7 tendances dénichées au RHS Chelsea Flower Show 2023
Toujours à l'avant-garde, cette édition a célébré l'inattendu, des jolies mauvaises herbes aux produits « édimentaires »
L’exposition florale la plus prestigieuse au monde, RHS Chelsea Flower Show (du 23 au 27 mai), était de retour et a présenté comme à son habitude de nombreuses créations susceptibles d’inspirer tout propriétaire d’un espace extérieur, qu’il s’agisse d’un balcon, d’un patio, d’un havre de paix urbain ou d’un grand jardin. Jetez un coup d’œil à ces idées, qui vont de la revalorisation des mauvaises herbes à la culture de plantes comestibles décoratives, en passant par le recyclage des déchets et la création d’un sanctuaire immersif.
The Centrepoint Garden conçu par Cleve West.
2. Les mauvaises herbes deviennent des héroïnes
Nous nous sommes habitués au fait que certains plantes n’avaient pas leur place dans nos jardins, principalement pour des raisons esthétiques. Constater que certains placent volontairement ces mauvaises herbes dans des réalisations magnifiques de Chelsea peut être controversé, mais aussi stimulant pour l’esprit. Tom Massey explique qu’il aime considérer les mauvaises herbes comme des « plantes résistantes », quant le RHS tente de leur donner une nouvelle image, celle de « héros méconnus ».
Plusieurs des jardins d’exposition de cette année présentaient des plantes telles que le compagnon rouge, les pissenlits, les ronces et la centaurée, notamment A Letter From a Million Years Past de Jihae Hwang ; The Centrepoint Garden, que l’on voit ici, et The Fauna & Flora Garden de Jilayne Rickards.
Prochaine étape pour rendre nos jardins aussi accueillants que possible pour la faune, les mauvaises herbes peuvent accroître la biodiversité en offrant une source précieuse de nourriture à toute une série d’insectes qui, à leur tour, peuvent attirer davantage d’oiseaux. Et bien sûr, en plus d’être bénéfiques pour la biodiversité, elles sont une bonne nouvelle pour les jardiniers qui manquent de temps ou qui n’ont pas envie de passer un week-end à désherber.
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2. Les mauvaises herbes deviennent des héroïnes
Nous nous sommes habitués au fait que certains plantes n’avaient pas leur place dans nos jardins, principalement pour des raisons esthétiques. Constater que certains placent volontairement ces mauvaises herbes dans des réalisations magnifiques de Chelsea peut être controversé, mais aussi stimulant pour l’esprit. Tom Massey explique qu’il aime considérer les mauvaises herbes comme des « plantes résistantes », quant le RHS tente de leur donner une nouvelle image, celle de « héros méconnus ».
Plusieurs des jardins d’exposition de cette année présentaient des plantes telles que le compagnon rouge, les pissenlits, les ronces et la centaurée, notamment A Letter From a Million Years Past de Jihae Hwang ; The Centrepoint Garden, que l’on voit ici, et The Fauna & Flora Garden de Jilayne Rickards.
Prochaine étape pour rendre nos jardins aussi accueillants que possible pour la faune, les mauvaises herbes peuvent accroître la biodiversité en offrant une source précieuse de nourriture à toute une série d’insectes qui, à leur tour, peuvent attirer davantage d’oiseaux. Et bien sûr, en plus d’être bénéfiques pour la biodiversité, elles sont une bonne nouvelle pour les jardiniers qui manquent de temps ou qui n’ont pas envie de passer un week-end à désherber.
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The School Food Matters Garden conçu par Harry Holding.
3. Cultiver de jolies plantes comestibles
Ces dernières années, nous avons été de plus en plus nombreux à nous intéresser à la culture des plante comestibles et l’événement de cette année a présenté de nombreuses espèces traditionnelles. Cependant, de nombreux concepteurs ont aussi choisi de présenter des plantes comestibles, qui sont également ornementales – ou « édimentaires » – mélangées à d’autres plantations. Moins contraignantes qu’un jardin ouvrier ou qu’un potager, les plantes « édimentaires » dispersées sont idéales pour les petits espaces et les jardiniers qui manquent de temps, et elles sont belles à regarder.
Inspiré par les livres de cuisine médiévaux, Rustic Recipes Reimagined du Sparsholt College présentait un merveilleux éventail de plantes comestibles intéressantes et parfois surprenantes dans son jardin potager moderne, comme les jeunes feuilles de Hosta « Patriot », l’angélique des jardins et l’oseille des bois.
Le School Food Matters Garden, sur la photo ci-dessus, ambitionne d’encourager les enfants à explorer et à s’inspirer de la cueillette, et environ 80 % des plantes sont des variétés édimentaires, notamment des asperges, des géraniums et des fougères d’autruche.
3. Cultiver de jolies plantes comestibles
Ces dernières années, nous avons été de plus en plus nombreux à nous intéresser à la culture des plante comestibles et l’événement de cette année a présenté de nombreuses espèces traditionnelles. Cependant, de nombreux concepteurs ont aussi choisi de présenter des plantes comestibles, qui sont également ornementales – ou « édimentaires » – mélangées à d’autres plantations. Moins contraignantes qu’un jardin ouvrier ou qu’un potager, les plantes « édimentaires » dispersées sont idéales pour les petits espaces et les jardiniers qui manquent de temps, et elles sont belles à regarder.
Inspiré par les livres de cuisine médiévaux, Rustic Recipes Reimagined du Sparsholt College présentait un merveilleux éventail de plantes comestibles intéressantes et parfois surprenantes dans son jardin potager moderne, comme les jeunes feuilles de Hosta « Patriot », l’angélique des jardins et l’oseille des bois.
Le School Food Matters Garden, sur la photo ci-dessus, ambitionne d’encourager les enfants à explorer et à s’inspirer de la cueillette, et environ 80 % des plantes sont des variétés édimentaires, notamment des asperges, des géraniums et des fougères d’autruche.
Le jardin « The Balance Garden » du Centre for Mental Health, conçu par Jon Davies et Steve Williams de Wild City Studio.
4. Place aux champignons
Pour pousser plus loin la tendance des plantes ornementales, les champignons ont fait leurs premiers pas à Chelsea, dans un jardin d’exposition et dans le Grand Pavillon, afin d’encourager les gens à cultiver des espèces comestibles chez eux, que ce soit dans le jardin, où ils peuvent améliorer la qualité du sol, ou à l’intérieur.
Si quelqu’un a besoin de redéfinir sa relation avec les champignons après le drame de l’apocalypse fongique The Last of Us, un coup d’œil au stand de Caley Bros, The Mush Room, dans le Great Pavilion, suffira à le faire tomber sous le charme. De magnifiques formes sculpturales jaillissant de pots, de bols et même de livres montrent à quel point il est facile de cultiver, en particulier, des pleurotes.
Dans le jardin « The Balance Garden » du Centre for Mental Health, conçu par Wild City Studio, les designers Jon Davies et Steve Williams ont intégré un conteneur reconverti rempli de champignons, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, démontrant ainsi qu’il s’agit d’un moyen à faible émission de carbone de cultiver une source de protéines dans un petit environnement urbain.
Plus d’idées pour aménager un jardin sur Houzz
4. Place aux champignons
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Si quelqu’un a besoin de redéfinir sa relation avec les champignons après le drame de l’apocalypse fongique The Last of Us, un coup d’œil au stand de Caley Bros, The Mush Room, dans le Great Pavilion, suffira à le faire tomber sous le charme. De magnifiques formes sculpturales jaillissant de pots, de bols et même de livres montrent à quel point il est facile de cultiver, en particulier, des pleurotes.
Dans le jardin « The Balance Garden » du Centre for Mental Health, conçu par Wild City Studio, les designers Jon Davies et Steve Williams ont intégré un conteneur reconverti rempli de champignons, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, démontrant ainsi qu’il s’agit d’un moyen à faible émission de carbone de cultiver une source de protéines dans un petit environnement urbain.
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Le jardin de la salle de lecture de la Folio Society a été conçu par Katherine Holland.
5. Laisser de la place à la réflexion
Nous sommes nombreux à ne pas avoir facilement accès à des espaces verts luxuriants, pourtant, même dans les plus petits endroits, il est possible de créer une zone où s’installer pour s’éloigner du brouhaha, s’asseoir et contempler, cocooné par le feuillage des plantes.
Les balcons et jardins présentés cette année (2×5 mètres) avaient tous pour thème la détente dans la nature. Le Folio Society’s Reading Room Garden, sur la photo ci-dessus, dispose d’un fauteuil confortable entouré de hautes jardinières remplies de fleurs délicates de couleur magenta et violet, ainsi que d’un grand favori de Chelsea : l’arbre à tiges multiples, qui offre une vaste étendue de verdure et une ombre bienvenue.
Le Doorstep Library Garden de Gini Denison-Pender, Philippa Craddock et Anna Garner va encore plus loin dans l’immersion, avec un siège en bois rembourré et fermé, soutenu par des fougères luxuriantes, les livres environnants renforçant le thème de la relaxation.
Le St George « Alight Here » Balcony Garden d’Emma Tipping propose de se détendre après le travail au milieu de pots remplis de plantes naturelles, tandis que The Restorative Balcony Garden Sponsored by Viking de Christina Cobb est conçu pour attirer la faune et la flore.
5. Laisser de la place à la réflexion
Nous sommes nombreux à ne pas avoir facilement accès à des espaces verts luxuriants, pourtant, même dans les plus petits endroits, il est possible de créer une zone où s’installer pour s’éloigner du brouhaha, s’asseoir et contempler, cocooné par le feuillage des plantes.
Les balcons et jardins présentés cette année (2×5 mètres) avaient tous pour thème la détente dans la nature. Le Folio Society’s Reading Room Garden, sur la photo ci-dessus, dispose d’un fauteuil confortable entouré de hautes jardinières remplies de fleurs délicates de couleur magenta et violet, ainsi que d’un grand favori de Chelsea : l’arbre à tiges multiples, qui offre une vaste étendue de verdure et une ombre bienvenue.
Le Doorstep Library Garden de Gini Denison-Pender, Philippa Craddock et Anna Garner va encore plus loin dans l’immersion, avec un siège en bois rembourré et fermé, soutenu par des fougères luxuriantes, les livres environnants renforçant le thème de la relaxation.
Le St George « Alight Here » Balcony Garden d’Emma Tipping propose de se détendre après le travail au milieu de pots remplis de plantes naturelles, tandis que The Restorative Balcony Garden Sponsored by Viking de Christina Cobb est conçu pour attirer la faune et la flore.
Hamptons Mediterranean Garden, conçu par Filippo Dester.
6. Trouver la paix dans une palette verdoyante
En se promenant au fil de l’événement, nous avons pu constater à quel point les palettes étaient calmes cette année. Nombreux étaient les verts parsemés d’autres couleurs, mais avec parcimonie, plutôt qu’une éruption de nuances. L’accent est mis sur la relaxation et le sentiment de se trouver dans un sanctuaire, avec des assises entourées de plantes et d’arbres feuillus.
Le Natural Affinity Garden for Aspens de Camellia Taylor, le Myeloma UK – A Life Worth Living Garden de Chris Beardshaw, A Letter From a Million Years Past de Jihae Hwang, le Memoria & GreenAcres Transcendence Garden de Gavin McWilliam et Andrew Wilson, et le Biophilic Garden Otsu – Hanare de Kazuyuki Ishihara se distinguaient tous.
Même les jardins en bacs sont très luxuriants et verdoyants cette année, notamment le jardin Feels Like Home de Rosemary Coldstream.
Quelles sont les tendances pour les extérieurs français en 2023 ?
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Le Natural Affinity Garden for Aspens de Camellia Taylor, le Myeloma UK – A Life Worth Living Garden de Chris Beardshaw, A Letter From a Million Years Past de Jihae Hwang, le Memoria & GreenAcres Transcendence Garden de Gavin McWilliam et Andrew Wilson, et le Biophilic Garden Otsu – Hanare de Kazuyuki Ishihara se distinguaient tous.
Même les jardins en bacs sont très luxuriants et verdoyants cette année, notamment le jardin Feels Like Home de Rosemary Coldstream.
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The Nurture Landscapes Garden de Sarah Price.
7. Utiliser des matériaux naturels et recyclés pour les aménagements paysagés
Comme en intérieur, l’utilisation de matériaux recyclés et naturels est de plus en plus répandue dans les jardins.
Nombreux sont les concepteurs présents lors de l’événement à avoir utilisé la terre comme matériau de construction. Les murs de clôture du jardin Choose Love Garden de Jane Porter, par exemple, sont faits de sacs de terre empilés. La terre battue forme aussi les murs du jardin « School Food Matters » de Harry Holding et le sol du jardin « Royal Entomological Society » de Tom Massey.
Ailleurs, dans le Horatio’s Garden de Charlotte Harris et Hugo Bugg, nous avons vu un chemin sans béton avec un impact minimal sur l’environnement, et un abri isolé avec de la laine de mouton. Sarah Price, qui s’est efforcée d’avoir l’empreinte carbone la plus faible de l’exposition, a utilisé des murs en bottes de paille dans son jardin Nurture Landscapes.
Outre les matériaux naturels, le béton et les briques recyclés, qui sont généralement jetés à la benne, ont été utilisés pour créer des allées. Tom Massey, par exemple, a utilisé des déchets de construction broyés dans son jardin de la Royal Entomological Society. Et dans The Savills Garden, Mark Gregory a utilisé des tuiles en briques récupérées et des étagères fabriquées à partir de plateaux recyclés, ainsi que des cendres volantes plutôt que du béton.
Toujours dans l’esprit du recyclage, les 36 jardins de l’exposition trouveront tous un nouveau foyer une fois l’exposition terminée.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances pour les jardins de demain ?
7. Utiliser des matériaux naturels et recyclés pour les aménagements paysagés
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Nombreux sont les concepteurs présents lors de l’événement à avoir utilisé la terre comme matériau de construction. Les murs de clôture du jardin Choose Love Garden de Jane Porter, par exemple, sont faits de sacs de terre empilés. La terre battue forme aussi les murs du jardin « School Food Matters » de Harry Holding et le sol du jardin « Royal Entomological Society » de Tom Massey.
Ailleurs, dans le Horatio’s Garden de Charlotte Harris et Hugo Bugg, nous avons vu un chemin sans béton avec un impact minimal sur l’environnement, et un abri isolé avec de la laine de mouton. Sarah Price, qui s’est efforcée d’avoir l’empreinte carbone la plus faible de l’exposition, a utilisé des murs en bottes de paille dans son jardin Nurture Landscapes.
Outre les matériaux naturels, le béton et les briques recyclés, qui sont généralement jetés à la benne, ont été utilisés pour créer des allées. Tom Massey, par exemple, a utilisé des déchets de construction broyés dans son jardin de la Royal Entomological Society. Et dans The Savills Garden, Mark Gregory a utilisé des tuiles en briques récupérées et des étagères fabriquées à partir de plateaux recyclés, ainsi que des cendres volantes plutôt que du béton.
Toujours dans l’esprit du recyclage, les 36 jardins de l’exposition trouveront tous un nouveau foyer une fois l’exposition terminée.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces tendances pour les jardins de demain ?
1. Jardiner pour le changement climatique
Pour tous ceux qui ont perdu de précieuses plantes lors des fortes chaleurs de l’an dernier, il sera réconfortant de savoir qu’il existe des variétés tolérantes à la sécheresse, tout aussi charmantes et luxuriantes que celles que l’on retrouve traditionnellement sur les plates-bandes britanniques. Cette année, de nombreux exposants ont inclus dans leur exposition des espèces qui résistent au temps chaud et sec, près de la moitié des plantes des jardins participants entrant dans cette catégorie.,
L’Hamptons Mediterranean Garden de Filippo Dester en est un bon exemple avec ses jolis iris et roses sauvages, que l’on voit ici, ainsi que ses lavandes, ses alliums, ses salvias et bien d’autres encore.
Parmi les plantes tolérantes à la sécheresse présentes dans les autres jardins, citons le délicat Erigeron Karvinskianus (London Square Community Garden de James Smith), l’herbe Briza media d’apparence délicate mais secrètement résistante (The RSPCA Garden de Martyn Wilson), et le Foeniculum vulgare duveteux (Centre for Mental Health’s The Balance Garden de Wild City Studio).
Outre les plantes résistantes, Filippo Dester a également prouvé que la question de l’économie d’eau de pluie pouvait être traitée de manière élégante, en construisant un récupérateur en pierre pour recueillir les eaux de pluie du toit et les acheminer doucement vers un réservoir souterrain.
Le jardin de la Société royale d’entomologie de Tom Massey comporte quant à lui un étang qui agit comme une rigole, recueillant l’eau de pluie pour garder le jardin humide et attirer la faune et la flore.