Conseils d'artisans : Tout sur la mise en sécurité électrique
Comment sécuriser une installation électrique et quelles sont les différences avec la mise en conformité électrique ?
Lorsqu’on évoque l’installation électrique d’un logement, la question de la sécurité se pose spontanément. Chaque année, près de 50 000 incendies domestiques liés à un défaut électrique sont à déplorer. En cause, le vieillissement des installations électriques qui ne sont pas contrôlées et l’évolution des usages, notamment l’accroissement du nombre d’appareils connectés. Selon l’Observatoire national de la sécurité électrique, les incidents pourraient être facilement évités, en réalisant une mise en sécurité ou une mise en conformité de l’installation électrique. On vous explique les différences et les points à surveiller impérativement.
Chaque année, près de 300 000 installations électriques deviennent vétustes et augmentent le risque de dommages corporels et d’incendies. La cuisine est, dans près d’un tiers des cas, la pièce dans laquelle sont constatés des problèmes de conformité. Et la salle de bains n’est pas en reste. Pourtant, ce n’est pas une fatalité : faire effectuer un contrôle tous les 10 ans de votre installation électrique, par un professionnel, permet de détecter les défauts et d’y remédier. Pour cela, deux solutions s’offrent à vous : la mise en sécurité ou la mise en conformité de l’installation. Mais savez-vous ce qui différencie mise en sécurité et mise en conformité ?
La cuisine d’un logement mis en conformité électrique
La mise en sécurité est moins contraignante que la mise en conformité, car elle vise à corriger les défauts constatés en respectant six points de sécurité bien précis. Selon l’ONSE (Observatoire national de la sécurité électrique), près de 9 millions de logements… ne les respectent pas ! La mise en conformité d’une installation électrique, quant à elle, implique de respecter scrupuleusement la norme NF C15-100, en vigueur pour les logements neufs, ou ceux n’ayant jamais été raccordés préalablement au réseau électrique. « On opte pour la mise en sécurité de l’installation électrique dans les logements anciens lorsqu’on ne souhaite pas les rénover en profondeur », explique Alphonse Bunze, de la société ICEF Électricité. « Si l’on rénove tout de fond en comble, il faut faire une mise en conformité. »
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La mise en sécurité est moins contraignante que la mise en conformité, car elle vise à corriger les défauts constatés en respectant six points de sécurité bien précis. Selon l’ONSE (Observatoire national de la sécurité électrique), près de 9 millions de logements… ne les respectent pas ! La mise en conformité d’une installation électrique, quant à elle, implique de respecter scrupuleusement la norme NF C15-100, en vigueur pour les logements neufs, ou ceux n’ayant jamais été raccordés préalablement au réseau électrique. « On opte pour la mise en sécurité de l’installation électrique dans les logements anciens lorsqu’on ne souhaite pas les rénover en profondeur », explique Alphonse Bunze, de la société ICEF Électricité. « Si l’on rénove tout de fond en comble, il faut faire une mise en conformité. »
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Un compteur électrique dissimulé avec élégance
Si vous venez de faire l’acquisition d’un logement ancien dont l’installation électrique a plus de 15 ans, un diagnostic électrique vous a certainement été remis. Grâce à ce document, vous pourrez savoir quels sont les défauts électriques et demander à un électricien de les corriger. En cas de doute, un électricien vous aidera à faire le point sur l’état de votre installation.
Le tarif de cette opération dépend de la surface de votre logement : vous pouvez en évaluer le coût par avance, en contactant directement un professionnel. Pascal Fernandes, gérant de la société Passelec à Nanterre, le confirme : « Rien ne remplace l’entretien avec le professionnel. Il est toujours conseillé de se rencontrer avant toute signature. Même pour un dépannage d’urgence, n’hésitez pas à demander le tarif horaire et faites-le-vous spécifier par écrit, mail ou SMS, afin de conserver une trace en cas de litige. »
Mais revenons aux sept points essentiels de la mise en sécurité d’une installation électrique.
6 conseils de pro pour bien choisir un électricien
Si vous venez de faire l’acquisition d’un logement ancien dont l’installation électrique a plus de 15 ans, un diagnostic électrique vous a certainement été remis. Grâce à ce document, vous pourrez savoir quels sont les défauts électriques et demander à un électricien de les corriger. En cas de doute, un électricien vous aidera à faire le point sur l’état de votre installation.
Le tarif de cette opération dépend de la surface de votre logement : vous pouvez en évaluer le coût par avance, en contactant directement un professionnel. Pascal Fernandes, gérant de la société Passelec à Nanterre, le confirme : « Rien ne remplace l’entretien avec le professionnel. Il est toujours conseillé de se rencontrer avant toute signature. Même pour un dépannage d’urgence, n’hésitez pas à demander le tarif horaire et faites-le-vous spécifier par écrit, mail ou SMS, afin de conserver une trace en cas de litige. »
Mais revenons aux sept points essentiels de la mise en sécurité d’une installation électrique.
6 conseils de pro pour bien choisir un électricien
1. Disposer d’un appareil de coupure générale à l’intérieur du logement
En cas de problème électrique, lié par exemple au fonctionnement d’un grille-pain, d’un aspirateur ou de tout appareil branché au réseau électrique, pouvoir couper rapidement l’alimentation en électricité de son logement est impératif. Pour cela, un appareil de coupure générale, qu’on appelle disjoncteur, doit être facilement accessible. Alphonse Bunze le confirme : « c’est un élément absolument indispensable pour sécuriser immédiatement son installation en cas de problème. On appuie sur un bouton et le courant est automatiquement coupé ».
En cas de problème électrique, lié par exemple au fonctionnement d’un grille-pain, d’un aspirateur ou de tout appareil branché au réseau électrique, pouvoir couper rapidement l’alimentation en électricité de son logement est impératif. Pour cela, un appareil de coupure générale, qu’on appelle disjoncteur, doit être facilement accessible. Alphonse Bunze le confirme : « c’est un élément absolument indispensable pour sécuriser immédiatement son installation en cas de problème. On appuie sur un bouton et le courant est automatiquement coupé ».
2. La présence d’un dispositif différentiel
Installé au niveau du tableau électrique, cet appareil est capable de détecter les fuites de courant dues aux défauts d’isolement dans l’installation. Outre une surconsommation importante d’énergie, des risques de dommages corporels sont alors à craindre (électrisation, électrocution). Ces fuites sont fréquentes dans les installations anciennes, où les fils se sont dégradés avec le temps. Grâce à un disjoncteur différentiel, adossé au dispositif de coupure générale, le courant est automatiquement coupé en cas de fuite. « Il est courant d’avoir plusieurs disjoncteurs différentiels, explique Pascal Fernandes, pour protéger les lignes par lots et éviter que toute l’installation ne cesse de fonctionner à cause d’un seul appareil ».
Conseils d’artisans : Comment faire des économies d’électricité ?
Installé au niveau du tableau électrique, cet appareil est capable de détecter les fuites de courant dues aux défauts d’isolement dans l’installation. Outre une surconsommation importante d’énergie, des risques de dommages corporels sont alors à craindre (électrisation, électrocution). Ces fuites sont fréquentes dans les installations anciennes, où les fils se sont dégradés avec le temps. Grâce à un disjoncteur différentiel, adossé au dispositif de coupure générale, le courant est automatiquement coupé en cas de fuite. « Il est courant d’avoir plusieurs disjoncteurs différentiels, explique Pascal Fernandes, pour protéger les lignes par lots et éviter que toute l’installation ne cesse de fonctionner à cause d’un seul appareil ».
Conseils d’artisans : Comment faire des économies d’électricité ?
3. La présence d’un dispositif de protection pour chaque circuit
L’installation électrique d’un logement est composée de plusieurs circuits (ou lignes), adaptés à des usages bien précis. Certains servent uniquement à l’alimentation d’appareils gourmands en énergie (sèche-linge, lave-linge, four…) et d’autres à celle d’appareils conventionnels (téléviseurs, chargeurs…) ou encore à l’éclairage. Si l’un des appareils vient à mal fonctionner, en réclamant par exemple trop de courant, il peut compromettre la sécurité de l’installation et, dans les cas extrêmes, engendrer une fonte des fils. Pour cela, chaque circuit doit être équipé d’un disjoncteur afin de couper automatiquement l’alimentation et éviter tout dommage.
L’installation électrique d’un logement est composée de plusieurs circuits (ou lignes), adaptés à des usages bien précis. Certains servent uniquement à l’alimentation d’appareils gourmands en énergie (sèche-linge, lave-linge, four…) et d’autres à celle d’appareils conventionnels (téléviseurs, chargeurs…) ou encore à l’éclairage. Si l’un des appareils vient à mal fonctionner, en réclamant par exemple trop de courant, il peut compromettre la sécurité de l’installation et, dans les cas extrêmes, engendrer une fonte des fils. Pour cela, chaque circuit doit être équipé d’un disjoncteur afin de couper automatiquement l’alimentation et éviter tout dommage.
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4. Une bonne mise à la terre
Souvent absente des logements anciens, la mise à la terre est un dispositif de protection électrique essentiel des personnes et des équipements. En évacuant les courants vagabonds dans le sol, à l’extérieur de votre habitation, la mise à la terre vous protège des électrocutions et vos appareils des dysfonctionnements électriques qui peuvent provoquer des départs de feu. Quelques indices aident à reconnaître une installation électrique avec mise à la terre, notamment la présence de prises électriques dotées d’une broche saillante, ou bien de fils jaunes et verts près du disjoncteur. Pour autant, ces indices ne suffisent pas à établir que l’installation électrique est convenablement mise à la terre et répond aux normes. Seul un examen minutieux, réalisé par un professionnel, permet de valider le bon état des câbles et des connexions, et de s’assurer que tous les appareils concernés sont bien raccordés.
Souvent absente des logements anciens, la mise à la terre est un dispositif de protection électrique essentiel des personnes et des équipements. En évacuant les courants vagabonds dans le sol, à l’extérieur de votre habitation, la mise à la terre vous protège des électrocutions et vos appareils des dysfonctionnements électriques qui peuvent provoquer des départs de feu. Quelques indices aident à reconnaître une installation électrique avec mise à la terre, notamment la présence de prises électriques dotées d’une broche saillante, ou bien de fils jaunes et verts près du disjoncteur. Pour autant, ces indices ne suffisent pas à établir que l’installation électrique est convenablement mise à la terre et répond aux normes. Seul un examen minutieux, réalisé par un professionnel, permet de valider le bon état des câbles et des connexions, et de s’assurer que tous les appareils concernés sont bien raccordés.
5. La liaison équipotentielle des bâtiments
La mise à la terre des lignes doit s’accompagner d’une liaison équipotentielle. Le terme a de quoi intriguer. Pourtant, cette liaison repose sur un principe assez simple. Il s’agit d’une connexion électrique filaire entre tous les éléments métalliques structurels d’un logement (canalisations, charpente…), doublée d’une mise à la terre de l’ensemble, afin d’éliminer les risques d’électrocution.
Outre la liaison équipotentielle globale de votre logement, une liaison équipotentielle complémentaire doit être réalisée dans chaque pièce d’eau, pour toutes les surfaces conductrices. « Cela concerne également les structures métalliques proches des piscines », précise Pascal Fernandes, « notamment les cadres de fenêtre à proximité de l’eau susceptibles de recevoir des éclaboussures ». En outre, les normes sont très strictes pour le positionnement des prises électriques et des dispositifs d’éclairage dans les pièces où l’eau peut couler. Là encore, recueillir l’avis d’un professionnel est judicieux, pour vérifier si votre installation actuelle est conforme aux bonnes pratiques.
La mise à la terre des lignes doit s’accompagner d’une liaison équipotentielle. Le terme a de quoi intriguer. Pourtant, cette liaison repose sur un principe assez simple. Il s’agit d’une connexion électrique filaire entre tous les éléments métalliques structurels d’un logement (canalisations, charpente…), doublée d’une mise à la terre de l’ensemble, afin d’éliminer les risques d’électrocution.
Outre la liaison équipotentielle globale de votre logement, une liaison équipotentielle complémentaire doit être réalisée dans chaque pièce d’eau, pour toutes les surfaces conductrices. « Cela concerne également les structures métalliques proches des piscines », précise Pascal Fernandes, « notamment les cadres de fenêtre à proximité de l’eau susceptibles de recevoir des éclaboussures ». En outre, les normes sont très strictes pour le positionnement des prises électriques et des dispositifs d’éclairage dans les pièces où l’eau peut couler. Là encore, recueillir l’avis d’un professionnel est judicieux, pour vérifier si votre installation actuelle est conforme aux bonnes pratiques.
6. Ne pas utiliser d’appareils électriques vétustes
Convecteurs électriques antiques, grille-pain antiques, réfrigérateurs centenaires brûlant sur les flancs, plaques chauffantes au fonctionnement erratique… les appareils électroménagers vétustes sont une menace permanente pour une installation électrique et votre sécurité. Sans pousser au remplacement de vos anciens appareils, il est bon d’évaluer leur fonctionnement : un appareil qui chauffe de plus en plus lorsqu’il est utilisé, consomme de fait de plus en plus de courant. Plutôt que de risquer le court-circuit, il peut être judicieux de faire vérifier l’appareil par un service après-vente ou un réparateur. Alphone Bunze n’en fait pas mystère : « tous les appareils électro-ménagers ont une durée de vie limitée et finissent inévitablement par poser problème, principalement dans les cuisines ».
Convecteurs électriques antiques, grille-pain antiques, réfrigérateurs centenaires brûlant sur les flancs, plaques chauffantes au fonctionnement erratique… les appareils électroménagers vétustes sont une menace permanente pour une installation électrique et votre sécurité. Sans pousser au remplacement de vos anciens appareils, il est bon d’évaluer leur fonctionnement : un appareil qui chauffe de plus en plus lorsqu’il est utilisé, consomme de fait de plus en plus de courant. Plutôt que de risquer le court-circuit, il peut être judicieux de faire vérifier l’appareil par un service après-vente ou un réparateur. Alphone Bunze n’en fait pas mystère : « tous les appareils électro-ménagers ont une durée de vie limitée et finissent inévitablement par poser problème, principalement dans les cuisines ».
7. La mise sous protection des éléments sous tension
Pascal Fernandes est catégorique : « la filerie doit être gainée et protégée ». Pas question donc que le moindre fil électrique (rouge, bleu, etc.) ne soit visible, et encore moins son âme en cuivre. Une maladresse est vite arrivée et un fil arraché peut provoquer une électrisation ou une électrocution. Il ne faut pas en sous-estimer l’impact, tant l’eau que contient notre corps est conductrice de l’électricité. Par conséquent, les câbles électriques doivent ainsi être protégés par des gaines lorsqu’ils circulent derrière des cloisons minces et placés sous plinthe ou moulure (en matériau isolant), lorsqu’ils doivent courir sur les murs. Il existe d’ailleurs bien des façons de cacher les fils électriques avec élégance.
Vous l’aurez compris, faire vérifier et entretenir l’installation électrique de votre logement ne peut que vous apporter des bénéfices, en termes de sécurité évidemment, mais aussi beaucoup de confort au quotidien.
ET VOUS ?
Comment se porte l’installation électrique de votre projet ?
Pascal Fernandes est catégorique : « la filerie doit être gainée et protégée ». Pas question donc que le moindre fil électrique (rouge, bleu, etc.) ne soit visible, et encore moins son âme en cuivre. Une maladresse est vite arrivée et un fil arraché peut provoquer une électrisation ou une électrocution. Il ne faut pas en sous-estimer l’impact, tant l’eau que contient notre corps est conductrice de l’électricité. Par conséquent, les câbles électriques doivent ainsi être protégés par des gaines lorsqu’ils circulent derrière des cloisons minces et placés sous plinthe ou moulure (en matériau isolant), lorsqu’ils doivent courir sur les murs. Il existe d’ailleurs bien des façons de cacher les fils électriques avec élégance.
Vous l’aurez compris, faire vérifier et entretenir l’installation électrique de votre logement ne peut que vous apporter des bénéfices, en termes de sécurité évidemment, mais aussi beaucoup de confort au quotidien.
ET VOUS ?
Comment se porte l’installation électrique de votre projet ?