Avant/Après
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Terrasse de la semaine
Avant/Après : Une courette parisienne se mue en patio "Majorelle"
La courette un peu triste d'Émilie et Antoine a été transformée en un patio contemporain dans le style de leur duplex
Le couple a acheté il y a deux ans un duplex dans le quartier Jourdain à Paris. Ils ont craqué sur sa disposition en L qui s’enroule autour d’un patio privatif de 30 m². Au rez-de-chaussée, leur cuisine et leur salon s’ouvrent complètement sur cet extérieur au moyen de deux grandes baies vitrées. À l’étage, ce sont les chambres qui donnent sur la courette, longées par une coursive filante permettant de jouir de sa vue. Cet appartement permettait donc de profiter de l’extérieur depuis toutes ses pièces de vie, un avantage rare et précieux à Paris.
Les deux premières années suivant leur achat, le couple s’est consacré à faire rénover son intérieur de fond en comble dans un style contemporain et épuré, délaissant la courette. Mais comme il est nécessaire de la traverser pour atteindre la porte d’entrée de l’appartement, Émilie et Antoine ont fini par se lasser de sa vétusté et son style démodé qui détonnait avec leur intérieur flambant neuf. Ils ont décidé d’appeler à la rescousse un jeune paysagiste, Kevin Clare, pour repenser cet espace de façon moderne, en cohérence avec leur intérieur. Après son intervention, la courette renaît tel un patio tendance, parfait prolongement de leur home sweet home et lieu idéal pour recevoir leurs amis aux beaux jours.
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune couple
Emplacement : quartier Jourdain, Paris XXᵉ
Superficie : 30 m²
Paysagiste : Kevin Clare
Budget : 10 000 euros
Livraison du projet : printemps 2017
Crédit photos : Kevin Clare
Les deux premières années suivant leur achat, le couple s’est consacré à faire rénover son intérieur de fond en comble dans un style contemporain et épuré, délaissant la courette. Mais comme il est nécessaire de la traverser pour atteindre la porte d’entrée de l’appartement, Émilie et Antoine ont fini par se lasser de sa vétusté et son style démodé qui détonnait avec leur intérieur flambant neuf. Ils ont décidé d’appeler à la rescousse un jeune paysagiste, Kevin Clare, pour repenser cet espace de façon moderne, en cohérence avec leur intérieur. Après son intervention, la courette renaît tel un patio tendance, parfait prolongement de leur home sweet home et lieu idéal pour recevoir leurs amis aux beaux jours.
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune couple
Emplacement : quartier Jourdain, Paris XXᵉ
Superficie : 30 m²
Paysagiste : Kevin Clare
Budget : 10 000 euros
Livraison du projet : printemps 2017
Crédit photos : Kevin Clare
APRÈS
Le jeune couple avait un petit budget de 10 000 euros pour privatiser réellement cette courette et en faire le prolongement de son appartement, bref la transformer en patio habitable. Ils avaient envie de verdure, d’un endroit chaleureux et épuré et avaient besoin de rangement. En effet, la partie surélevée de la terrasse dissimule leur cave, que l’on atteint par une trappe. Cette dernière, humide, abîmait leurs affaires (valises, bricolage, vélos…) et ils voulaient les déplacer.
Comme à son habitude, le paysagiste Kevin Clare a commencé par griffonner et voici le premier dessin qui leur a livré. Comme il ne manque pas d’humour, il a collé les personnages de la peinture People in the Sun d’Edward Hopper dans sa mise en scène, pour mettre Émilie et Antoine dans l’ambiance. Au programme, terrasse chaleureuse et épurée, verdure et couleur !
Le jeune couple avait un petit budget de 10 000 euros pour privatiser réellement cette courette et en faire le prolongement de son appartement, bref la transformer en patio habitable. Ils avaient envie de verdure, d’un endroit chaleureux et épuré et avaient besoin de rangement. En effet, la partie surélevée de la terrasse dissimule leur cave, que l’on atteint par une trappe. Cette dernière, humide, abîmait leurs affaires (valises, bricolage, vélos…) et ils voulaient les déplacer.
Comme à son habitude, le paysagiste Kevin Clare a commencé par griffonner et voici le premier dessin qui leur a livré. Comme il ne manque pas d’humour, il a collé les personnages de la peinture People in the Sun d’Edward Hopper dans sa mise en scène, pour mettre Émilie et Antoine dans l’ambiance. Au programme, terrasse chaleureuse et épurée, verdure et couleur !
AVANT
Cette photo est prise depuis l’entrée donnant dans la rue. On circulait tout droit sous la coursive afin de rejoindre la porte d’entrée de l’appartement. La baie vitrée de gauche est celle de la cuisine et celle du fond donne dans le salon des propriétaires.
Cette photo est prise depuis l’entrée donnant dans la rue. On circulait tout droit sous la coursive afin de rejoindre la porte d’entrée de l’appartement. La baie vitrée de gauche est celle de la cuisine et celle du fond donne dans le salon des propriétaires.
APRÈS
La toute première idée d’aménagement est partie du besoin de rangement d’Émilie et Antoine : « Je leur ai proposé de placer un grand meuble sous la coursive qui accueille leurs affaires et leur bois, car ils ont un insert. Partant de là, la circulation logique vers la porte d’entrée déviait vers le milieu de la courette, ce qui permettait de profiter du lieu », explique Kevin Clare.
La toute première idée d’aménagement est partie du besoin de rangement d’Émilie et Antoine : « Je leur ai proposé de placer un grand meuble sous la coursive qui accueille leurs affaires et leur bois, car ils ont un insert. Partant de là, la circulation logique vers la porte d’entrée déviait vers le milieu de la courette, ce qui permettait de profiter du lieu », explique Kevin Clare.
AVANT
Pour rendre attrayant cet espace qu’allaient traverser quotidiennement Émilie et Antoine et visible depuis leur appartement, le patio a été traité comme un plancher extérieur en prolongement de celui de la pièce de vie. Le bois s’est imposé pour son côté chaleureux et pour sa facilité à être travaillé, qui permettait de traiter le meuble de rangement dans la même essence. « Nous avons opté pour du pin thermochauffé, qui se distingue du pin autoclave par sa couleur brune et non verdâtre. C’est un traitement plus durable et plus naturel. Nous ne sommes pas partis sur du bois exotique, pour une question de budget et également dans l’idée de ne pas déforester toujours plus la planète. Le pin est une essence locale, replantée et gérée durablement », justifie Kevin Clare. Pour accueillir des lames de pin brun, un solivage en pin a été constitué sur la terrasse existante, posé sur des plots plastiques réglables.
Pour rendre attrayant cet espace qu’allaient traverser quotidiennement Émilie et Antoine et visible depuis leur appartement, le patio a été traité comme un plancher extérieur en prolongement de celui de la pièce de vie. Le bois s’est imposé pour son côté chaleureux et pour sa facilité à être travaillé, qui permettait de traiter le meuble de rangement dans la même essence. « Nous avons opté pour du pin thermochauffé, qui se distingue du pin autoclave par sa couleur brune et non verdâtre. C’est un traitement plus durable et plus naturel. Nous ne sommes pas partis sur du bois exotique, pour une question de budget et également dans l’idée de ne pas déforester toujours plus la planète. Le pin est une essence locale, replantée et gérée durablement », justifie Kevin Clare. Pour accueillir des lames de pin brun, un solivage en pin a été constitué sur la terrasse existante, posé sur des plots plastiques réglables.
APRÈS
« Les lames larges, à l’instar de celles du salon, ont été placées dans le même sens pour que la perspective apparaisse la plus longue possible depuis l’intérieur. On a également veillé à placer les lames à fleur de baie vitrée, au même niveau que le sol intérieur, pour favoriser la proximité dedans/dehors », détaille le paysagiste.
« Les lames larges, à l’instar de celles du salon, ont été placées dans le même sens pour que la perspective apparaisse la plus longue possible depuis l’intérieur. On a également veillé à placer les lames à fleur de baie vitrée, au même niveau que le sol intérieur, pour favoriser la proximité dedans/dehors », détaille le paysagiste.
AVANT
Voici la vue qu’Émilie et Antoine avaient sur leur courette depuis leur salon : les carreaux brisaient la perspective, tout comme ces deux bacs posés au milieu de la cour. Le blanc sale du mur du fond et le treillage en plastique old school ne faisaient pas rêver…
Voici la vue qu’Émilie et Antoine avaient sur leur courette depuis leur salon : les carreaux brisaient la perspective, tout comme ces deux bacs posés au milieu de la cour. Le blanc sale du mur du fond et le treillage en plastique old school ne faisaient pas rêver…
APRÈS
Les lignes de cette terrasse ont été allongées en ôtant les bacs centraux et, pour attirer davantage le regard vers le fond, là où le soleil descend dans l’après-midi, on a opté pour un outremer ultra-lumineux : « Non, je ne venais pas de rentrer de Marrakech et de visiter la villa Majorelle d’Yves Saint Laurent. Ce qui m’a donné l’idée de ce bleu, c’est la vue du fond du salon depuis la terrasse. Émilie et Antoine avaient fait peindre leur mur en bleu Sarah Lavoine et j’ai eu envie de projeter au dehors la même vue inversée », explique-t-il. Le bleu Majorelle s’est finalement imposé car il faisait partie de la gamme de couleurs d’extérieur très lumineuses de Tollens, que Kevin apprécie beaucoup pour leur peps.
Peinture : bleu Medina de Tollens
Les lignes de cette terrasse ont été allongées en ôtant les bacs centraux et, pour attirer davantage le regard vers le fond, là où le soleil descend dans l’après-midi, on a opté pour un outremer ultra-lumineux : « Non, je ne venais pas de rentrer de Marrakech et de visiter la villa Majorelle d’Yves Saint Laurent. Ce qui m’a donné l’idée de ce bleu, c’est la vue du fond du salon depuis la terrasse. Émilie et Antoine avaient fait peindre leur mur en bleu Sarah Lavoine et j’ai eu envie de projeter au dehors la même vue inversée », explique-t-il. Le bleu Majorelle s’est finalement imposé car il faisait partie de la gamme de couleurs d’extérieur très lumineuses de Tollens, que Kevin apprécie beaucoup pour leur peps.
Peinture : bleu Medina de Tollens
La terrasse dessine une marche qui coffre le dénivelé de départ dû à la cave : « Nous avons décidé d’assumer cette contrainte et, au final, la terrasse crée un jeu de niveaux qui s’élève depuis le salon jusqu’au bac étagé en fond de terrasse. La partie surélevée se comporte comme une estrade, qui met bien en valeur le bac planté. Cela lui donne un petit côté théâtral », décrypte le paysagiste.
On a même recréé une trappe au-dessus de l’ancien accès de la cave afin de pouvoir continuer à y descendre.
Au niveau du poteau de la coursive existait une seconde contrainte : « Il y avait une sorte de plateforme qui ressortait de 10 cm. Nous l’avons absorbée elle aussi en la recouvrant du même bois que la terrasse et l’avons occupée par un bac planté d’un rosier ‘New Dawn’, un remontant mi-ombre à la floraison odorante. Des filins en acier sur le mur permettront avec les années d’amplifier la végétalisation. »
On a même recréé une trappe au-dessus de l’ancien accès de la cave afin de pouvoir continuer à y descendre.
Au niveau du poteau de la coursive existait une seconde contrainte : « Il y avait une sorte de plateforme qui ressortait de 10 cm. Nous l’avons absorbée elle aussi en la recouvrant du même bois que la terrasse et l’avons occupée par un bac planté d’un rosier ‘New Dawn’, un remontant mi-ombre à la floraison odorante. Des filins en acier sur le mur permettront avec les années d’amplifier la végétalisation. »
Le bac gris qui accueille le rosier à la floraison biannuelle est un produit destiné à l’extérieur, résistant aux UV, à la fois robuste et léger grâce à un mélange de fibres de verre et de poudre minérale.
Bac gris : Fiberstone
Bac gris : Fiberstone
Côté végétation, si dans les jardins de la villa Majorelle les cactus et autres plantes grasses sont les rois, on n’a pas joué ici la carte du patio marocain au-delà de la couleur du mur. Émilie et Antoine désiraient du vert toute l’année et des floraisons odorantes de printemps, car ils ne sont pas forcément dans la capitale en été.
En partie basse de la terrasse, des pots de terre ronds ont été parsemés, « pour le côté plus chaleureux et sensuel que les bacs anguleux », affirme Kevin. « Nous les avons plantés de végétation persistante qui supporte l’exposition mi-ombre afin de garantir une verdure toute l’année. Certaines ont un feuillage clair, comme le physocarpus, pour le contraste idéal du vert jaune avec le bleu. D’autres ont des floraisons blanches, comme l’hortensia, pour ramener un maximum de lumière à la courette. »
Plantes en pot : Salvia grahamii, Verbena bonariensis, spirée, Hydrangea arborescens ‘Annabelle’
En partie basse de la terrasse, des pots de terre ronds ont été parsemés, « pour le côté plus chaleureux et sensuel que les bacs anguleux », affirme Kevin. « Nous les avons plantés de végétation persistante qui supporte l’exposition mi-ombre afin de garantir une verdure toute l’année. Certaines ont un feuillage clair, comme le physocarpus, pour le contraste idéal du vert jaune avec le bleu. D’autres ont des floraisons blanches, comme l’hortensia, pour ramener un maximum de lumière à la courette. »
Plantes en pot : Salvia grahamii, Verbena bonariensis, spirée, Hydrangea arborescens ‘Annabelle’
En partie haute, on a redonné un coup de jeune au bac béton avec de la peinture blanche et un treillage en pin à fines lattes horizontales. Ce dernier est à la fois graphique et utile puis qu’il permet de palisser des plantes grimpantes et odorantes : le jasmin étoilé et la clématite armandii à la belle floraison blanche, précoce en saison.
Pour habiller le tronc nu du copalme d’Amérique, on lui a adjoint un palmier Chamaerops humilis, qui donne une touche dépaysante au patio. Dans le bac adjacent, des arbustes à la floraison blanche (Viburnum tinus et Choisya ternata ‘Aztec pearl’) sont entourés de géraniums vivaces (macrorrhizum) qui font couvre-sol.
Rustique, le jasmin étoilé a l’avantage d’avoir une floraison très odorante. C’est une plante grimpante décorative que l’on peut palisser comme ici contre un mur.
AVANT
Voici la courette en cours de travaux. Les murs blancs ont été tous repeints, les volets roulants de l’appartement ont subi une toilette et de l’électricité a été posée pour intégrer un éclairage sur le mur du fond et dans le meuble de rangement. En ce qui concerne ce dernier, son emplacement a été prévu sous la coursive.
Voici la courette en cours de travaux. Les murs blancs ont été tous repeints, les volets roulants de l’appartement ont subi une toilette et de l’électricité a été posée pour intégrer un éclairage sur le mur du fond et dans le meuble de rangement. En ce qui concerne ce dernier, son emplacement a été prévu sous la coursive.
APRÈS
Voici la courette une fois le meuble posé. Celui-ci a été intégré sous la partie couverte afin de se faire le plus discret possible. C’était également un emplacement très simple à aménager puisqu’un toit et un fond existaient déjà.
Voici la courette une fois le meuble posé. Celui-ci a été intégré sous la partie couverte afin de se faire le plus discret possible. C’était également un emplacement très simple à aménager puisqu’un toit et un fond existaient déjà.
Ce cagibi fait 1,10 mètre de large pour 2,30 de long et 2,60 de haut. Sa partie gauche a été étudiée pour stocker du bois de chauffage. La partie droite devait quant à elle accueillir les vélos d’Antoine et Émilie. La partie haute du cagibi s’ouvre également et permet aux propriétaires de ranger leurs deux grosses valises et leurs affaires de bricolage.
Le patio n’est pas encore meublé, mais Émilie et Antoine ont déjà réfléchi à ce dont ils ont envie : « Ils ne souhaitent pas avoir une table fixe et des chaises, qui encombrent à l’année la vue depuis le salon. Ils ont donc commandé du mobilier pliant qu’ils pourront ranger sous la coursive », explique Kevin.
Et qu’ont pensé les propriétaires de leur nouveau patio ? « C’était exactement ce que nous souhaitions. Même par temps gris, le bleu apporte une luminosité incroyable, très joyeuse, et nous avons de la verdure toute l’année. Les voisins et le chat apprécient ! Kevin nous a même fait une surprise : il avait planté des jonquilles sans nous le dire et elles viennent de fleurir. Cette note de jaune vif sur le mur nous a comblés », nous ont-ils confié.
PLAN AVANT
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ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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Comme bien des courettes d’immeubles parisiens, celle d’Antoine et d’Émilie est encaissée entre quatre murs, mais sa superficie de 30 m² lui permettait de prétendre à un aménagement car elle récupère en partie les rayons du soleil dans l’après-midi. Elle avait d’ailleurs déjà été aménagée dans les années 80, comme en témoigne le carrelage flammé sur ce cliché, qui date d’avant l’intervention d’un paysagiste.
Mais ces finitions déplaisaient au plus haut point au jeune couple : outre ce pavage en céramique qu’ils trouvaient horrible, deux bacs bétonnés placés au beau milieu de l’espace brisaient la perspective depuis l’appartement. Le seul élément qui trouvait grâce à leurs yeux était un copalme d’Amérique (ou Liquidambar), l’arbre planté dans le bac étagé en fond de cour. Les copropriétaires des autres étages l’aimaient pour sa verdure et ses couleurs magnifiques en automne. Émilie et Antoine voulaient donc le conserver.