Architecture
9 architectes parlent de leurs défis en tant que femmes
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, 10 architectes parlent de l'évolution de la profession
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous avons posé les deux mêmes questions à neuf femmes architectes à travers le monde : comment les attitudes à votre égard, en tant que femme, ont changé au cours de votre carrière ? Et, quelle architecte féminine admirez-vous et pourquoi ?
Leurs réponses reflètent leurs propres parcours ainsi que les collègues, mentors et inspirations qui leur ont ouvert la voie. Bien que nos interlocutrices aient observé de nombreux changements positifs au fil des ans, elles soulignent également plusieurs défis subsistants.
Leurs réponses reflètent leurs propres parcours ainsi que les collègues, mentors et inspirations qui leur ont ouvert la voie. Bien que nos interlocutrices aient observé de nombreux changements positifs au fil des ans, elles soulignent également plusieurs défis subsistants.
Eileen Gray – son travail est tellement intéressant, des meubles à l’architecture. Elle a un style qui a résisté à l’épreuve du temps. Eva et moi visitons souvent des logements dans lesquels se trouvent toujours ses meubles. La table E-1027 est tout simplement sublime.
Portrait : Eileen Gray, figure emblématique de la Belle Époque
Portrait : Eileen Gray, figure emblématique de la Belle Époque
Architecte : Tania Udaondo, ARB/RIBA
Studio : EMR Architecture
Emplacement : Londres, Royaume-Uni
J’ai étudié à Madrid, en Espagne. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai décidé de déménager à Londres car c’est une ville vivante où les choses peuvent changer très vite, surtout en architecture.
À l’université, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de professeurs femmes qui avaient leur propre studio, qui réussissaient et étaient mondialement reconnues. Je réalise toutefois que ce n’est pas le cas dans toutes les écoles d’architecture. Si aujourd’hui, en Europe, plus de la moitié des étudiants en architecture sont des femmes, nous ne sommes pas représentées de manière égale dans le monde du travail, et il y a un manque de dirigeantes et directrices en particulier.
J’ai la chance d’avoir été entourée de femmes inspirantes, mais, comme je l’ai dit, j’aurais aimé avoir plus d’exemples de femmes dirigeantes. Je pense aussi que la situation est en train de changer et que notre profession n’est plus autant dominée par les hommes qu’il y a quelques années.
Cependant, je trouve que les gens se tournent encore souvent vers les hommes dans la salle pour les choses techniques et qu’ils font un peu plus confiance aux femmes pour tout ce qui concerne le design et l’aménagement intérieur.
Studio : EMR Architecture
Emplacement : Londres, Royaume-Uni
J’ai étudié à Madrid, en Espagne. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai décidé de déménager à Londres car c’est une ville vivante où les choses peuvent changer très vite, surtout en architecture.
À l’université, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de professeurs femmes qui avaient leur propre studio, qui réussissaient et étaient mondialement reconnues. Je réalise toutefois que ce n’est pas le cas dans toutes les écoles d’architecture. Si aujourd’hui, en Europe, plus de la moitié des étudiants en architecture sont des femmes, nous ne sommes pas représentées de manière égale dans le monde du travail, et il y a un manque de dirigeantes et directrices en particulier.
J’ai la chance d’avoir été entourée de femmes inspirantes, mais, comme je l’ai dit, j’aurais aimé avoir plus d’exemples de femmes dirigeantes. Je pense aussi que la situation est en train de changer et que notre profession n’est plus autant dominée par les hommes qu’il y a quelques années.
Cependant, je trouve que les gens se tournent encore souvent vers les hommes dans la salle pour les choses techniques et qu’ils font un peu plus confiance aux femmes pour tout ce qui concerne le design et l’aménagement intérieur.
J’admire Kazuyo Sejima. Elle est une véritable source d’inspiration pour moi. J’aime la manière minimaliste, élégante et épurée dont elle aborde chaque projet ainsi que la façon dont elle les intègre à leur environnement. Je trouve son approche de l’architecture belle et j’ai toujours essayé d’apprendre d’elle et de lire le plus possible de choses sur son travail.
Architecte : Mathilde Mahler
Studio : Mathilde Mahler Architecte
Emplacement : Paris, France
J’exerce ce métier depuis 20 ans, dont 10 années passées dans des agences avant de me lancer à mon compte. Je n’ai rencontré aucune discrimination en agence jusqu’à ce que j’aie des enfants, car il était assez mal vu de partir tôt pour aller les chercher à la crèche. Je ne pense pas que cela soit un problème propre au métier d’architecte, mais qu’il concerne encore de nombreuses femmes en France, tous secteurs confondus.
Depuis que je suis à mon compte, j’ai su m’entourer d’entreprises qui n’ont aucun problème avec le fait de recevoir des consignes d’une femme. Je remarque aussi que les clients ont davantage tendance à m’appeler pour des projets d’architecture d’intérieur, même si je fais autant de l’architecture que de l’architecture d’intérieur, et sont plus enclins à me confier les finitions de leurs projets, soit la décoration et l’aménagement. Pour moi, cela est dû à ma capacité à développer une relation plus intime avec eux.
Studio : Mathilde Mahler Architecte
Emplacement : Paris, France
J’exerce ce métier depuis 20 ans, dont 10 années passées dans des agences avant de me lancer à mon compte. Je n’ai rencontré aucune discrimination en agence jusqu’à ce que j’aie des enfants, car il était assez mal vu de partir tôt pour aller les chercher à la crèche. Je ne pense pas que cela soit un problème propre au métier d’architecte, mais qu’il concerne encore de nombreuses femmes en France, tous secteurs confondus.
Depuis que je suis à mon compte, j’ai su m’entourer d’entreprises qui n’ont aucun problème avec le fait de recevoir des consignes d’une femme. Je remarque aussi que les clients ont davantage tendance à m’appeler pour des projets d’architecture d’intérieur, même si je fais autant de l’architecture que de l’architecture d’intérieur, et sont plus enclins à me confier les finitions de leurs projets, soit la décoration et l’aménagement. Pour moi, cela est dû à ma capacité à développer une relation plus intime avec eux.
Lorsque j’étais à l’École Spéciale d’Architecture, une de mes professeurs déjà connue à l’époque, Odile Decq, m’a donné envie de monter ma société et de suivre son exemple. Associée avec Benoît Cornette, elle a repris toute seule leur entreprise après la mort de ce dernier et est même devenue directrice de l’École Spéciale d’Architecture. J’ai aussi beaucoup été inspirée par une de mes amies de promo qui est par la suite devenue ma patronne. Ce sont toutes les deux des femmes brillantes, qui ont de l’ambition.
Architecte : Devi Dutta-Choudhury
Studio : Devi Dutta Architecture
Emplacement : Berkeley, Californie, États-Unis
J’ai trouvé l’école d’architecture, à Tulane et UCLA, assez égalitaire, même si c’était il y a 25 ans. Nous avions des femmes comme doyens, professeurs, et critiques, donc être une femme n’était pas un problème pour moi à l’époque. Si l’on travaille dur et que l’on fait des choses intéressantes en termes de design, on est généralement respectée et prise au sérieux.
Ce n’est que lorsque je suis entrée dans le monde du travail que j’ai remarqué la disparité béante des femmes dans le domaine, pas seulement en architecture, mais en construction, ingénierie et urbanisme — fondamentalement, tous les aspects du processus de conception et de construction étaient dominés par des hommes.
Je me suis tournée vers des entreprises de design dirigées par des femmes, peut-être pour compenser cette disparité, ou peut-être que je me suis sentie mieux accueillie dans ces sociétés. Quelle qu’en soit la raison, j’ai eu la chance d’avoir des femmes comme mentors au début de ma carrière. Comme on dit, la représentation compte. Dans un domaine avec tant de voix concurrentes, chacune d’elle (Darlene Jang, Toby Levy and Anne Fougeron) a pu se faire entendre de manière unique, et j’ai porté avec moi ces voix en façonnant ma propre carrière.
J’ai commencé à travailler à mon compte il y a un peu près 12 ans — j’étais sur le point d’avoir mon troisième enfant, je me suis lancée dans la rénovation de ma maison et la récession a frappé. Cela s’est transformé en occasion parfaite pour me concentrer sur mon propre projet. Je me suis lancée dans la gestion de chantier avec un bébé dans les bras, et Devi Dutta Architecture est né. Ensuite, j’ai commencé à aider amis et famille sur leurs propres petits projets, qui ont finalement permis la création de ma société, offrant un service complet. J’ai toujours essayé d’entretenir les contacts que je me suis faits au cours de ma carrière, et cela m’a aidé à développer mon entreprise grâce aux collaborations et recommandations.
Studio : Devi Dutta Architecture
Emplacement : Berkeley, Californie, États-Unis
J’ai trouvé l’école d’architecture, à Tulane et UCLA, assez égalitaire, même si c’était il y a 25 ans. Nous avions des femmes comme doyens, professeurs, et critiques, donc être une femme n’était pas un problème pour moi à l’époque. Si l’on travaille dur et que l’on fait des choses intéressantes en termes de design, on est généralement respectée et prise au sérieux.
Ce n’est que lorsque je suis entrée dans le monde du travail que j’ai remarqué la disparité béante des femmes dans le domaine, pas seulement en architecture, mais en construction, ingénierie et urbanisme — fondamentalement, tous les aspects du processus de conception et de construction étaient dominés par des hommes.
Je me suis tournée vers des entreprises de design dirigées par des femmes, peut-être pour compenser cette disparité, ou peut-être que je me suis sentie mieux accueillie dans ces sociétés. Quelle qu’en soit la raison, j’ai eu la chance d’avoir des femmes comme mentors au début de ma carrière. Comme on dit, la représentation compte. Dans un domaine avec tant de voix concurrentes, chacune d’elle (Darlene Jang, Toby Levy and Anne Fougeron) a pu se faire entendre de manière unique, et j’ai porté avec moi ces voix en façonnant ma propre carrière.
J’ai commencé à travailler à mon compte il y a un peu près 12 ans — j’étais sur le point d’avoir mon troisième enfant, je me suis lancée dans la rénovation de ma maison et la récession a frappé. Cela s’est transformé en occasion parfaite pour me concentrer sur mon propre projet. Je me suis lancée dans la gestion de chantier avec un bébé dans les bras, et Devi Dutta Architecture est né. Ensuite, j’ai commencé à aider amis et famille sur leurs propres petits projets, qui ont finalement permis la création de ma société, offrant un service complet. J’ai toujours essayé d’entretenir les contacts que je me suis faits au cours de ma carrière, et cela m’a aidé à développer mon entreprise grâce aux collaborations et recommandations.
J’ai toujours été fascinée par les premiers modernistes. Imaginez une époque où tout ce que vous saviez est repensé, du design à la démocratie. On apprend beaucoup sur Le Corbusier et Mies van der Rohe et sur la manière dont ils ont façonné le mouvement Moderne en architecture, mais il y avait aussi des femmes qui travaillaient au même moment et avec la même rigueur, mais qui n’ont pas reçu la même attention.
Eileen Gray était l’une de ces femmes. Elle a dû se frayer un chemin dans un domaine qui n’existait même pas pour les femmes à l’époque. On ne trouve que des photos en noir et blanc de la plupart de ses efforts créatifs, mais elle travaillait avec les formes, les couleurs et les matériaux de manière très intéressante. Elle était innovante, et ses designs étaient aussi révolutionnaires que ceux de n’importe quel homme qui travaillait à l’époque, sinon plus.
Eileen Gray était l’une de ces femmes. Elle a dû se frayer un chemin dans un domaine qui n’existait même pas pour les femmes à l’époque. On ne trouve que des photos en noir et blanc de la plupart de ses efforts créatifs, mais elle travaillait avec les formes, les couleurs et les matériaux de manière très intéressante. Elle était innovante, et ses designs étaient aussi révolutionnaires que ceux de n’importe quel homme qui travaillait à l’époque, sinon plus.
Architecte : Jane Cameron
Studio : founder Jane Cameron Architects
Emplacement : Melbourne, Australie
De l’obtention de mon diplôme d’architecte jusqu’à aujourd’hui, j’ai trouvé les attitudes à mon égard, en tant que femme architecte travaillant dans un cabinet, toujours positives de manière générale. Je reconnais que mon expérience personnelle est extrêmement rare en ce qui concerne l’égalité des sexes, par rapport à la plupart des femmes architectes. Je pense que cela est principalement dû à un ensemble unique de circonstances, aux cabinets et aux secteurs dans lesquels j’ai travaillé, y compris leur taille et leur ratio hommes/femmes, ainsi qu’à la transition vers la création de mon propre cabinet.
Personnellement, là où j’ai observé des changements substantiels, c’est au sein de la communauté de manière générale, notamment le travail incroyable de Parlour, l’organisation qui soutient les femmes dans l’architecture.
J’ai aussi vu l’organisation professionnelle, l’Australian Institute of Architects, se transformer pour passer d’un “club de garçon”, quand j’ai obtenu mon diplôme, à une organisation qui soutient et intègre davantage de femmes architectes. Cela m’a donné l’opportunité d’en être un membre actif à travers des allocutions, des jurys d’awards, du mentorat, etc.
Studio : founder Jane Cameron Architects
Emplacement : Melbourne, Australie
De l’obtention de mon diplôme d’architecte jusqu’à aujourd’hui, j’ai trouvé les attitudes à mon égard, en tant que femme architecte travaillant dans un cabinet, toujours positives de manière générale. Je reconnais que mon expérience personnelle est extrêmement rare en ce qui concerne l’égalité des sexes, par rapport à la plupart des femmes architectes. Je pense que cela est principalement dû à un ensemble unique de circonstances, aux cabinets et aux secteurs dans lesquels j’ai travaillé, y compris leur taille et leur ratio hommes/femmes, ainsi qu’à la transition vers la création de mon propre cabinet.
Personnellement, là où j’ai observé des changements substantiels, c’est au sein de la communauté de manière générale, notamment le travail incroyable de Parlour, l’organisation qui soutient les femmes dans l’architecture.
J’ai aussi vu l’organisation professionnelle, l’Australian Institute of Architects, se transformer pour passer d’un “club de garçon”, quand j’ai obtenu mon diplôme, à une organisation qui soutient et intègre davantage de femmes architectes. Cela m’a donné l’opportunité d’en être un membre actif à travers des allocutions, des jurys d’awards, du mentorat, etc.
J’ai vécu et travaillé à Londres pendant sept ans, au cours desquels j’ai eu le plaisir de travailler avec l’incroyable et inspirante Eva Jiřičná, une architecte d’origine tchèque basée à Londres. Entre autres choses, elle est bien connue pour ses escaliers en verre et en acier et ses contributions à l’architecture ont été reconnues par de nombreuses distinctions.
Mon admiration pour Eva s’étend à la fois sur les plans professionnel et personnel. Professionnellement, j’apprécie l’attention qu’elle porte aux détails, ainsi que ses capacités techniques, notamment quand il s’agit de travailler les matériaux. Alors que sur le plan personnel, elle est extrêmement chaleureuse et accessible et elle a créé un cabinet qui ressemble à une famille, avec un tiers des employés âgés entre 20 et 32 ans.
Mon admiration pour Eva s’étend à la fois sur les plans professionnel et personnel. Professionnellement, j’apprécie l’attention qu’elle porte aux détails, ainsi que ses capacités techniques, notamment quand il s’agit de travailler les matériaux. Alors que sur le plan personnel, elle est extrêmement chaleureuse et accessible et elle a créé un cabinet qui ressemble à une famille, avec un tiers des employés âgés entre 20 et 32 ans.
Architecte : Carme Pinós
Studio : Estudio Carme Pinós
Emplacement : Barcelone, Espagne
L’attitude à l’égard des femmes architectes a changé et changera encore à l’avenir. Dans l’architecture, comme dans toutes les professions, nous devons avoir confiance en nous et en notre travail. Bien sûr, il peut être plus difficile pour nous d’obtenir du crédit que pour les hommes, mais nous devons nous rappeler que cela demandera moins d’efforts aux générations futures.
Le monde a besoin de notre perception. Nous sommes plus flexibles, nous avons plus d’empathie, nous savons écouter. Surtout, je crois en une manière de travailler honnête et responsable. Je n’aime pas me plaindre ou me concentrer sur de mauvaises anecdotes ou situations. Ma stratégie est de les ignorer et de toujours aller de l’avant. Je veux juste être respectée pour mon travail et je pense que j’y parviens.
Studio : Estudio Carme Pinós
Emplacement : Barcelone, Espagne
L’attitude à l’égard des femmes architectes a changé et changera encore à l’avenir. Dans l’architecture, comme dans toutes les professions, nous devons avoir confiance en nous et en notre travail. Bien sûr, il peut être plus difficile pour nous d’obtenir du crédit que pour les hommes, mais nous devons nous rappeler que cela demandera moins d’efforts aux générations futures.
Le monde a besoin de notre perception. Nous sommes plus flexibles, nous avons plus d’empathie, nous savons écouter. Surtout, je crois en une manière de travailler honnête et responsable. Je n’aime pas me plaindre ou me concentrer sur de mauvaises anecdotes ou situations. Ma stratégie est de les ignorer et de toujours aller de l’avant. Je veux juste être respectée pour mon travail et je pense que j’y parviens.
Mon architecte préférée est Charlotte Perriand. Je l’admire non seulement en tant qu’architecte et designer, mais aussi en tant que personne. J’ai beaucoup d’affinité pour son attitude dans la vie.
Portrait : Charlotte Perriand, designer humaniste
Portrait : Charlotte Perriand, designer humaniste
Architecte : Alessandra Parolini
Studio : Archimentelab
Emplacement : Monza, Italie
J’ai obtenu mon diplôme d’architecture en 1988 et j’ai travaillé dans divers studios avant de fonder le mien. Si j’aime penser que mes collègues respectaient mon travail, certains constructeurs avaient des préjugés à mon égard. Ils pensaient que je ne pouvais pas assez bien gérer les détails techniques du processus de construction.
J’ai toujours travaillé dans des petits studios, donc le seul pas en avant de ma carrière a été de créer ma propre société et d’être indépendante. Jusqu’à ce que je fonde mon studio, je ne pouvais pas gérer et rencontrer mes clients comme je le souhaitais. Quant aux défis que j’ai rencontrés, ils sont probablement identiques à ceux que rencontrent la plupart des femmes qui travaillent : gérer une famille et essayer de développer une carrière en même temps.
Studio : Archimentelab
Emplacement : Monza, Italie
J’ai obtenu mon diplôme d’architecture en 1988 et j’ai travaillé dans divers studios avant de fonder le mien. Si j’aime penser que mes collègues respectaient mon travail, certains constructeurs avaient des préjugés à mon égard. Ils pensaient que je ne pouvais pas assez bien gérer les détails techniques du processus de construction.
J’ai toujours travaillé dans des petits studios, donc le seul pas en avant de ma carrière a été de créer ma propre société et d’être indépendante. Jusqu’à ce que je fonde mon studio, je ne pouvais pas gérer et rencontrer mes clients comme je le souhaitais. Quant aux défis que j’ai rencontrés, ils sont probablement identiques à ceux que rencontrent la plupart des femmes qui travaillent : gérer une famille et essayer de développer une carrière en même temps.
J’admire Gae Aulenti. Je partage avec elle l’idée de l’intégration du passé et du présent dans l’architecture. Son travail a toujours été très respectueux de ce qui existait avant, mais sans imiter la tradition. J’aime aussi Patricia Urquiola, notamment la manière dont elle utilise les couleurs et les formes.
Portrait : Patricia Urquiola ou l’art du raffinement
Portrait : Patricia Urquiola ou l’art du raffinement
Architecte : Yasuko Otsuka
Studio : Noanoa Spatial & Architecture Design Atelier
Emplacement : Tokyo, Japon
J’ai fondé ma société d’architecture il y a 18 ans. Depuis, je travaille dans les domaines de l’architecture, de l’art et de l’éducation.
Auparavant, on tenait pour acquis que la femme de la maison allait être celle qui allait faire les tâches ménagères, j’ai moi-même conçu des maisons de cette façon. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. Je conçois désormais des logements qui permettent à mes clients de faire ces tâches ensemble.
Mon attitude lors de la conception de logements est de toujours respecter le mode de vie des clients. Être attentif et gentil est important pour moi, et je pense que c’est pour cette raison que mes clients font appel à moi afin de concevoir leurs maisons.
Studio : Noanoa Spatial & Architecture Design Atelier
Emplacement : Tokyo, Japon
J’ai fondé ma société d’architecture il y a 18 ans. Depuis, je travaille dans les domaines de l’architecture, de l’art et de l’éducation.
Auparavant, on tenait pour acquis que la femme de la maison allait être celle qui allait faire les tâches ménagères, j’ai moi-même conçu des maisons de cette façon. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. Je conçois désormais des logements qui permettent à mes clients de faire ces tâches ensemble.
Mon attitude lors de la conception de logements est de toujours respecter le mode de vie des clients. Être attentif et gentil est important pour moi, et je pense que c’est pour cette raison que mes clients font appel à moi afin de concevoir leurs maisons.
J’avais du mal à faire en sorte que les hommes sur les sites de construction écoutent mes instructions lorsque je supervisais. Mais, à un moment donné, j’ai appris à me détendre un peu et à travailler à ma manière. Ensuite, j’ai commencé à être proactive en créant une atmosphère positive sur le site. Cela a semblé égayer les sites, et je pense que la qualité des bâtiments s’est aussi améliorée.
L’une des femmes architectes que je respecte est Kazuyo Sejima. Elle a été la première femme architecte japonaise à être reconnue à l’international et a créé beaucoup de grandes œuvres au Japon et à l’étranger.
Son travail donne toujours un aperçu de l’avenir de la société grâce à sa vision originale du monde. C’est une merveilleuse architecte qui allie la force de l’architecture à la flexibilité et à la transparence.
Son travail donne toujours un aperçu de l’avenir de la société grâce à sa vision originale du monde. C’est une merveilleuse architecte qui allie la force de l’architecture à la flexibilité et à la transparence.
Architectes: Eva Petri (devant) et Birte Raff (au fond à droite) à son studio avec une de leurs collègues. Birte Raff a répondu à nos questions.
Studio : Pur Architekten
Emplacement : Munich, Allemagne
Quand j’étais étudiante, j’étais convaincue de l’égalité professionnelle. Plus tard, dans la routine du bureau, on remarque très vite que les jeunes hommes ont tendance à être protégés et promus par les patrons masculins. Ma partenaire, Eva Petri, et moi nous en sommes débarrassées sans trop tarder. Nous sommes devenues nos propres patronnes et nous faisons les choses à notre manière, ce que beaucoup de clients et autres professionnels avec lesquels nous travaillons apprécient.
Studio : Pur Architekten
Emplacement : Munich, Allemagne
Quand j’étais étudiante, j’étais convaincue de l’égalité professionnelle. Plus tard, dans la routine du bureau, on remarque très vite que les jeunes hommes ont tendance à être protégés et promus par les patrons masculins. Ma partenaire, Eva Petri, et moi nous en sommes débarrassées sans trop tarder. Nous sommes devenues nos propres patronnes et nous faisons les choses à notre manière, ce que beaucoup de clients et autres professionnels avec lesquels nous travaillons apprécient.
Nous admirons Anna Heringer. Elle vient de remporter le prix ArchDaily Building of the Year 2021 pour ses Bamboo Hostels en Chine. Un grand bravo à elle ! Ses bâtiments écologiques faits d’argile et de bambou sont fascinants. Elle intègre des traditions artisanales et des aspects socioculturels. Tous ses bâtiments sont d’une très haute qualité architecturale. Chacun est une véritable œuvre d’art en soi.
ET VOUS ?
Comment a évolué la position de la femme dans votre domaine au cours de votre carrière ?
Lire aussi :
Retour sur 5 projets d’aménagement de femmes pour des femmes
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ET VOUS ?
Comment a évolué la position de la femme dans votre domaine au cours de votre carrière ?
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Studio : fondatrices de Rogan Nash Architects
Emplacement : Auckland, Nouvelle-Zélande
J’ai toujours été consciente que certaines choses semblaient différentes, ou peut-être plus difficiles pour une femme. Quand j’étais à l’université, il y avait déjà une certaine culture en place pour soutenir les femmes – mais il était évident que ce n’était pas accidentel et que des femmes avant moi avaient travaillé dur pour que ce soit le cas.
Sur le premier site sur lequel je me suis rendue, on m’appelait la “Lady Architect” et je me souviens avoir pensé que c’était étrange. Je ne pense pas avoir manqué une opportunité car j’étais une femme, et cela ne m’a certainement pas empêché d’avancer seule et de créer mon entreprise.
Il y a encore une perception différente des femmes architectes par rapport aux hommes architectes : peut-être qu’une femme en sait plus sur les intérieurs et se soucie moins des gratte-ciel. Mais franchement, il y a simplement certains architectes qui font un type d’architecture et d’autres qui en font un autre – être un homme ou une femme n’a rien à voir là-dedans. Nous faisons juste notre possible pour être de bons architectes. Selon moi, j’ai toujours été un architecte et non une femme architecte.