miroir, lampadaire, table basse et guéridon : Caravane ; Coussins ; Le Monde Sauvage ; Lampe blanche : Sarah Lavoine ; Tapis : Jaminy
À droite, un immense tableau attire le regard. « La seule règle à connaître pour accrocher une œuvre comme dans un musée ? Le centre de la toile doit être à la même hauteur que les yeux de celui qui l’observe », décrypte Catherine.
Quant à la sélection des œuvres idéales pour son intérieur, pas de formule magique d’après cette experte en la matière. « L’art, c’est avant tout une émotion ! La beauté et l’harmonie sont subjectives, donc il faut suivre ses propres ressentis », explique Catherine. « On peut commencer à construire une collection d’art avec ses petits moyens et la faire grandir au fil des années. Sans compter qu’il existe une large palette d’expressions artistiques, plus ou moins abordables : la peinture, la sculpture, le dessin… L’association, elle, est instinctive. »
Autre conseil recueilli auprès de la galeriste : ne jamais choisir une œuvre en fonction de son mobilier, car d’après elle, c’est à l’intérieur de s’adapter et d’offrir un écrin qui la mette en valeur, et non l’inverse.
Quant à la sélection des œuvres idéales pour son intérieur, pas de formule magique d’après cette experte en la matière. « L’art, c’est avant tout une émotion ! La beauté et l’harmonie sont subjectives, donc il faut suivre ses propres ressentis », explique Catherine. « On peut commencer à construire une collection d’art avec ses petits moyens et la faire grandir au fil des années. Sans compter qu’il existe une large palette d’expressions artistiques, plus ou moins abordables : la peinture, la sculpture, le dessin… L’association, elle, est instinctive. »
Autre conseil recueilli auprès de la galeriste : ne jamais choisir une œuvre en fonction de son mobilier, car d’après elle, c’est à l’intérieur de s’adapter et d’offrir un écrin qui la mette en valeur, et non l’inverse.
Nous voici dans la partie historique de la maison, où la suppression d’un couloir a permis d’agrandir l’espace cuisine. Au sol, les carreaux de ciment font un clin d’œil au goût de Catherine pour le voyage, les maisons de maître et les mas provençaux.
Tabourets : Cosydar
Tabourets : Cosydar
La cuisine est le terrain de jeu du mari de Catherine : « C’est un vrai cordon-bleu ! » L’aménagement en U avec coin bar permet de prendre son petit déjeuner ou bien de rassembler tout le monde pour papoter pendant que l’on s’active derrière les fourneaux. « C’est hyper convivial : la cuisine devient alors le cœur de la maison », ajoute la maîtresse de maison.
Cuisine : Ikea
Cuisine : Ikea
La cuisine mène directement à la salle à manger, dont on aperçoit ici le mur saumoné. Une teinte créée, elle aussi, par Catherine.
« La salle à manger est très importante car nous sommes un peu épicuriens : nous aimons prendre le temps de nous retrouver pour bien manger », explique la maîtresse des lieux, qui tient à ce rituel dans un quotidien où l’on passe son temps à courir.
Posé dans un coin pour renforcer la luminosité de la pièce, le grand miroir a été chiné en brocante. À droite, les paniers berbères sont des souvenirs d’un voyage à Marrakech. Au sol, le béton ciré reprend l’une des teintes minérales des carreaux de ciment de la cuisine.
Table à manger : Maisons du Monde ; Chaises : Frenchrosa ; Suspensions : Merci ; Petites assises indiennes : Ouma Productions ; Tableau à droite des fenêtres : Semor
Posé dans un coin pour renforcer la luminosité de la pièce, le grand miroir a été chiné en brocante. À droite, les paniers berbères sont des souvenirs d’un voyage à Marrakech. Au sol, le béton ciré reprend l’une des teintes minérales des carreaux de ciment de la cuisine.
Table à manger : Maisons du Monde ; Chaises : Frenchrosa ; Suspensions : Merci ; Petites assises indiennes : Ouma Productions ; Tableau à droite des fenêtres : Semor
En plus des papillons et des œuvres d’art, Catherine collectionne les chapeaux de paille !
Tableau : Hopare
Tableau : Hopare
L’escalier qui mène à l’étage, où sont réparties les chambres des enfants, est ouvert sur la pièce à vivre grâce à de petites ouvertures. « J’ai piqué cette idée aux intérieurs marocains », explique Catherine. « Cela permet d’éclairer naturellement la montée d’escalier et de mettre en valeur quelques sculptures. »
Le couloir est, lui aussi, l’occasion pour cette passionnée d’art de mettre en valeur des œuvres.
Tapis : Caravane
Tapis : Caravane
Nous voici dans la chambre de Juliette, que l’on aperçoit au fond du couloir. Comme la jeune fille de 17 ans souhaitait une décoration solaire, Catherine a opté pour un jaune curry qui se marie parfaitement au bois brut des armoires et au mobilier en rotin.
Dans la chambre de Lila-May, la petite dernière de la famille, la décoration est volontairement très neutre. « Comme elle n’a que 5 ans, nous voulions créer une toile qu’elle pourra personnaliser au fur et à mesure selon ses goûts », explique la maman.
À gauche, la grande armoire est en réalité un vaisselier dont l’intérieur a été personnalisé avec du papier peint. « Elle apporte un côté vintage et permet de voir les jolies robes de Lila-May, que j’ai suspendues à des cintres en bois. »
À gauche, la grande armoire est en réalité un vaisselier dont l’intérieur a été personnalisé avec du papier peint. « Elle apporte un côté vintage et permet de voir les jolies robes de Lila-May, que j’ai suspendues à des cintres en bois. »
Voici la troisième chambre, où Lou et Adam, les deux enfants nés du premier mariage du mari de Catherine, viennent dormir un week-end sur deux. La première fille de Catherine, Marussia, y reste aussi lorsqu’elle rentre de Montréal, où elle fait ses études.
Ici aussi, les œuvres habillent les murs et apportent graphisme et caractère à la pièce.
Ici aussi, les œuvres habillent les murs et apportent graphisme et caractère à la pièce.
Nous voici maintenant dans le salon TV, auquel on accède par la grande pièce à vivre. Aménagé en sous-sol, il a permis de supprimer la télévision du salon pour y privilégier les moments conviviaux. Lorsque la famille souhaite regarder un film, elle descend quelques marches pour profiter de cet espace cosy et entièrement dédié.
Canapé : AM.PM ; Lampadaire : Caravane ; Tableau accroché au-dessus du canapé blanc : Jean Faucheur
Canapé : AM.PM ; Lampadaire : Caravane ; Tableau accroché au-dessus du canapé blanc : Jean Faucheur
Depuis le salon, on accède aussi à la chambre parentale, surélevée de quelques marches. Ici, aucune œuvre d’art magistrale, mais un magnifique papier peint intissé dont l’original a été peint à la main. « J’avais envie d’une pièce neutre dédiée au repos, un peu comme un sas de décompression », explique Catherine. « En plus d’être spectaculaire, cette fresque est tellement enveloppante que l’on se sent comme dans un cocon. » Ici aussi, c’est une hauteur sous plafond exceptionnelle de plus de 4 mètres qui a permis un tel parti pris.
La partie inférieure du mur est habillée d’une couleur créée, elle aussi, par la maîtresse des lieux. La création d’un décaissement par le couple a permis d’ajouter une étagère.
Papier peint : Ananbô ; Linge de lit en lin : Le Monde Sauvage
La partie inférieure du mur est habillée d’une couleur créée, elle aussi, par la maîtresse des lieux. La création d’un décaissement par le couple a permis d’ajouter une étagère.
Papier peint : Ananbô ; Linge de lit en lin : Le Monde Sauvage
Le meuble, les rideaux et les accessoires déco témoignent, ici aussi, du goût de Catherine pour le voyage.
La chambre mène directement à un dressing depuis lequel on descend quelques marches pour accéder à la salle de bains parentale.
Meuble : Ikea
Meuble : Ikea
« Nous avons voulu créer une ambiance zen et minérale la plus neutre possible, pour qu’elle se marie au mieux avec l’extérieur », explique Catherine, qui aime ouvrir la baie vitrée dès que la météo le permet. « L’été, on a l’impression d’être en vacances : on prend son bain en observant le jardin avant de faire quelques pas pour aller boire un thé marocain sous la pergola… » Et l’hiver, le couple a le plaisir de s’imaginer à montagne. « Prendre son bain alors qu’il y a 20 centimètres de neige sur la terrasse… quel bonheur ! »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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Qui habite ici : Catherine Mikolajczak, créatrice de la galerie d’art 42B, son mari, leurs 5 enfants (Lila-May, 5 ans, Juliette, 17 ans, Lou et Adam, un week-end sur deux, et l’aînée Marussia, 23 ans, lorsqu’elle rentre de Montréal où elle étudie), ainsi que le chien, Daphné
Emplacement : Saint-Maur-des-Fossés, Île-de-France
Surface : 177 m² (100 m² + une extension de 77 m²) et un jardin de 90 m²
Budget de la rénovation : entre 200 000 et 300 000 euros
Photos : Jours & Nuits © Houzz
« Nous avons acheté ce pavillon en 2009 », raconte Catherine. « Nous cherchions une maison familiale suffisamment grande pour accueillir cinq enfants, puisque nous sommes une famille recomposée. Saint-Maur-des-Fossés était idéale : c’est une commune calme et charmante. Entourée de la Marne, elle offre un cadre bucolique qui nous fait oublier que Paris n’est qu’à 10 kilomètres. »
Malgré un prix du marché décourageant, le couple a persisté dans ses recherches et fini par dénicher cette maison typique des constructions ouvrières des années 20. « Nous avons tout de suite vu son potentiel car il était possible de faire construire une extension dans le jardin », explique Catherine. Une maisonnette construite en fond de cour et le garage ont donc été détruits pour agrandir la maison, qui passe alors de 100 à 177 m².