Comment se porte le secteur de la rénovation ?
L'étude Houzz et la Maison 2025 dresse un état des lieux du secteur et de ses moteurs
Dans un contexte économique chahuté pour le secteur, le vieillissement du parc immobilier français continue d’alimenter la demande en travaux de rénovation. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2025, menée auprès de plus de 1 500 répondants en France. L’activité de rénovation se poursuit malgré un recul des dépenses. Décryptage.
Un secteur impacté par le marché immobilier
Le ralentissement du secteur immobilier s’est fait ressentir sur les rénovations en 2024. Parmi les motivations citées par les répondants à notre étude, seulement un quart d’entre eux ont déclaré qu’ils venaient d’acheter un bien à personnaliser, contre respectivement 35 % et 33 % au cours des deux années précédentes.
« Le recul des dépenses de rénovation reflète l’impact de la hausse des taux d’emprunt et de l’augmentation du coût de la vie, qui restreignent le budget que les propriétaires peuvent allouer à l’amélioration de leur logement », analyse Marine Sargsyan, économiste chez Houzz.
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Le ralentissement du secteur immobilier s’est fait ressentir sur les rénovations en 2024. Parmi les motivations citées par les répondants à notre étude, seulement un quart d’entre eux ont déclaré qu’ils venaient d’acheter un bien à personnaliser, contre respectivement 35 % et 33 % au cours des deux années précédentes.
« Le recul des dépenses de rénovation reflète l’impact de la hausse des taux d’emprunt et de l’augmentation du coût de la vie, qui restreignent le budget que les propriétaires peuvent allouer à l’amélioration de leur logement », analyse Marine Sargsyan, économiste chez Houzz.
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Les logements vieillissants mènent la danse
« Pourtant, avec plus d’un tiers des propriétaires prévoyant des travaux, la nécessité de moderniser un parc immobilier vieillissant continue de soutenir la demande en matière de rénovation », poursuit notre économiste.
Les logements vieillissants sont effectivement à l’origine des chantiers, alors qu’un tiers des propriétaires ayant rénové en 2024 vivent dans des maisons construites avant 1940 (34 %). Une ancienneté structurelle qui les pousse à réaliser des interventions ciblées : 27 % ont effectué des réparations, soit une hausse de 7 points par rapport à l’année dernière, et parmi eux, 39 % ont modernisé leur installation électrique, 33 % la plomberie et 31 % le chauffage.
« Pourtant, avec plus d’un tiers des propriétaires prévoyant des travaux, la nécessité de moderniser un parc immobilier vieillissant continue de soutenir la demande en matière de rénovation », poursuit notre économiste.
Les logements vieillissants sont effectivement à l’origine des chantiers, alors qu’un tiers des propriétaires ayant rénové en 2024 vivent dans des maisons construites avant 1940 (34 %). Une ancienneté structurelle qui les pousse à réaliser des interventions ciblées : 27 % ont effectué des réparations, soit une hausse de 7 points par rapport à l’année dernière, et parmi eux, 39 % ont modernisé leur installation électrique, 33 % la plomberie et 31 % le chauffage.
Le top 3 des pièces les plus rénovées chamboulé
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les cuisines ne font plus partie du top 3 des pièces les plus rénovées en 2024. Si les chambres restent les grandes gagnantes, mentionnées par 31 % des propriétaires, et les salles de bains conservent leur seconde place, avec 26 % des répondants, elles sont désormais suivies par les séjours et salons, ex aequo avec les cuisines (23 % des répondants chacun). Viennent ensuite les salles à manger, citées par 15 % des propriétaires.
Il faut dire que les cuisines sont les pièces les plus coûteuses à rénover, ce qui n’est pas forcément évident à entreprendre dans un contexte économique chahuté.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les cuisines ne font plus partie du top 3 des pièces les plus rénovées en 2024. Si les chambres restent les grandes gagnantes, mentionnées par 31 % des propriétaires, et les salles de bains conservent leur seconde place, avec 26 % des répondants, elles sont désormais suivies par les séjours et salons, ex aequo avec les cuisines (23 % des répondants chacun). Viennent ensuite les salles à manger, citées par 15 % des propriétaires.
Il faut dire que les cuisines sont les pièces les plus coûteuses à rénover, ce qui n’est pas forcément évident à entreprendre dans un contexte économique chahuté.
Les extérieurs ne sont pas oubliés
En ce qui concerne les travaux effectués en 2024, les extérieurs tiennent une place importante. 31 % des propriétaires qui ont rénové leur logement ont repensé leur espace extérieur. Parmi les projets les plus entrepris, outre les modifications esthétiques, figurent l’installation de systèmes d’éclairage (14 %), l’ajout de systèmes de compostage (10 %) et de dispositifs de sécurité (7 %).
Les éléments paysagers sont aussi au centre de toutes les attentions, les terrasses en tête (rénovées par 14 % des répondants) suivies des pots ou bacs extérieurs (11 %) et des patios (10 %). Bien que les cuisines extérieures restent un aménagement de niche (3 %), leur popularité progresse légèrement par rapport à 2023 (2 %).
En ce qui concerne les travaux effectués en 2024, les extérieurs tiennent une place importante. 31 % des propriétaires qui ont rénové leur logement ont repensé leur espace extérieur. Parmi les projets les plus entrepris, outre les modifications esthétiques, figurent l’installation de systèmes d’éclairage (14 %), l’ajout de systèmes de compostage (10 %) et de dispositifs de sécurité (7 %).
Les éléments paysagers sont aussi au centre de toutes les attentions, les terrasses en tête (rénovées par 14 % des répondants) suivies des pots ou bacs extérieurs (11 %) et des patios (10 %). Bien que les cuisines extérieures restent un aménagement de niche (3 %), leur popularité progresse légèrement par rapport à 2023 (2 %).
Rénover pour mieux vivre
De manière générale, la rénovation de l’habitat s’inscrit aujourd’hui dans une démarche de long terme, visant à améliorer la qualité de vie. Plus des deux tiers des propriétaires qui rénovent prévoient en effet de rester dans leur logement au moins 11 ans après les travaux. La principale motivation pour se lancer dans une rénovation reste la volonté de passer à l’action après une longue attente, grâce à une meilleure disponibilité et des moyens financiers enfin réunis (34 % et 26 %, respectivement).
De manière générale, la rénovation de l’habitat s’inscrit aujourd’hui dans une démarche de long terme, visant à améliorer la qualité de vie. Plus des deux tiers des propriétaires qui rénovent prévoient en effet de rester dans leur logement au moins 11 ans après les travaux. La principale motivation pour se lancer dans une rénovation reste la volonté de passer à l’action après une longue attente, grâce à une meilleure disponibilité et des moyens financiers enfin réunis (34 % et 26 %, respectivement).
L’activité reste résiliente en 2025
Malgré les défis rencontrés par le secteur en 2024 et une dépense médiane élevée, l’activité de rénovation devrait se maintenir en 2025. Deux propriétaires sondés sur cinq prévoient ainsi de décorer leur logement (42 %) et un tiers d’entre eux envisagent des travaux de rénovation (34 %) au cours de l’année.
ET VOUS ?
Quels travaux prévoyez-vous de réaliser cette année ?
Malgré les défis rencontrés par le secteur en 2024 et une dépense médiane élevée, l’activité de rénovation devrait se maintenir en 2025. Deux propriétaires sondés sur cinq prévoient ainsi de décorer leur logement (42 %) et un tiers d’entre eux envisagent des travaux de rénovation (34 %) au cours de l’année.
ET VOUS ?
Quels travaux prévoyez-vous de réaliser cette année ?
Si plus d’un tiers des propriétaires (35 %) ont rénové leur résidence principale en 2024, les budgets alloués à ces rénovations sont en légère baisse par rapport au pic de l’an dernier. Selon l’étude, la dépense médiane s’élève en effet à 18 000 euros en 2024, contre 20 000 euros en 2023. Elle reste néanmoins supérieure à son niveau de 2021, alors qu’elle n’atteignait que les 15 000 euros.
Les budgets consacrés à la rénovation de cuisines et de salles de bains suivent la même tendance avec une diminution des dépenses médianes de respectivement 21 % et 6 % pour les cuisines et les salles de bains. En 2024, elles s’élèvent ainsi à 10 000 euros pour les cuisines et 7 900 euros pour les salles de bains.
Concernant le financement des travaux, les répondants ont majoritairement indiqué avoir eu recours à leur épargne personnelle (73 %). Elle est suivie par les liquidités issues de la vente d’un précédent bien (20 %) et les cartes de crédit (19 %). Le recours aux prêts bancaires progresse quant à lui légèrement, passant de 15 % en 2023 à 18 %.