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Avant/Après : Un cocon familial tout doux dans le 18e
Bébé est arrivé et il est temps de se faire un nid douillet et délicieusement bohème non loin des pentes de Montmartre
Ces Parisiens, trentenaires, ont eu une petite fille alors qu’ils habitaient un atelier d’artiste où rien n’était pratique pour une famille. Ils se mettent dès lors en quête d’un trois-pièces vers Montmartre avec déjà une idée en tête de leur architecte d’intérieur, repérée sur un réseau social. Ils visitent ensemble un premier appartement rue des Martyrs mais l’achat ne se concrétise pas. Puis ils la rappellent avec le nouveau projet d’acquisition d’un 79 m², au cinquième étage d’un bel haussmannien du quartier Barbès. Pour ces jeunes aimant la bohème et la brocante, Amélie Colombet de l’agence Inhale va concocter un univers tout doux, au fil d’une grosse rénovation entraînant d’intéressantes redistributions d’espace.
Avant. C’était un trois-pièces sur rue en enfilade, desservi par un long couloir sombre, un grand classique dans l’ancien parisien. Le couple a fait appel à Amélie Colombet avant la décision finale d’achat, afin qu’elle confirme le potentiel de l’appartement et le budget nécessaire à la rénovation, une bonne démarche évitant les mauvaises surprises.
« Les propriétaires souhaitaient lever l’incertitude sur le fait de pouvoir séparer les deux chambres traversantes et de ramener la cuisine [pour l’heure cloisonnée et aveugle en fond d’appartement, NDLR] au niveau de la pièce de vie », explique en effet l’architecte d’intérieur. Celle-ci a par ailleurs estimé les travaux à 1300 euros du mètre carré, un peu moins que le prix d’une rénovation totale classique. « Comptez en général 1500 €/m² la rénovation complète à Paris dans l’ancien mais ici, mes clients ont décidé de limiter le mobilier intégré », justifie-t-elle.
« Les propriétaires souhaitaient lever l’incertitude sur le fait de pouvoir séparer les deux chambres traversantes et de ramener la cuisine [pour l’heure cloisonnée et aveugle en fond d’appartement, NDLR] au niveau de la pièce de vie », explique en effet l’architecte d’intérieur. Celle-ci a par ailleurs estimé les travaux à 1300 euros du mètre carré, un peu moins que le prix d’une rénovation totale classique. « Comptez en général 1500 €/m² la rénovation complète à Paris dans l’ancien mais ici, mes clients ont décidé de limiter le mobilier intégré », justifie-t-elle.
Après. Au niveau de l’agencement, le couple avait un impératif : séparer soigneusement les parties jour et nuit. L’architecte d’intérieur a proposé un plan qui minimise drastiquement le grand couloir, ouvre la cuisine sur le séjour, offre deux chambres cosy, optimise la salle de bains avec douche et baignoire. Elle a même inventé un grand dressing/volume de rangement et une buanderie.
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Après. L’entrée, située à l’un des bouts de l’appartement, n’était pas une contrainte pour la pro qui a vu là l’opportunité d’intimiser davantage la partie nuit. La grande entrée, en forme de couloir longeant les pièces sur rues, a été retournée pour créer un sas face au séjour, ce qui permet de lui offrir de la lumière et une belle perspective. Son design vitré provient d’une heureuse observation de vacances. « Je venais de passer des congés sur l’île de Ré, où de nombreuses maisons ont ce type d’entrée. Une façon de ramener les vacances à la maison », glisse-t-elle. Par ailleurs, un placard à chaussures a été créé sur mesure et joue les vide-poches.
Avant. L’entrée couloir desservait le salon par cette arche.
Après. Comme le mur entre salon et entrée n’était pas porteur, l’architecte d’intérieur s’en est donné à cœur joie : « On a tout décloisonné et c’est ce qui fait clairement le projet », affirme-t-elle. Face à l’entrée, le séjour était déjà une très belle pièce avec moulures et cheminée de marbre blanc. Il a été rafraîchi par une peinture blanche et un bon ponçage de parquet.
Pour capter facilement les envies déco de ses clients, Amélie Colombet a une méthode infaillible : elle les écoute beaucoup et surtout leur demande ce qu’ils n’aiment pas. « On perd beaucoup moins de temps et on évite les conflits dans le couple », assure-t-elle. La décoration s’est donc inventée autour du canapé « Boho” en lin lavé de Maison de Vacances dont disposait déjà le couple, de touches de couleurs douces et de nombreuses plantes. « Le propriétaire adore la végétation, ce qui apporte beaucoup à cet univers », justifie Amélie Colombet.
Pour capter facilement les envies déco de ses clients, Amélie Colombet a une méthode infaillible : elle les écoute beaucoup et surtout leur demande ce qu’ils n’aiment pas. « On perd beaucoup moins de temps et on évite les conflits dans le couple », assure-t-elle. La décoration s’est donc inventée autour du canapé « Boho” en lin lavé de Maison de Vacances dont disposait déjà le couple, de touches de couleurs douces et de nombreuses plantes. « Le propriétaire adore la végétation, ce qui apporte beaucoup à cet univers », justifie Amélie Colombet.
Outre le canapé, tout le mobilier a été chiné, en particulier la paire de fauteuils Alky, signés par le designer Giancarlo Piretti, pour Castelli en 1969. En revanche, les luminaires ont été achetés neuf : « Nous n’avons pas choisi des signatures design mais des modèles qui collaient bien à l’esprit bohème », affirme Amélie.
Avant. L’entrée-couloir desservait le séjour avant de se prolonger en couloir-cuisine. Il était important de rendre de la fonction à ces circulations sombres qui faisaient perdre beaucoup de mètres carrés.
Après. L’idée de génie pour regagner de la superficie utile se visualise ici. Le couloir a été décloisonné sur le séjour et une grande cuisine a pris sa place. Comme la pro souhaitait faire une étanchéité au niveau du sol de la cuisine, elle a banni le parquet. « J’ai proposé du travertin mais mes clients ont préféré des tomettes, un sol que l’on retrouve souvent historiquement dans les immeubles parisiens », explique-t-elle.
Si la pro réemploie souvent des tomettes anciennes chinées, celles-ci proviennent des Carrelages de Saint-Samson, une briqueterie de l’Oise qui travaille à l’ancienne. Les hexagones plus clairs que ceux que l’on trouve généralement dans l’ancien à Paris ont été préférés. Ils ont été posés avec de légers décalages de niveau, ce qui confère au sol un effet contemporain, apprécié par la professionnelle. « J’adore les effets de texture au sol et au mur en général », glisse-t-elle.
La cuisine a été pensée à partir de caissons et de portes Ikea, rehaussées de poignées en porcelaine et laiton dans le style vintage. « Nombreux sont ceux qui déplorent la disparition de ce modèle en finition chêne clair car il plaisait beaucoup », regrette la pro.
Au plafond, la verrière en bois et verre prolonge celle de l’entrée, jouant à différencier les espaces. Dans la veine du sol en tomettes, elle ramène également dans cette cuisine un élément traditionnel modernisé.
Poignées : La Quincaillerie
Au plafond, la verrière en bois et verre prolonge celle de l’entrée, jouant à différencier les espaces. Dans la veine du sol en tomettes, elle ramène également dans cette cuisine un élément traditionnel modernisé.
Poignées : La Quincaillerie
Après. Plus centrale dans le logement, la nouvelle cuisine est discrète et pratique, composée essentiellement de tiroirs sous plan. Pour parfaire son aspect déco, elle a été rehaussée d’un plan de travail en quartz et d’une crédence rose pâle. « Ma cliente a craqué sur mon profil en raison d’une crédence de zelliges “nude” que j’avais réalisée dans un précédent chantier et elle souhaitait la même », dévoile la pro.
En ce qui concerne le coin salle à manger, il n’y avait d’autre choix que de le placer à l’orée du salon. Un joli petit coin pour quatre personnes s’est esquissé autour d’une table et de chaises chinées et de deux appliques.
Après. La cuisine aurait pu être sombre en effet, si derrière cette bibliothèque intégrée dans le couloir, une fenêtre sur cour n’avait été découverte au moment de la démolition. « C’est fou comme dans les anciens appartements les potentiels étaient souvent sous exploités », s’indigne Amélie Colombet en référence à cette fenêtre murée et également à la minuscule cuisine, retirée en fond de logement comme on l’observe souvent à Paris.
On distingue aussi sur ce cliché les colonnes four et combiné réfrigérateur, habilement placées de l’autre côté du couloir afin que l’on ne puisse distinguer aucune « technique » depuis le séjour. À noter qu’Amélie avait proposé une plaque de cuisson avec hotte intégrée mais les clients y ont renoncé pour une question de budget. « Quand on ne veut pas de hotte en partie supérieure, je conseille la marque allemande Bora, l’inventeur des plaques avec hotte de plan de travail intégré », assure-t-elle.
On distingue aussi sur ce cliché les colonnes four et combiné réfrigérateur, habilement placées de l’autre côté du couloir afin que l’on ne puisse distinguer aucune « technique » depuis le séjour. À noter qu’Amélie avait proposé une plaque de cuisson avec hotte intégrée mais les clients y ont renoncé pour une question de budget. « Quand on ne veut pas de hotte en partie supérieure, je conseille la marque allemande Bora, l’inventeur des plaques avec hotte de plan de travail intégré », assure-t-elle.
En fond de cuisine, un espace tampon distribue la partie nuit. Cette circulation aveugle, rendue intéressante par un vert céladon, est occupée par les toilettes (sur la gauche) suivie par un grand dressing et une armoire buanderie. La porte du fond dessert la salle de bains. Sur la droite se trouvent les accès aux chambres.
Avant. Voici l’ancienne chambre parentale qui permettait à l’origine d’atteindre en enfilade la seconde chambre.
Après. Au départ, le propriétaire avait décidé que la chambre parentale serait la plus éloignée possible du séjour où adore jouer sa petite fille. Mais, en cours de chantier, il est apparu plus logique au couple d’occuper celle-ci, avec sa belle cheminée en marbre rouge. Ses trois portes d’origine ont été comblées. La nouvelle porte d’accès, depuis le sas vert, a été légèrement déplacée.
Plus de photos de chambres sur Houzz
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La décoration s’appuie à nouveau sur des touches de couleur tandis qu’un papier peint au motif végétal, en nuances de gris, rehausse la tête de lit.
Si la pro a évoqué un temps l’idée d’un dressing sur mesure, les propriétaires ont préféré acheter en brocante ce meuble vert. « Ils ne voulaient pas d’encastré, pour avoir la liberté de bouger le mobilier et de s’offrir de l’originalité d’un meuble unique, ce que je cautionne complètement », affirme l’architecte d’intérieur.
La recherche de la pièce unique en déco
Si la pro a évoqué un temps l’idée d’un dressing sur mesure, les propriétaires ont préféré acheter en brocante ce meuble vert. « Ils ne voulaient pas d’encastré, pour avoir la liberté de bouger le mobilier et de s’offrir de l’originalité d’un meuble unique, ce que je cautionne complètement », affirme l’architecte d’intérieur.
La recherche de la pièce unique en déco
Après. Désormais cette chambre dispose d’un accès depuis le sas vert céladon. Elle est devenue la chambre de la petite fille du couple, pour une raison bien particulière. « En raison d’un conduit de cheminée existant, les placards latéraux étaient très peu profonds et n’auraient pas été pratiques pour des vêtements d’adulte », précise Amélie Colombet.
Pour rendre cette chambre originale, la propriétaire a retenu un papier peint dans le style anglais puis chiné un lit ancien et une bibliothèque en rotin. Le tipi est devenu la cachette favorite de la demoiselle de 2 ans.
Papier peint : Little Greene ; Tipi : Nobodinoz ; Lit et étagère : chinés
Papier peint : Little Greene ; Tipi : Nobodinoz ; Lit et étagère : chinés
Après. La pièce d’eau a été déplacée dans l’ancienne cuisine où elle profite désormais d’une fenêtre. La configuration a été compliquée car dans ce petit espace, les propriétaires désiraient une douche et une baignoire pour laver leur enfant en bas âge. « Comme la chaudière se trouvait sur le mur le plus pratique pour installer la douche, nous avons dû inventer une imbrication où la douche se positionne perpendiculairement à la baignoire et la vasque s’appuie sur la paroi de douche », détaille Amélie.
« Chouchoutons nos intérieurs en faisant les aménagements qui changent tout au quotidien. Trop de potentiels sont sous exploités », partage Amélie Colombet pour conclure.
Carrelage mural : Leroy Merlin
ET VOUS ?
Que pensez-vous de la rénovation de cet appartement ?
« Chouchoutons nos intérieurs en faisant les aménagements qui changent tout au quotidien. Trop de potentiels sont sous exploités », partage Amélie Colombet pour conclure.
Carrelage mural : Leroy Merlin
ET VOUS ?
Que pensez-vous de la rénovation de cet appartement ?
Qui vit ici ? un couple de trentenaires et leur petite fille de 2 ans
Emplacement : Paris 18e, près de Barbès
Superficie : 79 m²
Date et durée de la rénovation : fin mars à fin août 2020
Architecte d’intérieur : Amélie Colombet, agence Inhale
Budget : 100 000 euros TTC pour les travaux + 4000 euros de mobilier et luminaires.
Photos : Agathe Tissier