Avant/Après : Un 75 m² parisien se taille une déco sur mesure
Le jeune couple voulait redonner tout son éclat à ce trois-pièces tout en optimisant les rangements au maximum
Les propriétaires, un couple de trentenaires sans enfant, souhaitent redonner ses lettres de noblesse à cet appartement situé dans un immeuble parisien très ancien, construit avant l’ère haussmanienne. Les lieux, sans cachet ni style, leur semblent insipides et méritent de gagner en fonctionnalité pour répondre aux besoins de la famille que les deux jeunes gens prévoient de fonder. Ils font donc appel à l’architecte d’intérieur Anne Azoulay pour les accompagner. « Tout était à faire. Les matériaux utilisés étaient de mauvaise facture et les aménagements semblaient avoir été bricolés dans tous les sens. Nous avons tout refait sauf la cuisine. Vu l’importance du budget consacré à la rénovation des autres pièces, les propriétaires ont préféré attendre pour s’y attaquer », se souvient la professionnelle.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de trentenaires sans enfant
Emplacement : Paris
Livraison : 2018
Superficie : 75 m²
Nombre de pièces : deux chambres, un séjour, une cuisine séparée et une salle de bains
Architecte d’intérieur : Anne Azoulay, Decor Intérieur
Budget : plus de 100 000 euros
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de trentenaires sans enfant
Emplacement : Paris
Livraison : 2018
Superficie : 75 m²
Nombre de pièces : deux chambres, un séjour, une cuisine séparée et une salle de bains
Architecte d’intérieur : Anne Azoulay, Decor Intérieur
Budget : plus de 100 000 euros
Les propriétaires sont des personnes très organisées qui aiment les espaces nets et la configuration initiale des lieux ne leur convenait pas. « La chambre était trop petite pour accueillir un dressing, qui se trouvait alors dans la pièce à vivre », explique Anne. Le couloir, qui desservait les deux chambres et la salle de bains, a donc été supprimé pour créer une grande suite parentale, et la porte de la seconde chambre, qui sert aujourd’hui de bureau et de chambre d’amis, déplacée pour s’ouvrir sur la pièce à vivre.
AVANT
Le plafond de l’entrée était recouvert de lambris dont la dépose a réservé une belle surprise à l’architecte d’intérieur : « Nous avons découvert des anciennes moulures sous le revêtement. » En revanche, l’électricité était apparente et des tuyaux passaient dans tous les sens.
Le plafond de l’entrée était recouvert de lambris dont la dépose a réservé une belle surprise à l’architecte d’intérieur : « Nous avons découvert des anciennes moulures sous le revêtement. » En revanche, l’électricité était apparente et des tuyaux passaient dans tous les sens.
APRÈS
L’espace est aujourd’hui méconnaissable. Les moulures anciennes retrouvées sont mises en valeur par la peinture bleue. Utilisée sur la porte, les murs et le plafond, elle délimite l’espace. « Nous avons joué avec les contrastes, notamment avec ce bleu profond que l’on retrouve sur la bibliothèque et les boiseries de la pièce à vivre », explique l’architecte d’intérieur.
Le compteur électrique et les autres éléments peu esthétiques sont désormais cachés dans des coffrages situés au niveau du pilier. Ce dernier a été élargi pour pouvoir les accueillir.
L’espace est aujourd’hui méconnaissable. Les moulures anciennes retrouvées sont mises en valeur par la peinture bleue. Utilisée sur la porte, les murs et le plafond, elle délimite l’espace. « Nous avons joué avec les contrastes, notamment avec ce bleu profond que l’on retrouve sur la bibliothèque et les boiseries de la pièce à vivre », explique l’architecte d’intérieur.
Le compteur électrique et les autres éléments peu esthétiques sont désormais cachés dans des coffrages situés au niveau du pilier. Ce dernier a été élargi pour pouvoir les accueillir.
L’entrée s’ouvre sur la pièce à vivre, très lumineuse malgré la situation de l’appartement au premier étage de l’immeuble. « C’est un très bel espace qui profite de trois grandes fenêtres, chose rare dans les appartements parisiens. Quand la porte du bureau est ouverte, on aperçoit même les quatre fenêtres en enfilade depuis le salon », précise Anne. La luminosité de la pièce est renforcée par le nouveau parquet huilé à chevrons en chêne clair, posé sur toute la surface de l’appartement.
L’électricité a complètement été revue avec de nouveaux points lumineux, notamment pour les suspensions du salon et de la salle à manger, ainsi qu’avec l’intégration de prises au sol. « Cela évite d’avoir des câbles qui traînent », ajoute l’architecte d’intérieur.
L’électricité a complètement été revue avec de nouveaux points lumineux, notamment pour les suspensions du salon et de la salle à manger, ainsi qu’avec l’intégration de prises au sol. « Cela évite d’avoir des câbles qui traînent », ajoute l’architecte d’intérieur.
AVANT
Un grand placard/dressing recouvrait le mur du salon pour combler le manque de rangements dans la chambre. « Cela n’était plus possible pour les propriétaires, qui aiment les choses ordonnées », insiste Anne.
Sous les fenêtres, les radiateurs étaient, quant à eux, apparents.
Un grand placard/dressing recouvrait le mur du salon pour combler le manque de rangements dans la chambre. « Cela n’était plus possible pour les propriétaires, qui aiment les choses ordonnées », insiste Anne.
Sous les fenêtres, les radiateurs étaient, quant à eux, apparents.
APRÈS
Le placard a laissé sa place à une grande bibliothèque réalisée sur mesure en medium à peindre. Elle reprend la même couleur que celle utilisée dans l’entrée. Comme un clin d’œil aux moulures de cette dernière et pour rappeler le style de l’époque de construction de l’immeuble, des corniches ont été ajoutées au plafond. « Elles se nourrissent directement sur le haut de la bibliothèque pour faire un vrai encadrement de la pièce », explique la professionnelle.
Le placard a laissé sa place à une grande bibliothèque réalisée sur mesure en medium à peindre. Elle reprend la même couleur que celle utilisée dans l’entrée. Comme un clin d’œil aux moulures de cette dernière et pour rappeler le style de l’époque de construction de l’immeuble, des corniches ont été ajoutées au plafond. « Elles se nourrissent directement sur le haut de la bibliothèque pour faire un vrai encadrement de la pièce », explique la professionnelle.
Pour concevoir la grande bibliothèque encastrée sur un mur, l’architecte d’intérieur est partie d’un dessin en miroir, mais dont les deux côtés ont été adaptés avec de petites nuances. « Les propriétaires voulaient mettre des cadres et des accessoires déco à des endroits bien précis, tout a donc été adapté », justifie Anne.
Fermés, les rangements bas servent à cacher le bazar, que déteste voir le couple. « La box Internet se trouve à gauche et le raccordement avec la télé passe directement dans la cloison pour ne pas avoir de fil qui se balade. »
Fermés, les rangements bas servent à cacher le bazar, que déteste voir le couple. « La box Internet se trouve à gauche et le raccordement avec la télé passe directement dans la cloison pour ne pas avoir de fil qui se balade. »
La télévision est fixée sur le mur en face du canapé, un aménagement permis par la nouvelle configuration électrique de l’appartement. Des prises ont également été prévues au sol pour ajouter des sources de lumière par la suite et recharger les appareils électriques facilement.
Les radiateurs sont désormais camouflés dans des coffrages réalisés sur mesure en medium, peint de la même couleur que la bibliothèque et l’entrée. Ils offrent une belle perspective à la pièce en longeant les fenêtres, dont les encadrements ont aussi été repeints en bleu. Le tout mis en valeur par des stores en lin blanc, sur mesure également.
AVANT
L’accès à la seconde chambre, aménagée en bureau et chambre d’amis, se faisait par le couloir qui a disparu lors de la rénovation. La cloison de la pièce à vivre était donc dénuée de porte.
Le bureau a lui aussi été rénové, mais n’avait pas encore été aménagé au moment du shooting. Les propriétaires ont donc choisi de ne pas le photographier.
L’accès à la seconde chambre, aménagée en bureau et chambre d’amis, se faisait par le couloir qui a disparu lors de la rénovation. La cloison de la pièce à vivre était donc dénuée de porte.
Le bureau a lui aussi été rénové, mais n’avait pas encore été aménagé au moment du shooting. Les propriétaires ont donc choisi de ne pas le photographier.
APRÈS
Quand elle est fermée, la nouvelle porte est presque invisible grâce au papier peint panoramique qui la recouvre, ainsi que le mur. « On oublie presque qu’il y a une autre pièce derrière la cloison », s’amuse l’architecte d’intérieur.
Quand elle est fermée, la nouvelle porte est presque invisible grâce au papier peint panoramique qui la recouvre, ainsi que le mur. « On oublie presque qu’il y a une autre pièce derrière la cloison », s’amuse l’architecte d’intérieur.
Le papier peint est un autre des éléments sur mesure de l’appartement. Panoramique, il donne de la profondeur à la pièce à vivre et ses perroquets reprennent le code couleurs du projet, où le bleu domine.
Les propriétaires disposaient déjà de l’ensemble du mobilier. Seuls les luminaires ont été choisis de concert avec la professionnelle.
Papier peint : Perroquets bleus, Ananbô
Les propriétaires disposaient déjà de l’ensemble du mobilier. Seuls les luminaires ont été choisis de concert avec la professionnelle.
Papier peint : Perroquets bleus, Ananbô
Le plus gros travail de rénovation a été réalisé au niveau de l’espace parental. « En plus du dressing, les propriétaires voulaient une pièce qui s’inspire des hôtels avec une salle de bains dans la chambre, comme ils avaient pu le voir lors de leurs nombreux voyages », raconte Anne. Si la salle de bains a conservé son emplacement initial, elle a été ouverte de toutes parts pour créer une véritable suite parentale, qui profite aussi de l’espace récupéré lors de la suppression du couloir.
Les murs sont blancs pour renforcer la luminosité de la pièce, dont la seule fenêtre donne sur une cour. Conçue sur mesure, la tête de lit en velours complète le camaïeu de bleus de l’appartement. Elle est sublimée par de petites tables de chevet en liège aux pieds métalliques, assortis à la finition chromée des interrupteurs.
AVANT
Banale, la salle de bains était étroite et fermée avec un receveur de douche surélevé qui ne plaisait pas aux propriétaires. « Ils voulaient que tout soit au même niveau, avec une douche à l’italienne, un aménagement qu’ils avaient repéré lors d’un voyage en Australie. Nous avons donc retravaillé l’idée pour l’adapter à un immeuble ancien », explique l’architecte d’intérieur.
Banale, la salle de bains était étroite et fermée avec un receveur de douche surélevé qui ne plaisait pas aux propriétaires. « Ils voulaient que tout soit au même niveau, avec une douche à l’italienne, un aménagement qu’ils avaient repéré lors d’un voyage en Australie. Nous avons donc retravaillé l’idée pour l’adapter à un immeuble ancien », explique l’architecte d’intérieur.
La principale contrainte se trouvait au niveau des évacuations. Pour la détourner, la professionnelle a décidé de ne pas seulement surélever le sol de la salle de bains, mais aussi celui de la chambre. « Grâce à cette estrade, nous avons obtenu la pente nécessaire pour relier la salle de bains au réseau des eaux usées tout en ayant une douche de plain-pied. »
APRÈS
La nouvelle salle de bains a été pensée comme un cube qui sépare la chambre du dressing. Grâce à ses parois vitrées, elle n’altère ni la perspective, ni la luminosité de la suite parentale. Elle est entièrement vêtue de marbre, gris veiné au sol et aux murs, et blanc sur la vasque. L’éclairage prend racine dans un faux plafond qui renforce la sensation de cube.
La nouvelle salle de bains a été pensée comme un cube qui sépare la chambre du dressing. Grâce à ses parois vitrées, elle n’altère ni la perspective, ni la luminosité de la suite parentale. Elle est entièrement vêtue de marbre, gris veiné au sol et aux murs, et blanc sur la vasque. L’éclairage prend racine dans un faux plafond qui renforce la sensation de cube.
Les propriétaires avaient besoin de beaucoup de rangements pour leurs vêtements. Aménagé à la place de l’ancien couloir, le dressing a donc été réalisé sur mesure avec un placage gris dont la finition rappelle la texture du tissu. Ses dimensions ont été calculées au millimètre près pour accueillir les affaires du couple, allant jusqu’à prendre en compte la hauteur des chemises de monsieur.
Installé en contrebas de la chambre et de la salle de bains, au même niveau que les autres pièces de l’appartement, le coin dressing fait aussi office de sas d’entrée dans la suite parentale.
Installé en contrebas de la chambre et de la salle de bains, au même niveau que les autres pièces de l’appartement, le coin dressing fait aussi office de sas d’entrée dans la suite parentale.
De retour dans l’entrée, on accède aux toilettes, qui se démarquent du reste du logement par leur couleur verte. Elle est soulignée par un carrelage origami en pierre de lave, qui mélange différentes teintes de gris. Ici aussi, des placards permettent de dissimuler le bazar.
Au final, rien ne dépasse dans cet appartement qui s’est offert un aménagement taillé sur mesure pour ses propriétaires. Le résultat n’est toutefois pas figé et se laisse la liberté d’évoluer avec les besoins de ces derniers.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Trouvez le bon pro pour votre projet
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Au final, rien ne dépasse dans cet appartement qui s’est offert un aménagement taillé sur mesure pour ses propriétaires. Le résultat n’est toutefois pas figé et se laisse la liberté d’évoluer avec les besoins de ces derniers.
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