Avant/Après : Ils pensaient ne pas avoir besoin d'une rénovation
Heureusement, quand sa meilleure amie est versée dans l'archi et la décoration, rénover son bien devient plutôt amusant
Quand ce couple de trentenaires achète un grand quatre pièces dans un immeuble datant de 1750 pour loger sa famille en devenir, il ne pense pas devoir en passer par la case rénovation. Le bien était très en état, rénové depuis moins de dix ans. Mais, une fois vidé des nombreuses affaires des précédents occupants, l’appartement n’est plus vraiment au goût des jeunes gens. Pour personnaliser et optimiser le bien, la propriétaire appelle à la rescousse sa meilleure amie, l’architecte Déborah Calfond Bettan. Menée tambour battant en trois mois, cette rénovation exemplaire et pleine de couleurs fera mentir tous ceux qui prétendent qu’il ne faut pas mêler travail et amitié.
Plan après travaux
Les propriétaires avaient été séduits par le plan très ramassé, sans aucune perte de place avec de vastes pièces : deux grandes chambres de 18 et 20 m², une cuisine de 23 m², un séjour de 27 m² et deux salles de bains. Les plafonds, qui culminent à 3,80 m, et la lumière les avaient également enthousiasmés. Mais une fois l’appartement vide, le couple se rend compte que rien n’est vraiment à son goût et que l’appartement manque cruellement de rangements. S’étant confiée à son amie Déborah Bettan, architecte, la propriétaire ne va pas le regretter car en trois mois, l’appartement renaît encore mieux que dans ses rêves.
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Les propriétaires avaient été séduits par le plan très ramassé, sans aucune perte de place avec de vastes pièces : deux grandes chambres de 18 et 20 m², une cuisine de 23 m², un séjour de 27 m² et deux salles de bains. Les plafonds, qui culminent à 3,80 m, et la lumière les avaient également enthousiasmés. Mais une fois l’appartement vide, le couple se rend compte que rien n’est vraiment à son goût et que l’appartement manque cruellement de rangements. S’étant confiée à son amie Déborah Bettan, architecte, la propriétaire ne va pas le regretter car en trois mois, l’appartement renaît encore mieux que dans ses rêves.
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Après. Pour la propriétaire, pas question d’entrer en plein milieu de sa salle à manger ! Jeune femme très organisée, elle imaginait un sas d’entrée rationnel et pratique, avec beaucoup de placards mais elle ne voyait pas comment les colonnes de 2,50 m de la grande distribution, pourraient convenir à ses plafonds de 3,80 m… « Son désir ultime était de pouvoir ranger sa poussette dans le placard d’entrée sans la plier car avec deux enfants en bas âge, on a besoin d’aménagements les plus ergonomiques possibles », nous glisse Déborah.
Pour répondre à ces volumes peu classiques, l’architecte a immédiatement trouvé la solution à prix mini : faire du sur-mesure à base d’un assemblage de caissons et façades Leroy Merlin ! En architecte qui ne boude pas la décoration, elle a tout de suite proposé à son amie de mettre à profit la niche arrondie, stigmate d’un ancien poêle prussien, pour animer la nouvelle composition.
Pour répondre à ces volumes peu classiques, l’architecte a immédiatement trouvé la solution à prix mini : faire du sur-mesure à base d’un assemblage de caissons et façades Leroy Merlin ! En architecte qui ne boude pas la décoration, elle a tout de suite proposé à son amie de mettre à profit la niche arrondie, stigmate d’un ancien poêle prussien, pour animer la nouvelle composition.
La profondeur des toilettes (65 cm) a servi à aligner deux grands volumes de placard toute hauteur avec au centre, une banquette, telle une respiration rehaussée par la niche peinte en jaune vif. Déborah a même réussi une mise en peinture personnalisée du mobilier en réalisant des essais à partir des façades laquées de la grande distribution : « Une fois égrainées, nous leur avons appliqué un primaire d’accroche puis une peinture. Le résultat s’est montré très à la hauteur », explique l’architecte.
Le choix des couleurs n’a pas été long à déterminer : « Mon amie avait racheté aux anciens propriétaires leurs rideaux en lin. Celui de l’entrée était jaune, celui du salon bleu gris. Quant à elle, elle est fan de bleu. Nous sommes donc parties de cette base », poursuit-elle.
Peintures entrée : Tollens T2030-5 Vert Olivier et T2055 - 5 Citronnelle
Le choix des couleurs n’a pas été long à déterminer : « Mon amie avait racheté aux anciens propriétaires leurs rideaux en lin. Celui de l’entrée était jaune, celui du salon bleu gris. Quant à elle, elle est fan de bleu. Nous sommes donc parties de cette base », poursuit-elle.
Peintures entrée : Tollens T2030-5 Vert Olivier et T2055 - 5 Citronnelle
Avant. La cuisine de cet haussmannien avait déjà été déplacée par le passé dans une grande pièce de 23 m². Le linéaire avait été installé à la place d’une cheminée dont le miroir avait été conservé et les boisseaux avaient été équipés de placards, un aménagement malin. Elle avait été refaite il y a peu de temps par les anciens propriétaires.
Outre que la nouvelle maitresse des lieux détestait la couleur, elle ne comprenait pas le choix de cet îlot énorme qui prenait toute la place au centre de la pièce. Elle voulait le faire ôter mais cela posait le problème du raccord parquet : « Le sol avait été refait en même temps que la cuisine en wengé collé en plein sur le parquet bois ancien. Enlever l’îlot a créé un gros manque… Nous avons évoqué un temps ôter tout le parquet et refaire le sol sur les lambourdes mais cela aurait fait exploser le budget. Nous avons finalement cherché un parquet identique et avons restauré la partie manquante », explique Déborah.
Outre que la nouvelle maitresse des lieux détestait la couleur, elle ne comprenait pas le choix de cet îlot énorme qui prenait toute la place au centre de la pièce. Elle voulait le faire ôter mais cela posait le problème du raccord parquet : « Le sol avait été refait en même temps que la cuisine en wengé collé en plein sur le parquet bois ancien. Enlever l’îlot a créé un gros manque… Nous avons évoqué un temps ôter tout le parquet et refaire le sol sur les lambourdes mais cela aurait fait exploser le budget. Nous avons finalement cherché un parquet identique et avons restauré la partie manquante », explique Déborah.
Après. Le linéaire de mobilier a été réagencé en gardant les caissons qui étaient tout à fait en état. Les portes ont, quant à elles, été changées par des façades bleues achetées chez le même cuisiniste. La colonne réfrigérateur a été ôtée car la propriétaire souhaitait un frigo américain posable, qui a été placé à l’arrière pour gagner de la place sur le plan de travail. Ce dernier a été remplacé par une céramique ultra-fine grise veinée de brun, « une matière terriblement résistante et moins chère qu’une pierre naturelle », affirme l’architecte. Enfin, pour personnaliser la cuisine, le soubassement mouluré de la pièce a été peint dans un bleu gris raccord avec les façades.
L’architecte a ensuite partagé de bons moments à sélectionner le mobilier adéquat avec son amie : « Elle avait plein d’idées, mais ce n’est jamais simple de savoir où trouver les pièces que l’on aime quand on n’est pas de la partie », affirme à raison la jeune femme qui lui a donné un précieux coup de main. Ensemble elles ont opté pour une imitation de l’iconique table Tulip d’Eero Saarinen avec son plateau de marbre qu’elles ont accompagnée d’un ensemble tendance de chaises en velours, dans des coloris assortis à ceux de l’entrée. Elles ont également fait faire sur mesure la suspension en bois flotté.
Table : Bluesuntree ; Chaises : Maisons du Monde ; Suspensions : Les bois flottés de Jos ; Linéaire de cuisine : Arthur Bonnet
L’architecte a ensuite partagé de bons moments à sélectionner le mobilier adéquat avec son amie : « Elle avait plein d’idées, mais ce n’est jamais simple de savoir où trouver les pièces que l’on aime quand on n’est pas de la partie », affirme à raison la jeune femme qui lui a donné un précieux coup de main. Ensemble elles ont opté pour une imitation de l’iconique table Tulip d’Eero Saarinen avec son plateau de marbre qu’elles ont accompagnée d’un ensemble tendance de chaises en velours, dans des coloris assortis à ceux de l’entrée. Elles ont également fait faire sur mesure la suspension en bois flotté.
Table : Bluesuntree ; Chaises : Maisons du Monde ; Suspensions : Les bois flottés de Jos ; Linéaire de cuisine : Arthur Bonnet
Dans le salon, la propriétaire avait envie de meubles élégants et dans l’air du temps, d’un endroit pour cacher la télé et de rangements. Avec Déborah, elles ont sélectionné deux canapés bleus, des tables aux encadrements laitonnés et une suspension qui ressemble à une molécule. « Le plateau de la table basse a été réalisé en osier, avec des nervures comme s’il s’agissait d’une feuille. Un bel objet ! », souligne Déborah.
Canapé marine : AM.PM ; Canapé céladon : La Redoute ; Table basse feuille et guéridons : La Petite Boutique (quai de la mégisserie) ; Lustre séjour : Bluesuntree ; Peinture angles de pièce : Tollens T2027 - 5 Brumeux
Canapé marine : AM.PM ; Canapé céladon : La Redoute ; Table basse feuille et guéridons : La Petite Boutique (quai de la mégisserie) ; Lustre séjour : Bluesuntree ; Peinture angles de pièce : Tollens T2027 - 5 Brumeux
Ce placard en pan coupé à gauche de la cheminée a été créé de pure pièce pour servir de meuble TV et de rangements, afin de faire pendant à l’autre angle coupé existant. Tous deux ont été peints de la même teinte bleu gris. « La création du placard a demandé de restaurer les moulures à l’identique. Nous les avons recréées avec une corniche en bois collée puis peinte », explique Déborah.
Ce cliché a été pris depuis la cuisine dont on distingue les soubassements peints en bleu gris et le nouvel interrupteur à levier, un clin d’œil vintage en plein revival. « Il a fallu refaire une partie de l’électricité, en particulier dans la chambre et la cuisine », confirme Deborah.
Derrière la pièce contiguë (le salon) apparaît à l’arrière-plan la coiffeuse placée à l’entrée de la nouvelle chambre parentale.
Interrupteur : Leroy Merlin ; Coiffeuse : Miliboo ; Peinture soubassement cuisine : Tollens T2028 - 5 Écaille
Derrière la pièce contiguë (le salon) apparaît à l’arrière-plan la coiffeuse placée à l’entrée de la nouvelle chambre parentale.
Interrupteur : Leroy Merlin ; Coiffeuse : Miliboo ; Peinture soubassement cuisine : Tollens T2028 - 5 Écaille
Avant. Cette chambre déplaisait foncièrement au couple. La pièce en longueur avait été aménagée avec un cloisonnement toute hauteur : la partie basse servait de dressing tandis que la mezzanine avait été aménagée en rangements.
La tête de lit était adossée à ce cloisonnement massif, face à la fenêtre.
La tête de lit était adossée à ce cloisonnement massif, face à la fenêtre.
Après. Cette structure mezzanine a été remplacée par une salle d’eau à l’arrière de la tête de lit. Pour récupérer de la luminosité en second jour, le cloisonnement a été pensé comme une verrière graphique. Seule la tête de lit dessine un rectangle plein. « Contre toute attente, la propriétaire a choisi la couleur corail pour sa tête de lit », plaisante Déborah.
Sur le côté du lit, un rideau fabriqué sur mesure cache un dressing aménagé dans un coin qui correspond au pan coupé peint en bleu dans le salon.
Sur le côté du lit, un rideau fabriqué sur mesure cache un dressing aménagé dans un coin qui correspond au pan coupé peint en bleu dans le salon.
Dans la salle de bains, un faux plafond a été installé pour faire passer le nouveau réseau électrique. Il court dans la cloison pleine afin d’alimenter les deux appliques qui servent de liseuses.
Appliques : Maisons du Monde Peinture tête de lit : Tollens T2117 - S Marbre ; Peinture murs : Tollens T2110 - S Café frappé
Appliques : Maisons du Monde Peinture tête de lit : Tollens T2117 - S Marbre ; Peinture murs : Tollens T2110 - S Café frappé
Après. La nouvelle salle de bains a été revue en couleurs claires avec un fond de douche en zelliges vert pâle et un mobilier en chêne clair et vasque en travertin.
Miroir : Leroy Merlin ; Meuble salle d’eau : Jean-Claude d’Armant ; Zellige et carrelage : boutique CasaLux ; Applique miroir : Mini Markslöjd chez Westwingnow
Miroir : Leroy Merlin ; Meuble salle d’eau : Jean-Claude d’Armant ; Zellige et carrelage : boutique CasaLux ; Applique miroir : Mini Markslöjd chez Westwingnow
« Heureusement que la propriétaire et sa famille ont pu prolonger de trois mois leur location le temps que se terminent les travaux. Ils pensaient que ça allait être un petit chantier et n’avaient pas du tout estimé l’ampleur de la tâche. Ne serait-ce que repeindre l’intégralité de l’appartement de près de 120 m² avec ses plafonds à 3,80 a demandé quelques semaines et a coûté 15 000 euros… », rappelle Déborah. Moralité quand on achète un appartement, mieux vaut correctement estimer les travaux de rénovation, quitte à se faire accompagner par un professionnel, si l’on n’a pas la chance d’avoir pour meilleure amie une architecte.
ET VOUS ?
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Qui vit ici : Un couple de trentenaires avec un enfant et bientôt deux
Emplacement : Au quatrième étage sur cour d’un immeuble ancien de la rue Montmartre
Superficie : 116 m²
Livraison : février 2019
Durée des travaux : 3 mois
Architectes : Déborah Calfond Bettan (architecte DE) et Avinoam Bettan (architecte HMONP) de Lagom architectes
Entreprise tout corps d’état : Logitec (chef de chantier : Lisa Chemla)
Budget : 65 000 euros TTC (travaux, mobilier et fournitures compris)
Crédit photos : Maude Artarit