Visites Privées
Avant/Après : Un studio parisien de 16 m2 idéalement rénové
Amateurs de l'épure et du vert canard, voici une rénovation de studio qui ne vous laissera pas de marbre
« Ce n’est pas parce que l’on loue une toute petite surface que l’on ne peut pas bénéficier d’une expérience architecturale de qualité », affirme l’architecte Agathe Marimbert appelée pour superviser la rénovation complète de ce studio de 16 m² par un propriétaire attentif à proposer à la location des biens sortant de l’ordinaire. Ce n’est pas la première fois qu’il contacte cette architecte, repérée à travers l’un de nos reportages, et tous deux ont déjà rénové ensemble cet autre 10 m², cité Condorcet à Paris. « L’agence a envie de développer une collection de petites surfaces avec un langage commun », partage la jeune femme tandis que nous entamons la visite du studio, niché au quatrième sur cour d’un immeuble de la rue Vieille du Temple à Paris.
Coup d’œil
Qui vit ici : un locataire
Emplacement : au quatrième sur cour, dans un immeuble de la rue Vieille du Temple à Paris.
Superficie : 16 m²
Durée des travaux : 2,5 mois après deux mois d’étude
Date de livraison : septembre 2020
Architecte : Agathe Marimbert
Budget : 39 500 euros TTC, hors honoraires
Photos : Philippe Billard
Coup d’œil
Qui vit ici : un locataire
Emplacement : au quatrième sur cour, dans un immeuble de la rue Vieille du Temple à Paris.
Superficie : 16 m²
Durée des travaux : 2,5 mois après deux mois d’étude
Date de livraison : septembre 2020
Architecte : Agathe Marimbert
Budget : 39 500 euros TTC, hors honoraires
Photos : Philippe Billard
Avant. La petite surface dotée d’une grande fenêtre sur cour et d’une belle vue verdoyante a séduit le propriétaire à l’achat. Il charge l’architecte Agathe Marimbert de l’optimiser en termes d’espace et de design, dans le style minimaliste qui lui est cher.
Après. L’entrée de l’appartement était barrée par une mezzanine qui avançait dans la pièce unique. L’idée était de la faire respirer et de l’épurer, sans faire fi des fonctions indispensables à une vie confortable : salon, couchage, vraie salle de bains, cuisine et rangements.
Table et chaises : Fermob ; parquet : Decoplus ; appliques Zangra
Table et chaises : Fermob ; parquet : Decoplus ; appliques Zangra
Avant. Hormis le couchage, toutes les fonctions avaient été rassemblées sur la gauche de l’appartement. En bonne partie en raison de l’emplacement des arrivées et évacuations d’eau, positionnées au niveau des toilettes.
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Après. L’architecte Agathe Marimbert a préféré mettre à profit les deux côtés de l’appartement. À gauche, elle a rassemblé et imbriqué les fonctions liées à l’eau : salle de bains, toilettes et cuisine. À droite, ont été positionnés les rangements, le radiateur et le compteur. Cette conception face à face a permis de gommer toutes les formes biscornues des murs (ancien conduit de cheminée…) et en même temps de faire tampon acoustique par rapport aux appartements contigus. « Isoler phoniquement les murs à Paris est très important mais difficile d’annoncer que l’on va perdre 1/2 mètre carré de superficie à 12 000 euros du mètre carré… », justifie-t-elle en effet.
Avant. Le côté gauche de la pièce comprenait une salle de bains, une kitchenette et un placard. L’harmonie d’ensemble n’était pas très heureuse, sans parler de la mise en lumière…
Placée au niveau de l’ancien placard et dans le prolongement de la salle d’eau, la cuisine a été composée à partir de trois caissons de 40-60-60 cm. Pour la sécurité, le point d’eau et la plaque à induction ont été éloignées au maximum. Un four combiné a été positionné sous la plaque tandis que le meuble sous évier comprend un rangement pour les produits ménagers et poubelles. Au centre se cache le réfrigérateur. Au-dessus de la niche, des cachettes renferment entre autres le ballon d’eau chaude extraplat de 60 litres. Pas de hotte dans cet appartement. « Parce que cela aurait condamné l’idée de la niche et que la fenêtre se trouve à côté », justifie Agathe.
Comme il s’agit d’un appartement destiné à la location, les choix doivent être résistants et pas trop onéreux. Dans cette cuisine, la niche et la paillasse sont en faïence émaillée mate (45 euros du mètre carré chez Vogue) et le mobilier a été réalisé en medium à peindre.
En revanche, aucun compromis n’a été fait au niveau des finitions. Avez-vous noté la pose parfaite du carrelage de la niche de la cuisine ? « Nous dessinons énormément en amont. Le calepinage des carreaux fait partie des documents que nous remettons à l’entreprise. Et bien entendu nous suivons le chantier de près », explique la jeune femme très attachée au détail.
Au-dessus du plan de travail, deux petites étagères de 20 cm de profondeur permettent de poser les affaires utilisées couramment dans la cuisine.
« Dans une petite surface, il est indispensable que le maximum d’affaires soient rangées pour épurer l’espace mais nous gardons volontairement de petites zones ouvertes pour animer les lieux et pouvoir les personnaliser et se les approprier », indique la pro.
« Dans une petite surface, il est indispensable que le maximum d’affaires soient rangées pour épurer l’espace mais nous gardons volontairement de petites zones ouvertes pour animer les lieux et pouvoir les personnaliser et se les approprier », indique la pro.
Avant. La salle d’eau était cloisonnée et comprenait les toilettes à gauche, la vasque au centre et la douche à droite.
Après. Rassembler cuisine et salle de bains a permis de créer une bande construite et faire disparaître le cloisonnement de cette dernière. Le résultat est beaucoup plus léger visuellement. Afin d’animer cet agencement immaculé de deux « color blocks » vert canard, l’architecte a fait vitrer la porte de la salle de bains, recouverte de la même faïence que la niche de la cuisine. « C’est un verre armé, qui contient un treillage métallique. Il floute légèrement la vue sans altérer le rendu coloré », explique l’architecte.
Sur la gauche se trouvaient les toilettes, aujourd’hui remplacées par la douche. « En effet, nous avons gagné de la place avec une douche sur mesure dans cet espace biscornu et avons placé des toilettes suspendues en face, avec un placard au-dessus du bâti support », indique la pro qui a optimisé ainsi le moindre centimètre. Dans l’angle de la douche, elle a même fait installer deux tablettes pour faire écho au design soigné et pratique des étagères de la cuisine.
Entre douche et toilettes figure le lave-mains surplombé par ce miroir. Il a été découpé sur mesure pour s’insérer au millimètre sur les joints des carreaux.
Avant. Voici l’ancienne porte d’entrée et l’ancienne mezzanine qui servait de couchage.
Après.Le propriétaire a préféré la solution du canapé convertible, moins impactant visuellement. Il s’agit d’un modèle Rapido que l’on ouvre d’une main, sans devoir ôter les coussins d’assises qui se trouvent dessus. Une option confortable pour couchage quotidien, sans devoir se hisser sur une mezzanine.
Seul autre mobilier posable préconisé par l’architecte : la table et les chaises de la marque outdoor Fermob. « Ce sont de beaux objets au design différenciant, à la fois costaud et made in France. Ce que recherchait le propriétaire », note-t-elle.
Face à la cuisine et à la salle de bains, figure le mur de rangements. À gauche, les colonnes exploitent la profondeur d’un boisseau de cheminée, ce qui a permis d’installer une penderie. Le placard de faible profondeur qui cache le conduit, renferme le tableau électrique.
Seul autre mobilier posable préconisé par l’architecte : la table et les chaises de la marque outdoor Fermob. « Ce sont de beaux objets au design différenciant, à la fois costaud et made in France. Ce que recherchait le propriétaire », note-t-elle.
Face à la cuisine et à la salle de bains, figure le mur de rangements. À gauche, les colonnes exploitent la profondeur d’un boisseau de cheminée, ce qui a permis d’installer une penderie. Le placard de faible profondeur qui cache le conduit, renferme le tableau électrique.
Dans le prolongement des colonnes fermées toute hauteur, une autre colonne sert de bibliothèque et dissimule en partie basse le convecteur électrique. Une grille métallique filtre la vue sans amoindrir la chaleur qu’il dégage. Les colonnes se prolongent par des placards bas. « Comme une enfilade, ces derniers permettent de poser de la déco, et là encore de s’approprier les lieux », explique Agathe Marimbert, laquelle nous fait remarquer la petite niche intégrée servant de table de nuit.
Dans un souci pratique, doublée d’une nette attention graphique, une prise de main a été intégrée sur chacun des éléments de ce pan de mur. « Elle est donc creusée à même les portes des colonnes toute hauteur », précise la jeune femme.
Dans un souci pratique, doublée d’une nette attention graphique, une prise de main a été intégrée sur chacun des éléments de ce pan de mur. « Elle est donc creusée à même les portes des colonnes toute hauteur », précise la jeune femme.
En ce qui concerne le sol, le parquet existant en point de Hongrie a dû être supprimé car il était très fatigué. Il a été remplacé par un chêne contrecollé sous lequel une chape allégée a été coulée afin de gommer les dénivelés du sol. Une des plus grosses dépenses du chantier… Heureusement, la fenêtre était quant à elle en bon état.
Au final, à presque 2500 euros du mètre carré, cette rénovation de petite surface ne compte pas parmi les moins coûteuses, mais elle restera assurément une de celles dont l’attrait visuel nous a marqué.
ET VOUS ?
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Au final, à presque 2500 euros du mètre carré, cette rénovation de petite surface ne compte pas parmi les moins coûteuses, mais elle restera assurément une de celles dont l’attrait visuel nous a marqué.
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