Avant/Après
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Avant/Après : Aménager des combles pour gagner 50 m² habitables
Ce deux-pièces de 45 m² à Maisons-Alfort est devenu un magnifique duplex de 95 m²
Le jeune couple qui vit ici a eu la bonne idée d’acheter les combles situés juste au-dessus de son appartement, faisant ainsi plus que doubler la surface de son logement. Avec l’aide de Tina Merkes, il est parvenu à aménager deux nouvelles chambres, une salle de bains, un grand espace de séjour et une belle terrasse de 16 m². « L’immeuble est inscrit au règlement d’urbanisme de la ville et nous avons dû obtenir l’autorisation des architectes des Bâtiments de France pour ouvrir le toit et la terrasse », explique l’architecte. L’accord de la copropriété n’a pas été facile à obtenir non plus car les combles surplombent trois appartements et comportaient plusieurs de leurs réseaux techniques, comme les ventilations et les évacuations des hottes de cuisine. « Nous avons été obligés de tout dévier. Il nous a fallu près de deux ans pour convaincre toutes les parties et être en mesure de commencer les travaux. »
Le couple a eu un coup de cœur pour ce modèle d’escalier au caractère industriel. Sa structure légère en acier brut se marie parfaitement aux marches en chêne et l’ensemble fonctionne bien avec le style années 30 de l’immeuble. « Le modèle fait aussi bien la transition entre le premier niveau, à la structure plutôt ancienne, et le second, plus contemporain », souligne Tina.
AVANT
Les combles s’étendent sur une surface au sol de près de 150 m², soit la superficie des trois appartements situés en dessous. En mettant la main sur les lieux, les propriétaires se sont offert un vaste espace avec une quadruple orientation et un nombre important de vues à dégager. Un grand plateau comme celui-ci laisse énormément de liberté en termes d’aménagement.
Les combles s’étendent sur une surface au sol de près de 150 m², soit la superficie des trois appartements situés en dessous. En mettant la main sur les lieux, les propriétaires se sont offert un vaste espace avec une quadruple orientation et un nombre important de vues à dégager. Un grand plateau comme celui-ci laisse énormément de liberté en termes d’aménagement.
Mais avant de penser à l’agencement du nouvel étage, il était essentiel de remettre en état l’endroit complètement laissé à l’abandon et inutilisable tel quel. Toute une phase préparatoire a donc eu lieu en amont pour évaluer les dégâts. « Nous avons fait diagnostiquer la charpente, qui était attaquée par les bêtes, avant de faire venir un charpentier pour remplacer certains éléments et une autre société pour traiter le bois », raconte Tina. La hauteur des poutres, de 1,7 mètre, a aussi été modifiée pour fluidifier la circulation dans l’espace.
Tout le plancher a été refait car celui d’origine ne supportait même pas la charge d’un homme : « Nous étions obligés de marcher sur les poutres pour ne pas passer au travers du sol. » Les anciennes cheminées, qui ne servaient plus à rien, ont été déposées et la copropriété a profité des travaux pour refaire toute la toiture, qui n’était plus étanche et ne répondait plus aux normes en vigueur. Pour couronner le tout, il a fallu composer avec l’interdiction de passer par la cage d’escalier de l’immeuble lors du chantier, uniquement accessible par un échafaudage extérieur.
Tout le plancher a été refait car celui d’origine ne supportait même pas la charge d’un homme : « Nous étions obligés de marcher sur les poutres pour ne pas passer au travers du sol. » Les anciennes cheminées, qui ne servaient plus à rien, ont été déposées et la copropriété a profité des travaux pour refaire toute la toiture, qui n’était plus étanche et ne répondait plus aux normes en vigueur. Pour couronner le tout, il a fallu composer avec l’interdiction de passer par la cage d’escalier de l’immeuble lors du chantier, uniquement accessible par un échafaudage extérieur.
APRÈS
À l’étage, le couple a gagné 50 m² habitables, répartis entre un grand espace de vie, une terrasse, deux chambres et une salle de bains. L’arrivée des escaliers ne pouvait pas prendre place ailleurs, car elle devait être au-dessus de l’appartement des propriétaires, pas de ceux de leurs voisins. « La configuration de l’espace est très sympa : on monte vers la lumière et on est tout de suite pris par la vue sur les toits de la ville », apprécie l’architecte.
Le couple voulait un espace très lumineux, d’où le nombre important d’ouvertures. Pas moins de neuf fenêtres de toit ont été créées, alignées à celles de l’immeuble pour ne pas dénaturer sa façade. Placées des deux côtés de la surface, elles apportent une lumière transversale, mise en valeur par la peinture blanche de la charpente apparente et des murs. Les phénomènes de surchauffe sont évités grâce à la présence de stores et d’une bonne isolation. Les deux grandes baies vitrées sont aussi dotées de volets roulants.
À l’étage, le couple a gagné 50 m² habitables, répartis entre un grand espace de vie, une terrasse, deux chambres et une salle de bains. L’arrivée des escaliers ne pouvait pas prendre place ailleurs, car elle devait être au-dessus de l’appartement des propriétaires, pas de ceux de leurs voisins. « La configuration de l’espace est très sympa : on monte vers la lumière et on est tout de suite pris par la vue sur les toits de la ville », apprécie l’architecte.
Le couple voulait un espace très lumineux, d’où le nombre important d’ouvertures. Pas moins de neuf fenêtres de toit ont été créées, alignées à celles de l’immeuble pour ne pas dénaturer sa façade. Placées des deux côtés de la surface, elles apportent une lumière transversale, mise en valeur par la peinture blanche de la charpente apparente et des murs. Les phénomènes de surchauffe sont évités grâce à la présence de stores et d’une bonne isolation. Les deux grandes baies vitrées sont aussi dotées de volets roulants.
Pour limiter leur investissement, les propriétaires ont décidé de réaliser une partie des travaux eux-mêmes, comme la pose du parquet. Certaines étapes ont aussi été remises à plus tard pour répartir les dépenses dans le temps. Tina devrait ainsi revenir prochainement dans l’appartement pour concevoir des rangements sur mesure dans les rampants.
À la nuit tombée, les lieux sont éclairés par de nombreux spots intégrés un peu partout dans le plafond. Les possibilités d’ambiance sont toutefois variées grâce à la présence de luminaires branchés sur des prises commandées.
À la nuit tombée, les lieux sont éclairés par de nombreux spots intégrés un peu partout dans le plafond. Les possibilités d’ambiance sont toutefois variées grâce à la présence de luminaires branchés sur des prises commandées.
Les jeunes propriétaires aiment recevoir et voulaient un grand espace avec terrasse pour accueillir leurs proches. « En ouvrant la baie vitrée, on obtient un espace convivial assez grand pour recevoir du monde confortablement », juge Tina.
Le sol de la terrasse est plus élevé que celui du séjour pour la remontée d’étanchéité de 10 centimètres obligatoire : « Nous n’avions pas assez de hauteur sous plafond pour mettre le sol intérieur à niveau. »
Le sol de la terrasse est plus élevé que celui du séjour pour la remontée d’étanchéité de 10 centimètres obligatoire : « Nous n’avions pas assez de hauteur sous plafond pour mettre le sol intérieur à niveau. »
Les deux baies sont séparées par un poteau porteur qu’il n’était pas possible de supprimer. « Nous aurions pu l’atténuer en aménageant une baie accordéon sur toute la longueur, mais cela a été jugé trop coûteux par les propriétaires. » Le bout de mur a finalement permis l’installation d’une applique en extérieur pour éclairer la terrasse le soir.
La terrasse de 16 m² est aménagée de ce côté de l’appartement pour bénéficier d’une exposition plein sud. Nichée sur le toit de l’immeuble, elle offre une très belle vue sur les cheminées de la ville et les arbres du grand boulevard situé en dessous.
Pour pouvoir ouvrir la toiture avec l’accord des architectes des Bâtiments de France, il a été décidé de créer une terrasse tropézienne. Découpée dans le toit, elle est plus discrète depuis la rue et ne modifie pas la façade de l’immeuble.
Les casquettes protègent la poutre en bois de la charpente et permettent de faire passer une gouttière au-dessus pour l’évacuation des eaux de pluie. « Ce système est plus discret qu’une gouttière classique », relève l’architecte. Le bas du toit sert, quant à lui, de garde-corps.
Les casquettes protègent la poutre en bois de la charpente et permettent de faire passer une gouttière au-dessus pour l’évacuation des eaux de pluie. « Ce système est plus discret qu’une gouttière classique », relève l’architecte. Le bas du toit sert, quant à lui, de garde-corps.
Le plancher de la terrasse est en ipé, comme la grande table à manger qu’il accueille. Conservé à l’état naturel, le bois exotique va se griser avec le temps.
Les espaces les plus intimes ont été aménagés du côté opposé à l’escalier, au fond de l’espace. Pour sa chambre, le couple souhaitait un vaste espace très lumineux. Leur demande a été respectée alors que la pièce fait près de 40 m² au sol et est dotée de quatre fenêtres de toit.
« Plus tard, si le besoin s’en fait ressentir, ils pourront la diviser en deux et gagner une pièce supplémentaire. Tout a aussi été prévu pour l’installation d’une clim et d’un vidéoprojecteur. J’ai aussi dessiné une bibliothèque que nous installerons plus tard en tête de lit », explique Tina.
« Plus tard, si le besoin s’en fait ressentir, ils pourront la diviser en deux et gagner une pièce supplémentaire. Tout a aussi été prévu pour l’installation d’une clim et d’un vidéoprojecteur. J’ai aussi dessiné une bibliothèque que nous installerons plus tard en tête de lit », explique Tina.
La chambre d’amis est la seule pièce dans laquelle la charpente a été conservée au naturel. « Elle témoigne de l’histoire des lieux. On voit même les traces du passage des experts qui l’ont diagnostiquée. »
Les architectes des Bâtiments de France se sont opposés à l’ouverture d’une fenêtre dans l’angle de l’immeuble. La présence d’une fenêtre de toit sur un autre pan de mur apporte toutefois assez de lumière dans la pièce.
Les architectes des Bâtiments de France se sont opposés à l’ouverture d’une fenêtre dans l’angle de l’immeuble. La présence d’une fenêtre de toit sur un autre pan de mur apporte toutefois assez de lumière dans la pièce.
Toujours dans l’optique de faire des économies, et parce qu’ils sont habiles de leurs mains, les propriétaires se sont chargés de la salle de bains, réalisée à partir des plans de Tina. « Ils sont assez doués et se sont très bien débrouillés », constate l’architecte.
Le sol et le plan vasque sont en teck et un carrelage métro habille la baignoire. Une niche a été créée en prévision du futur lave-linge, à l’origine du décroché dans le plan de travail, et le petit local technique du fond sera fermé avec un rangement.
Le sol et le plan vasque sont en teck et un carrelage métro habille la baignoire. Une niche a été créée en prévision du futur lave-linge, à l’origine du décroché dans le plan de travail, et le petit local technique du fond sera fermé avec un rangement.
La pièce est fermée par une porte coulissante pour gagner de la place. Vitrée, elle laisse circuler la lumière entre les espaces et son style industriel répond à celui de l’escalier.
Les propriétaires ont gagné leur pari, car ils ont doublé la surface de leur appartement et obtenu une magnifique terrasse sur les toits moyennant un investissement de 150 000 euros. « Ils m’ont confié avoir tout le temps des invités chez eux et bien profiter de la vue », se réjouit Tina qui devrait prochainement les revoir pour fignoler les détails.
Les propriétaires ont gagné leur pari, car ils ont doublé la surface de leur appartement et obtenu une magnifique terrasse sur les toits moyennant un investissement de 150 000 euros. « Ils m’ont confié avoir tout le temps des invités chez eux et bien profiter de la vue », se réjouit Tina qui devrait prochainement les revoir pour fignoler les détails.
Ci-dessus, la 3D montrant l’aménagement des lieux.
Ci-dessus, le plan des combles aménagés.
ET VOUS
Que pensez-vous de ces combles aménagés ?
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Qui vit ici : un jeune couple
Emplacement : Maisons-Alfort, région parisienne
Superficie : 95 m² habitables après les travaux. Les combles rénovés font 150 m² au sol, mais seuls 50 m² sont habitables selon la loi Carrez.
Année de construction : l’immeuble date des années 30
Année de la rénovation : 2016
Durée des travaux : 6 mois
Budget : 150 000 euros
Architecte : Tina Merkes architecte
Photos : Shoootin
L’accès au nouvel étage du duplex se fait par l’ancienne chambre du deux-pièces. Une trémie a été créée pour relier les deux niveaux et l’espace est devenu un lieu de passage où est aménagé un coin salle à manger.