Architecture
À Londres, Francis Kéré s'inspire de l'arbre à palabres
Jusqu'au 8 octobre, le pavillon 2017 de la Serpentine Gallery vous invite à découvrir l'œuvre de l'architecte africain
Depuis l’an 2000, ces pavillons éphémères construits chaque année par un invité de renom international dans les jardins de la Serpentine Gallery, à Hyde Park, se sont transformés en trésor de l’architecture contemporaine. Environ 250 000 personnes se pressent ainsi pour venir les admirer chaque été.
Tout le monde se souvient de la réalisation aérienne de Rem Koolhaas et Cecil Balmond, mais aussi de celle de SANAA, délicate et sensible, ou encore d’Olafur Eliasson et Kjetil Thorsen, qui réunissaient art et architecture. Alors à tous ceux qui envisagent un séjour à Londres cet été, foncez visiter le Pavillon 2017 de Kéré (jusqu’au 8 octobre). Voici un petit aperçu de tout ce que vous y découvrirez, et nous profitons de l’occasion pour faire un petit saut dans le temps par un bref rappel visuel de ces huit dernières années.
Tout le monde se souvient de la réalisation aérienne de Rem Koolhaas et Cecil Balmond, mais aussi de celle de SANAA, délicate et sensible, ou encore d’Olafur Eliasson et Kjetil Thorsen, qui réunissaient art et architecture. Alors à tous ceux qui envisagent un séjour à Londres cet été, foncez visiter le Pavillon 2017 de Kéré (jusqu’au 8 octobre). Voici un petit aperçu de tout ce que vous y découvrirez, et nous profitons de l’occasion pour faire un petit saut dans le temps par un bref rappel visuel de ces huit dernières années.
Francis Kéré. Photos © Erik Jan Ouwerkerk
Ceux qui connaissent le travail de Kéré, né à Gando, au Burkina Faso, il y a 52 ans, ont certainement été surpris par la sensation de se retrouver dans un tel espace ouvert, dans lequel la lumière pénètre et d’où l’on distingue aisément les nuages, tout en se sentant protégé.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le pavillon de Kéré est à la fois simple et sculptural. Contrairement aux deux précédents pavillons de Bjarke Ingels et SelgasCano, la teinte dorée ne cherche pas à capter l’attention à travers une structure radicale ou des couleurs vives et des matériaux synthétiques. Le pavillon de Kéré rappelle plutôt, tout en restant très différent, la délicatesse de celui de SANAA. « Sa proposition est à l’image de son travail en Afrique, où il s’est construit une réputation d’architecte capable de concevoir des structures légères en acier, réalisées avec des briques en argile et réalisées avec une rare économie de moyens », résume Oliver Wainwright, critique d’architecture et de design pour le quotidien The Guardian.
Ceux qui connaissent le travail de Kéré, né à Gando, au Burkina Faso, il y a 52 ans, ont certainement été surpris par la sensation de se retrouver dans un tel espace ouvert, dans lequel la lumière pénètre et d’où l’on distingue aisément les nuages, tout en se sentant protégé.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le pavillon de Kéré est à la fois simple et sculptural. Contrairement aux deux précédents pavillons de Bjarke Ingels et SelgasCano, la teinte dorée ne cherche pas à capter l’attention à travers une structure radicale ou des couleurs vives et des matériaux synthétiques. Le pavillon de Kéré rappelle plutôt, tout en restant très différent, la délicatesse de celui de SANAA. « Sa proposition est à l’image de son travail en Afrique, où il s’est construit une réputation d’architecte capable de concevoir des structures légères en acier, réalisées avec des briques en argile et réalisées avec une rare économie de moyens », résume Oliver Wainwright, critique d’architecture et de design pour le quotidien The Guardian.
Pavillon de la Serpentine 2017, de Francis Kéré. Photos © 2017 Iwan Baan
« L’arbre a toujours été l’endroit le plus important dans mon village », raconte Kéré lors de la conférence de presse pour l’inauguration du pavillon. « Les gens s’y réunissent sous son ombre pour discuter. Il s’agit du lieu où l’on traite de la vie, de l’amour… J’aimerais que le pavillon endosse cette même fonction, qu’il soit un refuge ouvert pour créer un sentiment de liberté et de communauté. »
« L’arbre a toujours été l’endroit le plus important dans mon village », raconte Kéré lors de la conférence de presse pour l’inauguration du pavillon. « Les gens s’y réunissent sous son ombre pour discuter. Il s’agit du lieu où l’on traite de la vie, de l’amour… J’aimerais que le pavillon endosse cette même fonction, qu’il soit un refuge ouvert pour créer un sentiment de liberté et de communauté. »
Pavillon de la Serpentine 2016, de Bjarke Ingels Group (BIG). Photos © Iwan Baan
Pavillon de la Serpentine 2015, de SelgasCano. Photos © NAARO
Pavillon de la Serpentine 2014 de Smiljan Radić. Photos © Iwan Baan
Pavillon de la Serpentine 2013, de Sou Fujimoto. Photos © 2013 Iwan Baan
Pavillon de la Serpentine 2012, de Herzog et de Meuron et Ai Weiwei. Photos © 2012 Iwan Baan
Pavillon de la Serpentine 2011, de Peter Zumthor. Photos © John Offenbach
Pavillon de la Serpentine 2010, de Jean Nouvel. Photos © Philippe Ruault
ET VOUS ?
Avez-vous envie d’aller voir le pavillon de Kéré ? Que vous inspire-t-il ?
ET VOUS ?
Avez-vous envie d’aller voir le pavillon de Kéré ? Que vous inspire-t-il ?
Voilà 17 ans que Julia Peyton-Jones, la singulière directrice de la Serpentine Gallery, qui l’a quitté depuis 2015, promeut une initiative tout à fait unique. Son idée : qu’un architecte de renommée internationale qui n’a pas encore construit au Royaume-Uni dresse un édifice dans les jardins de la Serpentine, en plein cœur de Londres. Depuis, chaque année, ces pavillons éphémères font partie des expositions d’architecture et de design les plus visitées au monde.