Avant/Après
Avant/Après : La renaissance d'une maison 1950 à Toulouse
Sept mois de chantier ont été nécessaires pour rénover de fond en comble cette maison 1950. Retour sur des travaux d'envergure
Située à Toulouse sur un grand terrain, cette vétuste demeure des années 50, refuge d’un amateur de sculptures rococo, nécessitait une rénovation complète. La façade de la bâtisse n’avait guère de cachet, mais le jeune couple d’acquéreurs avait bien l’intention de transfigurer l’intérieur de belle manière. Attentifs à l’architecture et la décoration, ils ont un penchant pour les travaux de l’architecte finlandais Alvar Aalto et possédaient déjà une jolie collection de meubles scandinaves « mid-century ». Avec l’aide du cabinet d’architecture Pilon et Georges, en charge de la révision du gros œuvre et du second œuvre, les deux niveaux de la maison ont été largement décloisonnés et redistribués pour devenir le cadre d’une décoration soignée et épurée au caractère bien affirmé.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de quadragénaires
Emplacement : Toulouse
Superficie : 139 m² au départ, 150 m² avec l’adjonction du garage, parcelle de 330 m²
Architectes : Anne-Sophie Georges et Bruno Pilon, un couple d’architectes installés au nord de Toulouse
Budget des travaux : 115 000 euros (dont démolition 6 000 euros)
Anecdote : Les photos du reportage ont été prises par les propriétaires et envoyées aux architectes plusieurs mois après les travaux. Ils ont eu la surprise de découvrir la maison enfin meublée, parée de couleurs et de la décoration choisies par leurs clients. « C’étaient de vrais fans de déco à l’univers personnel bien affirmé, attentifs au moindre détail. Nous n’avons pas été étonnés par le soin porté à l’aménagement des pièces et le choix des couleurs. Le jaune acide, le bleu canard et le vert sapin s’accordent très bien à leur mobilier années 50 », confient Anne-Sophie et Bruno.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de quadragénaires
Emplacement : Toulouse
Superficie : 139 m² au départ, 150 m² avec l’adjonction du garage, parcelle de 330 m²
Architectes : Anne-Sophie Georges et Bruno Pilon, un couple d’architectes installés au nord de Toulouse
Budget des travaux : 115 000 euros (dont démolition 6 000 euros)
Anecdote : Les photos du reportage ont été prises par les propriétaires et envoyées aux architectes plusieurs mois après les travaux. Ils ont eu la surprise de découvrir la maison enfin meublée, parée de couleurs et de la décoration choisies par leurs clients. « C’étaient de vrais fans de déco à l’univers personnel bien affirmé, attentifs au moindre détail. Nous n’avons pas été étonnés par le soin porté à l’aménagement des pièces et le choix des couleurs. Le jaune acide, le bleu canard et le vert sapin s’accordent très bien à leur mobilier années 50 », confient Anne-Sophie et Bruno.
Plan AVANT
La maison, organisée sur deux niveaux autour d’un escalier central, dispose à l’origine d’un garage, d’une cuisine, d’une salle à manger et d’un salon au rez-de-chaussée. L’étage comprend la salle de bains et trois chambres.
Les clefs pour rénover une maison 1950
La maison, organisée sur deux niveaux autour d’un escalier central, dispose à l’origine d’un garage, d’une cuisine, d’une salle à manger et d’un salon au rez-de-chaussée. L’étage comprend la salle de bains et trois chambres.
Les clefs pour rénover une maison 1950
Plan APRÈS
L’intérieur a été largement décloisonné et réorganisé. Le niveau bas consacré aux pièces de vie a été augmenté de la surface du garage, récupéré pour agrandir la cuisine. L’étage, plus intime, comprend les chambres, le bureau/bibliothèque et la salle de bains.
L’intérieur a été largement décloisonné et réorganisé. Le niveau bas consacré aux pièces de vie a été augmenté de la surface du garage, récupéré pour agrandir la cuisine. L’étage, plus intime, comprend les chambres, le bureau/bibliothèque et la salle de bains.
Équipée d’une porte vitrée pour profiter de la lumière naturelle, la petite entrée est meublée par un vestiaire. Elle forme un sas avant la cuisine qui peut être fermé au moyen d’une porte coulissante. Le sol a simplement été recouvert d’un grand paillasson sur mesure.
Voici la cuisine dans laquelle on débouchait à l’origine.
Et voici la nouvelle cuisine, désormais ouverte sur la vaste pièce de vie. Elle a été agrandie à droite par l’adjonction du garage. « Lorsque l’on récupère un garage en tant que surface habitable, il est nécessaire de pouvoir garer le ou les véhicules sur sa propriété pour ne pas enfreindre le règlement d’urbanisme. C’est une demande à faire lors du dépôt de permis de construire », explique Anne-Sophie Pilon.
Cette cuisine intégralement blanche est une demande d’origine des propriétaires, épris d’ambiances épurées. « Nous avons été surpris par cette requête », avoue Anne-Sophie Pilon. « Nous n’avions jamais eu à créer une cuisine immaculée avec une plaque, un four, un robinet et une hotte blancs. Joli paradoxe pour le professionnel chez lequel nous nous sommes fournis : Cuisines des Terres Noires. » Même le plancher de pin posé à la place de l’ancien carrelage a été peint en blanc.
Hotte : Falmec, Polar White
Hotte : Falmec, Polar White
La cuisine se prolonge à présent sur l’ancien garage dont la porte a été reconvertie en baie vitrée avec une banquette en sipo, une essence africaine d’un brun rougeâtre. Le lambrequin de béton, vestige déco des années 50, a été conservé en haut de la baie et dissimule un store à lames orientables commandé par radiofréquence.
On distingue un radiateur électrique en fond de pièce. Ce n’est qu’un radiateur d’appoint pour cet espace orienté au nord, car le chauffage principal est assuré par un poêle à bois. L’eau chaude est quant à elle fournie par un chauffe-eau thermodynamique.
On distingue un radiateur électrique en fond de pièce. Ce n’est qu’un radiateur d’appoint pour cet espace orienté au nord, car le chauffage principal est assuré par un poêle à bois. L’eau chaude est quant à elle fournie par un chauffe-eau thermodynamique.
L’ancien garage a été transformé en salle à manger. Les deux marches qui descendent dans cette arrière-cuisine témoignent de la transformation de la pièce. Sur la droite, le mur correspondant au fond du garage a été abattu et permet désormais à la cuisine de communiquer avec le salon. Le plancher bas a fait l’objet d’une isolation importante en plaques de liège. Pour les murs périphériques, on a utilisé de la laine de bois.
Chaises : Ant par Arne Jacobsen
Chaises : Ant par Arne Jacobsen
Voici le mur du fond de l’ancien garage. On distingue encore les sculptures de l’ancien propriétaire et les vitraux de l’escalier.
Pour structurer l’espace, les architectes ont proposé ces lames de bois, après avoir potassé leur Alvar Aalto sur le bout des doigts afin de satisfaire leurs clients. En effet, ce maître de l’architecture, soucieux de faire entrer plus de nature dans les habitations, avait employé cette solution dans sa Villa Mairea, construite en 1938 et que les propriétaires ont d’ailleurs visitée.
« Les lames de tiama, aboutées afin qu’elles ne travaillent pas dans le temps, créent une sorte de résille dissimulant l’oblique des escaliers ainsi que l’accès à la cave. Elles permettent de structurer sans fermer et de redonner une verticalité à cet espace mis à nu », explique Anne-Sophie.
« Les lames de tiama, aboutées afin qu’elles ne travaillent pas dans le temps, créent une sorte de résille dissimulant l’oblique des escaliers ainsi que l’accès à la cave. Elles permettent de structurer sans fermer et de redonner une verticalité à cet espace mis à nu », explique Anne-Sophie.
En tournant sous l’escalier, nous nous retrouvons côté salon. Les lames de tiama, un bois exotique brun rouge, s’accordent bien aux meubles de type danois des années 50 et 60 prisés par le couple.
À gauche de la photo, on distingue le poêle à bois choisi par les propriétaires, soucieux d’écologie, pour chauffer toute la maison. Le conduit de l’ancienne cheminée a été récupéré et retubé. Le poêle a été placé juste en dessous de l’escalier pour que la chaleur, bénéficiant de la convection naturelle, tempère également l’étage.
Ces besoins limités en chauffage s’expliquent grâce aux murs doublés par un complexe de 10 centimètres, composé de laine de bois chanvrée et de Fermacell (matériaux biosourcés), et à l’isolation des combles, complétée par 20 centimètres de laine de bois chanvrée.
Poêle : Nestor Martin TQH33
À gauche de la photo, on distingue le poêle à bois choisi par les propriétaires, soucieux d’écologie, pour chauffer toute la maison. Le conduit de l’ancienne cheminée a été récupéré et retubé. Le poêle a été placé juste en dessous de l’escalier pour que la chaleur, bénéficiant de la convection naturelle, tempère également l’étage.
Ces besoins limités en chauffage s’expliquent grâce aux murs doublés par un complexe de 10 centimètres, composé de laine de bois chanvrée et de Fermacell (matériaux biosourcés), et à l’isolation des combles, complétée par 20 centimètres de laine de bois chanvrée.
Poêle : Nestor Martin TQH33
Le salon-salle à manger, avant l’intervention des architectes, était barré par une arche. Il a été question un temps de garder cette dernière, mais elle a finalement été démolie pour une question de « respiration » de l’espace.
La pièce de vie, débarrassée de son arche, semble en effet beaucoup plus grande (34 m²). Un tapis Azilal allonge encore l’espace. Originaire du Maroc, il s’accorde bien aux paniers Tadé en pneus recyclés et apporte une petite touche exotique à ce salon. Le canapé provient de chez un éditeur/fabricant danois, Fabian. La plupart des meubles scandinaves vintage, chinés par le couple au fil des années, n’ont pas de signature connue.
L’escalier qui se trouve au centre de la bâtisse était complètement imbriqué dans la construction. Les pièces cloisonnées paraissaient petites.
Cette photo témoigne de l’effort des architectes pour agrandir et épurer le lieu au maximum, conformément à la volonté des propriétaires. Le décloisonnement et le choix du blanc, aussi bien pour les murs que pour le parquet, ont complètement transfiguré ce niveau qui aurait fait fuir plus d’un acquéreur dans son état d’origine.
Une base blanche s’accommode bien d’un mobilier en bois et de plantes. Le trio blanc, vert, bois est souvent utilisé en décoration pour instaurer une ambiance zen. Les propriétaires, amateurs de nature, ont su trouver un bel équilibre entre ambiance épurée et décoration vivante et chaleureuse.
Autre vue du salon-salle à manger du précédent propriétaire.
En face du mur vert sapin, à l’autre bout de la pièce à vivre, ce mur qui jouxte l’entrée était aveugle. Les architectes ont conseillé cette fenêtre panoramique de 3 mètres sur 0,80 afin de profiter de la situation plein sud. Elle a été équipée d’un store à lames orientables qui, l’été, fait passer la lumière sans la chaleur.
La suspension est issue d’une ancienne collection Habitat de 2001 (Eight-Fifty de Claire Norcross). L’assise du bureau est une chaise « marteau » de Arne Jacobsen.
La suspension est issue d’une ancienne collection Habitat de 2001 (Eight-Fifty de Claire Norcross). L’assise du bureau est une chaise « marteau » de Arne Jacobsen.
La grande pièce à vivre bénéficiait à l’origine d’une porte-fenêtre donnant sur une terrasse. Celle-ci a été conservée et seule la menuiserie a été remplacée par un modèle double vitrage au cadre d’aluminium.
On distingue sur ce visuel l’encadrement de la fenêtre panoramique conçu pour déborder du mur. Cette originalité s’accorde aux lames de bois et au banc de sipo.
À l’étage, la maison disposait de trois chambres et d’une salle de bains. L’une des chambres a été décloisonnée façon mezzanine pour devenir un espace lecture chaleureux. Une grande applique – réédition de la lampe « potence » de Jean Prouvé –, apposée au mur bleu canard de la salle de bains, dispense un éclairage puissant.
Pour se plonger dans la lecture d’un volume rangé sur les étagères de bois et de métal, on peut au choix se lover dans une causeuse danoise, s’étaler sur un épais tapis boucharouette ou se percher sur un pouf. Les étagères sont de simples planches de bois posées sur des « U » en aluminium plié réalisés à la demande des propriétaires par un ferronnier.
Poufs : Smarin
Poufs : Smarin
La chambre du couple, sous les combles, use d’un soubassement peint en beige rosé pour gagner en volume. Ses couleurs, autant que les éléments de décoration – lampes de papier, draps de lin blanc, collection de papillons –, lui confèrent une ambiance douce et onirique. À rebours, les encadrements des fenêtres peints en rouge vif et le tableau posé au sol tranchent avec peps : un contraste que l’on retrouve au rez-de-chaussée avec la juxtaposition d’un mur vert soutenu et d’une décoration zen et épurée.
La salle de bains en blanc et noir est un modèle de simplicité. C’est une fois de plus dans les détails que se distingue le goût soigné des propriétaires. En témoignent le carrelage métro de la douche, le parquet marin ainsi que les prises et interrupteurs, copies des modèles à l’ancienne.
Prises et interrupteurs : Heure Industrielle, série THPG Porcelaine
Prises et interrupteurs : Heure Industrielle, série THPG Porcelaine
La vasque, réplique de celle que l’on trouve dans les écoles, est signée Jacob Delafon. Blanche mais originale, à l’image de cette demeure à la fois épurée et pleine de caractère.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison rénovée ?
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Voici la façade de cette maison classique des années 50, à laquelle on accède sur le côté droit. Toutes les menuiseries bois ont été remplacées par des doubles vitrages à l’encadrement d’alu anthracite, qui créent un joli contraste sur la façade blanche.