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Architecture : Une cabane dans les bois dans les Ardennes belges
Imaginer le décor d'une cabane perdue dans les bois... Une mission de rêve, mais moins facile qu'il n'y paraît
Après voir couru le monde, Clémence Rousseau-Dumarcet et Bernard Van Laethem, ont eu envie de se reconnecter avec la nature dans un projet qui leur tenait à cœur. Celui de promouvoir le « glamping » (contraction de « glamour » et « camping ») en pleine forêt des Ardennes belge, dans un domaine à 20 minutes à pied du village de Martelange, non loin de la frontière luxembourgeoise. Sur le vaste domaine, boisé et vallonné en bord de Sûre, ils ont disséminé 26 cabanes « Nutchel » destinées à accueillir toute l’année des familles assoiffées de nature et d’oxygène et bien décidées à se ressourcer.
Pour que l’expérience du retour à la nature soit la plus réussie possible, ils ont fait appel à Charlotte Besson-Oberlin afin d’imaginer le décor idéal. Cette architecte d’intérieur, décoratrice et éditrice de meubles confirmée, a passé 11 ans dans le bureau d’études Christian Liaigre, où elle a patiemment appris à son contact la recherche du meilleur dessin, les décors sobres et les finitions parfaites. Celle-ci s’est immédiatement enthousiasmée pour ce projet elle a tenté l’ultime retour à la brutalité. « La simplicité est très difficile à atteindre », témoigne Charlotte, en compagnie de laquelle nous avons visité la cabane Tree Trunk.
Pour que l’expérience du retour à la nature soit la plus réussie possible, ils ont fait appel à Charlotte Besson-Oberlin afin d’imaginer le décor idéal. Cette architecte d’intérieur, décoratrice et éditrice de meubles confirmée, a passé 11 ans dans le bureau d’études Christian Liaigre, où elle a patiemment appris à son contact la recherche du meilleur dessin, les décors sobres et les finitions parfaites. Celle-ci s’est immédiatement enthousiasmée pour ce projet elle a tenté l’ultime retour à la brutalité. « La simplicité est très difficile à atteindre », témoigne Charlotte, en compagnie de laquelle nous avons visité la cabane Tree Trunk.
Au détour d’un sentier apparaît la Trunk Tree, une hutte moderne de 9 x 3 mètres avec une terrasse couverte en hauteur, tel un mirador. Elle a été fabriquée à partir de panneaux en bois autoclave par la société Préfabois. Son implantation sur le terrain a été étudiée pour laisser le moins d’impact possible sur cet environnement sauvage.
« Il n’y a pas de fondations invasives. Les cabanes sont placées sur une structure en micropieux. Néanmoins, il a fallu en amont réaliser le réseau d’approvisionnement en eau et en électricité. Cette dernière n’était pas prévue au départ mais en Belgique, on ne peut s’adonner à la location de tourisme sans la présence d’un éclairage électrique », affirme Charlotte Besson-Oberlin
On entre dans la maison via une terrasse couverte, qui permet de se déchausser pour ne pas salir l’intérieur de la maison. Charlotte a été consultée par les propriétaires Clémence et Bernard pour réaliser la scénographie, l’architecture d’intérieur, le stylisme et la réalisation du mobilier.
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« Il n’y a pas de fondations invasives. Les cabanes sont placées sur une structure en micropieux. Néanmoins, il a fallu en amont réaliser le réseau d’approvisionnement en eau et en électricité. Cette dernière n’était pas prévue au départ mais en Belgique, on ne peut s’adonner à la location de tourisme sans la présence d’un éclairage électrique », affirme Charlotte Besson-Oberlin
On entre dans la maison via une terrasse couverte, qui permet de se déchausser pour ne pas salir l’intérieur de la maison. Charlotte a été consultée par les propriétaires Clémence et Bernard pour réaliser la scénographie, l’architecture d’intérieur, le stylisme et la réalisation du mobilier.
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La scénographie concerne l’intégration de la cabane dans son environnement. « Il fallait ici favoriser le dialogue intérieur/extérieur. La taille de la terrasse a été étudiée pour installer une table pour six personnes et des loungers, afin de passer un maximum de temps en extérieur », explique-t-elle. Sur la terrasse, un barbecue à gaz permet de cuisiner dehors sans risquer mettre le feu l’été à la forêt ardennaise. Non loin se trouve également le « réfrigérateur », « une glacière isotherme, protégée par un coffre en bois. », poursuit-elle.
À l’étage, la seconde terrasse couverte fait la part belle au « hot tub ». « C’est un bain finlandais bien chaud où l’on peut se mettre ensemble à quatre. L’eau est changée après chaque visiteur et recyclée pour arroser les plantes du domaine. Il suffit d’enclencher le système de chauffe et moins d’une heure après le bain est prêt », partage Charlotte.
À l’étage, la seconde terrasse couverte fait la part belle au « hot tub ». « C’est un bain finlandais bien chaud où l’on peut se mettre ensemble à quatre. L’eau est changée après chaque visiteur et recyclée pour arroser les plantes du domaine. Il suffit d’enclencher le système de chauffe et moins d’une heure après le bain est prêt », partage Charlotte.
La cabane a été pensée avec de grands vitrages aux montants d’acier pour donner l’impression aux visiteurs de vivre au milieu des arbres et de réellement se reconnecter à la nature. « Quand les cabanes sont construites sur un terrain en pente, les fenêtres se retrouvent à hauteur de feuillage et donnent l’impression d’être propulsé en pleine forêt », affirme la pro.
Plan de la cabane Trunk Tree
L’intérieur se veut aussi confortable et ingénieux que celui d’une tiny house, scindé en deux entre espace jour et espace nuit. Ainsi, on entre via la terrasse directement dans le salon/cuisine/salle à manger. La zone cuisine crée un cloisonnement avec les chambres en mezzanine et l’espace salle de bains/toilettes.
L’intérieur se veut aussi confortable et ingénieux que celui d’une tiny house, scindé en deux entre espace jour et espace nuit. Ainsi, on entre via la terrasse directement dans le salon/cuisine/salle à manger. La zone cuisine crée un cloisonnement avec les chambres en mezzanine et l’espace salle de bains/toilettes.
Charlotte a pensé intégralement l’intérieur, depuis le bardage en hêtre, en passant par le positionnement des éléments meublants et jusqu’au dessin du mobilier. « Le bardage offre un décor doux et domestique. Son calepinage à l’horizontal permet aussi de fixer des étagères », partage la pro.
Le mobilier fait partie des éléments coûteux à fabriquer et il y avait forcément un challenge particulier lié au budget dans ce projet. « Nous avions envie que chaque cabane soit différente afin de créer des souvenirs particuliers à l’endroit. Nous avons évoqué la possibilité de chiner pour faire de chaque intérieur quelque chose d’unique. Cette option s’est avérée impossible en termes de gestion dans la durée », explique l’architecte d’intérieur.
Les meubles ont donc été dessinés par Charlotte Besson-Oberlin, une mission qui n’a pas de secrets pour elle. Comme sur ce tabouret, sa signature se lit dans un dessin aux lignes franches où se mêlent des touches inattendues. « Je n’aime pas figer les décors aussi j’ai rajouté une petite cape en feutre à cette assise », s’amuse-t-elle.
La professionnelle s’est appliquée à ancrer son mobilier dans des matériaux locaux, à l’instar du feutre produit à Mouzon, à 60 km de là dans les Ardennes françaises. Le bois est lui aussi local, tout comme la fabrication : « Nous avons fait appel à un atelier protégé qui fait fabriquer par des personnes en situation de réinsertion ou de handicap », explique-t-elle.
Le poêle à bois est le seul moyen de chauffage des lieux. « Lorsqu’il fait froid, il faut se relever en plein nuit pour rajouter une bûche. Cela participe de l’expérience », nous glisse-t-elle.
Face au poêle, la modernité est entrée dans les lieux avec le canapé d’angle dessiné par Charlotte mais ne demandez pas le Wi-Fi ou bien l’on vous répondra « le wi-quoi ? ».
Face au poêle, la modernité est entrée dans les lieux avec le canapé d’angle dessiné par Charlotte mais ne demandez pas le Wi-Fi ou bien l’on vous répondra « le wi-quoi ? ».
Ce n’est pas tous les jours qu’en tant qu’architecte d’intérieur on se retrouve à concevoir une cuisine de cabane… D’où partir ? Charlotte s’est inspirée du monde du nomadisme, du voyage et du camping-caravaning. Et également d’un détail précis qu’elle avait retenu d’un éco-village viking dans lequel elle a passé des vacances.
« J’avais adoré l’idée de la chaîne sur laquelle on suspend les accessoires et que ce soient les ustensiles eux-mêmes, comme de jolies cuillères en bois, qui fassent la déco », explique-t-elle.
Dans la cuisine, les tuyaux d’eau et de gaz, en cuivre, ont été laissés volontairement apparents. « Tout comme les vis, nous ne les avons pas dissimulés afin d’entretenir l’imaginaire de la cabane et un décor brut et fonctionnel », affirme Charlotte.
Détail graphique et pas cher, l’élastique qui zigzague pour « fermer » le placard à vaisselle. Un clin d’œil adressé aux anciennes caravanes ou aux bateaux dans lesquels ce principe permet à la vaisselle de ne pas se renverser en mouvement.
Derrière la cuisine se trouvent les lits bien imbriqués dans leurs alcôves cosy. L’idée est de se retrouver tous ensemble et d’entretenir les conversations jusque tard dans la nuit. « Le chalet prête également des jeux et il y a aussi des cartes dans la cabane », précise la pro.
Une veilleuse électrique éclaire le coin chambre mais c’est la seule de la cabane. C’est pourquoi sont suspendues çà et là des lampes à huile. Dormir en pleine forêt sans lumière, avec le ululement des chouettes et le bruissement des branches en toile de fond est assurément une expérience à tenter au moins une fois dans sa vie.
À essayer également la douche dans un bac qui ressemble à une baignoire ofuro japonaise. Avec ses murs en bois peint, le coin salle de bains revendique une esthétique on ne peut plus brute mais le luxe reste d’avoir une douche bien chaude, à volonté, grâce à un chauffe-eau à gaz instantané.
Les toilettes sont classiques. Les propriétaires des lieux ont préféré renoncer aux toilettes sèches qui auraient pu réfréner les velléités d’immersion dans la nature.
10 idées reçues sur les toilettes sèches
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Charlotte garde un souvenir particulièrement puissant de cette expérience professionnelle rare. D’abord pour le lieu et le concept : « Ce projet m’a beaucoup parlé car après avoir beaucoup voyagé, on a du mal à trouver quelque chose qui nous enthousiasme au moment de partir en vacances et qui permet de déconnecter complètement. Ce lieu en fait partie. »
Et aussi pour la réalisation : « Cette expérience était à l’opposé des projets que j’avais réalisés jusque-là, et j’ai dû faire table rase de mes réflexes sauf dans les soucis de détail et précision. Ce projet a été très dessiné et c’était une expérience passionnante ! », affirme-t-elle.
ET VOUS ?
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Et aussi pour la réalisation : « Cette expérience était à l’opposé des projets que j’avais réalisés jusque-là, et j’ai dû faire table rase de mes réflexes sauf dans les soucis de détail et précision. Ce projet a été très dessiné et c’était une expérience passionnante ! », affirme-t-elle.
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Qui vit ici : des familles qui viennent expérimenter la vie en pleine nature
Emplacement : dans les Ardennes belges
Superficie : 27 m²
Livraison : mai 2020
Durée des travaux : 6 mois
Architecte d’intérieur, décoratrice, éditrice de mobilier : Charlotte Besson-Oberlin, dix9mai
Budget : 100 000 euros, construction, mobilier et décoration compris
Crédit photos : Charlotte Besson-Oberlin, dix9mai
Pour se rendre à la cabane, il est nécessaire de s’enfoncer dans la forêt verte et luxuriante de Martelange en Belgique.
Avec l’aide d’un paysagiste, ces « éco-lodges » ont été implantés dans le domaine de sorte à immerger les résidents et à protéger l’écosystème existant. 250 arbres ont été replantés sur le site, pour le revégétaliser, et bien isoler les cabanes les unes des autres.