Architecture : Une extension s'enroule autour d'une maison bordelaise
La fusion réussie d'une maison en pierre traditionnelle et d'une extension bois contemporaine à toit plat
À Bordeaux, une famille avec trois grands enfants habitait une maison en pierre traditionnelle où le manque d’espace et le plan peu rationnel se faisaient ressentir au quotidien. La cuisine, en rez-de-jardin, et le salon et la salle à manger au premier étage imposaient d’incessants allers-retours au moment des repas… L’architecte Cendrine Deville Jacquot, contactée par la famille, a inventé une extension qui enveloppe littéralement l’ancienne maison. La fusion a libéré la bâtisse du manque d’espace et de son mauvais agencement.
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille avec trois ados
Emplacement : Bordeaux
Date : début des études 2008 ; livraison en 2010
Superficie de l’extension : 73 m² habitables
Architecte : Cendrine Deville Jacquot (A²B2D, Atelier d’Architecture Brut De Déco)
Budget : 263 715 euros HT
Photos : Gunther Vicente
Coup d’œil
Qui vit ici : une famille avec trois ados
Emplacement : Bordeaux
Date : début des études 2008 ; livraison en 2010
Superficie de l’extension : 73 m² habitables
Architecte : Cendrine Deville Jacquot (A²B2D, Atelier d’Architecture Brut De Déco)
Budget : 263 715 euros HT
Photos : Gunther Vicente
Si cette maison bordelaise d’origine souffre d’exiguïté, le terrain qui entoure la bâtisse, en angle sur rue, est en revanche un véritable parc arboré. Un constat qui a amené l’architecte Cendrine Deville Jacquot à proposer aux propriétaires, non pas de descendre le salon-salle à manger au niveau de la cuisine et du jardin, mais de remonter la cuisine au premier étage. En effet, en créant les pièces de vie en R+1, il serait agréable de cuisiner, manger, vivre… avec une vue panoramique sur le parc et ses arbres luxuriants.
Les propriétaires et l’architecte sont d’emblée tombés d’accord pour construire une extension contemporaine qui trancherait avec la maison traditionnelle en pierre : « Plutôt que de faire un pastiche, nous souhaitions un élément architectural fort, jouer sur une réinterprétation contemporaine des ouvertures existantes, confronter les matériaux, les couleurs, les volumes anciens et modernes », explique Cendrine Deville Jacquot.
Chargée d’accroître l’espace familial et de rendre plus fonctionnelle la pièce à vivre, l’extension s’enroule autour de la maison existante, pour former principalement une nouvelle pièce à vivre de 73 m², composée du salon, de la salle à manger et de la cuisine.
Les propriétaires avaient également besoin d’un grand garage pour les voitures de la famille et d’un atelier. L’extension s’est donc enrichie d’une cave en sous-sol et d’un garage en rez-de-chaussée. Des terrasses extérieures pour profiter du parc aux beaux jours sont venues s’ajouter au projet.
Les propriétaires avaient également besoin d’un grand garage pour les voitures de la famille et d’un atelier. L’extension s’est donc enrichie d’une cave en sous-sol et d’un garage en rez-de-chaussée. Des terrasses extérieures pour profiter du parc aux beaux jours sont venues s’ajouter au projet.
La partie nord de l’extension – qui correspond à la façade d’origine de la maison – a été souhaitée semi-fermée, afin de se protéger des vues de la rue. Deux bandeaux vitrés verticaux apportent la lumière nécessaire. Une casquette horizontale protège une entrée secondaire préexistante.
L’extension à la toiture plate s’accroche sur trois faces de la maison. La façade est, sur jardin, est ponctuée d’une alternance de panneaux de bois et de verre. Le soubassement rouge de l’extension correspond au grand garage de 95 m². Il a été réalisé en maçonnerie traditionnelle, briques et enduit tandis que la partie supérieure a été construite en ossature bois, bardée de red cedar.
Pour accéder à la partie sud de l’extension à l’arrière de la maison, un balcon court le long de la façade est et s’élargit en une terrasse. La couleur rouge basque, déjà présente dans la maison par le truchement du portail et de la marquise en façade, a été reprise pour rehausser la maçonnerie.
C’est sur la façade sud, côté parc arboré, que l’extension trouve son majeur épanouissement.
Au premier étage, la vaste pièce à vivre a été largement ouverte sur le jardin au moyen d’une baie à galandage. Un escalier mène directement au jardin. Sous celui-ci, derrière les fenêtres en bandeau placées dans le soubassement rouge, se cache désormais l’atelier du propriétaire.
Au premier étage, la vaste pièce à vivre a été largement ouverte sur le jardin au moyen d’une baie à galandage. Un escalier mène directement au jardin. Sous celui-ci, derrière les fenêtres en bandeau placées dans le soubassement rouge, se cache désormais l’atelier du propriétaire.
La baie vitrée de la salle à manger a constitué une prouesse de réalisation pour le charpentier que Cendrine a fait travailler. L’architecte souhaitait en effet une baie formant un angle, qui puisse s’ouvrir complètement, sans poteau porteur au coin.
Le soutien de l’ouvrage a donc été déplacé en haut de l’escalier, au niveau de l’avancée de toit. Il se compose d’un poteau, visible, sur lequel s’appuie une poutre porteuse à longue portée en lamellé-collé.
La baie, la plus ouverte et légère possible, offre un rapport aux espaces verts optimal et un sentiment de dedans/dehors complet.
L’imposte fixe, en partie haute de la baie, a été obligatoire pour la manipuler plus facilement. Elle aurait été trop lourde si elle avait été toute hauteur (3 mètres).
Constituées d’un platelage d’ipé, deux terrasses extérieures (côté est et sud) se rejoignent en L. Elles forment un petit belvédère sur le jardin et permettent aux propriétaires de déjeuner dehors dès l’arrivée des beaux jours.
À droite de la terrasse, une autre baie vitrée permet d’accéder à la cuisine, qui se trouvait préalablement en rez-de-jardin.
« Ces grandes baies coulissantes, associées aux terrasses et aux deux escaliers de l’extension, créent des circulations et une fluidité des espaces intérieurs et extérieurs », explique l’architecte.
« Ces grandes baies coulissantes, associées aux terrasses et aux deux escaliers de l’extension, créent des circulations et une fluidité des espaces intérieurs et extérieurs », explique l’architecte.
Cette partie de l’extension avec l’avancée vitrée sur pilotis est aménagée avec la nouvelle cuisine, spacieuse et baignée de lumière.
La cuisine profite à présent des vues directes sur le jardin en toutes saisons.
La cuisine profite à présent des vues directes sur le jardin en toutes saisons.
L’espace sur pilotis libère le sol pour laisser place à un abri couvert, pratique pour entreposer le matériel de jardin.
Voici une vue de la partie cuisine côté ouest. De ce côté de la maison, un balcon s’aligne sur les fenêtres des chambres afin de poursuivre la circulation, tout autour de l’extension.
Ce second escalier, en structure légère, permet d’accéder depuis le balcon à cette partie du jardin.
Ce second escalier, en structure légère, permet d’accéder depuis le balcon à cette partie du jardin.
En définitive, les propriétaires ont trouvé leur nouvelle maison tournée vers l’extérieur très agréable à vivre. Ils ont également apprécié de rester sur place pendant toute la durée des travaux, étalés sur un an environ. En effet, l’extension a pu se construire sans toucher à l’existant. L’ouverture vers la maison d’origine ne s’est faite qu’au dernier moment.
Plan du rez-de-chaussée
Plan du premier étage
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette extension ?
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