Avant/Après : À Versailles, 11 m2 idéalement aménagés pour 3
Une studette où toutes les fonctions respirent ! Une réalisation ultra-optimisée pour 40 000 euros
Anticipant le moment où leur fille aînée va se retrouver en études supérieures, un couple de quinquagénaires fait le choix d’investir dans une petite surface, très bien située au cœur du quartier Saint-Louis à Versailles. Mais voilà, la studette est un taudis, inhabité depuis plus de 10 ans. C’est sur Houzz que ces particuliers cherchent des idées d’aménagement en passant en revue les nombreux reportages que la plateforme a consacrés aux micro-surfaces. Ils y découvrent également leur architecte d’intérieur, Virginie Eudo, qui signe ici un aménagement parfaitement maîtrisé.
Avant. Au fond de la cour d’un immeuble très ancien, situé près de la cathédrale de Versailles, il faut monter au dernier étage pour découvrir la chambre de bonne de 15 m² au sol (et 11 m² Carrez). On entre au centre d’une pièce rectangulaire de 5 mètres par 3, mansardée à l’un des bouts. Du côté du pan coupé, une fenêtre embrasse les toits en zinc de la ville royale. De l’autre, du côté de la pleine hauteur, un vasistas élevé dispense un peu de lumière à défaut de vue.
Après. Obscur et négligé, l’espace est en piteux état après avoir été laissé vacant pendant près d’une décennie. Avant de finaliser l’achat, la famille souhaite obtenir l’avis de l’architecte d’intérieur pour s’assurer que le lieu peut être transformé en un charmant logement étudiant. Et les nouvelles sont bonnes. Certes, la surface est réduite, mais elle comporte des surprises de bon augure qui vont permettre à la pro de l’aménager comme un appartement bien plus grand. Elle nous a fait visiter !
Trouvez un architecte d’intérieur près de chez vous sur Houzz
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Avant. Il est difficile d’imaginer que cette pièce ait pu être habitée dans de telles conditions. Dès l’entrée, on était accueilli par un meuble de cuisine désuet. À l’opposé de la seule fenêtre utilisable, des toilettes avaient été cloisonnées, entravant considérablement la diffusion de la lumière.
Après. « Nous avons réfléchi le plan totalement différemment, de sorte à placer sous les rampants les activités où on est assis et intégrer dans la pleine hauteur celles où l’on est debout », partage avec une logique imparable l’architecte d’intérieur Virginie Eudo. Elle a donc placé le bureau et le canapé-lit au niveau du pan coupé de la pièce et installé la cuisine et la salle d’eau à l’autre bout.
9 erreurs à éviter quand on aménage un studio
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L’architecte d’intérieur tenait à une zone bureau. Elle a dessiné et fait réaliser le mobilier sur mesure dans une optique d’optimisation maximale. « J’ai de mauvais souvenirs d’étudiante où il fallait ranger la table à manger pour travailler et inversement », glisse-t-elle. Aussi a-t-elle envisagé les lieux comme une confortable chambre d’hôtel avec le coin bureau et une niche latérale pour ranger des papiers et des livres, le tout adouci par du chêne massif.
Plus d’idées pour aménager un bureau sur Houzz
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Sur le côté gauche du bureau, un meuble bas, surmonté par un claustra, permet de tracer une esthétique séparation avec l’entrée. « Cette semi-cloison marque les espaces tout en laissant la lumière circuler. Le soubassement du claustra, de 20 centimètres de profondeur, a été pensé comme un meuble de rangement pour les chaussures ou autres », dévoile la professionnelle.
Avant. Du côté droit de la fenêtre se trouvaient les toilettes.
Après. Face au bureau, le canapé convertible a pris place de l’autre côté de la fenêtre. Cette zone désormais dégagée de tout cloisonnement est très agréable, car c’est l’une des mieux éclairées de la chambre. Par ailleurs, une fois assis sur le canapé ou couché, il n’est pas nécessaire de se retrouver ici avec une grande hauteur sous plafond.
Les propriétaires étaient en quête d’un canapé de qualité, destiné à du couchage quotidien. Ils ont opté pour modèle de chez La Maison du convertible, « une enseigne qui a de nombreuses solutions pour les petites surfaces », indique Virginie. Il s’agit d’un canapé avec système Rapido qui s’ouvre d’une main sans devoir retirer les coussins. Elle l’a accompagné d’une table monte-et-baisse (de chez But) qui se module de façon à pouvoir être utilisée comme table basse ou table de repas.
En ce qui concerne la décoration, les maîtres d’ouvrage ont fait part à Virginie Eudo de photos d’inspirations qu’ils ont repérées dans les reportages du site Houzz. Si elle était plutôt tentée par un jaune moutarde très doux, ces derniers ont préféré une teinte vert sauge qui a emballé la pro. « Le vert est toujours un bon choix. On respire ! C’est une couleur qui rend les intérieurs agréables et ramène de la sérénité », partage-t-elle. Au sol, celle-ci a préconisé des lames en PVC clipsables imitation parquet, « une surface résistante qui permettait également de recouvrir les pièces humides ».
Comment choisir un canapé convertible ?
Les propriétaires étaient en quête d’un canapé de qualité, destiné à du couchage quotidien. Ils ont opté pour modèle de chez La Maison du convertible, « une enseigne qui a de nombreuses solutions pour les petites surfaces », indique Virginie. Il s’agit d’un canapé avec système Rapido qui s’ouvre d’une main sans devoir retirer les coussins. Elle l’a accompagné d’une table monte-et-baisse (de chez But) qui se module de façon à pouvoir être utilisée comme table basse ou table de repas.
En ce qui concerne la décoration, les maîtres d’ouvrage ont fait part à Virginie Eudo de photos d’inspirations qu’ils ont repérées dans les reportages du site Houzz. Si elle était plutôt tentée par un jaune moutarde très doux, ces derniers ont préféré une teinte vert sauge qui a emballé la pro. « Le vert est toujours un bon choix. On respire ! C’est une couleur qui rend les intérieurs agréables et ramène de la sérénité », partage-t-elle. Au sol, celle-ci a préconisé des lames en PVC clipsables imitation parquet, « une surface résistante qui permettait également de recouvrir les pièces humides ».
Comment choisir un canapé convertible ?
Avant. Qui aurait dit que ces sordides toilettes allaient offrir une surprise de taille ?
Après. Vous l’aurez peut-être noté sur le plan, derrière la zone de la fenêtre sous rampant se trouvait un prolongement sous combles. « Le passage pour accéder à ce grenier en prolongement était à 1,27 mètre de haut, mais derrière, il y avait tout un espace qui s’élevait à 1,60 mètre », se remémore Virginie, qui a tout de suite flairé le potentiel de cette soupente inhabitable.
Elle a décidé de transformer cet espace providentiel en zone technique, de sorte à dégager la micro-surface de tous les éléments encombrants. « J’y ai placé le ballon d’eau chaude, le lave linge lavant-séchant, un dressing, un espace pour les valises et l’aspirateur et encore les chaises pliantes, utiles lorsque l’on invite à dîner », explique-t-elle.
On accède à cet espace de stockage via la porte qui est juste à gauche du canapé. Comme l’accès reste difficile, notamment pour les grands, le lave-linge a été rendu accessible sur le côté du bureau sans devoir entrer dans la soupente. « La famille tenait à pouvoir louer l’appartement l’été et nous ne voulions pas d’un aménagement où l’on passe son temps à se cogner aux murs », justifie-t-elle.
On accède à cet espace de stockage via la porte qui est juste à gauche du canapé. Comme l’accès reste difficile, notamment pour les grands, le lave-linge a été rendu accessible sur le côté du bureau sans devoir entrer dans la soupente. « La famille tenait à pouvoir louer l’appartement l’été et nous ne voulions pas d’un aménagement où l’on passe son temps à se cogner aux murs », justifie-t-elle.
Avant. Voici l’autre face de la chambrette, côté pleine hauteur, là où se trouvait un vasistas.
Après. C’est ici que l’architecte d’intérieur a envisagé la cuisine et la salle d’eau avec toujours la même idée en tête. « Je voulais que l’on ne se sente à l’étroit dans aucune des fonctions, surtout cuisiner et la toilette. J’ai donc commencé mes plans en posant les éléments les plus volumineux avec une optique de confort », explique-t-elle. Pour limiter le budget, elle a composé son plan d’aménagement à partir d’éléments standard de la grande distribution, en l’occurrence, des modules Leroy Merlin.
Intégrant parfaitement le vasistas qui l’éclaire, la cuisine a été composée en angle afin d’offrir une très belle surface de plan de travail pour une pièce de 11 m². L’angle a été aménagé avec des rangements Magic Corner et le reste optimisé en haut et en bas avec des tiroirs et des éléments pour les poubelles, l’épicerie et un réfrigérateur top.
Intégrant parfaitement le vasistas qui l’éclaire, la cuisine a été composée en angle afin d’offrir une très belle surface de plan de travail pour une pièce de 11 m². L’angle a été aménagé avec des rangements Magic Corner et le reste optimisé en haut et en bas avec des tiroirs et des éléments pour les poubelles, l’épicerie et un réfrigérateur top.
Sur la gauche de la cuisine, la mini-salle de bains offre une douche de 80×80 centimètres, une vasque et les toilettes dans le prolongement. Le carrelage vert (Bakerstreet chez Leroy Merlin) qui orne la douche fait écho à la teinte du séjour.
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Finissons avec la seconde découverte du chantier et non la moindre. Après la démolition, un autre réduit s’est dévoilé sous le toit, portant le plafond à une hauteur de 3,62 mètres au niveau de la cuisine. Plutôt que de condamner l’espace découvert, les propriétaires ont été partants pour l’exploiter. Le petit volume a été transformé en une mini-mezzanine de 1,20 mètre de haut, capable d’accueillir un lit de 90 centimètres. Une opération qui a rajouté 5 000 euros sur la facture finale… sans regrets. « Cette mezzanine offre une grande flexibilité à l’espace. L’étudiante peut y dormir pour éviter de transformer le canapé en lit tous les soirs, ou un couple peut y installer un enfant lors d’un court séjour », assure l’architecte d’intérieur.
Au final, ce petit projet laisse à Virginie le souvenir d’un grand défi. « J’avais hâte de m’y confronter. Je n’avais jamais fait de petites surfaces et j’ai découvert un véritable challenge, car donner à 11 m² le même niveau confort que dans une grande surface nécessite beaucoup de travail et n’admet pas l’erreur », rappelle-t-elle. Et on peut dire que le challenge a été brillamment relevé !
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Au final, ce petit projet laisse à Virginie le souvenir d’un grand défi. « J’avais hâte de m’y confronter. Je n’avais jamais fait de petites surfaces et j’ai découvert un véritable challenge, car donner à 11 m² le même niveau confort que dans une grande surface nécessite beaucoup de travail et n’admet pas l’erreur », rappelle-t-elle. Et on peut dire que le challenge a été brillamment relevé !
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Qui vit ici : une étudiante
Superficie : 11 m²
Emplacement : à Versailles, quartier Saint-Louis
Livraison du projet : 2023
Durée des travaux : 2 mois
Architecte d’intérieur : Virginie Eudo
Budget travaux : 40 000 euros
Photos : Laura Innocente