Avant/Après : Partition colorée pour ancienne bretonne modernisée
À l'heure des choix pour la retraite, ce couple s'installe en Bretagne et réenchante une maison traditionnelle en granit
Agnès Carpentier
24 octobre 2021
Contributrice HOUZZ. Journaliste.
Quittant leur spacieux rez-de-jardin d’Aix-en-Provence, aménagé dans un style contemporain minimaliste, ces particuliers décident de poser leurs valises en Bretagne pour la retraite. Afin de dénicher le bien idéal, ils commencent par louer près de Saint-Brieuc, puis sillonnent la péninsule pour déterminer quelle région parlerait à leur cœur. C’est à Paimpol, charmant village de pêcheurs des Côtes d’Armor, qu’ils craquent pour une maison typique de l’ancien pays Goëlo. « Le changement climatique les concerne beaucoup et ils souhaitaient faire des choix pour l’avenir : celui d’un climat plus favorable, d’une maison avec un grand terrain et celui d’être moins dépendants énergétiquement », expliquent Agathe Labbé et Juliette Chalumeau, les architectes d’intérieur du Studio 203 à Paris, qui ont présidé à la rénovation intégrale, après avoir été mises en relation par des connaissances communes. Retour sur les choix clefs de ce projet pour propulser dans la modernité le nouveau fief familial.
Coup d’œil
Qui habite ici : Un couple de sexagénaires dont les trois enfants sont grands
Emplacement : Paimpol en Bretagne (Côtes-d’Armor)
Superficie : 200 m², jardin 5000 m²
Durée des travaux : de janvier à décembre 2020
Architectes d’intérieur : Agathe Labbé et Juliette Chalumeau, Studio 203
Budget rénovation : 220 000 euros hors honoraires
Anecdote. La porte d’entrée a été refaite sur mesure en intégrant une grille ancienne retrouvée dans le garage. Alors que des voisins leur présentent de vieilles photos de la maison, les propriétaires constatent après coup que cette grille provenait de la porte d’origine de la bâtisse. Une heureuse coïncidence !
Crédit photos : Cyril Folliot
Qui habite ici : Un couple de sexagénaires dont les trois enfants sont grands
Emplacement : Paimpol en Bretagne (Côtes-d’Armor)
Superficie : 200 m², jardin 5000 m²
Durée des travaux : de janvier à décembre 2020
Architectes d’intérieur : Agathe Labbé et Juliette Chalumeau, Studio 203
Budget rénovation : 220 000 euros hors honoraires
Anecdote. La porte d’entrée a été refaite sur mesure en intégrant une grille ancienne retrouvée dans le garage. Alors que des voisins leur présentent de vieilles photos de la maison, les propriétaires constatent après coup que cette grille provenait de la porte d’origine de la bâtisse. Une heureuse coïncidence !
Crédit photos : Cyril Folliot
Photo Avant
Avant. Construite en 1930, la bâtisse bourgeoise de deux étages, arborait le style local avec son appareil de granit et son toit d’ardoises, flanqué de deux cheminées. Située perpendiculairement à la rue, elle était prolongée à l’est par un grand jardin dont on pouvait jouir depuis la maison, grâce à une véranda ancienne en forme d’arc de cercle.
Rénover une maison des années 1930 : problèmes et solutions
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Après. La maison avait beaucoup de cachet et, en bon état général, n’a pas fait l’objet de grosses rénovations extérieures. « Nous avons fait quelques interventions ponctuelles comme repeindre la véranda en acier, changer toutes les fenêtres, les volets et la porte d’entrée », indique les architectes d’intérieur.
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Avant. Les travaux ont été plus conséquents à l’intérieur car, bien que fonctionnelle et entretenue, la bâtisse n’avait pas été rénovée depuis les années 90. « Les réseaux en particulier n’étaient plus aux normes et les propriétaires souhaitaient se débarrasser de la chaudière au fioul », se remémore Agathe Labbé.
Après. Le rez-de-chaussée a centralisé l’essentiel des travaux car, sans surprise, dans cette maison restée dans son jus, toutes les pièces de vie (cuisine, salon, salle à manger et les deux vérandas) étaient cloisonnées.
« Pour ce couple qui aime beaucoup recevoir leurs trois enfants et leurs amis, nous avons souhaité apporter à cette maison de la lumière, de la couleur et de l’espace pour qu’elle devienne chaleureuse », a expliqué Juliette Chalumeau.
« Pour ce couple qui aime beaucoup recevoir leurs trois enfants et leurs amis, nous avons souhaité apporter à cette maison de la lumière, de la couleur et de l’espace pour qu’elle devienne chaleureuse », a expliqué Juliette Chalumeau.
Photo Avant
Avant. Depuis la belle façade orientée sud, on rentrait face à l’escalier dans un sas qui desservait trois pièces – cuisine, salon et salle à manger – via des portes vitrées. Ces cloisonnements bloquaient la circulation traversante de la lumière et contraignaient les volumes.
Après. Le principe d’ouvrir le rez-de-chaussée pour le rendre moderne et lumineux était acquis, bien que cette transformation effrayât quelque peu les propriétaires qui souhaitaient éviter l’effet hall de gare.
Puis, comme cela arrive communément dans les rénovations, un autre sujet de discussion s’est présenté : « Les propriétaires hésitaient entre le choix esthétique de parquet ou le choix pratique du carrelage. » Les architectes d’intérieur ont trouvé une solution qui a mis tout le monde d’accord. « En Bretagne, c’est effectivement compliqué d’entrer sur du parquet avec les bottes mouillées et les cirés dégoulinants. Cela nous a donné l’idée d’un sas d’entrée et de surfaces mixtes : du carrelage à l’entrée, du chêne pour le séjour et à nouveau du carrelage pour la cuisine/salle à manger », partagent-elles.
Puis, comme cela arrive communément dans les rénovations, un autre sujet de discussion s’est présenté : « Les propriétaires hésitaient entre le choix esthétique de parquet ou le choix pratique du carrelage. » Les architectes d’intérieur ont trouvé une solution qui a mis tout le monde d’accord. « En Bretagne, c’est effectivement compliqué d’entrer sur du parquet avec les bottes mouillées et les cirés dégoulinants. Cela nous a donné l’idée d’un sas d’entrée et de surfaces mixtes : du carrelage à l’entrée, du chêne pour le séjour et à nouveau du carrelage pour la cuisine/salle à manger », partagent-elles.
À l’entrée, le nouveau cloisonnement « façon boîte rectangulaire » permet de séparer les espaces du rez-de-chaussée, tout en les liant entre eux. Avec son dressing dévolu aux manteaux et un cagibi pour les chaussures, parapluie, aspirateur et compteur électrique, ce sas d’entrée est pratique au quotidien et crée un efficace tampon thermique avec l’extérieur.
Afin d’accueillir les visiteurs avec gaieté, les professionnelles du Studio 203 ont mis l’accent sur la couleur, comme elles aiment le faire dans les espaces qu’elles réinventent. « Dans ce sas, nos clients avaient validé un grès cérame façon céramique brisée au sol et nous avons proposé tout autour des teintes qui s’harmonisent, comme le terracotta et la teinte mastic qui leur ont plu », explique Juliette.
Carrelage de l’entrée et cuisine, I Cocci - Fioranese (finition Grafite et Grafite Spaccato) ; Peintures Farrow & Ball : Blazer et Hardwick White
Afin d’accueillir les visiteurs avec gaieté, les professionnelles du Studio 203 ont mis l’accent sur la couleur, comme elles aiment le faire dans les espaces qu’elles réinventent. « Dans ce sas, nos clients avaient validé un grès cérame façon céramique brisée au sol et nous avons proposé tout autour des teintes qui s’harmonisent, comme le terracotta et la teinte mastic qui leur ont plu », explique Juliette.
Carrelage de l’entrée et cuisine, I Cocci - Fioranese (finition Grafite et Grafite Spaccato) ; Peintures Farrow & Ball : Blazer et Hardwick White
Garder des éléments anciens de la maison a également fait partie de la démarche. Ici, une ancienne porte du rez-de-chaussée a été réutilisée pour isoler le sas d’entrée de la pièce de vie.
Photo Avant
Avant. Le salon d’origine était une belle pièce pavée de travertin, dotée de deux fenêtres et deux portes-fenêtres encadrant une cheminée de marbre, lesquelles desservaient la véranda en demi-cercle.
Après. En raison des fenêtres et de la cheminée, peu de murs étaient disponibles et la disposition du mobilier a donné du fil à retordre aux architectes d’intérieur. « Les propriétaires adorent le cinéma et voulaient une grande télé dont l’emplacement a pas mal conditionné l’espace », concèdent-elles.
Soucieuses de laisser l’œil filer depuis l’entrée jusqu’aux deux portes-fenêtres de la véranda, elles ont préféré positionner la télé sur un côté de la pièce, cachée derrière le sas d’entrée.
L’ancienne cheminée a fait également l’objet d’un débat. « Les propriétaires l’aimaient beaucoup mais s’en sont finalement séparés au profit d’un poêle choisi pour ses performances thermiques », indique Agathe Labbé. Un aplat de peinture anthracite permet de fondre plus facilement cet élément noir dans le décor.
Poêle : Dovre de chez Lorflam
Soucieuses de laisser l’œil filer depuis l’entrée jusqu’aux deux portes-fenêtres de la véranda, elles ont préféré positionner la télé sur un côté de la pièce, cachée derrière le sas d’entrée.
L’ancienne cheminée a fait également l’objet d’un débat. « Les propriétaires l’aimaient beaucoup mais s’en sont finalement séparés au profit d’un poêle choisi pour ses performances thermiques », indique Agathe Labbé. Un aplat de peinture anthracite permet de fondre plus facilement cet élément noir dans le décor.
Poêle : Dovre de chez Lorflam
Photo Avant
Avant. Notons que les radiateurs en fonte ont été conservés, moyennement un sablage et une nouvelle peinture. Mais la chaudière fioul a été évacuée, de même que la cuve placée dans le garage attenant. « Nos clients étaient très attentifs à l’écologie et la gestion raisonnée de l’énergie. Après avoir pris conseil avec le chauffagiste et un spécialiste d’isolation biosourcée, ils ont décidé d’opter pour une pompe à chaleur couplée à une VMC double flux et à des foyers bois pour l’appoint », indiquent les professionnelles.
9 systèmes de chauffage moins nocifs pour l’environnement
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Après. La pièce de vie a été recouverte de parquet en chêne contrecollé à larges lames, positionnées dans le sens de la longueur de la pièce pour allonger les perspectives. Sous la télévision, un meuble sur mesure a été dessiné par les pros et fabriqué en chêne par un menuisier local pour stocker la box et les télécommandes.
Canapé Holi 220 chez Caravane ; Suspension Yen, très grand abat-jour bambou chez made.com ; Table basse Tablo large chez Normann Copenhagen
Canapé Holi 220 chez Caravane ; Suspension Yen, très grand abat-jour bambou chez made.com ; Table basse Tablo large chez Normann Copenhagen
Photo Avant
Avant. Voici une autre vue de la pièce avant le début des travaux de rénovation.
Après. Cet autre meuble du salon a été fabriqué par le menuisier en noyer pour accueillir la platine vinyle et les disques. « On a délibérément opté pour une autre essence de bois que le chêne afin d’éviter le côté uniforme. Nous avons préféré convoquer un léger éclectisme, comme si la maison de famille avait été meublée au fil du temps », explique Juliette.
Photo Avant
Avant. La véranda d’origine en acier et simple vitrage servait de jardin d’hiver.
Après. Elle a été nettoyée puis repeinte et son sol en travertin conservé. Elle est désormais utilisée en serre et coin lecture, agrémentée par des plantes, une suspension en osier, un fauteuil en rotin et un tapis en fibres naturelles.
Plus de photos de vérandas sur Houzz
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Nous retournons sur nos pas en direction de la cuisine. Le rétrécissement créé par le sas d’entrée crée une transition naturelle entre les espaces du rez-de-chaussée. Une retombée de plafond aide elle aussi à délimiter les zones. « Et à faire passer tous les réseaux d’eau et d’électricité », dévoilent les pros, car il a fallu tout refaire ici pour remettre aux normes les réseaux vétustes.
Photo Avant
Avant. La cuisine d’antan avait du charme avec son intégration à l’ancienne et son joli carrelage mais elle était sombre et étriquée. À droite, on aperçoit l’ancienne salle à manger dotée d’une cheminée.
Après. La nouvelle cuisine s’épanouit désormais sur la pleine largeur de la maison, pavée de carrelage imitant le béton ciré. Pour la mettre en valeur, les architectes d’intérieur ont proposé de répéter, comme un leitmotiv, le thème de la boîte rectangulaire de l’entrée, d’où cet encadrement terracotta sur lequel d’autres rectangles blancs – évier, fond de hotte et combiné réfrigérateur – apportent du contraste.
Les propriétaires qui possédaient à Aix-en-Provence une cuisine blanche minimaliste ont préféré jouer ici sur des codes plus rustiques. « Nous avons cherché à déconstruire l’espace grâce à un mix d’éléments intégrés et posables », expliquent les pros.
Les propriétaires qui possédaient à Aix-en-Provence une cuisine blanche minimaliste ont préféré jouer ici sur des codes plus rustiques. « Nous avons cherché à déconstruire l’espace grâce à un mix d’éléments intégrés et posables », expliquent les pros.
Photo Avant
Avant. L’ancienne salle à manger qui jouxtait la cuisine a été décloisonnée pour maximiser le volume de la nouvelle cuisine, dans laquelle les propriétaires comptent passer beaucoup de temps.
Après. Les meubles ont été fabriqués par un menuisier local en chêne massif (caissons et portes) et surplombés par un plan de travail en granit noir du Zimbabwe.
Question équipement, le principal désir des maîtres d’ouvrage a porté sur un combo gazinière et fourneau à bois, derrière lequel ont été placées des briques réfractaires pour isoler le mur. « Impliqués dans une démarche plus “slow”, ils recherchaient davantage d’indépendance par rapport aux énergies non renouvelables. Inquiets de notre avenir, ils souhaitaient même pouvoir s’affranchir au besoin des énergies classiques », justifie Agathe.
Cuisinière bois : Wekos, 601 Serenella
Question équipement, le principal désir des maîtres d’ouvrage a porté sur un combo gazinière et fourneau à bois, derrière lequel ont été placées des briques réfractaires pour isoler le mur. « Impliqués dans une démarche plus “slow”, ils recherchaient davantage d’indépendance par rapport aux énergies non renouvelables. Inquiets de notre avenir, ils souhaitaient même pouvoir s’affranchir au besoin des énergies classiques », justifie Agathe.
Cuisinière bois : Wekos, 601 Serenella
La table de la cuisine est la récupération d’un bureau que le couple avait fait faire pour leur précédent appartement. Comme il est à hauteur de plan de travail, il a été conservé pour servir de table de préparation. « Nous avions peur qu’un îlot ne fasse trop contemporain », justifie Juliette.
Suspension cuisine : Lampe tsé tsé Cornette en suspension, porcelaine brillante ou mate ; Applique : Foscarini
Suspension cuisine : Lampe tsé tsé Cornette en suspension, porcelaine brillante ou mate ; Applique : Foscarini
Photo Avant
Avant. Depuis l’ancienne salle à manger, on accédait à une seconde véranda orientée nord qui avait été réalisée dans les années 90 avec du verre double vitrage.
Après. Cette véranda a été pensée comme un prolongement de la cuisine et aménagée en salle à manger. C’est là où le couple déjeune tous les jours.
Afin qu’elle soit agréable à vivre en toutes saisons, elle a été équipée d’un sol chauffant, recouvert avec le même carrelage effet béton que celui de la cuisine. Des portes à galandage ont remplacé les anciennes portes vitrées pour libérer le passage. En cas de coup de froid, elles peuvent être fermées pour garder la maison bien au chaud.
Chaise Loft : Muuto en chêne et vert gris chez The Cool Republic ; Chaise J41 : Hay en Chêne laqué ; Suspension Bamboo Square blanche S : Forestier
Chaise Loft : Muuto en chêne et vert gris chez The Cool Republic ; Chaise J41 : Hay en Chêne laqué ; Suspension Bamboo Square blanche S : Forestier
Avant. Voici le plan du premier étage avant l’intervention des deux professionnelles.
Après. Après la réalisation des travaux de rénovation, la répartition des espace n’a pas tellement changé.
À l’étage, l’idée des propriétaires était de réserver cette zone pour leur usage exclusif, avec une suite parentale et un bureau pour chacun. Anticipant les jours pluvieux d’hiver avec peu de lumière, ils souhaitaient une enveloppe très lumineuse.
Photo Avant
Avant. Voici l’ancienne chambre parentale de la maison.
Après. Dans cette grande chambre de 20 m², les architectes d’intérieur ont proposé de jouer avec les couleurs pour la personnaliser. « Comme c’est une maison de vie et non de vacances, nous ne voulions pas des codes bord de mer traditionnels en bleu et blanc », affirment-elles. Ayant proposé une palette en jaune moutarde et dégradé de bleus gris, elles ont eu beaucoup de succès.
« Ce moutarde nous a été inspiré par la cheminée de marbre rouge d’origine que nous voulions garder car il s’harmonisait bien avec », expliquent-elles. Le succès a été plus mitigé avec le parquet en pin, qui une fois poncé, n’est pas ressorti aussi joli qu’escompté. « Nous avons donc suggéré de le peindre en blanc sur les deux niveaux des chambres », partagent-elles.
Suspension : Kundalini
Suspension : Kundalini
Face au lit, la coiffeuse a été soulignée par un encadrement de peinture bleu gris. « La propriétaire voulait mettre en valeur ce tableau. Nous avons pensé cette composition sur la base du motif du rectangle, comme dans la pièce de vie », développe Juliette Chalumeau.
L’armoire a été assemblée avec des colonnes Pax de chez Ikea, et des portes bleues et cannage de chez Plum Kitchen.
L’armoire a été assemblée avec des colonnes Pax de chez Ikea, et des portes bleues et cannage de chez Plum Kitchen.
Le travail de rénovation le plus important de l’étage s’est concentré dans la salle de bains d’origine de la chambre parentale, entièrement revue. Les toilettes y ont été réintégrées sur la demande des propriétaires. On aime l’emplacement de la douche dissimulée derrière le semi-cloisonnement contre lequel s’appuie le plan vasque.
Patères en céramique : Sarah Lavoine
Patères en céramique : Sarah Lavoine
Avant. Au dernier étage, trois chambres sous combles (une grande et deux plus petites) et une salle de bains étaient existantes.
Après. Les volumes ont été conservés à l’identique ainsi que la salle de bains qui avait été réalisée sur mesure avec des matériaux de qualité.
Le principal travail de rénovation a concerné l’isolation de la toiture. Les propriétaires ont opté pour une solution respectueuse de l’environnement, faisant projeter sous la charpente de la ouate de cellulose. « Nous avons fait mettre la charpente à nue et la ouate a été injectée entre la toiture et un bardage qui a été réalisé pour la maintenir en place », détaillent les pros.
Photo Avant
Avant. Voici la plus grande chambre du second étage avant travaux.
Après. À cet étage, l’idée des propriétaires était d’offrir à chacun de leurs enfants une chambre pour les vacances. Chacune a été pensée dans un code couleur différent. La plus grande, qui dispose d’un plafond cathédrale, a été rehaussée par une alcôve de couleur taupe sous laquelle prend place un bureau.
La suspension Volière de Mathieu Challières a été retenue pour apporter une touche onirique à cette chambre.
Photo Avant
Avant. Pas de toit cathédrale dans la seconde et la troisième chambres qui sont surmontées par des combles perdus. Les professionnelles n’ont pas cherché à retrouver la pleine hauteur sous plafond, afin d’utiliser ce grenier pour placer le moteur de la VMC double flux.
Après. La seconde chambre a été parée d’un pan de couleur bleu pâle. Une jolie suspension en porcelaine et une tête de lit en cannage lui apportent du charme.
Suspension chambre bleue : Bell Large, chez Normann Copenhagen ; Suspension chambre verte : Rowan, Ebb & Flow, The Cool Republic
Suspension chambre bleue : Bell Large, chez Normann Copenhagen ; Suspension chambre verte : Rowan, Ebb & Flow, The Cool Republic
La tête de lit de la troisième chambre a été peinte en vert mousse. Les propriétaires de cette maison étaient assez réticents à la couleur en commençant le chantier mais ont convenu que les couleurs avaient modernisé très efficacement cette maison austère. Pour les professionnelles du Studio 203 qui aiment particulièrement travailler sur des palettes afin de révéler les lieux, c’était une évidence ! « L’important n’est pas de mettre des couleurs à la mode mais des couleurs de qualité pour lesquelles on a un coup de cœur durable », conseillent-elles. Ici, ce sont les palettes naturelles de chez Farrow & Ball qui ont emporté l’adhésion.
Notons enfin que dans ce chantier, un ensemble de corps de métiers différents (électricien, plombier, plaquiste, cheministe, menuisier…) ont été orchestrés par les professionnelles à raison d’un rendez-vous toutes les trois semaines. N’ayant pas de réseau sur place, puisqu’elles sont installées en région parisienne, elles ont sélectionné les corps de métiers lors d’une grosse journée à Paimpol consacrée au choix des entreprises. « C’était un chantier très intéressant où nous venions sur deux jours à chaque voyage, ce qui nous a permis de passer beaucoup de temps à échanger avec nos clients », se remémorent-elles, brûlant de renouveler cette belle expérience professionnelle et humaine.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Notons enfin que dans ce chantier, un ensemble de corps de métiers différents (électricien, plombier, plaquiste, cheministe, menuisier…) ont été orchestrés par les professionnelles à raison d’un rendez-vous toutes les trois semaines. N’ayant pas de réseau sur place, puisqu’elles sont installées en région parisienne, elles ont sélectionné les corps de métiers lors d’une grosse journée à Paimpol consacrée au choix des entreprises. « C’était un chantier très intéressant où nous venions sur deux jours à chaque voyage, ce qui nous a permis de passer beaucoup de temps à échanger avec nos clients », se remémorent-elles, brûlant de renouveler cette belle expérience professionnelle et humaine.
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Pourquoi sacrifier par principe, avec d'ailleurs une réticence des propriétaires, les cheminées, les sols en travertin, les portes ? C'était une belle maison bourgeoise qui a perdu de sa singularité. Du côté pratique, la cuisine et l'absence de chambre en rez-de-chaussée seront des handicaps certains pour l'avenir. Sinon, de bonnes idées et une belle réalisation, si l'on prend les codes d'aujourd'hui (auxquels il faut savoir résister!).
Dommage pour la cheminée du salon qui donnait un cachet indiscutable à la pièce. Je trouve également démesurée cette cuisine ouverte tout en longueur sur le salon et visible depuis le rez-de-chaussée. J’entends que les propriétaires aiment cuisiner, mais cette disposition donnent à la cuisine une place quasiment prépondérante dans la disposition des espaces. En revanche j’apprécie beaucoup le rez-de-chaussée ouvert qui est très accueillant ainsi que la décoration du salon très chaleureuse, avec ses fauteuils clubs et particulièrement le petit meuble pour les vinyles. La véranda est également très agréable mais je ne comprends pas bien comment fonctionne le sol chauffant. N’est-ce pas une perte d’énergie et pour le coup une solution peu écologique ?