Avant/Après : La lumière métamorphose ce duplex parisien
À Paris 11e, la rénovation bien menée d'un appartement familial de 120 m² avec une terrasse exceptionnelle
Rue du Chemin-Vert à Paris, ces quadragénaires, parents de deux jeunes enfants – un garçon et une fille –, ont récemment acquis un grand appartement. Il s’agit d’un duplex, niché à l’avant-dernier étage d’un grand ensemble des années 1970, au calme en cœur d’îlot. Composé de deux plateaux de même superficie, le 120 m² dispose d’un atout majeur : sa terrasse de 100 m² qui s’étire tout le long des pièces du premier niveau. Resté figé dans une organisation d’origine très compartimentée, il nécessite toutefois une réorganisation pour répondre aux besoins de ses nouveaux occupants, ainsi qu’une nouvelle décoration adaptée à leurs goûts. Par le biais du bouche-à-oreille, ils ont rencontré l’architecte DPLG Aurélia Beau, qui a orchestré une refonte intégrale très pertinente de cet intérieur. Elle nous a fait faire la visite.
Plan avant travaux
Le duplex se situe en étage élevé d’un immeuble moderne des années 1970, reconnaissable par ses volumes carrés et ses retraits successifs, caractéristiques des gabarits imposés par la ville à cette époque. Cette configuration permet à cet appartement parisien de jouir d’une terrasse de taille très importante, qui a été le moteur de l’achat pour cette famille. Après avoir vécu dans un appartement parisien bien plus petit, ces quadragénaires apprécient d’avoir de l’espace et un extérieur. Afin de mettre toutes les chances de leur côté dans la réussite de cette nouvelle étape de leur vie – et de leur toute première rénovation –, ils décident de se faire épauler par une architecte DPLG et de lui accorder toute leur confiance pour optimiser le plan ainsi que la décoration des lieux.
À sa première visite, l’architecte Aurélia Beau a été d’emblée séduite par cette terrasse, rare à Paris, mais dubitative sur l’agencement intérieur : « C’était un appartement tout en longueur, quasiment mono-orienté du côté de la terrasse avec une succession de grandes baies. Cette forme intéressante, qui pouvait presque faire penser à un bateau, était malheureusement coupée en son centre par un volume qui empêchait de profiter d’une vue pleinement dégagée vers la terrasse et bloquait également les perspectives intérieures », expose-t-elle.
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Le duplex se situe en étage élevé d’un immeuble moderne des années 1970, reconnaissable par ses volumes carrés et ses retraits successifs, caractéristiques des gabarits imposés par la ville à cette époque. Cette configuration permet à cet appartement parisien de jouir d’une terrasse de taille très importante, qui a été le moteur de l’achat pour cette famille. Après avoir vécu dans un appartement parisien bien plus petit, ces quadragénaires apprécient d’avoir de l’espace et un extérieur. Afin de mettre toutes les chances de leur côté dans la réussite de cette nouvelle étape de leur vie – et de leur toute première rénovation –, ils décident de se faire épauler par une architecte DPLG et de lui accorder toute leur confiance pour optimiser le plan ainsi que la décoration des lieux.
À sa première visite, l’architecte Aurélia Beau a été d’emblée séduite par cette terrasse, rare à Paris, mais dubitative sur l’agencement intérieur : « C’était un appartement tout en longueur, quasiment mono-orienté du côté de la terrasse avec une succession de grandes baies. Cette forme intéressante, qui pouvait presque faire penser à un bateau, était malheureusement coupée en son centre par un volume qui empêchait de profiter d’une vue pleinement dégagée vers la terrasse et bloquait également les perspectives intérieures », expose-t-elle.
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Plan après travaux
D’emblée, son idée a donc été de décloisonner le premier niveau, et particulièrement, de se délester de ce mur central pour jouir de l’alignement des fenêtres, faire affluer la lumière en intérieur et multiplier les perspectives. Une démarche corroborée par le désir de la famille de réintégrer la cuisine digne des années 1970 –fermée tout en longueur – au cœur de l’espace de vie et de supprimer la chambre du rez-de-chaussée. « Avec trois ados, les prédécesseurs avaient besoin de quatre chambres, mais cette famille avec deux enfants, souhaitait conserver uniquement trois chambres à l’étage et profiter de ce que permet un duplex : scinder parfaitement partie jour et partie nuit », justifie Aurélia.
La seule demande contraignante de cette famille était de caser dans l’appartement deux bureaux fermés pour ce couple souvent en télétravail avec une nécessité de communication téléphonique ou vidéo. « Les enfants en bas âge étant gardés dans l’appartement, il fallait d’autant plus qu’ils puissent s’isoler pendant les périodes d’activité », explique l’architecte.
D’emblée, son idée a donc été de décloisonner le premier niveau, et particulièrement, de se délester de ce mur central pour jouir de l’alignement des fenêtres, faire affluer la lumière en intérieur et multiplier les perspectives. Une démarche corroborée par le désir de la famille de réintégrer la cuisine digne des années 1970 –fermée tout en longueur – au cœur de l’espace de vie et de supprimer la chambre du rez-de-chaussée. « Avec trois ados, les prédécesseurs avaient besoin de quatre chambres, mais cette famille avec deux enfants, souhaitait conserver uniquement trois chambres à l’étage et profiter de ce que permet un duplex : scinder parfaitement partie jour et partie nuit », justifie Aurélia.
La seule demande contraignante de cette famille était de caser dans l’appartement deux bureaux fermés pour ce couple souvent en télétravail avec une nécessité de communication téléphonique ou vidéo. « Les enfants en bas âge étant gardés dans l’appartement, il fallait d’autant plus qu’ils puissent s’isoler pendant les périodes d’activité », explique l’architecte.
Photo Avant
Avant. Nous distinguons l’entrée du duplex sur le mur de gauche. Le rez-de-chaussée était handicapé par le volume imposant qui apparaît derrière la table à manger, sur la droite.
Après. Il fut malheureusement impossible de se délester totalement de cet élément central qui s’est révélé être une gaine technique contenant les colonnes des toilettes et les nourrices d’eau de l’immeuble comme l’a confirmé le bureau d’études.
Lampadaire : Louis Poulsen AJ
Lampadaire : Louis Poulsen AJ
Photo Avant
Avant. Sur la droite de la gaine (du tableau jaune jusqu’à la fenêtre), un mur porteur cachait les toilettes.
Après. À la suite de l’aval du bureau d’études et d’une demande à la copropriété, il a toutefois été possible d’abattre le mur porteur, de déplacer les toilettes et de faire naître la perspective filante tant recherchée. Un passage de 90 centimètres sur la droite de la gaine a pu être libéré. « Comme les gaines techniques de l’immeuble ne permettaient pas de créer un espace d’un seul tenant, nous avons joué de cette contrainte. Nous avons démoli le mur de refend et dessiné autour des imposantes gaines existantes un noyau fonctionnel central autour duquel on peut tourner. Chacune de ses faces s’adresse à la pièce qu’il délimite en lui apportant une fonction », explique l’architecte. Ainsi, côté séjour, cette « boîte » intègre le radiateur et une bibliothèque.
Photo Avant
Avant. Nous nous trouvons dans l’ancien sas à l’arrière du séjour qui distribuait les toilettes, la cuisine et la chambre du fond.
Après. À l’arrière du bloc fonctionnel s’épanouit désormais la cuisine. La perspective s’étire également du côté de l’entrée et jusqu’au séjour par le passage principal de 115 centimètres de large.
Ces propriétaires ont fait appel à une architecte non seulement pour bénéficier d’un accompagnement technique, mais aussi pour être guidés sur des choix décoratifs. Ils n’ont pas imposé de contraintes spécifiques, hormis celle d’intégrer dans les lieux des touches de couleur, ce qui revêtait pour eux une véritable importance. Le vert, une nuance qu’apprécie particulièrement Aurélia Beau pour ses « qualités apaisantes », a été retenue pour une raison bien précise : « Comme cette famille avait pour but de faire végétaliser sa terrasse dans un second temps. Le vert était la couleur parfaite pour unir les espaces », explique-t-elle.
Ces propriétaires ont fait appel à une architecte non seulement pour bénéficier d’un accompagnement technique, mais aussi pour être guidés sur des choix décoratifs. Ils n’ont pas imposé de contraintes spécifiques, hormis celle d’intégrer dans les lieux des touches de couleur, ce qui revêtait pour eux une véritable importance. Le vert, une nuance qu’apprécie particulièrement Aurélia Beau pour ses « qualités apaisantes », a été retenue pour une raison bien précise : « Comme cette famille avait pour but de faire végétaliser sa terrasse dans un second temps. Le vert était la couleur parfaite pour unir les espaces », explique-t-elle.
Côté entrée, le bloc central s’est enrichi d’un coin banquette esthétique. La banquette est encadrée de rangements toute hauteur sans poignée pour un effet épuré. Toute la menuiserie sur mesure a été dessinée par l’architecte Aurélia Beau et réalisée par l’entreprise générale DMJ que les propriétaires ont sélectionnée.
Plus d’idées pour aménager une entrée sur Houzz
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Pour apporter de la lumière par un effet de contraste, la menuiserie en médium laqué en vert a été mariée à un bois clair, un contreplaqué de sycomore de 22 millimètres d’épaisseur. La professionnelle explique : « Je voulais un bois qui ne soit pas trop marqué par rapport à la palette des verts qui ponctue plusieurs espaces de l’appartement. Le sycomore apporte de la chaleur mais sans alourdir et crée du lien. Il s’inscrit très bien dans une esthétique scandinave pour un prix équivalent au bouleau »,
Applique : Cast Sconce
Applique : Cast Sconce
Photo Avant
Avant. La chambre du niveau bas disposait d’un agencement où le lit double bloquait totalement la porte-fenêtre vers la terrasse.
Après. La cuisine s’épanouit désormais sur le volume de cette ancienne chambre, directement connectée à la terrasse. Pour tamiser idéalement la luminosité – qui peut parfois être intense sur cette exposition – Aurélia a conseillé des rideaux confectionnés par Ateliers Faure, un artisan tapissier qu’elle apprécie particulièrement. « Les rideaux changent totalement l’ambiance d’une pièce. Les propriétaires ont tout de suite compris leur importance, et nous avons travaillé avec des tissus de très belle qualité. Ici, des voilages Papyrus de chez Lelièvre en couleur avoine, avec une jolie texture et un tombé assez lourd », partage-t-elle.
Dans un désir d’épure, les coffrages de volets roulants apparents – qui créaient des éléments disgracieux en exergue dans toutes les pièces – ont été enrichis de boîtes à rideaux et esthétiquement intégrés.
Pourquoi travailler avec un tapissier ?
Dans un désir d’épure, les coffrages de volets roulants apparents – qui créaient des éléments disgracieux en exergue dans toutes les pièces – ont été enrichis de boîtes à rideaux et esthétiquement intégrés.
Pourquoi travailler avec un tapissier ?
Si Aurélia a dessiné la cuisine pour qu’elle puisse être réalisée avec des caissons Ikea, elle a finalement été fabriquée entièrement sur mesure par l’entreprise du chantier pour un prix équivalent : « une véritable opportunité pour ces clients ! », s’enthousiasme-t-elle.
Suspension : Areti, two spheres
Suspension : Areti, two spheres
Les façades bicolores ponctuent l’espace dynamiquement en jouant avec les nuances de vert : les éléments bas sont recouvertes d’un placage de chez Arpa Fenix d’un vert foncé mat (référence 0750). Les éléments hauts laqués dans une teinte plus claire (Farrow&Ball Cromarty 285). Le plan de travail en quartz d’un blanc délicatement moucheté crée une belle transition. C’est un matériau que la professionnelle conseille pour ses multiples qualités. « Élégant, durable, hygiénique et facile d’entretien », résume-t-elle.
De l’autre côté de la cuisine apparaît à nouveau le bloc fonctionnel central. Il a été habillé d’un grand miroir placé au-dessus du buffet servant à ranger la vaisselle. « J’aime beaucoup utiliser les miroirs dans mes projets, et sur cette structure centrale, cela avait encore plus de sens. Le miroir permet de prolonger la perspective, de refléter la lumière des fenêtres et d’agrandir visuellement l’espace de la cuisine. Les propriétaires ont tout de suite accepté cette idée, et ils en sont très satisfaits : le miroir apporte vraiment de la luminosité et une sensation d’espace », explique Aurélia.
Le jeu de lumière et de perspective se poursuit au sol grâce au nouveau parquet. Celui-ci a été volontairement posé dans le sens de la longueur pour allonger un peu plus les lignes de la pièce alors que l’on conseille généralement de le poser dans le sens de la lumière. « Il s’agit d’un parquet chêne de la Parqueterie nouvelle, un contrecollé monolame protégé par un vernis aqua. Avec sa largeur de lames panachée de 16 à 20 centimètres et des longueurs de lames variables, il apporte un style plus moderne que l’ancien bâton rompu, une touche plus industrielle comme dans un loft », poursuit-elle.
Le jeu de lumière et de perspective se poursuit au sol grâce au nouveau parquet. Celui-ci a été volontairement posé dans le sens de la longueur pour allonger un peu plus les lignes de la pièce alors que l’on conseille généralement de le poser dans le sens de la lumière. « Il s’agit d’un parquet chêne de la Parqueterie nouvelle, un contrecollé monolame protégé par un vernis aqua. Avec sa largeur de lames panachée de 16 à 20 centimètres et des longueurs de lames variables, il apporte un style plus moderne que l’ancien bâton rompu, une touche plus industrielle comme dans un loft », poursuit-elle.
À noter que, sur le côté gauche de ce pivot central, au niveau du passage le plus intime vers le salon, une porte discrète conduit aux toilettes. Il était nécessaire de les dissimuler au maximum, tout en les gardant à proximité des colonnes d’évacuation en place.
Peinture : Farrow & Ball / Green Smoke / 47
Peinture : Farrow & Ball / Green Smoke / 47
Comme les propriétaires venaient d’un appartement beaucoup plus petit, qu’ils habitaient depuis leurs études, le mobilier était fatigué et sa taille inadaptée à ces espaces bien plus grands. Tout le mobilier libre a donc été racheté, à l’instar de cette table Habitat et de ces chaises simples et élégantes signées Ikea que l’on voit apparaître ici dans le reflet du miroir. La professionnelle les a également accompagnés sur cette mission afin de faire les meilleurs choix.
Photo Avant
Avant. Partagé entre le coin salle à manger et le salon, l’ancienne pièce de vie était encombrée en son centre, ce qui lui donnait une impression d’étroitesse. De plus, les murs blancs peinaient à réchauffer l’espace.
Après. Aurélia a tout de suite réorienté le canapé (Habitat) vers la baie vitrée pour profiter d’une perspective jusqu’à la terrasse. Le téléviseur accompagné de son système de sonorisation a été intégré entre les deux baies vitrées. Une bibliothèque toute largeur joue les toiles de fond graphiques avec ses cases en sycomore de même taille. « Cette famille avait beaucoup de BD et ce meuble leur est dédié », indique l’architecte.
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Photo Avant
Avant. Autre plan de l’ancien salon-salle à manger.
Après. Pour les enfants en bas âge, un espace ludique a été aménagé au cœur de cette bibliothèque grâce à un matelas standard et des coussins. Quelques cases fermées au pied de la bibliothèque permettent de ranger leurs jeux. « On a également inclus l’éclairage dans cette niche. L’éclairage fut d’ailleurs un vrai problème dans cet appartement où les plafonds étaient en voile béton et où il était interdit de créer des saignées pour passer l’éclairage. Les points électriques existants ont donc été une contrainte pour la resegmentation de l’espace, en particulier à l’étage », note l’architecte en aparté.
Photo Avant
Avant. Voici la cuisine avant travaux, un pur spécimen des années 1970, cloisonnée tout en longueur.
Après. L’espace bureau du propriétaire a été installé à la place de cette ancienne cuisine. Les murs sont peints dans un vert céladon et le bureau réalisé sur mesure en contreplaqué de sycomore, tout comme la joue apparente de la cuisine.
« Le sycomore est un bois clair, souvent comparé au bouleau, mais encore plus lumineux, avec des veines légèrement marquées. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est son aspect lisse et soyeux au toucher, contrairement à d’autres bois comme le chêne où l’on peut sentir les veines. Le sycomore a une texture fine et douce, ce qui le rend idéal pour des espaces où l’on recherche une ambiance apaisante chaleureuse et raffinée », développe Aurélia.
« Le sycomore est un bois clair, souvent comparé au bouleau, mais encore plus lumineux, avec des veines légèrement marquées. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est son aspect lisse et soyeux au toucher, contrairement à d’autres bois comme le chêne où l’on peut sentir les veines. Le sycomore a une texture fine et douce, ce qui le rend idéal pour des espaces où l’on recherche une ambiance apaisante chaleureuse et raffinée », développe Aurélia.
Photo Avant
Avant. Autre visuel de la cuisine avant travaux. Précisons qu’au niveau bas, l’ensemble des fenêtres ont été changées par des modèles efficaces thermiquement pour un montant de 25 000 euros TTC. Par ailleurs, tous les radiateurs ont été remplacés par des modèles Valderoma à inertie. « L’avantage est qu’il est possible de les peindre de la même couleur que le mur », indique Aurélia.
Après. Le père de famille avait besoin d’un vaste bureau, car il est souvent en télétravail et se sert de deux écrans simultanément, c’est pourquoi le bureau est réalisé sur mesure en L. Par ailleurs, cette pièce a été taillée pour servir de chambre d’amis et équipée de l’autre côté d’un canapé-lit.
Plan de l’étage avant travaux
L’étage comprenait trois chambres et deux salles de bains. L’une d’entre elles était une suite parentale.
L’étage comprenait trois chambres et deux salles de bains. L’une d’entre elles était une suite parentale.
Plan de l’étage après travaux
La réorganisation des espaces de l’étage s’est faite au centimètre, en raison de la demande d’intégrer un second bureau et de disposer de deux salles de bains – une avec douche et l’autre avec baignoire –, accessibles depuis toutes les chambres. Le couple désirait également un dressing privatif. Le tout dans un espace mono-orienté, soit ne disposant de fenêtres que d’un côté, avec la nécessité de récupérer les points lumineux existants. « C’était un vrai Tetris ! », se remémore Aurélia.
La réorganisation des espaces de l’étage s’est faite au centimètre, en raison de la demande d’intégrer un second bureau et de disposer de deux salles de bains – une avec douche et l’autre avec baignoire –, accessibles depuis toutes les chambres. Le couple désirait également un dressing privatif. Le tout dans un espace mono-orienté, soit ne disposant de fenêtres que d’un côté, avec la nécessité de récupérer les points lumineux existants. « C’était un vrai Tetris ! », se remémore Aurélia.
L’escalier et la bibliothèque sont d’origine. Ils ont été entièrement rénovés.
Applique : Cast Sconce
Applique : Cast Sconce
Photo Avant
Avant. Cette première chambre souffrait de multiples décrochés. Ces coffrages volumineux étaient ceux des volets roulants et des descentes d’évacuation liées aux terrasses.
Après. Cette chambre est devenue celle de la petite fille. L’architecte a souhaité créer des rangements fonctionnels tout en masquant ces contraintes structurelles qui, bien que massives, ont été intégrées dans les placards. Le même principe a été appliqué dans la chambre du petit garçon.
La mère de famille souhaitait des papiers peints dans les chambres de ses enfants afin de donner une personnalité à chacune. Dans la chambre de la fillette, le papier peint fleuri est placé derrière la tête de lit, offrant une touche poétique, tandis que les menuiseries ont été peintes en rose et vert tendres.
Photo Avant
Avant. Voici le couloir de l’étage.
Le couloir a été conservé pour distribuer toutes les pièces et ponctué de touches d’un autre vert. Là encore, la professionnelle s’est attachée à « supprimer les exubérances », soit réduire les décrochés, pour rendre l’espace minimaliste et visuellement plus attrayant.
Photo Avant
Avant. La seconde chambre de l’étage avant travaux.
Après. Dans la chambre du garçon, l’approche globale du projet a été poursuivie : « on a privilégié la lumière, les matières naturelles et la fonctionnalité », décrypte Aurélia. Dressing et bureau ont été réalisés sur mesure en bois de sycomore. Un papier peint représentant des arbres apporte une touche naturelle à l’ensemble associé au fauteuil en rotin et à une suspension en lin plissé.
Le jaune et l’ocre sont les couleurs principales de cette pièce, agrémentée de rideaux en toile de lin de la collection Cabrières de chez Pierre Frey, coloris saharienne, qui apportent une magnifique luminosité. « La petite fille a les mêmes dans dans une nuance vert clair (coloris verveine) qui s’associe très bien avec les couleurs de sa chambre », note Aurélia.
Photo Avant
Avant. La salle de douche avant travaux.
Après. Dans la salle de douche, le mobilier a été réalisé en contreplaqué de sycomore avec un plan de travail vert en Corian. Le sol est habillé de carreaux Mutina, des grands formats à l’effet terrazzo dans une teinte gris grigio. Sur le mur, on retrouve un effet de vaguelettes rappelant le tombé des rideaux des pièces de vie.
Photo Avant
Avant. L’ancienne chambre parentale était placée tout au fond du couloir.
Après. La chambre parentale a été composée dans la continuité des agencements menuisés observés au rez-de-chaussée. La tête de lit pleine hauteur joue avec la teinte chaude du sycomore placée au centre et les placards vert pâle qui créent une niche douillette tout autour. Au pied du lit se dévoile le dressing, un espace simple et fonctionnel aménagé à l’aide de caissons Pax Ikea sans porte. S’y cache également le placard technique du ballon d’eau chaude et une colonne dédiée à la buanderie (lave-linge et sèche-linge).
Suspension : Habitat ; Applique : House Doctor - Game
Suspension : Habitat ; Applique : House Doctor - Game
Photo Avant
Avant. L’ancienne salle de bains a été remodelée en deux pièces : une salle de bains plus étroite distribuée par le couloir et un bureau accessible via la chambre parentale.
Après. Afin de donner à cette salle de bains dotée d’une baignoire un éclairage naturel, une fenêtre haute en bandeau a été créée au niveau de la paroi avec le bureau. Un très joli meuble vasque a été créé sur mesure par l’architecte avec un plan de toilette en Corian dans lequel la vasque est moulée.
Le bureau de la propriétaire, directement accessible depuis la chambre, occupe une partie de l’ancienne salle de bains. Tous les aménagements ont été conçus sur mesure par l’architecte.
À la suite de ces travaux intérieurs, la terrasse de 100 m² a été réaménagée l’année d’après avec l’aide d’un paysagiste pour en faire un véritable prolongement de l’espace de vie. Cet espace extérieur d’exception, qui avait déclenché le coup de cœur initial des propriétaires, est désormais pleinement valorisé et visible depuis toutes les pièces du rez-de-chaussée. « La cohérence des matériaux et des couleurs entre l’intérieur et l’extérieur était essentielle pour créer un dialogue harmonieux », conclut l’architecte Aurélia Beau qui souligne également la satisfaction des propriétaires quant au résultat et à la gestion du projet : « Ils m’ont envoyé des lettres, fait des cadeaux, et nous sommes restés en contact très amical après la fin des travaux. C’était vraiment une belle aventure humaine, en plus d’un projet qui s’est déroulé parfaitement ».
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Qui vit ici ? Un couple de quadras avec une fille et un garçon en bas âge
Emplacement : Paris 11ᵉ
Livraison du projet : mi-janvier 2022 après 6 mois de travaux
Superficie : 120 m² (deux plateaux de 60 m²) + 100 m² de terrasse
Architecte DPLG : Aurélia Beau d’Atelier Beau
Budget : 220 000 euros TTC (hors honoraires)
Budget : 150 000 euros pour l’entreprise générale BMJ, dont 22 000 euros d’agencement, 45 000 euros de fournitures et 25 000 euros pour le changement des fenêtres du premier niveau
Photos : Agathe Tissier