Développement durable
Développement durable : Une prise de conscience dans les intérieurs ?
Les pros observent-ils un besoin d'être plus responsable dans les demandes de leurs clients ?
Le développement durable est au centre de toutes les attentions, qu’il s’agisse de consommer local, de limiter les déchets, de recycler et réutiliser ou encore de choisir des matériaux plus respectueux de l’environnement. Le tout dans une seule et même optique : limiter notre empreinte carbone et préserver la planète. Les marques l’ont bien compris et essaient tant bien que mal d’adapter leur offre, tombant parfois dans les pièges du greenwashing, et les professionnels de la maison s’efforcent d’éduquer leurs clients pour les aider à faire de meilleurs choix.
Mais qu’en est-il des clients eux-mêmes, leurs demandes ont-elles évolué vers plus de durabilité ? Notamment en réaction à la pandémie que nous traversons et à ses conséquences sur le transport de biens et matériaux ou encore sur l’importance de faire des choix bons pour la planète et notre santé ? Nous avons demandé aux professionnels s’ils observaient un tel virage dans les demandes de leurs clients. Voici ce qu’ils nous ont répondu.
Mais qu’en est-il des clients eux-mêmes, leurs demandes ont-elles évolué vers plus de durabilité ? Notamment en réaction à la pandémie que nous traversons et à ses conséquences sur le transport de biens et matériaux ou encore sur l’importance de faire des choix bons pour la planète et notre santé ? Nous avons demandé aux professionnels s’ils observaient un tel virage dans les demandes de leurs clients. Voici ce qu’ils nous ont répondu.
Réutiliser au lieu de produire
L’autre constat que font les professionnels de la maison auprès de leurs clients est leur volonté de réutiliser ce qui existe déjà, plutôt que de faire produire. C’est notamment ce que partage avec nous l’architecte d’intérieur Alexandra Teboul, d’InDé Créateurs d’identités : « J’ai beaucoup de demandes pour tout ce qui concerne le seconde main. Au début je me demandais si c’était une question de budget, mais il semble que non, les gens préfèrent choisir des choses qui existent déjà plutôt que d’en faire produire de nouvelles ». La réutilisation de mobilier ou accessoires existants est effectivement une bonne manière d’économiser les ressources de la planète en faisant preuve de bon sens.
Dans une table ronde, qui à eu lieu à l’occasion de la Digital Fair de Maison&Objet en septembre 2020, Virginie Corbasson, Directrice Développement Europe et Virginie Mourouvin, Experte Style chez Carlin, ont d’ailleurs analysé cet engouement pour ce qu’elles nomment le « néo-vintage et seconde main ». Elles observent ainsi qu’il y a de plus en plus de consommateurs de seconde main que jamais et que 60 % des Français achètent au moins un produit de seconde main par an (Source : L’ObSoCo), notamment avec le fort développement des sites comme Vinted, Le Bon Coin ou Selency. Selon elles, la crise sanitaire a renforcé ce phénomène alors que « les consommateurs ont aiguisé leur éthique pragmatique et vont favoriser des produits dont la conception et l’esthétique seront de qualité, pourront se recycler, voire vivre une future vie de seconde main ».
L’autre constat que font les professionnels de la maison auprès de leurs clients est leur volonté de réutiliser ce qui existe déjà, plutôt que de faire produire. C’est notamment ce que partage avec nous l’architecte d’intérieur Alexandra Teboul, d’InDé Créateurs d’identités : « J’ai beaucoup de demandes pour tout ce qui concerne le seconde main. Au début je me demandais si c’était une question de budget, mais il semble que non, les gens préfèrent choisir des choses qui existent déjà plutôt que d’en faire produire de nouvelles ». La réutilisation de mobilier ou accessoires existants est effectivement une bonne manière d’économiser les ressources de la planète en faisant preuve de bon sens.
Dans une table ronde, qui à eu lieu à l’occasion de la Digital Fair de Maison&Objet en septembre 2020, Virginie Corbasson, Directrice Développement Europe et Virginie Mourouvin, Experte Style chez Carlin, ont d’ailleurs analysé cet engouement pour ce qu’elles nomment le « néo-vintage et seconde main ». Elles observent ainsi qu’il y a de plus en plus de consommateurs de seconde main que jamais et que 60 % des Français achètent au moins un produit de seconde main par an (Source : L’ObSoCo), notamment avec le fort développement des sites comme Vinted, Le Bon Coin ou Selency. Selon elles, la crise sanitaire a renforcé ce phénomène alors que « les consommateurs ont aiguisé leur éthique pragmatique et vont favoriser des produits dont la conception et l’esthétique seront de qualité, pourront se recycler, voire vivre une future vie de seconde main ».
Plus de “made in France”
L’autre phénomène fortement renforcé par la crise sanitaire, et plus précisément par la fermeture des frontières qui a rendu difficile l’approvisionnement de produits en provenance de pays lointains, est la consommation locale. « Depuis quelques années maintenant, on observe des tendances liées à l’environnement dans le choix des matériaux et de leur provenance. Le “made in France”, par exemple, peut être très important pour certains clients », nous a confié l’architecte d’intérieur Adeline Pithois-Guillou.
Stéphanie Romon fait le même constat et tente aussi de son côté de faire des propositions originales en faveur du “made in France” : « J’ai récemment proposé un revêtement fait à base de bananier en provenance de Martinique. Les troncs de bananiers sont généralement coupés et brûlés tous les six mois alors, se servir de ces déchets pour faire du placage est intéressant en termes d’écologie et cela a emballé les clients auxquels je l’ai proposé. Le développement durable n’est pas forcément un sujet que les clients abordent mais, quand moi je l’aborde, ils sont très réceptifs. »
L’autre phénomène fortement renforcé par la crise sanitaire, et plus précisément par la fermeture des frontières qui a rendu difficile l’approvisionnement de produits en provenance de pays lointains, est la consommation locale. « Depuis quelques années maintenant, on observe des tendances liées à l’environnement dans le choix des matériaux et de leur provenance. Le “made in France”, par exemple, peut être très important pour certains clients », nous a confié l’architecte d’intérieur Adeline Pithois-Guillou.
Stéphanie Romon fait le même constat et tente aussi de son côté de faire des propositions originales en faveur du “made in France” : « J’ai récemment proposé un revêtement fait à base de bananier en provenance de Martinique. Les troncs de bananiers sont généralement coupés et brûlés tous les six mois alors, se servir de ces déchets pour faire du placage est intéressant en termes d’écologie et cela a emballé les clients auxquels je l’ai proposé. Le développement durable n’est pas forcément un sujet que les clients abordent mais, quand moi je l’aborde, ils sont très réceptifs. »
Pour une meilleure qualité de l’air intérieur
Faire des choix plus durables peut également jouer sur notre santé et les propriétaires qui rénovent l’ont bien compris, notamment en pleine pandémie de Covid-19. « Les peintures biosourcées, écologiques et sans solvant sont de plus en plus demandées et davantage de marques lancent des gammes moins nocives et polluantes », observe par exemple Alexandra Teboul. La maître d’œuvre Carina Nahmani, de Qualirenovation, remarque elle aussi que ses clients lui demandent plus de vernis qui n’émettent pas de COV et de peintures sans polluants, sans forcément pousser au-delà leurs engagements en faveur de la planète.
Qualité de l’air intérieur : 8 conseils à appliquer d’urgence
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Une offre plus développée
« Peu importe la décoration et les formes, il y a une volonté d’aller vers le côté éco-responsable. C’est aussi grâce à l’offre des marques qui le proposent de plus en plus et à des prix abordables. Le développement durable est de plus en plus mis en avant dans l’offre des marques. Ikea propose par exemple des façades en bouteilles recyclées », analyse Alexandra Teboul. Elle est rejointe par Carina Nahmani qui n’utilise plus que des peinture éco-labellisées et des produits qui respectent les normes en termes de développement durable et de respect de l’environnement.
Malgré la difficulté d’attester du caractère écologique d’un matériau ou d’un produit, leur demande est grandissante, notamment auprès des jeunes générations. Toujours selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2019, intégrer des matériaux écologiques est une motivation pour 16 % des propriétaires âgés entre 25 et 39 ans qui rénovent.
Apprenez-en plus sur les études Houzz
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Malgré la difficulté d’attester du caractère écologique d’un matériau ou d’un produit, leur demande est grandissante, notamment auprès des jeunes générations. Toujours selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2019, intégrer des matériaux écologiques est une motivation pour 16 % des propriétaires âgés entre 25 et 39 ans qui rénovent.
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Durable, mais esthétique avant tout
Pour conclure, si les clients se montrent plus attentifs à l’aspect éco-responsable de leur rénovation, cela ne prime pas encore sur l’esthétisme du rendu final. C’est du moins ce qu’observe l’architecte d’intérieur Alix Delclaux : « Le développement durable oui, mais plus par acquis de conscience. Au final, c’est le décor qui prime. Les clients y pensent mais cela doit être beau ».
Pour conclure, si les clients se montrent plus attentifs à l’aspect éco-responsable de leur rénovation, cela ne prime pas encore sur l’esthétisme du rendu final. C’est du moins ce qu’observe l’architecte d’intérieur Alix Delclaux : « Le développement durable oui, mais plus par acquis de conscience. Au final, c’est le décor qui prime. Les clients y pensent mais cela doit être beau ».
ET VOUS ?
Pensez-vous qu’il y a une prise de conscience de l’importance de faire des choix plus durables dans les intérieurs ? Partagez votre avis en commentaires.
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8 conseils de pros pour une rénovation plus durable
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On le sait, une meilleure isolation du logement permet de payer moins de chauffage chaque année et une meilleure gestion des consommations d’eau fait aussi du bien au portefeuille. Alors, tant qu’écologie rime avec économies, la demande suit tout naturellement. L’architecte d’intérieur Stéphanie Romon en témoigne en revenant sur l’éternel débat concernant la place de la baignoire dans la salle de bains : « Aujourd’hui, les clients préfèrent généralement les douches pour leur efficacité et le fait qu’elles permettent de consommer moins d’eau. L’eau est une vraie préoccupation ».
La volonté de mieux contrôler ses consommations d’eau et d’énergie est encore plus forte auprès des jeunes générations, soit des nouveaux propriétaires et futurs rénovateurs. Ainsi, selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2019, réalisée sur les rénovations effectuées en 2018, 41 % des propriétaires français âgés de 25 et 39 ans entreprennent des travaux de rénovation pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement, et faire des économies par la même occasion.