Ces talents prometteurs pour 2020 : Le designer Adrien Garcia
Le jeune designer vient de développer une toute première collection sculpturale et lancera son propre studio en avril
Du 17 au 21 janvier 2020, Adrien Garcia était à l’honneur aux Rising Talent Awards du salon Maison&Objet, qui a révélé lors de ce nouvel opus la jeune garde du design français. Né en 1990, le designer a étudié à l’ENSCI-Les Ateliers, à Paris, et à l’université des Arts de Berlin avant de collaborer pendant cinq ans avec une entreprise française de décoration d’intérieur spécialisée dans les projets de bien-être. Nommé par l’architecte d’intérieur Pierre Yovanovitch, Adrien Garcia vient de développer une toute première collection sculpturale, inspirée du Land Art, et lancera son propre studio en avril prochain. Rencontre.
Quel est votre rapport à l’artisanat et aux savoir-faire traditionnels ?
Il est intéressant de créer lorsque l’on est entouré d’artisans. Avec eux, le rêve est possible, prêt à exister. J’aime passer du temps dans les ateliers pour apprendre de nouvelles techniques et méthodes de fabrication. Cela me permet de diversifier mon répertoire de création-conception.
Il est intéressant de créer lorsque l’on est entouré d’artisans. Avec eux, le rêve est possible, prêt à exister. J’aime passer du temps dans les ateliers pour apprendre de nouvelles techniques et méthodes de fabrication. Cela me permet de diversifier mon répertoire de création-conception.
Rising Talent Awards, HALL 6 © AETHION
Quels sont vos matériaux de prédilection ?
J’aime la matière. Les textures, telles des peaux, participent à l’identité de l’objet.
Parmi vos réalisations, quel objet serait le plus emblématique de votre démarche ?
Le prochain ! Chaque objet est une évolution, même si tous sont aboutis et revendiqués.
Quels sont vos matériaux de prédilection ?
J’aime la matière. Les textures, telles des peaux, participent à l’identité de l’objet.
Parmi vos réalisations, quel objet serait le plus emblématique de votre démarche ?
Le prochain ! Chaque objet est une évolution, même si tous sont aboutis et revendiqués.
Rising Talent Awards, HALL 6 © AETHION
Parlez-nous de votre processus créatif…
Je dessine beaucoup. Je m’installe au calme, j’imagine la relation entre espace-objet et utilisateur. Puis vient la conception selon l’objet et son usage. J’applique des règles, à l’image d’une conception sans clou ni vis. J’imagine des objets conçus pour durer dans le temps et être transmis de génération en génération.
Parlez-nous de votre processus créatif…
Je dessine beaucoup. Je m’installe au calme, j’imagine la relation entre espace-objet et utilisateur. Puis vient la conception selon l’objet et son usage. J’applique des règles, à l’image d’une conception sans clou ni vis. J’imagine des objets conçus pour durer dans le temps et être transmis de génération en génération.
Rising Talent Awards, HALL 6 © AETHION
Quelle est la place de l’écoconception dans votre démarche ?
In medio stat virtus (la vertu est au centre). C’est un équilibre. Dans le procédé de conception, le paramètre est intégré. La table et les chaises révélées à Maison & Objet ont été fabriquées sans perte de matière, en utilisant des chutes de bois. Les objets sont démontables, offrant ainsi un encombrement volumique cinq fois moins important pour le transport, et le mobilier est fabriqué sans clou, vis, ou colle.
J’ai également collaboré avec le plasticien Jérôme Robbe sur un objet de réflexion de l’image. « Une pièce d’eau au mur », le mythe de Narcisse, du Léthé, de l’oubli. Alors que l’ego est au centre des réflexions dans la société actuelle, l’image est ici déformée. Elle attire, renvoie, et invite à réfléchir.
L’écoconception est également un équilibre entre les procédés industriels et artisanaux. Je mixe les deux. Avec les techniques traditionnelles et le savoir-faire d’Emmanuel Collini (cinquième génération de staffeur-âtrier), nous travaillons actuellement sur un concept de plafond phonique-acoustique.
Décorer durable : 7 éléments clés pour faire un choix responsable
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In medio stat virtus (la vertu est au centre). C’est un équilibre. Dans le procédé de conception, le paramètre est intégré. La table et les chaises révélées à Maison & Objet ont été fabriquées sans perte de matière, en utilisant des chutes de bois. Les objets sont démontables, offrant ainsi un encombrement volumique cinq fois moins important pour le transport, et le mobilier est fabriqué sans clou, vis, ou colle.
J’ai également collaboré avec le plasticien Jérôme Robbe sur un objet de réflexion de l’image. « Une pièce d’eau au mur », le mythe de Narcisse, du Léthé, de l’oubli. Alors que l’ego est au centre des réflexions dans la société actuelle, l’image est ici déformée. Elle attire, renvoie, et invite à réfléchir.
L’écoconception est également un équilibre entre les procédés industriels et artisanaux. Je mixe les deux. Avec les techniques traditionnelles et le savoir-faire d’Emmanuel Collini (cinquième génération de staffeur-âtrier), nous travaillons actuellement sur un concept de plafond phonique-acoustique.
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Rising Talent Awards, HALL 6 © AETHION
Vos projets en cours et à venir…
L’ouverture du studio en avril ! Je travaille actuellement sur de nouvelles pièces de mobilier. J’explore la relation entre espace et usage, j’analyse les besoins en imaginant des objets multifonctionnels. J’ai également plusieurs chantiers d’architecture d’intérieur à venir.
Vos projets en cours et à venir…
L’ouverture du studio en avril ! Je travaille actuellement sur de nouvelles pièces de mobilier. J’explore la relation entre espace et usage, j’analyse les besoins en imaginant des objets multifonctionnels. J’ai également plusieurs chantiers d’architecture d’intérieur à venir.
Rising Talent Awards, HALL 6 © AETHION
Comment imaginez-vous le design de demain en France ?
L’enjeu du designer d’aujourd’hui est d’imaginer demain. J’imagine le design plus artistique dans sa conception, avec moins de quantité et plus de personnalité, pourquoi pas en revisitant le folklore. Les designers ont pour mission d’interroger les modes de vie, de production, de consommation, de réutilisation.
En France, nous avons la chance d’avoir des industries et des artisans, des machines modernes et des mains expertes. C’est une force de pouvoir coproduire, de faire le pont entre les deux. Le design français peut facilement favoriser des rencontres, encourager plus de collaborations entre l’industrie et l’artisanat, entre la machine et la main.
L’enjeu de la production est le temps, qu’il faut savoir répartir. J’aime que la machine permette à l’artisan de s’exprimer. C’est là que réside une partie du sensible, dans le toucher, qui va permettre à l’usager de retrouver de l’humain dans ce qui l’entoure. En respectant un artisan, on respecte un produit, l’usager, et la vie autour.
ET VOUS ?
Que pensez-vous des créations d’Adrien Garcia ?
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Comment décririez-vous votre travail ?
Expérimental, sculptural, centré sur l’usage.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
La nature, les paysages de montagne, la Provence mais aussi un château datant du XVIIe siècle, situé dans la vallée de l’Erdre, où j’ai installé mon atelier. Cette bâtisse en ruine est le lieu idéal pour rêver et imaginer de nouvelles pièces de mobilier. Enfin, le folklore, les fables et contes m’inspirent également beaucoup.