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Avant/Après : À Nanterre, rénovation de génie pour maman solo
La rénovation de sa maison a été le déclencheur pour Stéphanie, qui a créé depuis son agence de déco/archi intérieure
Cette maman de trois enfants cherche à déménager à Nanterre, la ville dans laquelle elle résidait déjà. Quand en 2016 elle visite cette unique maison datant de 1930, elle a un gros coup de cœur pour les lieux sur trois niveaux, complétés par un jardinet et petite dépendance. La maison appartenait à des retraités qui y vivaient depuis 40 ans et nécessitait un vrai rafraîchissement mais elle était saine et disposait d’une situation idéale à cinq minutes de la Défense. Stéphanie flaire immédiatement le potentiel d’un bien sous le prix du marché et se lance dans sa rénovation intégrale. En quatre mois, la maison vieillotte renaît magnifiée, une sacrée performance !
Coup d’œil
Qui vit ici : Stéphanie et ses trois enfants
Superficie : 100 m² à l’origine + gain de 50 m²
Emplacement : à Nanterre
Livraison du projet : 2016
Durée : 4 mois
Architecte d’intérieur : Stéphanie Ers (Atelier en Aparté)
Budget : 150 000 euros
Crédit photos : Atelier en Aparté
Coup d’œil
Qui vit ici : Stéphanie et ses trois enfants
Superficie : 100 m² à l’origine + gain de 50 m²
Emplacement : à Nanterre
Livraison du projet : 2016
Durée : 4 mois
Architecte d’intérieur : Stéphanie Ers (Atelier en Aparté)
Budget : 150 000 euros
Crédit photos : Atelier en Aparté
Après. L’extérieur est désormais resplendissant, avec cette terrasse en lames de pin agrémentée de fauteuils lounge et de lauriers rose. « La rénovation de la terrasse n’était pas grand-chose comparé aux travaux de l’intérieur. Je l’ai fait reprendre à la va-vite pour pouvoir faire ma pendaison de crémaillère », nous lance gaiement Stéphanie en traversant le jardin.
Rénover une maison des années 1930 : problèmes et solutions
Rénover une maison des années 1930 : problèmes et solutions
2- L’ÉTAGE PRINCIPAL
Avant. À l’achat, la maison sur deux niveaux habitables, comprenait un étage central (photo) avec pièces de vie et chambre, un étage sous combles doté de trois autres chambres et salle d’eau, et enfin, un rez-de-jardin non aménagé qui servait de sous-sol. La partie aménagée faisait 100 m². Le rez-de-jardin représentait un potentiel de 50 m² supplémentaires. « J’ai eu le coup de cœur pour ce sous-sol et son grand mur de briques. J’ai imaginé tout de suite y faire une suite parentale. L’étage central pourrait accueillir les espaces de vie et, en haut, je voyais un domaine pour mes trois enfants », explique-t-elle.
Avant. À l’achat, la maison sur deux niveaux habitables, comprenait un étage central (photo) avec pièces de vie et chambre, un étage sous combles doté de trois autres chambres et salle d’eau, et enfin, un rez-de-jardin non aménagé qui servait de sous-sol. La partie aménagée faisait 100 m². Le rez-de-jardin représentait un potentiel de 50 m² supplémentaires. « J’ai eu le coup de cœur pour ce sous-sol et son grand mur de briques. J’ai imaginé tout de suite y faire une suite parentale. L’étage central pourrait accueillir les espaces de vie et, en haut, je voyais un domaine pour mes trois enfants », explique-t-elle.
Après. Les travaux ont commencé au centre de la maison avec un décloisonnement intégral qui a nécessité la pose d’IPN afin de solidifier les structures. « J’ai fait intervenir un architecte pour le dépôt du permis de construire en mairie (changement de destination du sous-sol, ouverture de deux fenêtres et d’une baie vitrée, création d’une terrasse …) Encore une fois c’est ma bonne étoile qui m’a guidée car, peu de temps après l’achat de la maison, je l’ai rencontré dans une soirée festive à Dieppe », poursuit-elle.
Après. La gestion de la lumière et des perspectives vers le jardin a composé un autre des pans importants du travail. « Nous avons posé des doubles vitrages partout et fait ouvrir la façade de la maison sur 4 mètres afin d’installer une grande baie vitrée », indique Stéphanie.
Cheminée à l’éthanol : Vauni ; Mobile : Calder
Cheminée à l’éthanol : Vauni ; Mobile : Calder
Il a également fallu réfléchir à un escalier pour desservir le sous-sol car, au départ, il n’était accessible que par le jardin. « Nous avons déposé l’escalier d’origine, créé une trémie et refait sur mesure un colimaçon en métal de 7 mètres de haut, qui parcourt la maison du sous-sol au dernier étage. Nous avons également décaissé tout le plafond car je souhaitais gagner un maximum de hauteur », explique Stéphanie.
Après. À la vue du séjour actuel, nous sommes bluffés par la direction des travaux réalisée par la propriétaire et la réussite de son aménagement. Stéphanie nous explique qu’elle avait déjà une expérience certaine en la matière : « J’adore l’immobilier et la déco depuis toujours et je m’étais déjà confrontée à deux grosses rénovations, une meulière en banlieue et une longère en province. »
Elle a d’ailleurs fait revenir sur ce chantier une équipe d’artisans dont elle avait apprécié le travail.
Elle a d’ailleurs fait revenir sur ce chantier une équipe d’artisans dont elle avait apprécié le travail.
Côté déco, on reconnaît l’œil aguerri d’une personne qui a travaillé longtemps dans le luxe « Mon style préféré, c’est l’éclectique chic », nous lance-t-elle. « Une base lumineuse contrastée avec du métal noir pour un rendu contemporain. Du bois et des matières naturelles pour le côté chaleureux. Et des touches venues d’ailleurs, comme les coussins berbères à pompons ou encore la toile de la femme tibétaine qui apporte de la couleur et une vraie présence », détaille-t-elle.
Après. Stéphanie a fait tomber la cloison entre cuisine et entrée, et également entre la cuisine et le séjour. Puis au moment de l’aménager, la chance lui a une nouvelle fois souri : « À l’époque, je travaillais près du Parc Monceau. Un midi, sur l’avenue Wagram, j’ai eu le coup de cœur pour une cuisine en vitrine chez But et j’ai poussé la porte. Le professionnel était de très bon conseil. Il est venu prendre les côtes, m’a aiguillée sur le meilleur plan. C’est une cuisine en laque sans poignée associée à un esprit bois. Le stratifié du plan de travail est d’une qualité incroyable. Le fournisseur, Nobilia, est allemand, et But s’occupe de tout », explique Stéphanie.
Carrelage crédence : Normandy Ceramics ; Cuisine et plan de travail : But
Carrelage crédence : Normandy Ceramics ; Cuisine et plan de travail : But
Si elle a fait placer du parquet chêne massif en point de Hongrie dans le séjour afin de mimer le charme et la classe des demeures de tradition, elle a opté pour du béton ciré dans la cuisine, un choix qu’elle ne referait pas forcément pour ces raisons : « Outre le coût élevé de la matière et de la pose, comptez une mise à l’arrêt du chantier pendant une semaine, le temps d’appliquer le ragréage fibré puis cette finition. Il faut également penser à gérer la différence d’épaisseur entre béton ciré millimétrique et le parquet de 230 mm d’épaisseur et je ne suis toujours pas convaincue par la pérennité dans le temps », témoigne-t-elle.
Après. Quand Stéphanie conçoit un espace, elle est attentive à son rendu visuel mais également à son vieillissement dans le temps : « Une maison ce n’est pas une vitrine de décorateur. Quand elle est dédiée à une famille, elle doit être tout terrain. La façon dont les gens vivent doit être au cœur de la réflexion de l’aménagement d’un espace », affirme-t-elle tandis que nous passons à la salle à manger.
Celle-ci résultant de la transformation de l’ancienne chambre, nous distinguons les poutrelles métalliques qui ont compensé le décloisonnement : « J’ai insisté pour les laisser apparentes. Le métal était pour moi un ingrédient majeur de cette pièce de 49 m², gage de l’esprit contemporain que je recherchais », nous a-t-elle expliqué.
Suspensions : Tom Dixon
Suspensions : Tom Dixon
Afin de connecter la pièce de vie au jardin, Stéphanie a fait réaliser en prolongement de la salle à manger une terrasse suspendue de 10 m². Elle a choisi une finition en composite.
Après. À son propos, Stéphanie a une anecdote qui reflète bien l’implication qui était la sienne au moment des travaux. Elle habitait en location non loin de là quand elle a géré la rénovation de cette maison et passait chaque jour sur le chantier pour gérer l’avancement et le planning des artisans. Un jour l’entrepreneur lui a demandé s’il devait carreler les carreaux métro choisis « en pose à bords droits ». Stéphanie a acquiescé sans imaginer qu’il puisse y avoir une autre pose que décalée, comme dans le métro. « La nuit je me suis levée et suis partie à pied à la maison. Il avait tout posé bord à bord ! Le lendemain je lui ai tout fait reprendre mais on a dû reposer un carrelage par-dessus », se remémore-t-elle.
3- L’ÉTAGE DES CHAMBRES
Nous nous dirigeons vers l’étage pour découvrir les chambres de ses enfants. Au départ, il y avait déjà trois chambres et une salle de bains à l’étage et ce plan a été conservé. Seule la plus proche de l’escalier (chambre 4) a dû être rognée de 15 centimètres afin d’agrandir légèrement la trémie.
Nous nous dirigeons vers l’étage pour découvrir les chambres de ses enfants. Au départ, il y avait déjà trois chambres et une salle de bains à l’étage et ce plan a été conservé. Seule la plus proche de l’escalier (chambre 4) a dû être rognée de 15 centimètres afin d’agrandir légèrement la trémie.
Après. L’ancienne « chambre 4 » est devenue la chambre de l’un des fils de la propriétaire. L’ancienne déco en bois foncé et jaune passé a laissé place à des tonalités plus contemporaines, dignes d’une chambre d’ado.
« Je me suis basée sur du métal gris et un jaune plus tonique », souligne Stéphanie.
Le mobilier, qui fait un clin d’œil aux choix déco de l’étage principal, est constitué par un bureau, un vestiaire, une cantine et des casiers ajourés, le tout en métal.
Autre chambre, autre ambiance chez le second fils qui a hérité de la « chambre 2 ». « Nous avons travaillé la lumière et les couleurs bleue et blanche pour un effet bord de mer. Les gros motifs géométriques du papier peint que j’ai sélectionné m’ont donné l’inspiration », précise la jeune femme.
Pour éclaircir la chambre aux poutres et plancher foncés, elle a d’abord travaillé la base : « Je ne regrette pas le choix d’une peinture mate de très bonne qualité au sol qui s’est patinée et a recréé les interstices du vieux plancher avec le temps. Quant aux poutres, j’ai opté pour un badigeon blanc, une technique d’application qui permet de conserver l’esprit du bois. »
Papier peint : Tile2 chez Cole & Son ; Étagère Cargo chez Maisons du Monde
Pour éclaircir la chambre aux poutres et plancher foncés, elle a d’abord travaillé la base : « Je ne regrette pas le choix d’une peinture mate de très bonne qualité au sol qui s’est patinée et a recréé les interstices du vieux plancher avec le temps. Quant aux poutres, j’ai opté pour un badigeon blanc, une technique d’application qui permet de conserver l’esprit du bois. »
Papier peint : Tile2 chez Cole & Son ; Étagère Cargo chez Maisons du Monde
Dans toutes les chambres les lits ont été placés judicieusement en sous pente pour plusieurs raisons que nous détaille Stéphanie : « C’est le meilleur emplacement pour gagner de la place. Cela permet aussi de transformer le lit en banquette en positionnant, en journée, des coussins au niveau du pied droit du mur. Enfin, on sait que les bébés dorment mieux dans un petit endroit protégé et l’idée était de leur créer des cocons. »
Avant. La fille de la propriétaire a choisi cette chambre (la « chambre 3 ») qui a l’origine était entièrement recouverte de lambris vernis, ce qui lui donnait un aspect sombre et vieillot.
Stéphanie a hésité à se séparer du placard existant placé dans la soupente mais là encore, elle a préféré placer le lit dans la faible hauteur afin de regagner des mètres carrés par ailleurs.
Stéphanie a hésité à se séparer du placard existant placé dans la soupente mais là encore, elle a préféré placer le lit dans la faible hauteur afin de regagner des mètres carrés par ailleurs.
Après. Pour optimiser l’aménagement, la propriétaire a fait appel au sur-mesure afin de créer un placard à habits ainsi qu’un bureau. « Le mobilier sur mesure est assez onéreux, autour de 1000 euros du mètre linéaire. J’ai opté pour du MDF peint, soit le plus accessible. Il faut s’assurer que plusieurs couches de peinture aient été appliquées et que les surfaces aient été bien poncées sinon le rendu peut être légèrement granuleux. Un mélange de peinture mate et satinée est recommandé. La laque donne un résultat plus haut de gamme en rajoutant 200 à 300 euros de plus le ml », explique-t-elle.
Une ambiance toute douce a été choisie, basée sur du blanc, des couleurs pastel et des touches cuivrées.
Lit : Made.com ; Tableaux : Maisons du Monde
Lit : Made.com ; Tableaux : Maisons du Monde
Après. Cela a permis de loger une baignoire plus grande, dotée d’un pare-douche escamotable. Les murs ont été recouverts de carreaux mats de grande taille. Le sol a été paré d’un grès cérame imitant les carreaux de ciment. Stéphanie a sublimé la déco après coup avec du linge de toilette Descamps aux tonalités turquoise et kaki.
Meuble vasque : Castorama ; Sol : 1900, chez Leroy Merlin
Meuble vasque : Castorama ; Sol : 1900, chez Leroy Merlin
Après. « Lors de la première visite, j’ai eu un coup de cœur pour le mur de briques du niveau en rez-de-jardin. Sur ces 50 m² supplémentaires, j’ai vu la possibilité de faire un niveau parental avec une grande chambre, un dressing, une salle de bains, avec le mur de briques en point d’orgue », explique Stéphanie.
Le garage de la maison est donc devenu la chambre de la propriétaire, qui a fait contraster le mur de briques orangées laissées brutes avec un vert céladon très doux.
Avant. Les travaux ont été d’importance dans cette partie du bâtiment : « Il a fallu concevoir l’agencement et préparer la future destination des espaces en déplaçant les compteurs, en amenant les arrivées d’eau et évacuations, en coffrant tous les tuyaux au plafond, en posant les sols et surtout en changeant le système de chauffage afin de se débarrasser de la chaudière au fioul pour du gaz de ville », détaille Stéphanie.
Cette dernière en effet ne voulait pas conserver la vieille chaudière Viessmann au fioul, une « énergie sale » selon elle. Elle gardait également un très mauvais souvenir d’un 31 décembre dans sa longère de campagne pleine d’invités où la cuve s’était trouvée vide…
Cette dernière en effet ne voulait pas conserver la vieille chaudière Viessmann au fioul, une « énergie sale » selon elle. Elle gardait également un très mauvais souvenir d’un 31 décembre dans sa longère de campagne pleine d’invités où la cuve s’était trouvée vide…
La buanderie s’est transformée en une élégante salle de bains parentale avec douche walk in à l’italienne, plan suspendu en Corian, et grand miroir rétroéclairé.
5- LES DÉPENDANCES
Avant. Enfin à l’extérieur, une fois les broussailles défrichées et la terrasse posée, la jeune femme a eu de nouvelles idées colorées : « J’ai repeint les portes de la dépendance en un bleu Sarah Lavoine pour donner un peu de peps à ce côté », explique-t-elle.
C’est désormais cette partie de l’habitation qui concentre son attention. Son prochain chantier sera en effet de transformer la dépendance en bureau.
Avant. Enfin à l’extérieur, une fois les broussailles défrichées et la terrasse posée, la jeune femme a eu de nouvelles idées colorées : « J’ai repeint les portes de la dépendance en un bleu Sarah Lavoine pour donner un peu de peps à ce côté », explique-t-elle.
C’est désormais cette partie de l’habitation qui concentre son attention. Son prochain chantier sera en effet de transformer la dépendance en bureau.
« Cette maison, c’était mon projet personnel d’aménagement et d’indépendance je suis fière d’avoir réussi à le gérer en quatre mois. Être seule à faire les choix est ce qui m’a paru le plus difficile car le manque de contradiction et de débat fait que l’on doute et que l’on se demande si on va dans la bonne direction… »
Comme elle nous l’a prouvé, l’instinct du beau et de l’aménagement d’intérieur sont profondément ancrés chez Stéphanie. Récemment, elle a d’ailleurs ressenti le besoin de concrétiser sa passion. « J’ai repris mes études au Studio des Arts déco, et ai obtenu mon diplôme d’architecte d’intérieur. J’ai décidé de changer de vie professionnelle et j’ai monté mon agence », nous annonce-t-elle fièrement.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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Comme elle nous l’a prouvé, l’instinct du beau et de l’aménagement d’intérieur sont profondément ancrés chez Stéphanie. Récemment, elle a d’ailleurs ressenti le besoin de concrétiser sa passion. « J’ai repris mes études au Studio des Arts déco, et ai obtenu mon diplôme d’architecte d’intérieur. J’ai décidé de changer de vie professionnelle et j’ai monté mon agence », nous annonce-t-elle fièrement.
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Avant. « Quand je gère un projet, je suis une vraie machine de guerre », nous glisse Stéphanie en passant le porche de cette coquette maison Art déco à Nanterre. Et quand elle nous tend des photos du pavillon à l’achat, noyé dans un jardin sauvage qui n’avait pas été entretenu depuis des années, nous comprenons que ce ne sont pas de vains mots.
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