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Architecture durable
Architecture : Une extension bioclimatique pour un ancien moulin
Découvrez une maison à la gestion énergétique exemplaire en Saône-et-Loire
Clément et Jessica, un jeune couple d’apiculteurs, sont tombés sous le charme d’un ancien moulin à eau. Construit en 1914, l’édifice avait été abandonné dans les années 60. Seule la petite maison qui y est accolée fera partie de la première phase du projet imaginé par l’atelier d’architecture Correia et Associés. Zoom sur une extension contemporaine et bioclimatique nichée au creux de la vallée du Morvan !
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille de 4 personnes, dont le papa est apiculteur
Emplacement : Cordesse, en Saône-et-Loire (à environ 70 km de Dijon)
Superficie : 185 m² (bâtisse rénovée 65 m² ; extension 120 m²)
Architecte : atelier Correia et Associés
Budget : 300 000 euros HT
Durée des travaux : 1 an
Photos : Emmanuel Correia
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille de 4 personnes, dont le papa est apiculteur
Emplacement : Cordesse, en Saône-et-Loire (à environ 70 km de Dijon)
Superficie : 185 m² (bâtisse rénovée 65 m² ; extension 120 m²)
Architecte : atelier Correia et Associés
Budget : 300 000 euros HT
Durée des travaux : 1 an
Photos : Emmanuel Correia
Le moulin, en repli du terrain, se situe un peu à l’écart du village. Les hauteurs de crues, la mauvaise orientation du bâtiment ont convaincu architecte et propriétaires d’éviter une lourde rénovation de la bâtisse. « Cela aurait conduit à surélever tout le rez-de-chaussée sans compter les problème d’humidité… », ajoute l’architecte. Seule la maison des années 50, jouxtant le moulin, a trouvé grâce à leurs yeux. Elle sera donc rénovée, dans qu’une extension flambant neuve permettra de gagner en surface habitable.
Jessica et Clément sont ainsi passés d’une maison rénovée de 65 m² à une superficie d’habitat totale de 185 m² avec la nouvelle extension de 120 m².
En légère rotation par rapport à l’implantation d’origine, l’extension se tourne vers le soleil. Ouverte au sud et à l’ouest, elle se ferme au nord où l’architecte a placé les fonctions moins « nobles » comme la buanderie et le cellier.
C’est aussi au nord, à l’opposé de la façade principale, que l’architecte est venu installer un système de lit filtrant. Cette installation traite les eaux usées de manière naturelle et individuelle. Pour ce projet, une fosse « toutes eaux » de 3 000 L précède un lit filtrant de 30 m². Les eaux issues de la fosse septique se répartissent sur les 30 m² et sont filtrées par une épaisseur de sable avant de se disperser dans le sol.
Soucieux de mettre en place une consommation énergétique réfléchie, le couple a choisi un chauffage au bois associé à une ventilation double flux et une bonne isolation des murs (composée de 22 cm de laine de bois). Leurs efforts porteront leurs fruits car, à l’usage, les économies sont évidentes : une consommation en chauffage se chiffrant à 135 euros par an en bois ! Pour compléter ce dispositif, ils investiront dans une toiture en panneaux solaires photovoltaïques pour diminuer leur consommation électrique.
Une autre curiosité de la maison est son mur Trombe. Ce dispositif de chauffage solaire dit « passif » est l’œuvre du professeur Félix Trombe et de l’architecte Jacques Michel. L’atelier Correia a donc mis en place ce principe datant des années 1950-70. Des murs pleins verticaux en béton, peints en noir côté sud, situés derrière une vitre, emmagasinent la chaleur du soleil et la diffuse dans la maison. L’inertie du béton et une ouverture en parties haute et basse envoient l’air préchauffé vers l’intérieur du bâtiment. Il fallait y penser !
Mettre en place un bon éclairage naturel semblait évident. Et Jessica et Clément ne vont pas en manquer dans leur séjour aux seize baies vitrées ! Leur pièce de vie en double hauteur s’ouvre sur le paysage et fait le plein de lumière.
D’un point de vue fonctionnel, nous retrouvons au rez-de-chaussée un séjour réunissant cuisine, salle à manger et salon. Il faut passer par une entrée, jonction entre le nouveau et l’ancien, pour rejoindre de l’autre côté une chambre d’amis avec salle de bains, blotties dans la maison rénovée des années 50.
L’escalier mène à l’étage sous combles où le couple et ses deux enfants retrouvent leur trois chambres avec une salle de bains.
Preuve que ce projet en ossature bois du Morvan a convaincu ses habitants : ces derniers ont récemment demandé à l’atelier Correira de réhabiliter l’ancien moulin jusque-là resté vide. Une rénovation qui ajoutera chambres, salle de bains et atelier pour parfaire un projet au bon sens avéré. Un nouveau challenge pour l’agence d’architecture qui attise déjà notre curiosité !
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