Avant/Après : À Paris, un studio années 60 gagne une chambre
Ne pas dormir dans sa pièce de vie : voici la problématique de cette dame en achetant un studio de 39 m²
Cette personne vivait à Paris dans un appartement de 70 m² en location quand elle a eu l’opportunité d’acquérir un grand studio de 39 m². Il se situe au quinzième étage d’une tour années 60, donnant sur l’esplanade de la Défense et dont la vue embrasse jusqu’à la tour Eiffel. Le bien n’est pas en mauvais état mais nécessite un bon rafraîchissement et une optimisation spatiale. Impensable en effet pour la propriétaire de ne pas disposer d’un coin nuit séparé. C’est à travers un reportage réalisé par Houzz, mettant en scène une problématique semblable, que sa fille repère l’architecte Émilie Melin. La professionnelle va gérer avec cette dernière les détails du chantier, presque entièrement à distance, mais la communication passe idéalement et le résultat final est à la hauteur des attentes de la propriétaire.
Avant. Jamais rénové, le logement des années 60 présentait un plan classique pour l’époque. Le long couloir débouchait sur un volume rectangulaire, éclairé en façade par une unique baie vitrée pleine largeur. La pièce de vie, lumineuse, était de belle taille (23 m²). La cuisine fermée et la salle de bains étaient positionnées en retrait, dans la partie la moins lumineuse.
Après. La fille de la propriétaire contacte l’architecte Émilie Melin avec l’idée d’une optimisation spatiale (coin nuit et rangements) sur la base du reportage Avant/Après vu sur Houzz. « Le coin nuit est devenu une demande classique dans les petites surfaces. Et depuis les confinements, c’est le tour du coin bureau », affirme la pro.
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Avant. Large et sombre, un long couloir desservait la salle de bains et les toilettes à l’entrée.
Après. La propriétaire disposait pour sa rénovation d’un budget de 40 000 euros, à peine plus de 1000 euros du mètre carré. « En matière de rénovation, les mètres carrés d’une petite surface sont plus chers que ceux d’une grande car il s’y passe beaucoup de choses, en concentré », avertit Émilie Melin. Et celle-ci de convenir qu’un budget de rénovation comprenant électricité, plomberie, pièces d’eau, belles finitions et rangements sur mesure, se situe classiquement entre 1700 et 1800 euros/m² à Paris.
Il a donc fallu trouver des solutions pour amoindrir la facture. « Toute la menuiserie a été prise chez Ikea, ce qui n’a pas été une mince affaire car depuis la pandémie, il y a beaucoup de ruptures de stock et cela nous a engendré un léger allongement du chantier », déclare l’architecte.
Pour nicher le coin bureau et bibliothèque souhaité par la propriétaire, Émilie Melin a mis à profit ce couloir large d’un mètre dont l’unique fonction était d’assurer la circulation. Grâce à un aménagement modulaire suspendu en bambou de faible profondeur (35 cm), elle a habillé la longueur du mur d’entrée.
Bureau : Combinaison de rangement Ikea Svalnäs
Pour nicher le coin bureau et bibliothèque souhaité par la propriétaire, Émilie Melin a mis à profit ce couloir large d’un mètre dont l’unique fonction était d’assurer la circulation. Grâce à un aménagement modulaire suspendu en bambou de faible profondeur (35 cm), elle a habillé la longueur du mur d’entrée.
Bureau : Combinaison de rangement Ikea Svalnäs
Avant. Ce cloisonnement d’origine cachait les toilettes, la salle de bains, la cuisine et un grand placard.
Après. Les toilettes et la salle de bains ont été remodelées dans un esprit gain d’espace maximum. Séparées de la salle d’eau, les toilettes ont été conservées à leur place pour récupérer l’évacuation et accueillir un coin buanderie. La salle de bains, plutôt grande pour une petite surface, a été condensée a minima.
« Question décoration, la propriétaire avait des envies d’épure, basée sur un camaïeu de noir-gris-blanc, relevé de touches graphique », explique Émilie. Elle et sa fille ont opté pour un papier peint à chevrons et un carrelage en terrazzo formant des figures géométriques.
Carrelage : Casalux ; Papier peint : Ferm Living
Carrelage : Casalux ; Papier peint : Ferm Living
Avant. Avec 4,38 m², la salle de bains d’origine disposait d’une baignoire.
Après. Condensée, la salle de bains ne fait plus que 2,50 m² mais reste confortable avec une douche de 130 x 80 cm. Son design a également été modernisé avec un ensemble de mobilier gris de 60 cm de largeur et une paroi vitrée aux montants noirs, assortie à la robinetterie et au sèche-serviettes. « Pour gérer les évacuations de la cuisine vers la gaine technique, une surélévation du plancher a été créée en partie sur le couloir et la salle d’eau », indique Émilie Melin.
Le plafond a, quant à lui, été abaissé dans le couloir et la salle de bains pour intégrer des spots. « Il y avait une grosse contrainte dans cet immeuble IGH (de grande hauteur), celle de ne pouvoir faire aucune saignée ! », rappelle en effet la pro.
Le plafond a, quant à lui, été abaissé dans le couloir et la salle de bains pour intégrer des spots. « Il y avait une grosse contrainte dans cet immeuble IGH (de grande hauteur), celle de ne pouvoir faire aucune saignée ! », rappelle en effet la pro.
Avant. La cuisine fermée se situait à droite du grand placard de la pièce de vie.
Après. Pour offrir une cuisine d’une bonne taille, ouverte et contemporaine, Émilie Melin l’a installée dans la pièce de vie, de part et d’autre de la circulation. Une place osée mais qui attribue, comme dans l’entrée, une autre fonction à la circulation et qui réduit donc considérablement
l’espace perdu.
Dans la pièce de vie, la pro a fait le choix d’une suspension plutôt que de spots pour un effet chaleureux et pour ne pas abaisser le plafond. L’alimentation a dû être déportée depuis la cloison doublée d’où le crochet et le fil qui festonne au plafond. « Ça se fait beaucoup, c’est devenu un élément graphique et design », encourage-t-elle.
l’espace perdu.
Dans la pièce de vie, la pro a fait le choix d’une suspension plutôt que de spots pour un effet chaleureux et pour ne pas abaisser le plafond. L’alimentation a dû être déportée depuis la cloison doublée d’où le crochet et le fil qui festonne au plafond. « Ça se fait beaucoup, c’est devenu un élément graphique et design », encourage-t-elle.
Ce linéaire de 60 cm de profondeur en partie basse comporte l’évier et le four à micro-ondes. À l’avant prend place un plan à manger pour quatre personnes résultant d’un assemblage de trois plans de travail Ikea en mélaminé. À la perpendiculaire est positionnée, en toute discrétion, la colonne réfrigérateur, prise sur l’espace du coin nuit placé derrière. « Dans les petites surfaces, l’imposante colonne du combiné n’est pas esthétique et je cherche toujours à l’intégrer », justifie Émilie Melin.
Avant. Ce mur de la pièce de vie était occupé par un grand canapé. S’y loge désormais l’autre partie de la cuisine.
Après. De l’autre côté de la circulation se dessine le second linéaire comprenant la plaque de cuisson quatre feux, le lave-vaisselle, la hotte à filtre et un bon nombre de placards de rangements. Sur la droite du plan, le mobilier a été coupé en biais pour élargir le passage vers le couloir d’entrée. « Cette partie en pan coupé a été dédiée au chat de la propriétaire, avec un rangement spécial pour sa caisse en partie basse », révèle Émilie.
La plaque de cuisson, la crédence et les poignées de meuble sont toutes blanches pour faire disparaître le plus possible cette cuisine dans la pièce de vie.
Comme la propriétaire passait d’un appartement de 70 m² à un studio de 39 m², elle craignait de ne pas avoir suffisamment de rangement. « Elle a certes fait un gros tri avant de déménager, mais le défi a aussi été d’intégrer un maximum de placards partout où c’était possible », affirme Émilie.
À cette fin, le linéaire de la cuisine a été prolongé sur la gauche en une banquette de 60 cm de profondeur. Structurée à partir de caissons Ikea, elle est recouverte de Batipin, un bois clair et chaleureux, aux veines prononcées qui apportent du graphisme. La banquette comprend de nombreux tiroirs.
À cette fin, le linéaire de la cuisine a été prolongé sur la gauche en une banquette de 60 cm de profondeur. Structurée à partir de caissons Ikea, elle est recouverte de Batipin, un bois clair et chaleureux, aux veines prononcées qui apportent du graphisme. La banquette comprend de nombreux tiroirs.
Avant. La pièce principale, salon et chambre à la fois, faisait pas loin de 23 m².
Après. Il a fallu faire des choix et le salon a été réduit à 13 m². Mais il est entièrement dévolu à cette fonction principale et, délesté de son rôle de chambre, il reste bien rangé et pratique. La propriétaire l’a équipé d’un canapé deux places convertible pour accueillir sa fille le week-end, tandis qu’à l’arrière l’architecte a préconisé un mur de rangements, constitué par quatre colonnes Ikea. Afin que les placards de la grande distribution aient l’air d’avoir été toujours là, la pro a demandé à l’entreprise l’Atelier d’Ober, chargée des travaux, de les intégrer dans une plâtrerie. « J’ai fait réaliser des bords arrondis, un détail discret mais qui apporte un joli fini et un aspect sur mesure », affirme Émilie toujours attentive aux finitions. Elle recommande d’ailleurs particulièrement l’entreprise « qui tient ses délais et travaille avec sérieux et minutie ».
En cours de chantier. Le coin nuit est bien sûr le clou du spectacle de cet appartement, l’élément central qui a motivé la propriétaire à se lancer dans une rénovation. Émilie Melin l’a imaginé le plus esthétique possible, avec une porte-fenêtre pleine hauteur et un cloisonnement légèrement arrondi.
Après. La verrière, réalisée sur mesure en aluminium et verre, permet au coin nuit de profiter de la vue et de la lumière naturelle provenant de la baie vitrée.
L’architecte aurait pu cloisonner le coin nuit a minima, en enserrant le lit entièrement comme dans une alcôve, ce que l’on voit souvent aujourd’hui. Mais pour une question de confort, elle a préféré garder une circulation sur le côté et a également intégré à cette mini-chambre (6,6 m²) un mur de placards.
L’architecte aurait pu cloisonner le coin nuit a minima, en enserrant le lit entièrement comme dans une alcôve, ce que l’on voit souvent aujourd’hui. Mais pour une question de confort, elle a préféré garder une circulation sur le côté et a également intégré à cette mini-chambre (6,6 m²) un mur de placards.
La touche couleur sur le mur est une idée d’Émilie « pour féminiser la réalisation, dans la veine des arrondis », nous glisse-t-elle. Ce pêche s’accorde bien au linge de lit de chez Sarah Lavoine.
Quant aux placards en pin, ils sont là pour optimiser l’espace au maximum à petit prix : « Ce sont des caissons Ikea acquis pour 120 euros l’ensemble mais attention aux jours entre les portes ! Nous avons eu beau jouer avec les réglages, ce n’est pas génial », pointe-t-elle.
Quant aux placards en pin, ils sont là pour optimiser l’espace au maximum à petit prix : « Ce sont des caissons Ikea acquis pour 120 euros l’ensemble mais attention aux jours entre les portes ! Nous avons eu beau jouer avec les réglages, ce n’est pas génial », pointe-t-elle.
La cliente d’Émilie a emménagé juste avant le second confinement et a laissé un commentaire très positif sur Houzz à son architecte, soulignant également la qualité du travail de l’entreprise. « C’était un chantier serein et très agréable car nous avons travaillé en confiance avec la cliente et l’entreprise. Ma cliente m’a même confié après son déménagement qu’elle n’aurait jamais imaginé qu’un petit espace soit si agréable et qu’il lui reste même de la place dans ses placards. Cela signifie pour moi que la mission a été remplie », conclut Émilie.
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Qui vit ici : la propriétaire
Emplacement : au quinzième étage d’une tour années 60 à Puteaux
Livraison du projet : septembre 2020
Durée des travaux : 4 mois
Superficie : 39 m²
Architecte : Émilie Melin
Société de rénovation tout corps d’état : l’Atelier d’Ober
Budget : 43 000 euros TTC (dont 15 600 pour le poste menuiserie – cuisine, éléments salle de bains, placards chambre et salon, bureau, tête de lit – et 3100 pour la verrière alu sur mesure)
Crédit photos : Stéphane Vasco