Terrasse et véranda
Avant/Après : Un jardin en pente abandonné s’évade à Bali
La tendance « Bali » au jardin se fait remarquer. Cette famille marseillaise y a succombé !
Dans les hauteurs de Marseille, une famille avec enfants vient d’acquérir une maison années 1950 et son petit jardin longtemps oubliés. Leur envie est de transformer les extérieurs en prolongement de la maison et de leur donner des accents exotiques tout droit ramenés de Bali dont ils reviennent de voyage avec les yeux éblouis. Sept ans plus tôt, lors de l’achat de leur premier appartement, ils avaient fait appel aux services des paysagistes concepteurs de Slowgarden pour transformer leur terrasse. Sans hésiter, ils sollicitent à nouveau le duo, reconnu entre autres dans la région pour son talent à transfigurer les extérieurs en de charmantes oasis.
Le plan d’aménagement du jardin par les paysagistes concepteurs de Slowgarden
Les propriétaires désiraient un jardin et une terrasse qui prolongent harmonieusement leur maison, tout en aménageant des espaces de jeux pour leurs enfants. Inspirés par les souvenirs émerveillés de leur récent voyage à Bali et de leur découverte de la végétation luxuriante de l’Indonésie, ils imaginent un jardin aux accents exotique en plein coeur de la ville.
« Le cahier des charges était clair : il fallait intégrer un point d’eau permettant de se rafraîchir, préserver une grande étendue gazonnée pour les jeux des enfants, et aménager une terrasse suspendue au-dessus de l’extension des chambres, prolongeant naturellement les pièces de vie. En outre, leur rêve était d’introduire de la végétation exotique, rappelant l’atmosphère de Bali, mais nécessitant un entretien minimal », détaille Claire Delahaye.
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Les propriétaires désiraient un jardin et une terrasse qui prolongent harmonieusement leur maison, tout en aménageant des espaces de jeux pour leurs enfants. Inspirés par les souvenirs émerveillés de leur récent voyage à Bali et de leur découverte de la végétation luxuriante de l’Indonésie, ils imaginent un jardin aux accents exotique en plein coeur de la ville.
« Le cahier des charges était clair : il fallait intégrer un point d’eau permettant de se rafraîchir, préserver une grande étendue gazonnée pour les jeux des enfants, et aménager une terrasse suspendue au-dessus de l’extension des chambres, prolongeant naturellement les pièces de vie. En outre, leur rêve était d’introduire de la végétation exotique, rappelant l’atmosphère de Bali, mais nécessitant un entretien minimal », détaille Claire Delahaye.
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Avant. Le jardin au moment de l’achat, avec son gros olivier au centre, l’étroit cabanon tout au fond et les allées pavées de pierre en opus incertum.
Après. Le cœur du projet réside dans l’installation d’une petite piscine de presque 5×2 mètres. Elle a été positionnée au fond du jardin pour tirer parti du dénivelé naturel du terrain, un choix qui a permis de limiter les travaux de terrassement. « Nous avons joué avec les niveaux naturels pour éviter de déplacer trop de terre, ce qui rend l’ensemble plus économique », affirme Claire. La piscine joue en effet le rôle de mur de soutènement (restanque) qui préserve à l’arrière l’allée du cabanon accessible par quelques marches.
La taille de la piscine (juste sous les 10 m²) a permis d’éviter les démarches administratives et la taxe d’aménagement. « Ce n’était pas la première motivation de nos clients. Ils voulaient surtout que la piscine empiète a minima sur le jardin », note-t-elle toutefois.
La taille de la piscine (juste sous les 10 m²) a permis d’éviter les démarches administratives et la taxe d’aménagement. « Ce n’était pas la première motivation de nos clients. Ils voulaient surtout que la piscine empiète a minima sur le jardin », note-t-elle toutefois.
Pour donner à la piscine des airs de lagon tropical, son fond a été habillé de carreaux en pierre naturelle « Bali » de chez Carostyl. « Ces carreaux en pierre naturelle 10×10 centimètres mêlent des teintes de gris clair, gris foncé et surtout des veines brunes, qui prennent des reflets verts lorsqu’elles sont caressées par l’eau. Cet effet est typique des bassins balinais », explique la paysagiste.
Photo Avant
Avant. L’olivier, qui n’était pas dans le thème exotique recherché, n’a pas été conservé. Extrait délicatement, il a pu être replanté dans un autre jardin.
Après. Une terrasse en bois d’ipé, placée sur le côté gauche de la piscine, fait office de plage et crée une impression visuelle d’agrandissement du bassin. La piscine, bien que non chauffée, est équipée d’un filtre à sable permettant de maintenir une eau limpide. « On peut même y nager en attachant un élastique de nage sur l’un des côtés avec un crochet. C’est la solution peu coûteuse et très pratique pour nager dans les petites piscines, sans le bruit et le coût d’un dispositif de contre-courant », indique Claire. Une bâche à barres rigides a été retenue en termes de dispositif nécessaire de sécurité. « Pour un si petit bassin, c’est la solution la plus adaptée la moins onéreuse », poursuit-elle.
Le cabanon vieillissant, conservé en l’état pour une question d’économies, sert de local technique et de lieu de stockage pour la machinerie et le matériel ayant trait à l’entretien de la piscine et du jardin. « Nous avons tout de même rénové l’une de ses portes en bois qui entrait bien dans le thème Bali », note la professionnelle.
Le cabanon vieillissant, conservé en l’état pour une question d’économies, sert de local technique et de lieu de stockage pour la machinerie et le matériel ayant trait à l’entretien de la piscine et du jardin. « Nous avons tout de même rénové l’une de ses portes en bois qui entrait bien dans le thème Bali », note la professionnelle.
Pour ajouter l’ambiance exotique rêvée par les propriétaires, des bacs peu larges ont été installés le long de la piscine dans l’allée du cabanon et plantés de strelitzia nicolai. Ces plantes, qui poussent en éventail comme l’arbre du voyageur, offrent une belle hauteur et agissent comme un brise-vue. Elles sont faciles d’entretien, résistantes au vent et bien adaptées au climat méditerranéen, surtout lorsqu’un arrosage automatique est en place, comme ici. « Leurs feuilles épaisses et graphiques font oublier la présence du cabanon, tout en renforçant le cachet exotique du bassin », partage Claire.
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Photo Avant
Avant. L’autre côté du jardin et la maison des années 1950 avant travaux.
Après. Le reste du jardin a été engazonné avec un mélange de graines adaptées au climat méditerranéen. Ce gazon, résistant, nécessite néanmoins un arrosage automatique pour conserver son éclat. « Le secret d’un beau gazon, c’est de le tondre régulièrement tout en assurant un apport en eau suffisant », conseille la paysagiste.
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En ce qui concerne les murs latéraux du jardin, déjà couverts de vigne vierge, Slowgarden a opté pour leur conservation en l’état, moyennant une taille régulière. Cette végétation, qui grimpe sur la nouvelle extension de la maison, change de couleur à l’automne et apporte du charme à l’ensemble ainsi qu’un cocon végétal naturel. « Lorsque la vigne vierge perd ses feuilles, c’est le moment de la tailler ; sinon, elle devient envahissante », rappelle la professionnelle.
Photo Avant
Avant. La maison avant travaux.
Après. Du côté de la maison, les travaux intérieurs ont permis la création d’une extension comprenant deux chambres installées au rez-de-jardin. Le toit de l’extension sert de terrasse d’une taille de 7×3 mètres environ prolongeant la pièce de vie. Lors des travaux d’extension, les propriétaires ont fait installer une structure en fer forgé au-dessus de la terrasse, afin de permettre à la vigne vierge de s’y développer. Avec le temps elle formera une rafraîchissante tonnelle végétalisée pour la terrasse orientée sud.
Photo Avant
Avant. Lors des travaux de la maison, l’escalier a été modifié.
Après. L’escalier d’origine a été déplacé préalablement à la refonte du jardin, afin de ne pas gêner l’implantation de l’extension et de maximiser la taille des extérieurs. Le dessous de l’escalier est un endroit privilégié pour abriter du mobilier de jardin en hiver. Le long de l’extension, Slowgarden a conseillé de préserver une bande de terrasse béton pour faciliter l’entretien et le passage lorsqu’il pleut.
En haut de l’escalier, la terrasse prolonge naturellement la pièce de vie occupée par le salon (en fond de pièce) et la cuisine tournée vers les baies vitrées et la vue jusqu’à la mer.
Aménagée dans un style décontracté, la terrasse a été divisée en deux zones qui invitent les propriétaires à profiter au maximum de leurs extérieurs. Parfumée et colorée par la présence d’un bougainvillier grimpant, la salle à manger extérieure est équipée d’une table en teck résistante aux intempéries et de chaises en métal, suffisamment lourdes pour résister au mistral.
À l’autre bout de la terrasse, un petit salon d’extérieur fait ressurgir l’esprit « Bali ». « Nous avons créé un soubassement maçonné recouvert de zelliges verts (Bakerstreet de Leroy merlin) assortis à la couleur de l’eau de la piscine », explique la professionnelle. Le mobilier d’extérieur dédié est constitué par un lit de repos de style indien Charpoy et les tables basses provenant de l’enseigne Maisons du Monde.
Pour préserver l’intimité de la terrasse, car les maisons de cette rue sont mitoyennes, et également répondre à une obligation du PLU qui imposait des haies plantées, une haie de grevillea robusta a été installée derrière le salon de jardin sur l’un des côtés de la terrasse. Ces plantes résistantes et persistantes dissimulent esthétiquement les vis-à-vis de leurs rameaux vaporeux.
L’ensemble de la transformation, incluant la piscine, le terrassement, la végétalisation et les équipements, a représenté un investissement total de 80 000 €. Une durée d’environ un mois et demi a été nécessaire pour réaliser les aménagements, un temps relativement long imposé en particulier par les temps de séchage de la piscine en béton. L’accès restreint au terrain a également compliqué la logistique, les matériaux devant être acheminés en traversant l’intérieur de la maison.
« On nous appelle souvent trop tard. Il est toujours préférable de faire appel au paysagiste au moment de l’achat du bien pour coordonner les travaux extérieurs avec les rénovations intérieures et mieux relier les deux espaces tout en réduisant les contraintes pratiques du chantier », rappelle Claire Delahaye. Enchantés par le résultat, les propriétaires prolongent désormais autant qu’ils le peuvent leur voyage balinais en sortant au jardin. Pour l’anecdote, leurs voisins admiratifs ont depuis fait également appel aux services de Slowgarden pour repenser leur jardin dans le style balinais (l’avez-vous repéré sur l’une des photos de ce reportage?).
ET VOUS ?
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Qui vit ici ? Un couple de quadragénaires avec des enfants
Emplacement : à Marseille 7ᵉ
Superficie du jardin : 70 m²
Livraison : 2022
Durée des travaux : 1,5 mois
Concepteurs paysagistes : Claire Delahaye et Lionel Ducatillon de Slowgarden
Budget : 80 000 euros dont 25 000 euros pour la piscine
Photos : Claire Delahaye
Située derrière Notre-Dame de la Garde, sur la colline du Roucas-Blanc, cette maison des années 1950 s’accompagne d’un jardin en légère pente d’environ 70 m². À l’arrière du terrain, un petit cabanon désuet marque la limite du jardin. La propriété longtemps habitée par une dame âgée n’a pas été entretenue, mais les propriétaires ont été sensibles à son potentiel, renforcé par la présence du jardin qui domine la colline avec des vues jusqu’à la mer.
Lorsque les paysagistes découvrent les lieux, les travaux de rénovation de la maison sont déjà bien avancés, mais l’extérieur est resté « dans son jus ». Le jardin, typique des jardins méditerranéens anciens, avait pour seul décor un sol revêtu de pavés en opus incertum et un olivier planté en son centre. « C’était plutôt un jardin de type récolte et massifs floraux, comme ceux que l’on réalisait à l’époque, très déconnecté de la maison », explique Claire Delahaye, paysagiste conceptrice chez Slowgarden.