Expert : Pourquoi travailler avec un carreleur professionnel ?
Le carrelage, finition durable par excellence, requiert une pose parfaite. Voici les meilleurs conseils des pros
Le carrelage est une finition résistante et saine pour sols et murs, qui peut également apporter du cachet en intérieur ou extérieur. Son principal atout est toutefois sa durabilité car, les pros du secteur vous le diront, lorsque l’on pose du carrelage, il reste généralement en place vingt à vingt-cinq ans. Mais c’est aussi son principal défaut : quand le carrelage est mal posé, les malfaçons (bosses, décalages, manque de rectitude) se voient comme le nez au milieu de la figure et ne sont plus rattrapables, sauf à tout déposer et refaire. Vous l’aurez compris, poser du carrelage ne s’improvise pas et il est nécessaire de faire appel à un professionnel aguerri et reconnu pour un résultat impeccable et pérenne.
Nous sommes partis à la rencontre de plusieurs d’entre eux qui nous ont dévoilé les principales problématiques de leur métier, intéressantes à connaître lorsque l’on s’apprête à faire carreler. Artisan carreleur fait d’ailleurs partie des cinq métiers de la maison les plus sollicités par les propriétaires français au moment d’entreprendre des travaux de rénovation, selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2021.
Nous sommes partis à la rencontre de plusieurs d’entre eux qui nous ont dévoilé les principales problématiques de leur métier, intéressantes à connaître lorsque l’on s’apprête à faire carreler. Artisan carreleur fait d’ailleurs partie des cinq métiers de la maison les plus sollicités par les propriétaires français au moment d’entreprendre des travaux de rénovation, selon les résultats de l’étude Houzz et la Maison 2021.
Le carreleur professionnel Carlo Ronci, basé dans la région nantaise, a longuement appris son métier dans la pose du marbre auprès de son oncle en Californie pour des clients très exigeants. Geoffray Silva (entreprise La quintessence du carrelage), a passé plus classiquement le CAP puis le BP de carreleur mosaïste, sortant même major de promotion. Michaël Hinault (TLT Carrelage), installé près de Saint-Brieuc en Bretagne, a quant à lui une double formation de carreleur et de second œuvre du bâtiment. Il a d’abord travaillé dans la société parentale spécialisée dans les enduits avant de s’installer à son compte comme carreleur.
Tous trois ont eu une expérience de sept à quinze ans avant de monter leur propre entreprise. De longues années d’apprentissage ont en effet été nécessaires pour appréhender les particularités des différents revêtements (carrelage, faïence, zelliges, marbre, terre cuite, ardoise…), les découper proprement, vérifier les alignements, les niveaux, gérer les bordures ou créer des niches… « Nous devons également connaître et suivre parfaitement les règles de pose rassemblées dans les DTU du CSTB, le guide des bonnes pratiques professionnelles. Nous savons quels matériaux employer à l’intérieur ou à l’extérieur, les classifications Upec ou encore les pentes d’écoulement à respecter pour une terrasse ou pour une douche » détaille Geoffray Silva.
Carlo Ronci rappelle aussi qu’il incombe au préalable au carreleur de préparer le support de manière impeccable pour une perfection du résultat final : « Nous devons vérifier la planéité des sols et murs et la géométrie des angles, couler un ragréage ou faire de l’enduit. » L’expertise du carreleur dépasse donc largement la simple pose de carreaux.
D’ailleurs, ce dernier est également garant du choix de la meilleure solution acoustique sous carrelage, du revêtement approprié sur plancher chauffant ou encore de la parfaite étanchéité d’une douche dans la durée. Autant de tâches invisibles mais essentielles qui font la plus-value de ce métier. Être « un bon carreleur, c’est savoir répondre à tout type de question technique » résume Mickaël Hinault.
D’ailleurs, ce dernier est également garant du choix de la meilleure solution acoustique sous carrelage, du revêtement approprié sur plancher chauffant ou encore de la parfaite étanchéité d’une douche dans la durée. Autant de tâches invisibles mais essentielles qui font la plus-value de ce métier. Être « un bon carreleur, c’est savoir répondre à tout type de question technique » résume Mickaël Hinault.
La relation avec le carreleur
Où le trouver ? Pour trouver le carreleur parfait, nos professionnels sont d’accord. « 90 % de nos chantiers se font par bouche-à-oreille. Le plus souvent, un particulier a vu notre travail chez un ancien client et celui-ci parle pour nous. Je mets également un point d’honneur à n’avoir que de bons commentaires sur internet » explique pour sa part Carlo Ronci.
« Quasiment tous les prospects qui me font venir à domicile signent avec moi car j’ai été recommandé par mes anciens clients et je n’ai jamais eu un seul sinistre » renchérit Geoffray Silva, qui conseille néanmoins de vérifier sur internet les références et la souscription du professionnel à une décennale et une assurance dommage ouvrage. « On n’est jamais à l’abri qu’il y ait un souci dans une colle par exemple et les assurances sont là pour couvrir autant le pro que le particulier » rappelle-t-il.
Trouver le bon pro : 9 bonnes raisons d’utiliser Houzz
Où le trouver ? Pour trouver le carreleur parfait, nos professionnels sont d’accord. « 90 % de nos chantiers se font par bouche-à-oreille. Le plus souvent, un particulier a vu notre travail chez un ancien client et celui-ci parle pour nous. Je mets également un point d’honneur à n’avoir que de bons commentaires sur internet » explique pour sa part Carlo Ronci.
« Quasiment tous les prospects qui me font venir à domicile signent avec moi car j’ai été recommandé par mes anciens clients et je n’ai jamais eu un seul sinistre » renchérit Geoffray Silva, qui conseille néanmoins de vérifier sur internet les références et la souscription du professionnel à une décennale et une assurance dommage ouvrage. « On n’est jamais à l’abri qu’il y ait un souci dans une colle par exemple et les assurances sont là pour couvrir autant le pro que le particulier » rappelle-t-il.
Trouver le bon pro : 9 bonnes raisons d’utiliser Houzz
S’assurer d’avoir un bon devis. À domicile, le carreleur vous consultera sur les travaux à effectuer et prendra les métrés pour estimer la quantité à commander puis vous fera part de son devis. Veillez à ce que ce dernier soit le plus détaillé possible : « il doit recenser les déposes à faire, les rattrapages de sol ou de mur, les quantités exactes et les mètres carrés de pose et ce pour chaque zone concernée. Si rien n’est détaillé, ce n’est pas normal » insiste Carlo Ronci. Vérifiez également que votre carreleur a bien anticipé les casses éventuelles à la pose en commandant 10% de carreaux en plus.
Combien de temps pour les travaux ? En ce qui concerne le temps d’intervention, impossible de se prononcer car chaque chantier varie en fonction de la tâche à accomplir et également de l’état du support existant. Geoffray Silva estime que, pour traiter une salle de bains classique avec 4 à 5 m² de carrelage de sol et 20 m² en mural, deux semaines sont nécessaires. « Pour une salle de bains complète, je travaille en binôme avec un plombier et nous intervenons chacun notre tour, » indique-t-il. Pour le carreleur, l’intervention sensible se situe alors dans la douche, en particulier si c’est une douche à l’italienne. « Un carrelage n’est pas étanche, la gestion de l’étanchéité sous carrelage est essentielle pour éviter le sinistre » rappelle-t-il.
Ce qu’il faut savoir pour poser une douche à l’italienne
Ce qu’il faut savoir pour poser une douche à l’italienne
Quel carrelage et à quel prix ? Les tarifs de base d’une pose de carrelage vont classiquement de 55 à 70 euros par mètre carré en pose droite, mais un bon carreleur ne s’avancera jamais sur un tarif sans avoir vu le travail à faire sur place. Le tarif peut en effet varier sensiblement selon plusieurs facteurs : le type et la taille de carrelage choisi par le maître d’ouvrage, le style de pose souhaité et enfin, la nature du support qui accueillera le carrelage.
Les professionnels sont unanimes sur la qualité de carrelage requise. « J’envoie mes clients dans des magasins professionnels, comme Porcelanosa, Decoceram-Point P. ou Denis Minakian dans ma région, car je suis certain d’avoir un matériau de qualité, calibré à la perfection ce qui n’est pas du tout le cas de tous les carrelages des magasins de bricolage » assure Geoffray Silva.
Les professionnels sont unanimes sur la qualité de carrelage requise. « J’envoie mes clients dans des magasins professionnels, comme Porcelanosa, Decoceram-Point P. ou Denis Minakian dans ma région, car je suis certain d’avoir un matériau de qualité, calibré à la perfection ce qui n’est pas du tout le cas de tous les carrelages des magasins de bricolage » assure Geoffray Silva.
En ce qui concerne la taille, le standard actuel est la pose de carreaux de 30 x 30 centimètres ou du 45 x 45 centimètres rectifiés, c’est-à-dire dont les bords ont été recoupés pour être bien rectilignes. Poser du 60 x 60 centimètres, plus difficilement manipulable et requérant un support parfaitement droit, fera nécessairement monter le tarif, et à fortiori les immenses formats actuels qui vont jusqu’à 3 x 1 mètres, lesquels ne supportent pas la moindre erreur et nécessitent un équipement coûteux. « Nous devons être deux pour les manipuler et, à la moindre casse, cela nous coûte très cher », partage Geoffray Silva. A contrario, la pose de mosaïque, c’est-à-dire les plus petits formats de carreaux, fait également partie des plus chères eu égard à la minutie nécessaire.
Les poses fantaisies se répercutent également sur le prix, comme la pose en diagonale ou, à fortiori en chevrons. Elles nécessitent en effet beaucoup plus de découpes qu’une pose droite, davantage d’attention, donc de temps d’application, et de fourniture pour couvrir la même surface. Il en va de même pour la pose de carrelage en transition avec un autre matériau sur lequel le carrelage semble mordre.
Enfin le traitement du support peut venir également gonfler l’addition. « Si le carrelage précédent doit être déposé, cela fera grimper la facture » explique Geoffray Silva. Carlo Ronci rappelle pour sa part : « Autant dans le neuf le support est toujours bien droit, autant dans l’ancien nous devons refaire la planéité des sols et murs presque à chaque fois pour réaliser une pose parfaite. » Et celui-ci de conclure : « Une pose de carrelage coûte trois fois plus cher qu’une peinture mais on ne la refera pas avant 20 à 25 ans. »
Enfin le traitement du support peut venir également gonfler l’addition. « Si le carrelage précédent doit être déposé, cela fera grimper la facture » explique Geoffray Silva. Carlo Ronci rappelle pour sa part : « Autant dans le neuf le support est toujours bien droit, autant dans l’ancien nous devons refaire la planéité des sols et murs presque à chaque fois pour réaliser une pose parfaite. » Et celui-ci de conclure : « Une pose de carrelage coûte trois fois plus cher qu’une peinture mais on ne la refera pas avant 20 à 25 ans. »
Le carrelage en passe de devenir une finition de luxe
Dans le futur, on risque d’ailleurs d’accorder bien plus d’importance à nos finitions en carrelage. En effet, lorsque l’on parle du métier du carreleur, impossible de passer sous silence le fait que les bons professionnels se raréfient. « Il y a de moins en moins de carreleurs qualifiés. En plus de l’aspect pratique du métier, on doit gérer parallèlement les devis et la paperasse administrative. Tout le monde n’y arrive pas » constate en effet Mickaël Hinault. « C’est un métier difficile, très minutieux où nous passons notre temps seul et à genoux » explique pour sa part Carlo Ronci. « Il y a une vraie pénibilité du travail. Les charges lourdes font partie de notre quotidien. Le moindre sac de colle pèse 25 kilogrammes et c’est pareil pour les packs de carreaux si bien que les jeunes ne veulent plus faire ce métier » renchérit Geoffray Silva.
Dans le futur, on risque d’ailleurs d’accorder bien plus d’importance à nos finitions en carrelage. En effet, lorsque l’on parle du métier du carreleur, impossible de passer sous silence le fait que les bons professionnels se raréfient. « Il y a de moins en moins de carreleurs qualifiés. En plus de l’aspect pratique du métier, on doit gérer parallèlement les devis et la paperasse administrative. Tout le monde n’y arrive pas » constate en effet Mickaël Hinault. « C’est un métier difficile, très minutieux où nous passons notre temps seul et à genoux » explique pour sa part Carlo Ronci. « Il y a une vraie pénibilité du travail. Les charges lourdes font partie de notre quotidien. Le moindre sac de colle pèse 25 kilogrammes et c’est pareil pour les packs de carreaux si bien que les jeunes ne veulent plus faire ce métier » renchérit Geoffray Silva.
À cette raréfaction des professionnels s’ajoute le contexte actuel inflationniste. « Le prix des colles a triplé en quelques mois ! Quant au carrelage, il est cuit dans des fours au gaz dont le prix explose et en prime les usines de production sont de plus en plus astreintes à des taxes environnementales. Dans quelques années le carrelage fera sans nul doute partie de l’univers du luxe », projette Geoffray Silva. Les premiers carrelages menacés par la flambée des prix sont les finitions bon marché qui auront tendance à disparaître au profit de carreaux plus couteux et donc plus rentables.
Ce constat nous amène à conclure sur notre responsabilité de maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre. Si une finition en carrelage posée en bonne et due forme peut durer à minima une vingtaine d’années, il en va de notre responsabilité de choisir des finitions intemporelles et de qualité et de faire confiance à un carreleur qualifié pour les sublimer.
ET VOUS ?
Avez-vous travaillé avec un carreleur professionnel ? Quels enseignements en avez-vous tirés ?
Ce constat nous amène à conclure sur notre responsabilité de maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre. Si une finition en carrelage posée en bonne et due forme peut durer à minima une vingtaine d’années, il en va de notre responsabilité de choisir des finitions intemporelles et de qualité et de faire confiance à un carreleur qualifié pour les sublimer.
ET VOUS ?
Avez-vous travaillé avec un carreleur professionnel ? Quels enseignements en avez-vous tirés ?
« Nous intervenons souvent dans les immeubles neufs, pour refaire des murs et sols en carrelage qui ont entièrement fissuré en à peine deux ans ! » déplore Geoffray Silva, carreleur dans la région lyonnaise, qui pointe du doigt l’arrivée récente dans la profession de personnel non qualifié, au fil de la croissance soutenue d’immeubles urbains. Mais la profession ne se résume pas à « faire du vertical ou du jeté de carreaux par terre », comme les pros qualifient le travail rapide et au kilomètre requis dans le neuf. Être un bon carreleur, capable de répondre de manière polyvalente aux multiples demandes clients, ne s’improvise pas.
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