Terrasse de la semaine
Avant/Après
Avant/Après : Potager ludique et productif sur petit balcon
Un papa solo initie ses deux enfants de 6 et 10 ans aux joies du jardinage en plein Paris
Dans l’une des plus agréables rues des Batignolles, un père et sa famille habitaient au troisième étage d’un bel haussmannien. Mais après sa séparation, il a fallu se séparer de l’appartement et chercher un nouveau logement pour repartir du bon pied avec ses enfants de 6 et 10 ans, qu’il a en garde alternée. La chance lui a finalement souri. Il est en effet arrivé à convaincre le propriétaire de l’appartement du cinquième étage de lui vendre son bien laissé à l’abandon depuis des années. Le cinquième étage sur rue est un bien convoité dans un immeuble haussmannien, car il s’accompagne toujours d’un balcon filant sur toute la longueur de l’appartement. Le 85 m² était en très mauvais état le nouveau propriétaire a commencé par le rénover entièrement. Au printemps 2018, il emménage avec ses enfants et cherche des activités qui pourraient à la fois les amuser et avoir du sens car, après sa séparation, le père ressent en effet l’envie de soigner la transmission familiale. Initié dès son plus jeune âge au jardinage par ses parents, c’est tout naturellement qu’il pense à leur faire découvrir les joies d’un potager et, dans ce contexte, il décide de mettre à profit son balcon.
Coup d’œil
Qui vit ici : Un quadragénaire, et ses deux enfants de 10 ans et 6 ans
Emplacement : aux Batignolles, au cinquième étage d’un immeuble haussmannien
Superficie du balcon : 6 mètres x 1 mètre
Durée des travaux : deck terrasse : 3 soirées ; achat des bacs et installation du potager : un après-midi
Budget travaux : moins de 700 euros (deck en pin : 90 euros ; bacs ronds, graviers, substrat, plants et graines : 300 euros ; bacs potagers : 280 euros)
Paysagiste : Anouck Barcat
Photos après : Charlotte Valade
Coup d’œil
Qui vit ici : Un quadragénaire, et ses deux enfants de 10 ans et 6 ans
Emplacement : aux Batignolles, au cinquième étage d’un immeuble haussmannien
Superficie du balcon : 6 mètres x 1 mètre
Durée des travaux : deck terrasse : 3 soirées ; achat des bacs et installation du potager : un après-midi
Budget travaux : moins de 700 euros (deck en pin : 90 euros ; bacs ronds, graviers, substrat, plants et graines : 300 euros ; bacs potagers : 280 euros)
Paysagiste : Anouck Barcat
Photos après : Charlotte Valade
Le papa solo a la chance d’avoir parmi ses amies la paysagiste Anouck Barcat. Il l’a sollicitée pour avoir des conseils sur le matériel à utiliser afin de réaliser avec ses enfants le potager dont il avait envie et c’est avec elle qu’il a fait tout le shopping utile à sa réalisation. Hormis le bois de terrasse, tout le matériel et les plantes (terreau et plants bio) ont été achetés chez Botanic à Rueil-Malmaison : « Le magasin est au pied du RER et comme le propriétaire n’a pas de voiture, c’était vraiment pratique. Les carrés potagers sont vendus en cartons plats et font 6,5 kg. Nous sommes tout de même rentrés en Autolib », explique la paysagiste.
Anouck a conseillé au propriétaire d’habiller préalablement le balcon d’un platelage bois car, recouvert de zinc à l’origine, il présentait des dénivelés au niveau des jointures. « Réaliser un deck en bois permettait de rattraper le niveau pour poser les bacs bien à plat et cela donnait également une note plus chaleureuse au balcon », explique-t-elle.
Deck en pin : Leroy Merlin
Deck en pin : Leroy Merlin
APRÈS
Le propriétaire est doué en bricolage et il ne lui a pas fallu plus de trois soirées après sa journée de travail pour transformer le balcon en une terrasse recouverte de lames de pin rainurées. Quant à Anouck, elle lui a donné des idées pour végétaliser les interstices où le pin n’a pas pu recouvrir le balcon : « Des sedums plantés dans du terreau ont pris tout de suite et nous avons ajouté des galets blancs en finition. Maintenant, à chaque week-end hors de Paris, les enfants de du propriétaire ont pris l’habitude de ramener une petite plante de rocaille pour la planter là », explique-t-elle.
Le propriétaire est doué en bricolage et il ne lui a pas fallu plus de trois soirées après sa journée de travail pour transformer le balcon en une terrasse recouverte de lames de pin rainurées. Quant à Anouck, elle lui a donné des idées pour végétaliser les interstices où le pin n’a pas pu recouvrir le balcon : « Des sedums plantés dans du terreau ont pris tout de suite et nous avons ajouté des galets blancs en finition. Maintenant, à chaque week-end hors de Paris, les enfants de du propriétaire ont pris l’habitude de ramener une petite plante de rocaille pour la planter là », explique-t-elle.
Sur le côté nord du balcon, une zone a été conçue comme un bac, rempli de galets blancs. La paysagiste a conseillé d’y placer trois pots ronds : « Je voulais casser la rectitude des bacs potagers ainsi que celle du balcon. » Dans ces pots, à trois hauteurs volontairement différentes, la paysagiste a planté une palette de végétaux aux couleurs tendres : à gauche, un arbuste (Acer japonicum) sur un couvre-sol, au milieu, un rosier blanc très odorant, et sur la droite, une lavande. Accroché au balcon, un sac en géotextile rempli de terreau accueille des aromates.
Le cœur de l’installation est constitué par deux carrés potagers de 1 mètre de long sur 35 centimètres de large et 35 centimètres de profondeur. Ces modèles n’ont pas été choisis au hasard : « On était en mai quand le propriétaire a voulu faire son potager, mais il m’a dit qu’il partait un mois cet été, soit à la pleine saison des récoltes… La seule solution pour ne pas que ses efforts se perdent et que sa maman puisse venir cueillir à sa place était de choisir un système avec irrigation intégrée. »
Anouck lui a donc fait acheter deux « potagers intelligents » de Noocity : des bacs avec réserve d’eau qui permettent de cultiver des plantes aromatiques, légumes et petits fruits sans la contrainte de l’arrosage, car bénéficiant de trois semaines d’autonomie en eau.
« Ces bacs potagers se montent sans outils en 20 minutes, en clipant un géotextile à une armature métallique. Ce sont les enfants du propriétaire qui les ont montés. Sur ce cliché, on voit au fond du bac le système de subirrigation. Il suffit de le remplir de billes d’argile, de recouvrir d’un géotextile fourni, de remplir le bac de terreau potager, et il est prêt à planter », explique Anouck.
« Ces bacs potagers se montent sans outils en 20 minutes, en clipant un géotextile à une armature métallique. Ce sont les enfants du propriétaire qui les ont montés. Sur ce cliché, on voit au fond du bac le système de subirrigation. Il suffit de le remplir de billes d’argile, de recouvrir d’un géotextile fourni, de remplir le bac de terreau potager, et il est prêt à planter », explique Anouck.
Sur le côté du bac, le potager présente l’embouchure du réservoir d’eau : « Pas la peine d’arroser tous les jours en été, il suffit de rajouter de l’eau tous les 15 jours environ pour remplir le réservoir. Grâce aux billes d’argile, les plantes captent exactement la quantité d’eau qui leur faut par capillarité. La première semaine après la plantation, il faut néanmoins arroser tous les jours en attendant que la capillarité se mette en place », explique Anouck.
La mamie des enfants est venue leur donner un coup de main et leur prodiguer ses conseils pour les plantations, notamment de pailler le tout avec des écorces de pin afin que les plants ne se dessèchent pas en surface. Dans les deux bacs, les enfants ont mis du terreau potager bio, puis placé avec elle des plants de salades, tomates, céleri, basilic, fraises, cébettes, romarin, menthe… Ils ont aussi semé des graines de radis.
« C’est un potager facile à vivre pour ceux qui n’ont pas forcément la main verte. On peut planter ensemble petits fruits rouges et légumes sans se soucier des besoins en eau des différentes variétés. Comme il reste 28 centimètres de profondeur au-dessus du système d’irrigation, même des carottes peuvent s’y épanouir », précise la pro.
« C’est un potager facile à vivre pour ceux qui n’ont pas forcément la main verte. On peut planter ensemble petits fruits rouges et légumes sans se soucier des besoins en eau des différentes variétés. Comme il reste 28 centimètres de profondeur au-dessus du système d’irrigation, même des carottes peuvent s’y épanouir », précise la pro.
Le balcon est en prime devenu le lieu préféré de la famille pour prendre l’apéritif. La table bistrot rouge se pavane désormais sur sa terrasse végétalisée par les plants bio. Le propriétaire espère bientôt cueillir directement ses tomates cerises dans les bacs et les placer sur la table.
Les plantations ont été faites le 16 mai dernier et voici la photo prise par le propriétaire un mois après. Le potager avec subirrigation intégrée s’avère très productif ! « Les plants de tomates ont poussé de plus d’un mètre et le garde-corps du balcon sert de tuteurs improvisés », plaisante Anouck.
Voici déjà les tomates cerises apparues en juin. Et pourtant, nous sommes bel et bien à Paris !
Les courgettes ont également bien profité et on distingue déjà les premières fleurs.
Voici une photo prise début juillet : les tomates sont prometteuses.
Le père de famille a bien réussi son expérience de donner à ses enfants l’envie de jardiner : « Depuis la plantation, tous les matins, quand ils habitent chez leur père, les enfants vont sur la terrasse pour voir ce qui a poussé. Il ne nécessite que cinq minutes de maintenance par jour. Très peu de mauvaises herbes s’y développent. Sa fille aime se poster sur un pouf et observer les plantes de longues minutes », conclut Anouck.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce potager de balcon ?
Lire aussi :
20 idées d’aménagement pour un petit balcon urbain
Trouvez le bon paysagiste pour votre projet
Découvrez d’autres astuces pour aménager votre balcon
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Au cinquième étage de cet appartement haussmannien, un balcon de 1 mètre de large sur 6 de long prolonge la pièce principale. Pour sa nouvelle vie avec ses enfants, le propriétaire a souhaité aménager un espace extérieur convivial et en profiter pour les sensibiliser aux cycles de la nature.