Avant/Après : Chantier éclair pour muer un studio en deux-pièces
6 semaines de travaux ont suffi à transfigurer un vieux studio avec grenier en un appartement tendance avec 4 couchages
Le propriétaire travaille à Lyon, dans le quartier de la Part-Dieu, mais habite Annecy. Pour éviter des allers-retours quotidiens, il imagine acheter un pied-à-terre et, pour que l’investissement ne lui revienne pas trop cher, de le louer les week-ends. Non loin du Parc de la Tête d’or et de la gare, dans un quartier de Lyon très prisé, il déniche au sixième étage d’un immeuble ancien un grand studio sur cour flanqué d’un petit grenier. Pour rassembler les deux biens et les optimiser, il fait appel à Camille Basse, une architecte d’intérieur dont il a repéré sur Internet les réalisations prometteuses. Visite du coquet appartement avec quatre couchages après une intervention éclair de 6 semaines.
Coup d’œil
Qui vit ici : un jeune homme originaire d’Annecy travaillant à Lyon
Superficie : 42 m² (après rattachement du studio de 35 m² et du grenier de 7 m²)
Emplacement : quartier Part-Dieu (Lyon VIe)
Livraison du projet : mi-août 2018
Durée des travaux : 6 semaines
Architecte d’intérieur : Camille Basse
Budget : 30 000 euros tout compris
Crédit photos : © Sabine Serrad
Coup d’œil
Qui vit ici : un jeune homme originaire d’Annecy travaillant à Lyon
Superficie : 42 m² (après rattachement du studio de 35 m² et du grenier de 7 m²)
Emplacement : quartier Part-Dieu (Lyon VIe)
Livraison du projet : mi-août 2018
Durée des travaux : 6 semaines
Architecte d’intérieur : Camille Basse
Budget : 30 000 euros tout compris
Crédit photos : © Sabine Serrad
À la visite de l’état des lieux, le propriétaire a indiqué à Camille vouloir rattacher le grenier de 7 m² au studio, avec sa cuisine et salle d’eau séparées, qu’il venait d’acheter. Il avait fait au préalable les démarches auprès de la copropriété pour savoir si cela était possible et tout était en règle. Son but était de se créer un pied à terre pour la semaine et de rentabiliser son investissement en le mettant à la location le week-end, avec une capacité d’accueil de quatre couchages.
« Eu égard à son budget de 30 000 euros et à ce désir de location, je suis partie sur un plan qui modifie a minima l’existant et sur des aménagements d’un bon rapport qualité/prix. Nous avons conservé les réseaux d’eau, les sols et le plus possible les cloisons, tout en propulsant le studio dans la tendance afin qu’il plaise en location », explique Camille Basse.
« Eu égard à son budget de 30 000 euros et à ce désir de location, je suis partie sur un plan qui modifie a minima l’existant et sur des aménagements d’un bon rapport qualité/prix. Nous avons conservé les réseaux d’eau, les sols et le plus possible les cloisons, tout en propulsant le studio dans la tendance afin qu’il plaise en location », explique Camille Basse.
Le propriétaire, qui avait pris connaissance des autres réalisations de Camille, lui a complètement fait confiance sur l’apparence finale. Il a davantage focalisé ses attentes sur la distribution et la professionnelle a su faire mouche avec sa proposition : « J’ai réfléchi à un plan en L, en décloisonnant d’un côté la cuisine, le salon et l’entrée, et en créant dans la seconde branche le coin nuit, plus intime, avec chambre et salle d’eau. J’ai utilisé le côté fenêtres pour placer les pièces de vie en premier jour. La chambre occupe, en second jour, la place de l’ancienne salle de bains, tandis que la nouvelle salle d’eau s’est logée dans le grenier. »
Après. Si Camille a conservé la circulation nécessaire du couloir, elle l’a décloisonnée sur la cuisine et le séjour pour que la lumière parvienne jusqu’à l’entrée. Le couloir a été peint en partie en gris souris, pour créer une délimitation chic, et le compteur caché sous un coffrage. Au sol de l’entrée et de la cuisine attenante, le carrelage a été conservé : « Pour limiter les coûts nous avons préféré la rénovation au remplacement. Nous avons donc posé dessus un sol vinyle en rouleau avec motif carreaux de ciment », précise Camille Basse.
Le réseau électrique a, quant à lui, été totalement modernisé. Un faux plafond a permis d’intégrer des spots dans l’entrée : « Le plafond d’origine de 2,70 m a été baissé à 2,50 m dans le couloir et à 2,58 m dans la cuisine, la chambre et la salle de bains. Seul le salon n’a pas reçu de faux plafond afin de garder le maximum de hauteur », poursuit l’architecte d’intérieur.
Les toilettes, rajeunies, sont restées à leur place. Le vitrail Art Nouveau, égayant la fenêtre qui donne dans une courette de l’immeuble, a été soigneusement conservé.
Le réseau électrique a, quant à lui, été totalement modernisé. Un faux plafond a permis d’intégrer des spots dans l’entrée : « Le plafond d’origine de 2,70 m a été baissé à 2,50 m dans le couloir et à 2,58 m dans la cuisine, la chambre et la salle de bains. Seul le salon n’a pas reçu de faux plafond afin de garder le maximum de hauteur », poursuit l’architecte d’intérieur.
Les toilettes, rajeunies, sont restées à leur place. Le vitrail Art Nouveau, égayant la fenêtre qui donne dans une courette de l’immeuble, a été soigneusement conservé.
Laissant derrière nous la porte d’entrée, nous regardons vers le salon. Camille explique : « Nous distinguons à gauche, en gris, la porte moulurée des toilettes. Face à nous, la porte du salon a disparu de même que la cloison de la cuisine à droite. Pour délimiter la cuisine, nous avons usé d’une astuce graphique à moindre coût : une corde de nylon diamètre 8 mm a été passée dans des crochets pour créer un claustra léger en zigzag. Nous avons aménagé des niches de rangement en partie basse en MDF à peindre. »
Après. Une fois la cuisine décloisonnée partiellement sur l’entrée et le salon, l’espace de vie est apparu lumineux et vaste. Pour limiter les coûts, Camille n’a pas jugé bon réduire la cuisine au profit du salon ni intégrer complètement la cuisine dans le salon. Elle a conservé la partie basse de la cloison entre salon et séjour et est venue y appuyer le linéaire de cuisine : « Il se retrouve au centre de la pièce de vie ce qui est convivial et pile à sa place d’origine, ce qui a permis de conserver les réseaux d’eau et de faire des économies ! », décrypte-t-elle.
Au centre des espaces cuisine/séjour, le plan de travail en stratifié imitation chêne blanchi est venu se prolonger en dosseret et en nez de cloison pour poser, façon bar, un verre ou des plantes.
Au centre des espaces cuisine/séjour, le plan de travail en stratifié imitation chêne blanchi est venu se prolonger en dosseret et en nez de cloison pour poser, façon bar, un verre ou des plantes.
Nous distinguons ici l’entrée depuis la cuisine. Le claustra en fil, rehaussé par deux suspensions noires, apporte graphisme et dynamisme tout en délimitant l’espace.
Après. Au fond de la pièce, la cloison vers le salon a été conservée toute hauteur pour cacher le ballon d’eau chaude, lequel a été coffré dans un souci esthétique. Un meuble de rangement haut complète le linéaire tandis qu’en entrant dans la cuisine, sur la droite, une colonne accueille le combiné réfrigérateur/congélateur, un micro-ondes posable et du rangement pour l’épicerie.
En ce qui concerne le mobilier, Camille s’est fournie chez Houdan, un cuisiniste réservé aux professionnels : « Il a tous les caissons prémontés en stock dans un entrepôt, à un prix très attractif. Je n’ai qu’un seul interlocuteur et des facilités de livraison. Je gagne un temps fou sur mes chantiers ! », explique la pro. Une des clefs à n’en pas douter de sa gestion éclair des travaux.
En ce qui concerne le mobilier, Camille s’est fournie chez Houdan, un cuisiniste réservé aux professionnels : « Il a tous les caissons prémontés en stock dans un entrepôt, à un prix très attractif. Je n’ai qu’un seul interlocuteur et des facilités de livraison. Je gagne un temps fou sur mes chantiers ! », explique la pro. Une des clefs à n’en pas douter de sa gestion éclair des travaux.
Après. Ces coins sont restés en place en hommage à l’aménagement d’origine et les étagères remplacées par le même stratifié que celui du plan de travail. Quant au vert de la fenêtre, il a donné envie à Camille de jouer avec une couleur forte pour délimiter l’espace repas : « La cuisine était grande et je souhaitais que l’on puisse manger à quatre. J’ai mis à profit l’allège basse de la fenêtre pour créer une assise sur mesure de 45 cm de hauteur en médium à peindre. L’espace repas de couleur noire est venu se placer en pleine lumière. Un encadrement bleu canard en casquette avec une suspension placée bien au centre encadre la table de déjeuner », explique Camille.
Peinture bleue : Chromatic, bleu Ainhoa chez Seigneurie
Peinture bleue : Chromatic, bleu Ainhoa chez Seigneurie
Après. Grâce à l’ouverture sur la cuisine, la pièce profite maintenant de deux expositions et de beaucoup plus de clarté. Camille a conservé la cheminée, le plancher de chêne, qui a été nettoyé, et le point d’éclairage central.
Sur la semi-cloison avec la cuisine s’appuie désormais le meuble TV alors qu’en face a pris place le canapé choisi par Camille : « Un convertible sympa au design léger », note-t-elle.
Suspension : Seynave Kasteli chez Leroy Merlin ; Canapé convertible : Ulla chez Miliboo ; Tables gigognes (salon + chevet chambre) : Graphik de chez Maisons du Monde ; Bureau : Lillasen chez Ikea ; Rocking-chair inspiration Eames : chaiseprivée.fr
Sur la semi-cloison avec la cuisine s’appuie désormais le meuble TV alors qu’en face a pris place le canapé choisi par Camille : « Un convertible sympa au design léger », note-t-elle.
Suspension : Seynave Kasteli chez Leroy Merlin ; Canapé convertible : Ulla chez Miliboo ; Tables gigognes (salon + chevet chambre) : Graphik de chez Maisons du Monde ; Bureau : Lillasen chez Ikea ; Rocking-chair inspiration Eames : chaiseprivée.fr
On observe sur ce plan large le décloisonnement de la cuisine jusqu’au poteau porteur qui ne pouvait disparaître. C’est autour de lui que s’est architecturé le L du plan. Des rangements bas sont venus relier le linéaire de cuisine à ce poteau pour souligner la circulation.
Dans la partie arrière de la pièce se dévoile une verrière : « Nous avons mangé une partie du salon pour créer la chambre ce qui nous a permis de conserver une continuité visuelle de sol depuis le salon », explique Camille.
Dans la partie arrière de la pièce se dévoile une verrière : « Nous avons mangé une partie du salon pour créer la chambre ce qui nous a permis de conserver une continuité visuelle de sol depuis le salon », explique Camille.
Après. Afin d’éclairer la chambre, un cloisonnement vitré était essentiel. Une verrière aux montants PVC, achetée dans la grande distribution, a été adaptée sur un bas de cloison en dur. Une porte verrière coulissante complète ce cloisonnement lumineux. « J’avais proposé un pan de papier peint sur le mur au pied du lit pour appeler l’œil depuis le salon et allonger les perspectives mais le propriétaire n’était pas trop papier peint », plaisante Camille, qui rappelle que la gestion d’un projet avec un client passe avant tout par l’échange.
Porte coulissante verrière + verrière fixe en PVC : Leroy Merlin
Porte coulissante verrière + verrière fixe en PVC : Leroy Merlin
Des rideaux en coton bleu doublent le cloisonnement vitré ce qui permet eu propriétaire de reproduire le geste de fermer les volets la nuit. Ce rideau permet aussi de séparer visuellement les deux chambres quand quatre personnes louent l’appartement.
Sous le lit coffre de 140 x 200, au niveau de la table de chevet, les attentifs auront repéré le changement de sol : « À ce niveau commençait l’ancienne salle de bains, il a donc fallu remplacer le sol. Nous avons opté pour un carrelage hexagonal qui se poursuit jusqu’au fond de la nouvelle salle d’eau. »
Derrière le lit, une cloison munie d’une porte coulissante à galandage conduit à la salle de bains. Sur la cloison a été placée une armoire : « Si notre budget avait été un peu plus confortable, nous aurions envisagé un dressing toute hauteur sur mesure qui crée le cloisonnement entre chambre et salle d’eau », note Camille.
Carrelage hexagonal 21 x 18 cm : Eden Greige chez Ragno
Sous le lit coffre de 140 x 200, au niveau de la table de chevet, les attentifs auront repéré le changement de sol : « À ce niveau commençait l’ancienne salle de bains, il a donc fallu remplacer le sol. Nous avons opté pour un carrelage hexagonal qui se poursuit jusqu’au fond de la nouvelle salle d’eau. »
Derrière le lit, une cloison munie d’une porte coulissante à galandage conduit à la salle de bains. Sur la cloison a été placée une armoire : « Si notre budget avait été un peu plus confortable, nous aurions envisagé un dressing toute hauteur sur mesure qui crée le cloisonnement entre chambre et salle d’eau », note Camille.
Carrelage hexagonal 21 x 18 cm : Eden Greige chez Ragno
La nouvelle salle de bains a été placée dans le grenier, lequel a été ouvert sur le volume de l’appartement et fermé côté palier. Elle est équipée d’une grande douche de 90 x 160 cm et d’un plan de toilette double avec vasque et rangements à gauche et plan de travail recouvrant un lave-linge à droite. Camille rappelle : « Ne pas lésiner sur la taille de la douche pour un appart à louer car une belle douche est toujours l’un des plaisirs d’une location ! »
Au sol se poursuit le carrelage hexagonal gris mat imitation pierre tandis que les murs ont été habillés de faïence métro brillant : « car elle reflète bien la lumière », insiste Camille.
Plus de photos de petites salles de bains
Au sol se poursuit le carrelage hexagonal gris mat imitation pierre tandis que les murs ont été habillés de faïence métro brillant : « car elle reflète bien la lumière », insiste Camille.
Plus de photos de petites salles de bains
Avant. En effet, le grenier disposait d’un puits de lumière que Camille s’est efforcé de mettre en valeur : « Nous l’avons isolé, remplacé le Velux et cherché à diffuser cette lumière vers la chambre le plus possible en privilégiant les couleurs claires. »
Au final, après 6 semaines de travaux réalisés par une société tout corps d’état soigneuse et organisée, le studio de 35 m² s’est transformé en confortable deux-pièces de 42 m² pour un budget raisonnable : autour de 700 euros du mètre carré. Outre sa gestion sans faute du chantier, la pro s’est montrée astucieuse dans ses idées déco percutantes à petit prix, à l’instar du lé de couleur au-dessus de la table de cuisine ou du claustra de fils.
ET VOUS ?
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Au final, après 6 semaines de travaux réalisés par une société tout corps d’état soigneuse et organisée, le studio de 35 m² s’est transformé en confortable deux-pièces de 42 m² pour un budget raisonnable : autour de 700 euros du mètre carré. Outre sa gestion sans faute du chantier, la pro s’est montrée astucieuse dans ses idées déco percutantes à petit prix, à l’instar du lé de couleur au-dessus de la table de cuisine ou du claustra de fils.
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