Avant/Après : A Bordeaux, un charmant pied-à-terre de 28m2 pour 4
Un plateau vide se réinvente pour une famille avec le charme de l'ancien et tout le confort moderne
Agnès Carpentier
15 juin 2022
Contributrice HOUZZ. Journaliste.
Le week-end, cette famille de Bergerac aime plus que tout se rendre à Bordeaux. Aussi, pour se faire plaisir, a-t-elle décidé d’acquérir un pied-à-terre qui lui permette de rester en ville tout le week-end et de profiter de ses activités. Attirée par le charme d’un ancien immeuble bordelais en pierre, dans une artère commerçante proche du pont de pierre, elle jette son dévolu sur une petite surface de 28 m² avec une belle hauteur sous plafond. « L’immeuble appartenait à un seul propriétaire qui l’a divisé en plusieurs lots et revendu en plateaux nus. L’assainissement avait été réalisé mais les réseaux électriques et d’eau étaient à recréer et le plan était également à repenser » explique Marion Coëtte, l’architecte d’intérieur qui a orchestré la rénovation intégrale.
Les 3D élaborées par Marion Coëtte ont aidé les propriétaires à se projeter et à valider son projet
Coup d’œil
Qui vit ici : C’est le pied-à-terre d’un couple de quadragénaires et leur fille
Emplacement : Bordeaux centre, quartier Gambetta
Superficie : 28 m²
Date des travaux : septembre à novembre 2021
Architecte d’intérieur : Marion Coëtte
Budget mobilier compris : 60 000 €
Budget détaillé en fin d’article
Photos : Romain Laffue
Coup d’œil
Qui vit ici : C’est le pied-à-terre d’un couple de quadragénaires et leur fille
Emplacement : Bordeaux centre, quartier Gambetta
Superficie : 28 m²
Date des travaux : septembre à novembre 2021
Architecte d’intérieur : Marion Coëtte
Budget mobilier compris : 60 000 €
Budget détaillé en fin d’article
Photos : Romain Laffue
Avant. La situation du bien était idéale mais la tâche pour le rendre habitable se révélait importante, a fortiori avec le charme recherché par les maîtres d’ouvrage. Le plan alambiqué, en deux parties reliées par un grand couloir, et l’état de plateau nu, nécessitaient de tout repenser. Aussi ont-ils appelé l’architecte d’intérieur Marion Coëtte dès la remise des clefs. Pour trouver le professionnel de l’aménagement idéal, ils se sont livrés à un repérage sur Internet. « Mon abonnement Houzz depuis quatre ans m’apporte une belle visibilité et comme nous avons eu tout de suite un bon feeling, mes clients ne m’ont pas mise en concurrence », explique l’architecte d’intérieur.
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Après. Celle-ci a immédiatement confirmé le potentiel des lieux et a proposé deux plans à ces propriétaires qui avaient exigé « deux couchages doubles, une salle de bains confortable et une cuisine discrète et
fonctionnelle. »
Ces deux plans proposaient d’échanger les places des cuisine et salle de bains existantes et de repenser l’alcôve du salon. « Dans la première proposition, j’avais intégré deux lits superposés en 140 dans l’alcôve. Dans l’autre, l’alcôve accueillait un lit double tandis que le second couchage était un canapé convertible dans le séjour », détaille la pro. C’est cette dernière solution qui a été retenue par le couple.
fonctionnelle. »
Ces deux plans proposaient d’échanger les places des cuisine et salle de bains existantes et de repenser l’alcôve du salon. « Dans la première proposition, j’avais intégré deux lits superposés en 140 dans l’alcôve. Dans l’autre, l’alcôve accueillait un lit double tandis que le second couchage était un canapé convertible dans le séjour », détaille la pro. C’est cette dernière solution qui a été retenue par le couple.
Photo Avant
Avant. La porte d’entrée donnait directement dans le couloir reliant la cuisine au séjour/coin nuit.
Après. Deux écueils majeurs handicapaient la petite surface au niveau spatial. Le couloir mangeait trop de mètres carrés pour une si petite superficie. Par ailleurs, la salle d’eau, composée d’une douche et d’un lavabo, ne pouvait accueillir les toilettes. « C’était un vrai problème car, au moment de l’achat, les sanitaires se trouvaient dans une loggia donnant sur la cuisine, mais la mairie de Bordeaux a demandé de la détruire. Il a donc fallu recaser les toilettes en
intérieur », explique Marion Coëtte.
Une solution gain de place évidente mais osée est venue à la rescousse. La cuisine a été déplacée dans la circulation tandis que l’ancienne pièce de 6,5 m² a été attribuée à la salle de bains avec lave-linge, ballon d’eau chaude et toilettes. « Placer la cuisine dans le couloir a permis de maintenir une cuisine d’une bonne taille tout en la gardant discrète depuis la pièce de vie et de donner une seconde fonction à ce couloir », décrypte Marion.
Aménagement : La cuisine dans le couloir d’entrée, bonne idée ?
intérieur », explique Marion Coëtte.
Une solution gain de place évidente mais osée est venue à la rescousse. La cuisine a été déplacée dans la circulation tandis que l’ancienne pièce de 6,5 m² a été attribuée à la salle de bains avec lave-linge, ballon d’eau chaude et toilettes. « Placer la cuisine dans le couloir a permis de maintenir une cuisine d’une bonne taille tout en la gardant discrète depuis la pièce de vie et de donner une seconde fonction à ce couloir », décrypte Marion.
Aménagement : La cuisine dans le couloir d’entrée, bonne idée ?
Photo Avant
Avant. La salle de bains d’origine a laissé place à la cuisine.
Après. Au niveau de la décoration, ces particuliers souhaitaient retrouver le charme de l’ancien dans l’enveloppe des lieux et se faire plaisir avec de belles finitions. Dans les pièces d’eau, en revanche, ils étaient favorables à un confort moderne et un décor très contemporain aux contrastes marqués.
Une cuisine en stratifié noir mat et crédence en carrelage imitation marbre a été retenue, bien équipée avec son réfrigérateur, son lave-vaisselle et sa hotte. Pour animer la circulation dans un thème couleur cohérent et préfigurer le style du salon, un papier peint panoramique noir et blanc de chez Isidore Leroy, et un soubassement mouluré ont beaucoup plu à la propriétaire en recherche de « charme de type haussmannien ».
Afin de prioriser les dépenses sur les postes les plus coûteux (changement des menuiseries, création de rangements et nouveau parquet chêne), Marion Coëtte a proposé une cuisine de chez Oskab. « C’est une marque de Lille qui a une boutique à Bordeaux. La qualité et les prix sont raisonnables et l’enseigne fonctionne comme un cuisiniste, ce qui est beaucoup plus pratique pour les pros. J’envoie mes plans et la marque me renvoie un devis puis livre en une fois les meubles
prémontés », indique-t-elle.
Une cuisine en stratifié noir mat et crédence en carrelage imitation marbre a été retenue, bien équipée avec son réfrigérateur, son lave-vaisselle et sa hotte. Pour animer la circulation dans un thème couleur cohérent et préfigurer le style du salon, un papier peint panoramique noir et blanc de chez Isidore Leroy, et un soubassement mouluré ont beaucoup plu à la propriétaire en recherche de « charme de type haussmannien ».
Afin de prioriser les dépenses sur les postes les plus coûteux (changement des menuiseries, création de rangements et nouveau parquet chêne), Marion Coëtte a proposé une cuisine de chez Oskab. « C’est une marque de Lille qui a une boutique à Bordeaux. La qualité et les prix sont raisonnables et l’enseigne fonctionne comme un cuisiniste, ce qui est beaucoup plus pratique pour les pros. J’envoie mes plans et la marque me renvoie un devis puis livre en une fois les meubles
prémontés », indique-t-elle.
Photo Avant
Avant. La pièce de vie de 22 m² comportait deux belles fenêtres sur rue, une hauteur sous plafond de 3,05 m et disposait d’un renfoncement qui servait de chambre à l’ancien locataire.
Après. Dans la pièce de vie, l’architecte d’intérieur a redoublé d’inventivité pour rendre la pièce esthétique tout en gagnant en fonctionnalité. Elle s’est distinguée en proposant un coin nuit très original, compact, et truffé de rangements.
Les parois ont été conçues en médium cintré puis thermolaqué pour garantir la douceur et la longévité des finitions. « Ca demande à ce que le menuisier vienne ajuster la structure puis l’envoie en atelier pour le laquage mais rien à voir avec le medium peint sur place » assure la pro.
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Les parois ont été conçues en médium cintré puis thermolaqué pour garantir la douceur et la longévité des finitions. « Ca demande à ce que le menuisier vienne ajuster la structure puis l’envoie en atelier pour le laquage mais rien à voir avec le medium peint sur place » assure la pro.
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Photo Avant
Avant. L’ancienne alcôve de nuit.
Après. Le côté esthétique repose sur le choix d’un coin nuit à la fois ouvert et fermé par une arche peinte en green Smoke de chez Farrow&Ball. « Nous avons placé le lit sur estrade pour qu’il se passe quelque chose dans cette boîte. L’arche préserve les perspectives et apporte de la douceur à l’ensemble », commente l’architecte d’intérieur.
La très bonne idée est d’avoir réfléchi les parois de cette boîte en mode « deux en un », à l’instar du couloir/cuisine. « Les côtés de l’arche sont des placards de 50 centimètres de profondeur aménagés en penderie et étagères, accessibles depuis la pièce de vie par des portes sans poignées. Le fond de l’alcôve est un placard de 35 centimètres de profondeur travaillé en bibliothèque plaqué chêne et en colonnes de rangement avec des portes un peu surélevées pour s’ouvrir sans ôter la couette », détaille Marion.
Le matelas du lit de 25 centimètres d’épaisseur a été encastré de 15 centimètres dans l’estrade avec sommier intégré. Il reste donc un logement de 40 centimètres de haut sous le lit que la pro avait également pensé exploiter. Finalement, seul l’espace sous les colonnes a été dédié aux bagages cabines. « La famille a estimé avoir bien assez de rangements » justifie Marion.
Le matelas du lit de 25 centimètres d’épaisseur a été encastré de 15 centimètres dans l’estrade avec sommier intégré. Il reste donc un logement de 40 centimètres de haut sous le lit que la pro avait également pensé exploiter. Finalement, seul l’espace sous les colonnes a été dédié aux bagages cabines. « La famille a estimé avoir bien assez de rangements » justifie Marion.
Photo Avant
Avant. Dans la pièce de vie, les anciennes portes ont été ôtées et l’alcôve démolie et rebâtie. Les réseaux d’électricité et d’eau ont été recréés.
Après. Dans la pièce de vie se trouve le second couchage dédié à la fille des propriétaires. Ils ont choisi un canapé de type Rapido avec un matelas épais tout confort. Ce type de convertible se transforme en un clin d’œil en lit en tirant sur une sangle, sans avoir à ôter les coussins d’assise.
Bout de canapé et chaises : NV Gallery ; Papier peint : Dune d’Isidore Leroy; Canapé : Convertible contemporain ; Suspension : Petite Friture - Vertigo ; Table : Maison du Monde ; Console : AM.PM
Bout de canapé et chaises : NV Gallery ; Papier peint : Dune d’Isidore Leroy; Canapé : Convertible contemporain ; Suspension : Petite Friture - Vertigo ; Table : Maison du Monde ; Console : AM.PM
Photo Avant
Avant. C’est la petite rosace d’origine de la suspension qui a donné envie à la propriétaire de retrouver tout le charme de l’ancien dans sa pièce de vie.
Après. La pièce principale recouverte d’un chêne contrecollé, en pose collée, profite du charme de deux hautes fenêtres avec des volets bois intérieurs. « Nous les avons fait refaire à l’identique pour avoir un double vitrage sur rue » explique l’architecte d’intérieur.
Marion Coëtte a veillé à distiller d’autres éléments du charme haussmannien à l’instar d’un grand miroir, de moulures murales et d’une rosace de plafond de chez Orac Décor. Elle a même proposé un radiateur électrique qui imite les anciens modèles en fonte afin qu’il ne jure pas dans le décor.
Radiateur : Acova
Marion Coëtte a veillé à distiller d’autres éléments du charme haussmannien à l’instar d’un grand miroir, de moulures murales et d’une rosace de plafond de chez Orac Décor. Elle a même proposé un radiateur électrique qui imite les anciens modèles en fonte afin qu’il ne jure pas dans le décor.
Radiateur : Acova
Photo Avant
Avant. Les grandes fenêtres sur rue étaient d’origine.
Après. Comme la façade de l’immeuble XVIIIᵉ siècle était en pierre de Bordeaux, ce si reconnaissable et magnifique calcaire à Astéries, l’architecte d’intérieur a pensé qu’il serait sans doute possible de dégager un pan de mur brut. Un tailleur de pierre a rendu possible cette envie et cette réalisation a distillé beaucoup de chaleur et de classe.
Derrière le canapé se prolongent les soubassements moulurés réalisés par le menuisier à l’aide de cimaises et de doucines en bois collées au mur puis peintes. La règle est de les poser sur le premier tiers du mur.
Derrière le canapé se prolongent les soubassements moulurés réalisés par le menuisier à l’aide de cimaises et de doucines en bois collées au mur puis peintes. La règle est de les poser sur le premier tiers du mur.
Le décroché derrière le canapé correspond à un ancien conduit de cheminée. « Nous avons lissé le mur pour éliminer au maximum les anciens boisseaux » explique Marion.
Néanmoins, l’angle créé entre le couloir et la pièce de vie a représenté un point d’attention pour les poseurs du grand papier peint panoramique d’Isidore Leroy. « À 1000 euros la fresque, il ne faut pas se planter, mais la marque nous avait fait des découpes aux bons endroits », partage l’architecte d’intérieur, qui s’est particulièrement mobilisée en faveur de beaux détails dans son suivi de chantier de trois mois.
Néanmoins, l’angle créé entre le couloir et la pièce de vie a représenté un point d’attention pour les poseurs du grand papier peint panoramique d’Isidore Leroy. « À 1000 euros la fresque, il ne faut pas se planter, mais la marque nous avait fait des découpes aux bons endroits », partage l’architecte d’intérieur, qui s’est particulièrement mobilisée en faveur de beaux détails dans son suivi de chantier de trois mois.
L’architecte d’intérieur a également présidé au choix du mobilier : coin salle à manger, canapé convertible ou console qui sert à poser l’écran plat.
Elle a porté une attention toute particulière au confort des assises, en les essayant elle-même. « Avant de me former en design d’espace, j’ai fait quatre ans d’études à l’école Boulle pour devenir tapissière et je suis restée en effet sensible à la qualité des assises et des
textiles », nous glisse-t-elle.
Elle a porté une attention toute particulière au confort des assises, en les essayant elle-même. « Avant de me former en design d’espace, j’ai fait quatre ans d’études à l’école Boulle pour devenir tapissière et je suis restée en effet sensible à la qualité des assises et des
textiles », nous glisse-t-elle.
Photo Avant
Avant. La cuisine d’origine se trouvait de l’autre côté du placard d’entrée. C’était une pièce de 6,5 m² dotée d’une fenêtre d’aération sur une courette sombre.
Après. Le plan a été revu pour offrir une confortable salle d’eau avec toilettes, grande douche à l’italienne et meuble vasque. Des finitions en carrelage marbré de grande taille ont été retenues pour limiter les joints. Au sol, un carrelage avec des cabochons beige, assortis au meuble en finition chêne, apporte un regain de chaleur.
Plus de photos de petites salles d’eau sur Houzz
Plus de photos de petites salles d’eau sur Houzz
Particulièrement satisfaite du résultat, la famille n’a pas hésité à laisser sur Houzz un commentaire évocateur du travail de Marion Coëtte. « nous ne sommes pas déçus du résultat. Tout est fidèle au projet initial. Merci encore Marion pour cette belle réalisation et votre disponibilité. »
Quant à Marion, elle estime que le confortable budget de 2 000 euros/m² a permis d’accéder aux solutions ingénieuses et aux belles finitions qui font le charme de ce projet.
Quant à Marion, elle estime que le confortable budget de 2 000 euros/m² a permis d’accéder aux solutions ingénieuses et aux belles finitions qui font le charme de ce projet.
Budget détaillé :
Menuiserie sur mesure : 11 000 euros
Sol (plancher chêne contrecollé) et réalisation de l’estrade du lit : 4 000 euros
Cuisine Oskab avec électroménager : 4 500 euros
Fenêtres : 9 000 euros
Papier peint : 1 000 euros
Radiateur électrique Atlantic imitation fonte ancienne : 1 000 euros
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Menuiserie sur mesure : 11 000 euros
Sol (plancher chêne contrecollé) et réalisation de l’estrade du lit : 4 000 euros
Cuisine Oskab avec électroménager : 4 500 euros
Fenêtres : 9 000 euros
Papier peint : 1 000 euros
Radiateur électrique Atlantic imitation fonte ancienne : 1 000 euros
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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Très belle rénovation!
Très beau pied à terre. j’aime la place de la cuisine , le panoramique d’Isidore Leroy et la couleur gris vert de l’alcôve super bien pensée avec ses placards intégrés .
Très belle réalisation