Conseils de pro : Quel bois choisir pour une terrasse ?
Un spécialiste de l'aménagement de terrasses bois haut de gamme nous livre ses conseils sur les meilleures finitions de terrasses
Pour Bruno Dusser, gérant de la société Autour du Bois et spécialiste de la réalisation de terrasses en bois, il n’y a pas mieux que ce matériau pour réaliser le plancher d’une terrasse. Écologique, durable, chaleureux, facile à travailler, confortable, le bois présente toutes les qualités requises. Pour autant, on n’emploie pas n’importe quel bois sur une terrasse exposée au soleil, aux intempéries, au gel, à la grêle… En dix ans, il a essayé un certain nombre de finitions et peaufiné ses choix. Aujourd’hui, il nous fait partager son expérience.
Trouvez le bon pro pour l’aménagement de votre terrasse
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Il y a trois grandes familles de bois qui conviennent à l’usage en plancher de terrasses.
1. Les terrasses en pins
Pin traité, pin douglas, mélèze, des résineux qui proviennent de France ou d’Europe ou encore le red cedar, originaire d’Amérique du Nord.
Le conseil du pro : Le pin autoclave, que l’on reconnaît à sa teinte légèrement verdâtre, est un pin traité avec injection sous pression d’un produit chimique le rendant imputrescible. C’est le choix le moins cher pour un plancher de terrasse, avec une durée de vie de quinze ans environ. Principal désavantage : ses nœuds peuvent être saillants et accrocher.
Finition de la terrasse ci-dessus : pin autoclave
1. Les terrasses en pins
Pin traité, pin douglas, mélèze, des résineux qui proviennent de France ou d’Europe ou encore le red cedar, originaire d’Amérique du Nord.
Le conseil du pro : Le pin autoclave, que l’on reconnaît à sa teinte légèrement verdâtre, est un pin traité avec injection sous pression d’un produit chimique le rendant imputrescible. C’est le choix le moins cher pour un plancher de terrasse, avec une durée de vie de quinze ans environ. Principal désavantage : ses nœuds peuvent être saillants et accrocher.
Finition de la terrasse ci-dessus : pin autoclave
Le red cedar, résineux d’Amérique du Nord, est naturellement résistant sans aucun traitement. À la différence du douglas, il prend une très belle teinte grise avec le temps. Ses tout petits nœuds sont adhérents et sa durée de vie est d’une quinzaine d’années. Comptez sur un budget équivalent au pin thermochauffé, soit entre le pin traité (autoclave) et les bois exotiques.
Finition de la terrasse ci-dessus : red cedar
Finition de la terrasse ci-dessus : red cedar
Le douglas, encore appelé pin d’Oregon, pousse localement en France. C’est le bois le plus utilisé pour la construction bois en raison de sa grande résistance mécanique, aux champignons et aux insectes. Pour conserver au douglas sa très belle couleur saumonée, je le préfère avec un saturateur d’une teinte au choix, grisé, brun, et même rouge. Comptez quinze ans de durée de vie pour une terrasse en douglas et un budget un peu en dessous de celui du red cedar.
Finition de la terrasse ci-dessus : tasseaux de douglas
Finition de la terrasse ci-dessus : tasseaux de douglas
2. Les terrasses en bois exotiques
Le padouk, l’ipé, le garapa, le cumaru et le tali sont des bois qui proviennent essentiellement d’Afrique centrale ou d’Amérique du Sud. Le teck, lui, provient d’Asie, notamment de Birmanie. Protégé et difficile à obtenir, son prix est conséquent.
Extrêmement denses, ces bois affichent une durabilité à nulle autre pareille, d’où un véritable engouement pour ces bois en platelages de terrasse.
Finition de la terrasse ci-dessus : cumaru
Le padouk, l’ipé, le garapa, le cumaru et le tali sont des bois qui proviennent essentiellement d’Afrique centrale ou d’Amérique du Sud. Le teck, lui, provient d’Asie, notamment de Birmanie. Protégé et difficile à obtenir, son prix est conséquent.
Extrêmement denses, ces bois affichent une durabilité à nulle autre pareille, d’où un véritable engouement pour ces bois en platelages de terrasse.
Finition de la terrasse ci-dessus : cumaru
Le conseil du pro : J’aime particulièrement travailler le padouk, un bois rouge et avec de belles veines, originaire d’Afrique centrale. C’est un bois dense qui ne fait pas d’échardes, si bien que l’on peut marcher pieds nus sans risque sur la terrasse. Par rapport à du pin classique, qui dure une quinzaine d’années, le padouk, c’est pour la vie, pour un surcoût raisonnable. Je le préfère au cumaru, un bois beaucoup plus nerveux qui, s’il est mal séché, peut se déformer. De manière générale, les bois exotiques sont plus résistants aux taches que les pins, du fait de leur densité.
Finition de la terrasse ci-dessus : padouk juste après sa pose
Finition de la terrasse ci-dessus : padouk juste après sa pose
Quant à l’ipé, il est encore plus dense et résistant. Brun foncé à la pose, avec un très beau veinage, ce bois de provenance sud-américaine présente une excellente durabilité et une grande résistance mécanique. C’est le bois qui a été choisi pour habiller le grand parvis de la Bibliothèque nationale à Paris. L’ipé peut convenir pour des pontons et on peut même rouler dessus. Il est également parfait pour les decks de piscines, toujours exposés à l’eau. Le seul problème, c’est son prix qui a flambé du fait de la demande bondissante.
Finition de la terrasse ci-dessus : ipé sans traitement, deux ans après la pose
Finition de la terrasse ci-dessus : ipé sans traitement, deux ans après la pose
3. Les terrasses en bois thermochauffés
Les bois locaux, comme le frêne, le peuplier, peuvent couvrir les terrasses s’ils ont reçu un traitement qui les durcit appelé rétification. Chauffés à plus de 200° dans un four, ils deviennent plus résistants aux insectes et aux champignons. Les bois sont également plus stables, moins sensibles aux phénomènes de dilatation au contact de l’humidité.
Finition de cette terrasse : Frêne thermochauffé
Les bois locaux, comme le frêne, le peuplier, peuvent couvrir les terrasses s’ils ont reçu un traitement qui les durcit appelé rétification. Chauffés à plus de 200° dans un four, ils deviennent plus résistants aux insectes et aux champignons. Les bois sont également plus stables, moins sensibles aux phénomènes de dilatation au contact de l’humidité.
Finition de cette terrasse : Frêne thermochauffé
Outdoor Lame de Terrasses en Frêne Thermo-traité
Le conseil du pro : C’est le choix de ceux qui ne veulent pas de bois exotique par éthique. C’est aussi une alternative intéressante aux bois traités car ils sont sans produits chimiques. Le frêne ou le peuplier thermochauffés ont néanmoins tendance à faire des éclisses en cas de choc, sont plus difficiles à travailler par le professionnel, et certains peuvent même se fendre s’ils sont de faible qualité. Comptez vingt ans de vie pour un prix équivalent à du bois exotique.
Le pin thermochauffé est une bonne alternative. Plus onéreux que le pin autoclave et d’une durée de vie d’environ vingt ans, il est également plus agréable à l’œil et sous les pieds. Comme la rétification est un traitement onéreux, les pins retenus sont en effet de meilleure qualité, sans nœuds et plus denses, de type pins finlandais. La résine est éliminée par la chauffe, le bois est plus stable, sans dilatation. Il reste très raisonnable question budget.
Finition de la terrasse ci-dessus : pin thermochauffé
Finition de la terrasse ci-dessus : pin thermochauffé
À noter : chêne et châtaignier sont des essences locales résistantes que l’on peut utiliser en terrasse au naturel (non rétifiés). En pratique, on en voit rarement car ce sont des bois tanniques. Le tannin du bois remonte avec l’eau, ce que vous ne manquerez pas de constater si vous marchez pieds nus. Par ailleurs, chêne et châtaignier transformés en Europe ont du mal à être compétitif face aux bois exotiques.
Finition de la terrasse ci-dessus : chêne
Finition de la terrasse ci-dessus : chêne
4. Les terrasses en bois composites
Ce ne sont pas des essences naturelles, mais de la sciure mélangée à de la résine (une matière plastique), en proportion variable selon les fabricants. Les lames bas de gamme, creuses, peuvent être uniquement composées d’hydrocarbures.
Finition de la terrasse ci-dessus : bois composite
Ce ne sont pas des essences naturelles, mais de la sciure mélangée à de la résine (une matière plastique), en proportion variable selon les fabricants. Les lames bas de gamme, creuses, peuvent être uniquement composées d’hydrocarbures.
Finition de la terrasse ci-dessus : bois composite
Le conseil du pro : C’est une matière « nouvelle » (quinze ans environ), sur laquelle les retours d’expériences sont encore imparfaits. On la choisit pour son aspect qui reste identique dans le temps, à l’inverse du bois, qui évolue. Autre avantage : l’absence de fixations visibles. Les lames se fixent avec des clips et non des vis comme le bois. Il y a de très belles matières composites, mais fuyez les lames alvéolaires creuses. Le prix d’un composite de belle qualité est plus cher que du bois exotique. Quant à moi, vous l’aurez compris, je préfère le bois massif.
Lames striées, lisses ou caillebotis : que choisir ?
Le conseil du pro : Les caillebotis ne sont pas des produits haut de gamme. À réserver à ceux qui veulent aménager une terrasse eux-mêmes rapidement. Un bon artisan utilise des lames qu’il a fait travailler « à façon » par son producteur de bois, soit chanfreinées et poncées sur les quatre faces. Je préfère les lames non striées qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas les plus glissantes. La mousse encrasse plus facilement les lames striées. Plus difficiles à nettoyer, elles deviennent glissantes.
Le conseil du pro : Les caillebotis ne sont pas des produits haut de gamme. À réserver à ceux qui veulent aménager une terrasse eux-mêmes rapidement. Un bon artisan utilise des lames qu’il a fait travailler « à façon » par son producteur de bois, soit chanfreinées et poncées sur les quatre faces. Je préfère les lames non striées qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas les plus glissantes. La mousse encrasse plus facilement les lames striées. Plus difficiles à nettoyer, elles deviennent glissantes.
Comment entretenir une terrasse bois ?
Le conseil du pro : Tous les bois de terrasse ont tendance à griser naturellement. S’il n’est pas couvert de saturateur, le padouk devient gris argent en trois à quatre mois sous l’action de la lumière. Les autres essences griseront en deux ans environ. Si vous regrettez la teinte d’origine du bois, il existe des produits professionnels dégriseurs. Vous pouvez également passer un saturateur de la couleur que vous souhaitez de manière régulière.
Le conseil du pro : Tous les bois de terrasse ont tendance à griser naturellement. S’il n’est pas couvert de saturateur, le padouk devient gris argent en trois à quatre mois sous l’action de la lumière. Les autres essences griseront en deux ans environ. Si vous regrettez la teinte d’origine du bois, il existe des produits professionnels dégriseurs. Vous pouvez également passer un saturateur de la couleur que vous souhaitez de manière régulière.
Comment nettoyer une terrasse bois ?
Le conseil du pro : Une terrasse bois ne demande pas beaucoup d’entretien, surtout si vous la laissez griser. Il suffit de la laver au Kärcher chaque année. Pour enlever la mousse, qui a tendance à se développer sur les parties ombragées, sous les jardinières, faites confiance au vinaigre blanc pur ou à l’acide oxalique (ou sel d’oseille), un autre produit respectueux de l’environnement et peu cher. Selon les types de salissures, consultez les professionnels qui ont des produits spécifiques et sauront vous renseigner.
Plus de photos de terrasses
Le conseil du pro : Une terrasse bois ne demande pas beaucoup d’entretien, surtout si vous la laissez griser. Il suffit de la laver au Kärcher chaque année. Pour enlever la mousse, qui a tendance à se développer sur les parties ombragées, sous les jardinières, faites confiance au vinaigre blanc pur ou à l’acide oxalique (ou sel d’oseille), un autre produit respectueux de l’environnement et peu cher. Selon les types de salissures, consultez les professionnels qui ont des produits spécifiques et sauront vous renseigner.
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ET VOUS ?
Que pensez-vous des terrasses bois ? En avez-vous aménagé une chez vous ? Partagez votre expérience dans les commentaires ci-dessous.
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Pour convenir à une exposition extérieure, le bois usité comme revêtement de terrasse doit être idéalement doté d’une classe d’emploi IV. Ce chiffre indique que le bois pourra supporter un contact direct avec le sol et l’eau douce. Il se montrera également résistant face aux champignons et aux insectes xylophages. « Le bois classe III comme le douglas ou le mélèze, le châtaignier ou le chêne peuvent être également utilisés mais ces bois doivent être purgés d’aubier. On s’en servira pour des terrasses en bois bien ventilées », précise Bruno Dusser.
Les bois de classe d’emploi V conviendront, quant à eux, aux terrasses de bord de mer et aux pontons.