Architecture durable
10 idées reçues sur les toitures végétalisées
Le toit vert est une piste sérieuse pour augmenter la nature en ville. Laissez-vous convaincre par la green attitude !
Vous avez sans doute déjà croisé des toits végétalisés, ces toitures ou terrasses habillées de végétaux et qui font penser à de petits jardins suspendus. Qu’en avez-vous pensé ? Que savez-vous au juste sur le sujet ? Le secteur de la construction est l’un des plus polluants dans les pays industrialisés, l’un de ceux qui rejettent le plus de CO2 dans l’atmosphère. Or la toiture végétalisée serait l’une des pistes les plus sérieuses et intéressantes pour reverdir le blason de la construction et parsemer plus de vert dans nos villes. Marc Lacaille, délégué général de l’Adivet (l’Association des toitures et façades végétales, créée en 2002), nous aide à rétablir la vérité sur 10 idées préconçues afin qu’elles ne soient plus des freins à ceux qui souhaiteraient s’ouvrir à cette solution d’avenir.
2. Elles ne servent qu’à faire beau
Dans l’imaginaire collectif, les toits verts sont d’abord esthétiques. Ils renvoient à leur première évocation écrite, celles des jardins suspendus de Babylone, l’une des Sept Merveilles du monde. Mais en réalité, dès leurs toutes premières installations, les toits verts ont eu un rôle d’isolation thermique. Dans la zone périarctique, ils protégeaient du froid. Et chez les Indiens navajos d’Amérique, une très ancienne tradition de végétalisation des toitures contribuait à se protéger de la chaleur.
Outre les arguments esthétique, d’intégration dans le paysage ou encore d’isolation, l’époque contemporaine a vu émerger d’autres raisons de végétaliser les toitures : elles permettent de mieux réguler l’écoulement des eaux, d’apporter davantage d’oxygène et d’humidité à l’air urbain, d’atténuer la réverbération sonore dans les villes ou encore de constituer des réservoirs de biodiversité. L’État français a d’ailleurs estimé que cette dernière raison était une priorité nationale en promulguant la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages le 9 août 2016.
5 très bonnes raisons de végétaliser sa toiture
Dans l’imaginaire collectif, les toits verts sont d’abord esthétiques. Ils renvoient à leur première évocation écrite, celles des jardins suspendus de Babylone, l’une des Sept Merveilles du monde. Mais en réalité, dès leurs toutes premières installations, les toits verts ont eu un rôle d’isolation thermique. Dans la zone périarctique, ils protégeaient du froid. Et chez les Indiens navajos d’Amérique, une très ancienne tradition de végétalisation des toitures contribuait à se protéger de la chaleur.
Outre les arguments esthétique, d’intégration dans le paysage ou encore d’isolation, l’époque contemporaine a vu émerger d’autres raisons de végétaliser les toitures : elles permettent de mieux réguler l’écoulement des eaux, d’apporter davantage d’oxygène et d’humidité à l’air urbain, d’atténuer la réverbération sonore dans les villes ou encore de constituer des réservoirs de biodiversité. L’État français a d’ailleurs estimé que cette dernière raison était une priorité nationale en promulguant la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages le 9 août 2016.
5 très bonnes raisons de végétaliser sa toiture
3. Elles ne peuvent pas être réalisées sur tout type de toit
La plupart des toitures végétales sont réalisées sur toits plats ou à pente inférieure à 20° et sur des constructions neuves. C’est dans ces conditions qu’elles sont les plus faciles à poser et donc les moins coûteuses. Les règles professionnelles (1) cadrent très précisément leur mise en œuvre sur ce type de toit.
Les toitures végétalisées peuvent également être installées sur de l’ancien, par exemple le toit plat d’un garage. Mais dans ce cas, il faudra procéder à une étude très précise de l’état du bâtiment. Le problème principal de la végétalisation de toiture est l’apport d’une charge de l’ordre de 30 à plus de 600 kg/m², en fonction des différents types de végétalisation souhaités, extensif, semi-intensif ou intensif. Le matériau le plus facile à équiper est la dalle de béton, mais dans le cas d’un toit bois ou acier, il sera important de renforcer les structures.
(1) Règles professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées, Adivet, CFSE, UNEP, SNPPA, édition 2007
Trouvez un professionnel près de chez vous sur Houzz
La plupart des toitures végétales sont réalisées sur toits plats ou à pente inférieure à 20° et sur des constructions neuves. C’est dans ces conditions qu’elles sont les plus faciles à poser et donc les moins coûteuses. Les règles professionnelles (1) cadrent très précisément leur mise en œuvre sur ce type de toit.
Les toitures végétalisées peuvent également être installées sur de l’ancien, par exemple le toit plat d’un garage. Mais dans ce cas, il faudra procéder à une étude très précise de l’état du bâtiment. Le problème principal de la végétalisation de toiture est l’apport d’une charge de l’ordre de 30 à plus de 600 kg/m², en fonction des différents types de végétalisation souhaités, extensif, semi-intensif ou intensif. Le matériau le plus facile à équiper est la dalle de béton, mais dans le cas d’un toit bois ou acier, il sera important de renforcer les structures.
(1) Règles professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées, Adivet, CFSE, UNEP, SNPPA, édition 2007
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Aujourd’hui, on est capable de végétaliser un toit en pente, voire en forte pente, et même les murs d’un bâtiment comme on le voit sur ce petit immeuble de Tokyo.
Sur support béton, les règles professionnelles préconisent de ne pas dépasser une pente de 5°, mais il est possible de végétaliser un support bois ou acier jusqu’à une pente extrême. Pour ce faire, on installe des dispositifs qui retiennent le substrat sur lequel s’enracinent les végétaux.
Sur support béton, les règles professionnelles préconisent de ne pas dépasser une pente de 5°, mais il est possible de végétaliser un support bois ou acier jusqu’à une pente extrême. Pour ce faire, on installe des dispositifs qui retiennent le substrat sur lequel s’enracinent les végétaux.
4. Le cadre légal n’évolue pas en leur faveur
Nous ne sommes pas encore dans la situation de l’Allemagne, qui a beaucoup subventionné les toits-terrasses végétalisés, ou à Bâle, en Suisse, où elles sont contraintes sur tout toit plat venant d’être construit. Mais la loi sur la reconquête de la biodiversité des paysages oblige depuis juillet 2016 aux nouvelles surfaces commerciales françaises de plus de 1000 m² à végétaliser leur toit, signe que le dossier avance.
En ce qui concerne les maîtres d’ouvrage particuliers, ils sont encore trop peu incités à végétaliser leur toit par les PLU (plan local d’urbanisme), car la méconnaissance de la technique et les exigences architecturales constituent encore des freins dans de nombreuses régions de France (Savoie, Bretagne, Pays Basque…). Mais là aussi, les choses changent. Le PLU de la mairie de Paris y est très favorable et d’autres agglomérations semblent prêtes à suivre cet exemple. En effet, les toitures végétalisées permettent de bien mieux gérer la rétention d’eau des parcelles et donc d’éviter de saturer le réseau d’eau municipal, une question fortement étudiée par les communes depuis que le climat se dérègle et qu’elles doivent faire face périodiquement à des pluies diluviennes.
À noter également qu’un décret promulgué en 2011 signifie que l’on ne peut pas interdire les matériaux biosourcés en toiture… dont le toit végétal fait partie.
Nous ne sommes pas encore dans la situation de l’Allemagne, qui a beaucoup subventionné les toits-terrasses végétalisés, ou à Bâle, en Suisse, où elles sont contraintes sur tout toit plat venant d’être construit. Mais la loi sur la reconquête de la biodiversité des paysages oblige depuis juillet 2016 aux nouvelles surfaces commerciales françaises de plus de 1000 m² à végétaliser leur toit, signe que le dossier avance.
En ce qui concerne les maîtres d’ouvrage particuliers, ils sont encore trop peu incités à végétaliser leur toit par les PLU (plan local d’urbanisme), car la méconnaissance de la technique et les exigences architecturales constituent encore des freins dans de nombreuses régions de France (Savoie, Bretagne, Pays Basque…). Mais là aussi, les choses changent. Le PLU de la mairie de Paris y est très favorable et d’autres agglomérations semblent prêtes à suivre cet exemple. En effet, les toitures végétalisées permettent de bien mieux gérer la rétention d’eau des parcelles et donc d’éviter de saturer le réseau d’eau municipal, une question fortement étudiée par les communes depuis que le climat se dérègle et qu’elles doivent faire face périodiquement à des pluies diluviennes.
À noter également qu’un décret promulgué en 2011 signifie que l’on ne peut pas interdire les matériaux biosourcés en toiture… dont le toit végétal fait partie.
5. Elles sont réservées à certaines régions
On a tendance à penser que les toitures végétalisées sont réservées à certains climats suffisamment pluvieux, mais elles peuvent être installées dans toute la France, y compris en climat méditerranéen, moyennant un arrosage régulier. Les règles professionnelles obligent en effet à poser une arrivée d’eau sur le toit afin de pouvoir arroser les végétaux, s’il n’y a pas un arrêté sécheresse municipal en cours bien entendu.
Dans les endroits les plus arides, il faudra également veiller à choisir les végétaux les mieux adaptés à la sécheresse et accepter que la toiture change de couleur. Les sedums, qui constituent la base végétale de la toiture verte extensive, deviennent rouges lorsqu’ils ne sont pas arrosés mais ne meurent pas.
On a tendance à penser que les toitures végétalisées sont réservées à certains climats suffisamment pluvieux, mais elles peuvent être installées dans toute la France, y compris en climat méditerranéen, moyennant un arrosage régulier. Les règles professionnelles obligent en effet à poser une arrivée d’eau sur le toit afin de pouvoir arroser les végétaux, s’il n’y a pas un arrêté sécheresse municipal en cours bien entendu.
Dans les endroits les plus arides, il faudra également veiller à choisir les végétaux les mieux adaptés à la sécheresse et accepter que la toiture change de couleur. Les sedums, qui constituent la base végétale de la toiture verte extensive, deviennent rouges lorsqu’ils ne sont pas arrosés mais ne meurent pas.
6. Elles sont cantonnées à un seul type de végétaux
La toiture végétalisée extensive est la plus souvent mise en œuvre. Ce type de culture en couche mince est majoritairement planté de différentes variétés de sedums, petites plantes succulentes rases (jusqu’à 15-20 centimètres de haut) et très résistantes. Ce tapis végétal est le moins onéreux et le plus simple à mettre en œuvre, donc le plus répandu sur les toitures, mais il existe deux autres techniques de végétalisation qui permettent une plus grande variété de végétaux.
Moyennant une couche de substrat plus épaisse, la toiture végétalisée semi-intensive permet de planter du gazon et une grande variété de végétaux (graminées, fleurs à bulbe et même de petits arbustes).
La toiture végétalisée intensive s’applique aux toits-terrasses et les traite exactement comme de petits jardins, ce qui leur permet même d’accueillir des arbres.
Enfin, à ces trois types de végétalisation nous pourrions ajouter les toitures potagers, une tendance qui nous vient des pays du Nord. Les toitures d’immeubles sont transformées en jardins partagés pour la plus grande joie des habitants.
La toiture végétalisée extensive est la plus souvent mise en œuvre. Ce type de culture en couche mince est majoritairement planté de différentes variétés de sedums, petites plantes succulentes rases (jusqu’à 15-20 centimètres de haut) et très résistantes. Ce tapis végétal est le moins onéreux et le plus simple à mettre en œuvre, donc le plus répandu sur les toitures, mais il existe deux autres techniques de végétalisation qui permettent une plus grande variété de végétaux.
Moyennant une couche de substrat plus épaisse, la toiture végétalisée semi-intensive permet de planter du gazon et une grande variété de végétaux (graminées, fleurs à bulbe et même de petits arbustes).
La toiture végétalisée intensive s’applique aux toits-terrasses et les traite exactement comme de petits jardins, ce qui leur permet même d’accueillir des arbres.
Enfin, à ces trois types de végétalisation nous pourrions ajouter les toitures potagers, une tendance qui nous vient des pays du Nord. Les toitures d’immeubles sont transformées en jardins partagés pour la plus grande joie des habitants.
7. Elles posent des problèmes d’infiltration dans la toiture
L’idée reçue selon laquelle les toitures végétalisées seraient source de problèmes d’infiltration dans le logement est infondée. En réalité, leur développement s’est fait grâce aux étancheurs (le corps de métier qui s’occupe de couvrir les toits plats) autour de l’argument inverse : une toiture végétalisée protège l’étanchéité. L’étanchéité d’un toit plat se fait à base de feuilles bitumineuses collées au chalumeau, de matières synthétiques type EPDM, PV, ou parfois d’asphalte. Mais au fil du temps, cette membrane étanche et autoprotectrice est mise à mal par les chocs thermiques répétés et par les UV. Une étanchéité de toit plat dure environ 25 ans et durera le double si elle est protégée par un système de végétalisation.
L’idée reçue selon laquelle les toitures végétalisées seraient source de problèmes d’infiltration dans le logement est infondée. En réalité, leur développement s’est fait grâce aux étancheurs (le corps de métier qui s’occupe de couvrir les toits plats) autour de l’argument inverse : une toiture végétalisée protège l’étanchéité. L’étanchéité d’un toit plat se fait à base de feuilles bitumineuses collées au chalumeau, de matières synthétiques type EPDM, PV, ou parfois d’asphalte. Mais au fil du temps, cette membrane étanche et autoprotectrice est mise à mal par les chocs thermiques répétés et par les UV. Une étanchéité de toit plat dure environ 25 ans et durera le double si elle est protégée par un système de végétalisation.
8. Elles demandent beaucoup d’entretien
Si les terrasses jardin (culture intensive) demandent autant de soin qu’un jardin classique, les TVE (toitures végétalisées extensives) requièrent un entretien minimal, ce qui explique pourquoi elles se sont développées en priorité. La société d’intégration paysagère Végélande, près de Morlaix, a témoigné dans une publication de l’Adivet qu’elle n’avait rien eu à faire pendant quatre ans après avoir planté sur son toit diverses variétés de sedums sur une couche de substrat mince. Ensuite, il a fallu mettre en place un entretien minimal (un à deux passages par an) pour assurer le maintien en état de la couverture végétale (fertilisation annuelle et arrachage des mauvaises herbes et de la mousse) et vérifier la protection de l’étanchéité de l’ouvrage.
Si les terrasses jardin (culture intensive) demandent autant de soin qu’un jardin classique, les TVE (toitures végétalisées extensives) requièrent un entretien minimal, ce qui explique pourquoi elles se sont développées en priorité. La société d’intégration paysagère Végélande, près de Morlaix, a témoigné dans une publication de l’Adivet qu’elle n’avait rien eu à faire pendant quatre ans après avoir planté sur son toit diverses variétés de sedums sur une couche de substrat mince. Ensuite, il a fallu mettre en place un entretien minimal (un à deux passages par an) pour assurer le maintien en état de la couverture végétale (fertilisation annuelle et arrachage des mauvaises herbes et de la mousse) et vérifier la protection de l’étanchéité de l’ouvrage.
9. Elles ne durent pas longtemps
Les toitures végétalisées sont « durables » au sens où elles sont écologiques, mais on peut légitimement se demander si elles vont survivre plus de quelques années après leur installation, en particulier quand dans le Sud ou dans une région où il neige beaucoup. Or, il existe en France et d’autres pays des exemples de toitures végétalisées qui ont plus de trente ans. La durabilité n’est pas mise en cause, mais la véritable question est celle du maintien des performances initiales, esthétiques et isolantes. Pour garder à la toiture son aspect et ses propriétés initiales, un bon entretien est la clé. Dès lors qu’il est régulier, que les besoins en eau exceptionnels ou récurrents sont respectés, les toitures végétalisées peuvent en effet durer plusieurs dizaines d’années. Si vous acceptez que la toiture prenne une apparence plus sauvage qu’au début, sa fertilisation ne sera pas un impératif en dehors du démarrage. Le secret de sa longévité tient aux caractéristiques des substrats utilisés. Leur stabilité dans le temps est un atout primordial.
Les toitures végétalisées sont « durables » au sens où elles sont écologiques, mais on peut légitimement se demander si elles vont survivre plus de quelques années après leur installation, en particulier quand dans le Sud ou dans une région où il neige beaucoup. Or, il existe en France et d’autres pays des exemples de toitures végétalisées qui ont plus de trente ans. La durabilité n’est pas mise en cause, mais la véritable question est celle du maintien des performances initiales, esthétiques et isolantes. Pour garder à la toiture son aspect et ses propriétés initiales, un bon entretien est la clé. Dès lors qu’il est régulier, que les besoins en eau exceptionnels ou récurrents sont respectés, les toitures végétalisées peuvent en effet durer plusieurs dizaines d’années. Si vous acceptez que la toiture prenne une apparence plus sauvage qu’au début, sa fertilisation ne sera pas un impératif en dehors du démarrage. Le secret de sa longévité tient aux caractéristiques des substrats utilisés. Leur stabilité dans le temps est un atout primordial.
10. C’est une dépense insurmontable pour un particulier
L’un des freins au développement des toitures végétalisées chez les particuliers est bien entendu le budget, que l’on pourrait imaginer inabordable. En réalité, le surcoût d’une toiture végétalisée extensive par rapport à une étanchéité classique est quasiment nul. De plus, il ne dépassera pas 100 euros/m² pour une grande variété de plantes (au-delà pour une toiture-terrasse aménagée comme un jardin arboré).
En réalité la plupart des maîtres d’ouvrage particuliers font végétaliser une parcelle de toit plat, de l’ordre de quelques mètres carrés visibles par exemple de leur chambre. C’est une dépense raisonnable pour bénéficier d’une vue agréable et apaisante au quotidien.
Bibliographie pour aller plus loin :
ET VOUS ?
Avez-vous végétalisé votre toit ? Partagez votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
L’un des freins au développement des toitures végétalisées chez les particuliers est bien entendu le budget, que l’on pourrait imaginer inabordable. En réalité, le surcoût d’une toiture végétalisée extensive par rapport à une étanchéité classique est quasiment nul. De plus, il ne dépassera pas 100 euros/m² pour une grande variété de plantes (au-delà pour une toiture-terrasse aménagée comme un jardin arboré).
En réalité la plupart des maîtres d’ouvrage particuliers font végétaliser une parcelle de toit plat, de l’ordre de quelques mètres carrés visibles par exemple de leur chambre. C’est une dépense raisonnable pour bénéficier d’une vue agréable et apaisante au quotidien.
Bibliographie pour aller plus loin :
- Site de l’Adivet (rubriques Actualités et Ressources)
- Guide des toitures végétalisées et cultivées de la Mairie de Paris (2017)
- Les toitures végétalisées : conception, réalisation, entretien, Emmanuel Houssin, Claude Guinaudeau et Jean-Claude Burdloff, éditions CSTB, collection Guide Pratique développement durable, 2012
ET VOUS ?
Avez-vous végétalisé votre toit ? Partagez votre expérience dans la partie commentaires ci-dessous !
En France, dès 2011, on recensait 1,2 million de mètres carrés de toitures végétalisées, contre seulement 100 000 en 2002. Est-ce à dire qu’il n’y avait pas de toits verts avant les années 2000 ? Détrompez-vous. Quand on parle de toitures végétales, on fait référence stricto sensu aux toitures dites « semi-intensives » et « extensives », deux procédés de végétalisation légers qui ont fait leur apparition en Allemagne après la guerre et ont gagné la France à partir des années 80.
Mais dès les années 20, le toit vert avait été imaginé par les architectes de l’avant-garde. Le Corbusier, par exemple, a inventé le concept de « terrasse-jardin », l’a théorisé dans un traité et mis en pratique dans les Cités Radieuses de Marseille et Rezé. Il envisageait les toitures plates des immeubles comme des « terrasses à vivre », dont la végétation serait semblable à celle d’un jardin arboré. En réalité, le concept de toit vert est ancestral. En France, les toits de chaume plantés d’iris existent depuis très longtemps et dans les pays du Nord (Islande, Norvège…), on en a même retrouvé des vestiges datant du néolithique.