Avant/Après : Un triplex tout doux sur les pentes de Montmartre
Du blanc, du bois et une vue magique font de ce triplex une parenthèse enchantée par l'archi d'intérieur Romain Chauveau
Installés dans un duplex de la rue Tholozé, sous le moulin de la Galette à Montmartre, ces trentenaires cherchent à agrandir leur logement en prévision de fonder une famille. Toutefois, ils peinent à se résoudre à quitter la vue exceptionnelle des deux derniers étages embrassant tout l’Ouest parisien, de la tour Eiffel à La Défense. L’opportunité se présente lorsque le duplex du dessous se libère. « Nous croyons au charme, à l’enchantement, au savoir-faire et à la qualité. Et ces clients étaient prêts à être surpris et faire confiance », explique l’architecte d’intérieur Romain Chauveau de l’agence Supercraft qu’ils ont choisi pour encadrer la rénovation complète suite à leur acquisition. Ce dernier signe un univers doux et chaleureux, dont le point de départ se situe dans une petite niche existante de la cuisine…
Avant. Le couple vivait déjà aux derniers étages d’un immeuble modeste de la butte Montmartre dans un duplex de 67 m² (43+24) aux 4ᵉ et 5ᵉ. Les volumes étaient assez exigus, mais la vue tout bonnement magique. Une parenthèse enchantée au cœur de la fourmilière parisienne !
Lorsqu’ils acquièrent le duplex juste en dessous, aux 2ᵉ et 3ᵉ étages, ils font transformer le 2ᵉ à la va-vite en studio indépendant pour s’y retrancher pendant les travaux du dessus. Des travaux qui vont durer 10 mois pour que les trois plateaux supérieurs renaissent en un charmant triplex sous la houlette de l’architecte d’intérieur Romain Chauveau. C’est à la suite d’une couverture du magazine Elle Déco qu’ils engagent ce dernier, séduits par un appartement qu’il vient de rénover dans un style chaleureux en blanc et bois.
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Lorsqu’ils acquièrent le duplex juste en dessous, aux 2ᵉ et 3ᵉ étages, ils font transformer le 2ᵉ à la va-vite en studio indépendant pour s’y retrancher pendant les travaux du dessus. Des travaux qui vont durer 10 mois pour que les trois plateaux supérieurs renaissent en un charmant triplex sous la houlette de l’architecte d’intérieur Romain Chauveau. C’est à la suite d’une couverture du magazine Elle Déco qu’ils engagent ce dernier, séduits par un appartement qu’il vient de rénover dans un style chaleureux en blanc et bois.
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Le R+4 et R+5 en cours de travaux
La rénovation fut lourde car, pour retrouver de la hauteur à l’étage supérieur, soit sous les combles, Romain Chauveau a conseillé d’abaisser de 20 centimètres le plancher du 5ᵉ étage. Une ossature métallique, sélectionnée pour sa finesse, recouverte d’agglo puis de plancher de chêne, est venue soutenir le nouvel étage.
La rénovation fut lourde car, pour retrouver de la hauteur à l’étage supérieur, soit sous les combles, Romain Chauveau a conseillé d’abaisser de 20 centimètres le plancher du 5ᵉ étage. Une ossature métallique, sélectionnée pour sa finesse, recouverte d’agglo puis de plancher de chêne, est venue soutenir le nouvel étage.
Après. Pour gagner quelques centimètres de hauteur au 4ᵉ, le plafond a été légèrement décaissé entre les poutres structurelles, d’où son dessin original.
Par la suite, le sujet de l’escalier en colimaçon qui devait tracer la colonne vertébrale de cet appartement du 3ᵉ au 5ᵉ a été un autre des gros sujets. « Il était nécessaire de connecter à l’escalier les trois niveaux dont la hauteur de plafond était disparate. En prime, les entrées et sorties différentes étaient imposées. C’était très technique, d’autant que l’envolée de tête devait être suffisante et les marches confortables pour le quotidien », explique Romain, qui a réalisé de nombreux calculs et pas moins de dix dessins en 3D pour parvenir à la mouture finale.
Par la suite, le sujet de l’escalier en colimaçon qui devait tracer la colonne vertébrale de cet appartement du 3ᵉ au 5ᵉ a été un autre des gros sujets. « Il était nécessaire de connecter à l’escalier les trois niveaux dont la hauteur de plafond était disparate. En prime, les entrées et sorties différentes étaient imposées. C’était très technique, d’autant que l’envolée de tête devait être suffisante et les marches confortables pour le quotidien », explique Romain, qui a réalisé de nombreux calculs et pas moins de dix dessins en 3D pour parvenir à la mouture finale.
Par rapport au colimaçon d’origine, le nouvel escalier a été élargi de 10 centimètres, portant son diamètre à 130 centimètres. Si sa place est restée identique, sa structure fine et élégante aux tubes d’acier et marches de chêne massif ne coupe pas la lumière provenant des fenêtres.
Le 4ᵉ étage est particulièrement clair car la luminosité y est traversante. C’est là que s’est coulé le salon à la confortable banquette maçonnée en clin d’œil au style des maisons grecques. La banquette de grande taille a été réalisée sur mesure et les assises fabriquées par Bérengère Leroy.
Les propriétaires ne souhaitaient conserver aucun de leurs meubles et une attention accrue a pu être portée aux détails pour convoquer l’univers cycladique devenu le fil rouge de la rénovation. « Les murs ont été plaqués avec des coins volontairement arrondis », note par exemple le professionnel.
Les propriétaires ne souhaitaient conserver aucun de leurs meubles et une attention accrue a pu être portée aux détails pour convoquer l’univers cycladique devenu le fil rouge de la rénovation. « Les murs ont été plaqués avec des coins volontairement arrondis », note par exemple le professionnel.
Face à la banquette, une bibliothèque maçonnée aux angles soigneusement adoucis intègre une cheminée dans le style des maisons grecques. « Cette bibliothèque constitue le cœur du projet. Nous n’avons gardé que l’âtre de la cheminée existante pour l’intégrer au centre de la composition. Les arrondis de la cheminée ont été faits sur place par le plâtrier », explique Romain.
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Cette discrète alcôve du salon revêt une place centrale dans l’histoire de cette rénovation. Cette particularité, héritée de l’ancienne cuisine, a été préservée en l’état et a été l’élément déclencheur de la tonalité de toute la transformation.
Dans cet appartement baigné de lumière et embrassant tout Paris, l’architecte d’intérieur a en effet souhaité renforcer un sentiment d’évasion. « Cette alcôve m’a évoqué une maison grecque traditionnelle, immaculée, avec des meubles en bois et des enduits faits main ; c’est ainsi que nous avons imaginé le lieu et nous y sommes projetés », ajoute-t-il.
Dans cet appartement baigné de lumière et embrassant tout Paris, l’architecte d’intérieur a en effet souhaité renforcer un sentiment d’évasion. « Cette alcôve m’a évoqué une maison grecque traditionnelle, immaculée, avec des meubles en bois et des enduits faits main ; c’est ainsi que nous avons imaginé le lieu et nous y sommes projetés », ajoute-t-il.
L’agence Supercraft se décrit comme « à la recherche de la simplicité et de l’efficacité », boudant les effets de mode comme les sempiternels détails laitonnés qui font les délices communs du moment. Toutefois, l’architecte d’intérieur se plaît à livrer des univers complets, se plaisant à chiner pour ses clients d’originales pièces intemporelles qui apportent un surcroît de charme à l’endroit. C’est le cas de ce coquillage déniché chez les brocanteurs AXS Design.
Plus d’idées pour adopter le style méditerranéen sur Houzz
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Le professionnel a également une sensibilité artistique forte, héritée de ses années de formation à Camondo. Il a ainsi suggéré aux propriétaires l’achat de ses toiles signées par l’artiste Damien Poulain qui travaille les aplats de couleur dans un style brutaliste.
Voisine du salon, la cuisine intimiste a été intégralement dessinée par l’agence Supercraft. « Tout a été réalisé sur mesure par un agenceur, la banquette, la table à manger ainsi que le vaisselier qui se niche à gauche de la fenêtre », précise Romain Chauveau.
Le choix du noyer d’Amérique pour revêtir les façades donne à l’ensemble un aspect très chaleureux, de même que l’étagère continue qui coiffe le plan de travail en quartz Silestone Et Calacatta Gold, supportant de la vaisselle et de beaux objets de décoration.
Cet espace minimaliste s’intègre harmonieusement à la suite du salon, et remplit parfaitement sa fonction à la fois quotidienne et d’accueil.
Bocaux en grès et objets en bois d’olivier chinés plongent un peu plus le visiteur dans l’esprit recherché d’une cabane des Cyclades. « Ce sont tous ces petits objets patiemment sélectionnés qui apportent de l’authenticité et du caractère au décor », convient l’architecte d’intérieur.
Après. L’ancienne salle de bains de l’étage a été transformée en un coin buanderie épuré, placé au dos des toilettes. Bien que réduit dans ses proportions, l’endroit a été bien optimisé avec des meubles toute hauteur et même un petit point d’eau. « C’est très pratique pour détacher du linge avant la machine », explique Romain qui a pensé à tout. Pour sécher le linge, il suffit d’installer une tour à linge devant la fenêtre qui permet d’aérer l’endroit de manière optimale. À noter que la nouvelle chaudière à gaz animant le nouveau circuit de radiateurs à eau chaude a été cachée derrière le placard haut.
Nous empruntons l’escalier vers l’étage supérieur pour découvrir la suite parentale.
L’étage parental est inondé de lumière par trois fenêtres de toit et dispose de plus de débattement grâce aux 20 centimètres de haut regagnés par la réfection du plancher. Il a fallu toutefois composer avec cette estrade qui a été placée sous le lit pour ne pas gêner la circulation. Un caisson a été construit en pied de lit pour supporter le sommier et offrir du rangement. Un mur de la chambre aux teintes douces a été travaillé avec un plâtre non lissé pour mimer les murs de pierres artisanaux blanchis à la chaux.
La salle de bains, placée dans le prolongement de la chambre, a été composée en maçonnerie puis revêtue d’un béton ciré. Le dessin du meuble vasque fait écho à la bibliothèque du salon. « Un ancien conduit de cheminée a été rempli pour faire la butée du meuble en plâtre et nous avons gardé une niche pour les produits de toilette », fait remarquer l’architecte d’intérieur.
Nous redescendons à présent jusqu’au niveau le plus bas de l’appartement, situé au 3ᵉ étage de l’immeuble afin de découvrir l’espace enfants.
Après. Les chambres enserrent une salle de bains communicante. Ce plan gain de place est apprécié des Anglo-Saxons qui ont même un nom pour ça : « Bathroom Jack&Jill ».
« Notre agence sculpte l’espace, la lumière et les formes pour créer des univers qui émerveillent et fascinent », insiste Romain Chauveau pour conclure. Ici, il aura réussi à nous transporter, le temps d’une visite, très loin de Paris et même à suspendre le temps.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
« Notre agence sculpte l’espace, la lumière et les formes pour créer des univers qui émerveillent et fascinent », insiste Romain Chauveau pour conclure. Ici, il aura réussi à nous transporter, le temps d’une visite, très loin de Paris et même à suspendre le temps.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
Qui habite ici : Un couple de trentenaires avec un enfant
Emplacement : rue Tholozé sur les pentes de Montmartre à Paris
Superficie : 90 m² (R3 23 m² + R4 43 m² + R5 24 m²)
Budget travaux : 160 0000 euros HT (hors décoration et honoraires)
Date : livraison en décembre 2022 après 10 mois de travaux
Architecte d’intérieur : Romain Chauveau (agence Supercraft)
Photos : Amaury Laparra