Avant/Après
Avant/Après : Le deux-pièces d'une actrice sous les toits de Paris
Laurence, actrice et réalisatrice, souhaitait que son appartement gagne en personnalisation et en fonctionnalité. Pari tenu ?
L’actrice et réalisatrice Laurence Vaissière a acheté son deux-pièces en 2008. Fruit de la réunion de deux chambres de bonnes, cet appartement de 38 m², au sixième étage d’un immeuble du XIXᵉ siècle, a su la séduire par ses charmants volumes en sous-pente, sa lumière et sa vue magnifique sur les toits de Paris. Cependant, au fil de ses modifications successives, le logement a perdu son unité et manque de fonctionnalité : les circulations ne sont pas naturelles, la cuisine et les sanitaires ont vieilli, les espaces de rangement font défaut. Quant à l’isolation, le chauffage, la plomberie et l’électricité, rien n’est aux normes.
En 2010, Laurence a envie de changement. Elle consulte l’architecte d’intérieur et décorateur Olivier Bourdon – l’ami d’une de ses amies – pour concrétiser ses projets de modification tant sur le plan architectural que déco. Laurence désire notamment pallier deux carences fonctionnelles de l’appartement : la cuisine pauvre en plan de travail et l’ouverture des toilettes sur le salon. Autres attentes de la propriétaire : conserver la lumière et isoler le plus possible le logement du bruit. Question déco, cette grande voyageuse, qui adore le bleu et les matières naturelles et brutes, souhaite retrouver « l’esprit d’un loft new-yorkais, la simplicité nordique et le raffinement japonais ».
Coup d’œil
Qui habite ici : Laurence Vaissière, 38 ans, actrice et réalisatrice
Emplacement : Paris XIᵉ
Superficie : 38 m²
Date de la rénovation : fin 2012
Durée des travaux : 3 mois
Budget : 36 000 euros (comprend les modifications architecturales, le mobilier sur mesure, les achats déco, tous les sols, la remise aux normes de la plomberie et de l’électricité, le changement des radiateurs et l’isolation de l’appartement)
Architecte d’intérieur et décorateur : Olivier Bourdon
Anecdote : La société d’architecture intérieure d’Olivier se nomme Bambù, un nom qui a une signification toute particulière : « J’ai choisi ce nom en référence à l’année que j’ai passé en Amérique du Sud et notamment au Brésil, où j’ai créé des meubles en bambou, un matériau très intéressant », nous a-t-il confié. « J’étais responsable de la communication d’un grand groupe, mais j’ai toujours aimé la déco car j’ai une mère antiquaire. En 2005, j’ai tout plaqué pour voyager, puis j’ai repris un cursus d’architecture intérieure à l’école Boulle. »
Photos après : Julien Clapot
En 2010, Laurence a envie de changement. Elle consulte l’architecte d’intérieur et décorateur Olivier Bourdon – l’ami d’une de ses amies – pour concrétiser ses projets de modification tant sur le plan architectural que déco. Laurence désire notamment pallier deux carences fonctionnelles de l’appartement : la cuisine pauvre en plan de travail et l’ouverture des toilettes sur le salon. Autres attentes de la propriétaire : conserver la lumière et isoler le plus possible le logement du bruit. Question déco, cette grande voyageuse, qui adore le bleu et les matières naturelles et brutes, souhaite retrouver « l’esprit d’un loft new-yorkais, la simplicité nordique et le raffinement japonais ».
Coup d’œil
Qui habite ici : Laurence Vaissière, 38 ans, actrice et réalisatrice
Emplacement : Paris XIᵉ
Superficie : 38 m²
Date de la rénovation : fin 2012
Durée des travaux : 3 mois
Budget : 36 000 euros (comprend les modifications architecturales, le mobilier sur mesure, les achats déco, tous les sols, la remise aux normes de la plomberie et de l’électricité, le changement des radiateurs et l’isolation de l’appartement)
Architecte d’intérieur et décorateur : Olivier Bourdon
Anecdote : La société d’architecture intérieure d’Olivier se nomme Bambù, un nom qui a une signification toute particulière : « J’ai choisi ce nom en référence à l’année que j’ai passé en Amérique du Sud et notamment au Brésil, où j’ai créé des meubles en bambou, un matériau très intéressant », nous a-t-il confié. « J’étais responsable de la communication d’un grand groupe, mais j’ai toujours aimé la déco car j’ai une mère antiquaire. En 2005, j’ai tout plaqué pour voyager, puis j’ai repris un cursus d’architecture intérieure à l’école Boulle. »
Photos après : Julien Clapot
Voici le plan de l’appartement en 3D après travaux. La porte d’entrée se situe juste à gauche de la cuisine (la pièce tout au fond du plan) dans un petit sas. La pièce que l’on distingue à droite, au premier plan, est la chambre de Laurence, longée de placards.
AVANT : Vue du sas d’entrée avant travaux. Au fond se trouve la cuisine, et derrière nous, la pièce de vie.
L’entrée de l’appartement a été peu modifiée, mais est fondatrice dans la genèse du projet. Laurence souhaitait conserver le carrelage en mosaïque années 30 dans les tons de bleu, miel, brun et blanc. Il a servi de fil rouge pictural à toute la rénovation.
L’entrée de l’appartement a été peu modifiée, mais est fondatrice dans la genèse du projet. Laurence souhaitait conserver le carrelage en mosaïque années 30 dans les tons de bleu, miel, brun et blanc. Il a servi de fil rouge pictural à toute la rénovation.
APRÈS : Le bleu, couleur préférée de Laurence, habille désormais la niche face à la porte d’entrée, lui donnant du caractère. Cette dernière est entourée de placards sur mesure datant des années 50. En bon état, ils ont été gardés tels quels. Celui de gauche sert de vestiaire. Celui de droite abrite les affaires de repassage et l’aspirateur. Au-dessus, de petits placards renferment les valises et sacs de voyage.
Côté pièce de vie, un parquet miel, en chêne massif, est venu recouvrir les deux sols différents, stigmates de la réunion des chambres de bonnes. L’encadrement de la porte a été particulièrement étudié pour devenir fonctionnel : habillé d’étagères, il accueille les livres, la déco et la télévision de la propriétaire. La structure sur mesure a été réalisée en cloison alvéolaire par Laurent Halgand.
Si le blanc des murs et le miel du sol créent une palette sobre, inspirée du style finlandais qu’apprécie la propriétaire, des touches de bleu vif égaient la déco ici et là. Une grande affiche de cinéma et un sac de voyage en lin aux inscriptions en néerlandais rappellent le goût prononcé de Laurence pour les voyages et sont un clin d’œil au pays de son enfance.
Sur la table de jardin en métal, qui témoigne également du parti pris d’un savant mélange, Laurence et ses amis s’attablent pour de joyeux dîners avec les lumières et les toits de Paris en perspective.
Canapé convertible : Habitat ; Chaises et tabouret vintage ; Table pliante en métal : Bistro, de Fermob
Sur la table de jardin en métal, qui témoigne également du parti pris d’un savant mélange, Laurence et ses amis s’attablent pour de joyeux dîners avec les lumières et les toits de Paris en perspective.
Canapé convertible : Habitat ; Chaises et tabouret vintage ; Table pliante en métal : Bistro, de Fermob
La jeune femme souhaitait se sentir dépaysée et comme en vacances en rentrant chez elle. Un papier peint imitant les briques peintes en blanc, une bobine de chantier bleu vif ou une lampe en forme de baladeuse évoquent l’esprit industriel des lofts new-yorkais.
Choc des styles et également des époques. Au canapé convertible contemporain répond un duo de chaises bleues des années 50 ou un tabouret ancien peint en blanc. « Les meilleures décos ne sont pas celles qui restent figées dans un style. Mixer vintage et contemporain rend l’espace vivant. Il faut oser ! », conseille Olivier.
Coussin à pois : Coco Hellein ; Lampe : ramenée de Hollande, fabriquée à partir d’une boîte de conserve en verre hollandaise ; Papier peint : Loft, Leroy Merlin
Choc des styles et également des époques. Au canapé convertible contemporain répond un duo de chaises bleues des années 50 ou un tabouret ancien peint en blanc. « Les meilleures décos ne sont pas celles qui restent figées dans un style. Mixer vintage et contemporain rend l’espace vivant. Il faut oser ! », conseille Olivier.
Coussin à pois : Coco Hellein ; Lampe : ramenée de Hollande, fabriquée à partir d’une boîte de conserve en verre hollandaise ; Papier peint : Loft, Leroy Merlin
Pour dynamiser la palette inspirée par le carrelage de l’entrée, Olivier a conseillé à Laurence de parsemer la pièce de discrètes touches de rouge, que l’on repère sur le liseré de la couverture, le titre de l’affiche, le cordon de la baladeuse… Sans doute, l’interprétation du « raffinement japonais » affectionné par l’actrice.
« Je suis passionné par le travail sur les couleurs », explique Olivier. « Ce qui a l’air le plus simple et évident demande en réalité une véritable réflexion. »
Coussin : Maquereau en satin, Ikea
« Je suis passionné par le travail sur les couleurs », explique Olivier. « Ce qui a l’air le plus simple et évident demande en réalité une véritable réflexion. »
Coussin : Maquereau en satin, Ikea
AVANT : À l’autre bout de la pièce de vie, le bureau de Laurence était constitué par une table et un piano disposé à angle droit. Elle s’est débarrassée de son piano, dont elle n’avait plus usage.
APRÈS : Olivier a dessiné un grand bureau d’angle aux formes organiques en medium laqué. « Afin de gagner de l’espace, nous avons décidé d’aménager au maximum sur mesure. Ici, afin de suivre la pente du toit, je me suis inspiré des pattes d’autruche pour dessiner les pieds », explique-t-il.
Le bureau est surplombé par un tableau magnétique en verre : « J’ai découvert ce produit en aménageant des bureaux. C’est comme un tableau blanc sur lequel on peut écrire et afficher, mais dans une version esthétique. »
Dans ses aménagements, Olivier veille également à trouver un bon équilibre : au coin salon, plutôt typé masculin, fait face le coin bureau aux formes douces et féminines. Il a été pensé globalement à partir de la porte de la chambre en arc de cercle qui se ferme par un rideau noir.
Le bureau est surplombé par un tableau magnétique en verre : « J’ai découvert ce produit en aménageant des bureaux. C’est comme un tableau blanc sur lequel on peut écrire et afficher, mais dans une version esthétique. »
Dans ses aménagements, Olivier veille également à trouver un bon équilibre : au coin salon, plutôt typé masculin, fait face le coin bureau aux formes douces et féminines. Il a été pensé globalement à partir de la porte de la chambre en arc de cercle qui se ferme par un rideau noir.
« À la place de cette circulation se trouvaient deux portes posées en angle droit. Elles dataient de la réunion des deux chambres de bonne et l’une de ces portes avait été condamnée. Le mur arrondi que j’ai imaginé a complètement transformé l’appartement. Il apporte de la douceur et une circulation fluidifiée. »
C’est dans une démarche d’ensemble que le coin bureau a lui aussi été imaginé en rondeur, complété par un enveloppant fauteuil des années 70 et un tapis rond.
Voici la porte arrondie côté chambre. Olivier avoue avoir eu du mal à la faire réaliser car elle est peu commune. « Mais avec Laurent Halgand, c’est possible ! »
Un rideau noir, très occultant, et dont le textile a été choisi pour ses propriétés d’isolant acoustique, a remplacé les portes et fluidifie le passage. Une commode et des étagères supportent l’imprimante et les dossiers de la réalisatrice. Elle travaille souvent chez elle à ses scénarios et avait besoin que son matériel soit aisément accessible depuis le bureau sans gâcher visuellement la pièce de vie.
Un rideau noir, très occultant, et dont le textile a été choisi pour ses propriétés d’isolant acoustique, a remplacé les portes et fluidifie le passage. Une commode et des étagères supportent l’imprimante et les dossiers de la réalisatrice. Elle travaille souvent chez elle à ses scénarios et avait besoin que son matériel soit aisément accessible depuis le bureau sans gâcher visuellement la pièce de vie.
Laurence souhaitait être le plus au calme possible pour travailler mais aussi pour lire dans sa chambre. Comme la chambre est mitoyenne sur l’un de ses murs, Olivier a eu la bonne idée de l’isoler en y plaçant un grand dressing.
Cette table de nuit en miroir et la boîte assortie, très féminines, appartenaient déjà à l’actrice mais n’étaient pas mises en valeur. Elles participent dorénavant activement à la déco de la chambre, surplombées par un dessin de la blogueuse de mode Garance Doré. Laurence a rhabillé son lit en métal d’un dessus-de-lit vintage, confectionné dans une étoffe de style Liberty, fidèle au code couleurs bleu et rouge du salon.
Coussins : chinés à Marseille chez des tapissiers
Coussins : chinés à Marseille chez des tapissiers
AVANT : À l’autre bout de l’appartement, l’ancienne cuisine (1,80 mètre de large x 2,90 mètres de long) avait bien des défauts ! Outre son look totalement révolu, son plan de travail avait été limité à 50 centimètres de profondeur en raison de l’ouverture de la fenêtre basse. Une largeur insuffisante pour mettre une plaque traditionnelle et qui laissait bien peu de place à Laurence pour cuisiner…
Le lave-linge et une table ronde occupaient de façon peu rationnelle l’espace en vis-à-vis du plan de travail, ce qui entravait la circulation.
Le lave-linge et une table ronde occupaient de façon peu rationnelle l’espace en vis-à-vis du plan de travail, ce qui entravait la circulation.
APRÈS : Laurence, fan du style industriel des lofts, a craqué sur ce modèle de cuisine aux façades imitant le béton brut. Pour garder le fil conducteur pictural, un plan en chêne lamellé-collé a été retenu. Le plan de travail, élargi à 60 centimètres, a permis d’intégrer une plaque à induction classique, sous laquelle se niche à présent la machine à laver.
Cuisine et plan chêne en lamellé-collé : Leroy Merlin
Cuisine et plan chêne en lamellé-collé : Leroy Merlin
Le côté droit de la cuisine, désormais dégagé, accueille une tablette réalisée sur mesure qui permet de doubler la surface du plan de travail. Laurence peut également y déjeuner.
Tabourets : Maison du Monde
Tabourets : Maison du Monde
Un architecte d’intérieur sait s’adapter aux contraintes et trouver des solutions malignes et esthétiques. D’autant plus quand il est bien épaulé : « Mon entrepreneur, Laurent Halgand, a eu l’idée d’un bac Inox de petite taille pour pouvoir ouvrir la fenêtre. Et les robinets encastrés ont encore fait gagner de la place en profondeur ! Cela a transformé radicalement cette cuisine en mal d’espace », explique-t-il.
Bac Inox : Leroy Merlin
Bac Inox : Leroy Merlin
Question palette de couleurs, la cuisine béton a guidé Olivier : « Il fallait trancher avec une couleur plus foncée pour la mettre en valeur, d’où l’anthracite qui habille les murs et le sol. La crédence en verre blanc rehausse le contraste. »
De nouveaux radiateurs électriques efficients, à la forme rétro, ont été posés dans tout l’appartement où l’électricité, la plomberie et l’isolation ont également été refaites.
Radiateurs électriques : Vuelta de Acova
De nouveaux radiateurs électriques efficients, à la forme rétro, ont été posés dans tout l’appartement où l’électricité, la plomberie et l’isolation ont également été refaites.
Radiateurs électriques : Vuelta de Acova
AVANT : On accède à la salle de bains depuis la pièce de vie. Ce n’est pas une situation optimale, mais son emplacement ne pouvait être modifié dans cet appartement.
Le problème majeur était représenté par les toilettes dont la porte – très légère de surcroît – s’ouvrait sur le salon.
Le problème majeur était représenté par les toilettes dont la porte – très légère de surcroît – s’ouvrait sur le salon.
APRÈS : Olivier a retravaillé l’espace (1 mètre x 2,30) de façon contemporaine en plaçant une douche à l’italienne carrelée, un meuble vasque suspendu et des toilettes compactes.
L’ouverture de la porte a été modifiée pour s’ouvrir côté chambre et non plus côté salon, afin que les toilettes ne soient plus en ligne de mire quand la porte est ouverte. Pour accentuer l’intimité, une porte conçue spécialement pour l’isolation acoustique, avec joints périphériques en caoutchouc, a remplacé la porte classique.
Bloc-porte : Epure, gamme Origine phonique, chez Lapeyre
L’ouverture de la porte a été modifiée pour s’ouvrir côté chambre et non plus côté salon, afin que les toilettes ne soient plus en ligne de mire quand la porte est ouverte. Pour accentuer l’intimité, une porte conçue spécialement pour l’isolation acoustique, avec joints périphériques en caoutchouc, a remplacé la porte classique.
Bloc-porte : Epure, gamme Origine phonique, chez Lapeyre
La palette de couleurs a été inspirée là encore par le carrelage de l’entrée. Du grès cérame chocolat couvre la douche. Le meuble vasque est en chêne miel.
Qu’a pensé Laurence de cette rénovation ? « À présent, mon appartement me ressemble et quand je rentre chez moi, je me sens enfin à la maison. Olivier m’a offert de la fonctionnalité et du luxe pour un budget abordable. Je m’y sens plus créative. »
Meuble et grès cérame : Leroy Merlin
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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