Projets nés sur Houzz
Avant/Après : L’aménagement modèle d’un micro-jardin urbain
Refonte réussie d'un jardin de 80 m² tout en longueur en havre de paix où il fait bon se détendre et jardiner
À Puteaux, ces trentenaires, parents d’un bébé, ont acquis une maisonnette dans un quartier résidentiel très dense. Après avoir fait rehausser et agrandir la maison sur le jardin, ils ont souhaité aménager la petite parcelle. Ayant repéré le profil du paysagiste Florian Préault sur Houzz, ils lui ont confié cette mission, qui revêt pour eux une importance toute particulière. « C’était leur première maison avec jardin et ils étaient très attachés à sa végétalisation. Ils m’ont laissé carte blanche car, très éprouvés par des mois de travaux, ils étaient un peu en panne d’idées », partage-t-il.
Avant. Voici un visuel du jardin après les travaux d’extension de la maison.
Cependant, après des mois de travaux pour doubler la surface habitable de la maison par une surélévation et une extension, le jardin n’était plus qu’un amas de gravats. C’est dans cet état d’abandon que le concepteur paysagiste Florian Préault a découvert cette morne parcelle allongée de 4 × 20 m².
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Cependant, après des mois de travaux pour doubler la surface habitable de la maison par une surélévation et une extension, le jardin n’était plus qu’un amas de gravats. C’est dans cet état d’abandon que le concepteur paysagiste Florian Préault a découvert cette morne parcelle allongée de 4 × 20 m².
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Plan de masse du jardin
Depuis 12 ans, Florian Préault se déplace ans dans toute la France pour résoudre les problématiques extérieures de ses clients, des plus petits espaces ingrats aux vastes abords de maisons d’architectes, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer dans un reportage sur Houzz. En dépit de cet espace long et étroit, coincé entre deux immeubles, qui avait pour l’heure l’apparence d’une allée de garage désaffectée, il a immédiatement su quelle approche adopter pour le muer en un extérieur digne d’intérêt.
Depuis 12 ans, Florian Préault se déplace ans dans toute la France pour résoudre les problématiques extérieures de ses clients, des plus petits espaces ingrats aux vastes abords de maisons d’architectes, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer dans un reportage sur Houzz. En dépit de cet espace long et étroit, coincé entre deux immeubles, qui avait pour l’heure l’apparence d’une allée de garage désaffectée, il a immédiatement su quelle approche adopter pour le muer en un extérieur digne d’intérêt.
Avant. L’autre côté du jardin avant travaux.
L’objectif principal des propriétaires était de végétaliser au maximum la morne parcelle, afin la muer en un véritable écrin de verdure. Mais les contraintes étaient importantes. « Nous étions pris entre les murs de clôture très hauts des maisons avoisinantes, formant un patchwork désagréable à l’œil. L’urbanisme nous imposait une terrasse de 3,80 mètres de long maximum. Enfin, il fallait conserver une circulation, sans pour autant créer un chemin trop marqué », énumère le concepteur paysagiste.
Travailler avec un paysagiste concepteur, mode d’emploi
L’objectif principal des propriétaires était de végétaliser au maximum la morne parcelle, afin la muer en un véritable écrin de verdure. Mais les contraintes étaient importantes. « Nous étions pris entre les murs de clôture très hauts des maisons avoisinantes, formant un patchwork désagréable à l’œil. L’urbanisme nous imposait une terrasse de 3,80 mètres de long maximum. Enfin, il fallait conserver une circulation, sans pour autant créer un chemin trop marqué », énumère le concepteur paysagiste.
Travailler avec un paysagiste concepteur, mode d’emploi
Après. La solution préconisée par Florian Préault, lorsque le jardin est ainsi long et étroit, est de « créer des effets de pièces, avec des découpages qui masquent certaines parties ». Plusieurs zones denses, disposées en quinconce, ont été installées pour casser l’effet de perspective. « Le but est de créer du mouvement, des ruptures visuelles, pour éviter une vision d’ensemble immédiate. Cela invite à parcourir le jardin et à y découvrir les végétaux », explique-t-il.
Après. Florian Préault conseille de travailler avec des cépées, c’est-à-dire des arbustes à la forme buissonnante, comme le sont naturellement les lilas ou les noisetiers. « Ce sont trois à cinq troncs dégagés de tout feuillage sur un mètre de haut, de certaines variétés que l’on maintient assez basses », explique-t-il. Ici, il a utilisé un érable japonais, un phillyrea et un cornus kousa.
Pour densifier chaque bosquet et le mettre en valeur, chacun a été travaillé avec un échelonnement de plantes agréables à l’œil. Une plante vaporeuse comme l’erigeron forme un tapis sur lequel se dressent les feuilles en forme d’épée aux reflets rouges des phormiums nains. « Il faut être vigilant quant à la taille adulte des végétaux dans un petit jardin : les phormiums classiques peuvent atteindre 1,50 mètre de haut », rappelle le professionnel.
Pour densifier chaque bosquet et le mettre en valeur, chacun a été travaillé avec un échelonnement de plantes agréables à l’œil. Une plante vaporeuse comme l’erigeron forme un tapis sur lequel se dressent les feuilles en forme d’épée aux reflets rouges des phormiums nains. « Il faut être vigilant quant à la taille adulte des végétaux dans un petit jardin : les phormiums classiques peuvent atteindre 1,50 mètre de haut », rappelle le professionnel.
Une petite zone dédiée au potager a été réservée au fond du jardin. Afin de préserver une vue agréable toute l’année – car le potager sera forcément moins esthétique en hiver – le professionnel a encadré la zone de végétaux colorés : sauge, gaura, phormium, cistes rouges, sauge grahamii, verveine de Buenos Aires et centaurées.
Afin de dessiner une allée jusqu’au studio au fond du jardin, le potager est bordé de prêles, des vivaces qui conservent leur couleur verte toute l’année. Leurs tiges droites et fines forment une palissade végétale agréable à l’œil. « Nous avons délimité leur zone avec des paillis d’ardoise et des bordures profondes, pour éviter que les rhizomes ne se propagent dans tout le jardin », met en garde le paysagiste.
Afin de dessiner une allée jusqu’au studio au fond du jardin, le potager est bordé de prêles, des vivaces qui conservent leur couleur verte toute l’année. Leurs tiges droites et fines forment une palissade végétale agréable à l’œil. « Nous avons délimité leur zone avec des paillis d’ardoise et des bordures profondes, pour éviter que les rhizomes ne se propagent dans tout le jardin », met en garde le paysagiste.
De l’autre côté de cette petite allée persistante, la zone est toujours à l’ombre (le long du mur droit sur la photo). Le paysagiste a donc conseillé des hortensias, des plantes de mi-ombre. Derrière nous, quelques pas japonais conduisent à la dépendance, délicatement entourés d’helixine, une plante aux microfeuilles semblables à de la mousse.
Dans le centre du jardin, le choix s’est porté sur un gazon de placage plutôt qu’un semis. Selon le professionnel, cette solution est idéale pour un petit espace, car elle offre un effet « waouh » immédiat, tout en demandant seulement 10 à 15 jours pour un parfait enracinement. À l’inverse, un semis nécessite trois semaines pour germer et est souvent exposé à l’invasion de mauvaises herbes. « Le gazon de placage garantit une meilleure qualité et un enracinement optimal », affirme le spécialiste. Côté entretien, la combinaison d’un arrosage automatique et d’un robot est recommandée pour un gazon esthétique et durable. Le propriétaire a d’ailleurs opté pour cette solution.
Croquis faisant partie du dossier de conception de Florian Préault
La terrasse prolonge l’extension, où se trouve le salon. Elle mesure 3,80 mètres de long sur 4 mètres de large, soit la largeur de la maison. « Il n’était pas possible de l’agrandir davantage en raison des contraintes d’urbanisme », rappelle le paysagiste. Sur les côtés de la terrasse, un bardage bois dissimule les murs disgracieux d’origine. « Nous avons conçu ce calepinage, qui prolonge exactement les lames de la terrasse, façon boîte, pour habiller ces murs difficiles à rénover », note Florian.
Des appliques lumineuses ont été intégrées au bardage et une niche aménagée sur un côté afin d’éviter l’effet d’enfermement dans cette boîte boisée. « Peinte en noir, elle crée un effet de cadre et apporte de la profondeur dans cet espace étroit », détaille le paysagiste.
La terrasse prolonge l’extension, où se trouve le salon. Elle mesure 3,80 mètres de long sur 4 mètres de large, soit la largeur de la maison. « Il n’était pas possible de l’agrandir davantage en raison des contraintes d’urbanisme », rappelle le paysagiste. Sur les côtés de la terrasse, un bardage bois dissimule les murs disgracieux d’origine. « Nous avons conçu ce calepinage, qui prolonge exactement les lames de la terrasse, façon boîte, pour habiller ces murs difficiles à rénover », note Florian.
Des appliques lumineuses ont été intégrées au bardage et une niche aménagée sur un côté afin d’éviter l’effet d’enfermement dans cette boîte boisée. « Peinte en noir, elle crée un effet de cadre et apporte de la profondeur dans cet espace étroit », détaille le paysagiste.
Le bois de la terrasse et du bardage est un châtaignier thermo-chauffé, un choix des propriétaires en tant qu’alternative au bois exotique pour des raisons éthiques. « Le châtaignier est une essence locale intéressante, car il est naturellement imputrescible », souligne le professionnel.
Les propriétaires ont également choisi le mobilier d’extérieur en métal laqué. Au-dessus, une voile d’ombrage apporte une jolie touche graphique, tout en offrant une double fonctionnalité : protéger le bébé du soleil lorsqu’il joue sur la terrasse, et préserver l’intimité des repas en limitant les vis-à-vis. « Il n’était pas possible d’installer un store banne, car l’extension est trop basse et le store aurait été gênant », partage le paysagiste.
Les propriétaires ont également choisi le mobilier d’extérieur en métal laqué. Au-dessus, une voile d’ombrage apporte une jolie touche graphique, tout en offrant une double fonctionnalité : protéger le bébé du soleil lorsqu’il joue sur la terrasse, et préserver l’intimité des repas en limitant les vis-à-vis. « Il n’était pas possible d’installer un store banne, car l’extension est trop basse et le store aurait été gênant », partage le paysagiste.
Sur cette terrasse, ces détails méritent encore d’être soulignés. Deux coffres mobiles (sur roulettes) se trouvent sur sa gauche. Ils permettent de créer des assises supplémentaires et offrent une modularité d’utilisation au jardin. Le coffre de droite est fixe pour sa part. Florian explique : « En effet, il contient une pompe car sous la terrasse se trouve une bâche de récupération d’eau de 4 mètres cubes. Un système d’arrosage automatique puise dans cette réserve pour arroser le jardin », développe-t-il. Le paysagiste souligne en effet l’utilité d’un arrosage automatique dans un petit jardin urbain et ici, en particulier, car « les murs très hauts et l’orientation sud du jardin provoquent en été une stagnation de la chaleur qui peut faire particulièrement souffrir les végétaux ».
La durée des travaux s’est étalée sur un mois et demi, pour un budget de 35 000 €. « Ce petit jardin a été relativement coûteux, et sa réalisation longue », estime Florian Préault, qui explique : « Nous avons dû évacuer les gravats qui avaient été stockés dans le jardin pendant les travaux. Puis, comme la terre était de très mauvaise qualité, nous avons dû apporter 20 mètres cubes de terre saine, afin de créer une couche de 50 centimètres de hauteur dans les zones plantées. L’absence d’accès extérieur direct a nécessité de réaliser tous les travaux à la brouette, en traversant la maison. Heureusement, les propriétaires nous ont fait intervenir entre la fin du hors d’eau/hors d’air et le début des travaux de second œuvre, afin de ne pas abîmer leur intérieur. Cela a considérablement allongé la durée de réalisation du jardin, et alourdi l’enveloppe financière ». Cependant, les propriétaires, qui avaient du mal à imaginer un tel havre de paix sont aujourd’hui enchantés par cette métamorphose.
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La durée des travaux s’est étalée sur un mois et demi, pour un budget de 35 000 €. « Ce petit jardin a été relativement coûteux, et sa réalisation longue », estime Florian Préault, qui explique : « Nous avons dû évacuer les gravats qui avaient été stockés dans le jardin pendant les travaux. Puis, comme la terre était de très mauvaise qualité, nous avons dû apporter 20 mètres cubes de terre saine, afin de créer une couche de 50 centimètres de hauteur dans les zones plantées. L’absence d’accès extérieur direct a nécessité de réaliser tous les travaux à la brouette, en traversant la maison. Heureusement, les propriétaires nous ont fait intervenir entre la fin du hors d’eau/hors d’air et le début des travaux de second œuvre, afin de ne pas abîmer leur intérieur. Cela a considérablement allongé la durée de réalisation du jardin, et alourdi l’enveloppe financière ». Cependant, les propriétaires, qui avaient du mal à imaginer un tel havre de paix sont aujourd’hui enchantés par cette métamorphose.
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Qui vit ici ? Un couple de trentenaires et leur bébé
Emplacement : À Puteaux, dans l’ouest de Paris
Superficie du jardin : 80 m² (4×20)
Livraison : 2024
Durée des travaux : 1,5 mois
Concepteur paysagiste et maîtrise d’ouvrage : Florian Préault
Budget travaux : 35 000 € TTC
Photos : Florian Préault
Lorsque cette famille a visité la maison pour la première fois, le petit jardin fleuri leur a paru charmant. Ils s’y sont pleinement projetés, imaginant un espace terrasse pour les repas et la détente, une pelouse, des fleurs et un petit potager. Ils souhaitaient également préserver la circulation pour desservir une dépendance au fond du jardin car ils envisageaient de la transformer en studio.