Architecture
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Extension de la Semaine : Du contemporain dans une maison classée
La nouvelle cuisine de cette bâtisse historique a été aménagée dans une extension contemporaine bardée de bronze
Située dans le prolongement de la magnifique façade de ce bâtiment classé, cette extension contemporaine bardée de bronze a été dessinée par OB Architecture. Le projet illustre à merveille le mariage réussi du moderne et de l’ancien, dans une ambition de créer un « lieu d’échanges et de partage » bien dans son époque. La famille nombreuse qui occupe les lieux bénéficie désormais d’un grand espace salon-cuisine-coin repas entre passé et futur, dans lequel ils écrivent au présent un nouveau chapitre pour cette demeure.
Le bâtiment d’origine étant classé, la nouvelle extension se devait d’être pensée avec soin. « On ne voulait pas être dans l’imitation de l’ancien, mais plutôt que cette nouvelle étape se lise comme une évolution naturelle de la maison », explique James Chapman.
« Les propriétaires ont trouvé par hasard deux ouvrages sur les environs », se souvient-il. « Dans l’un d’eux figurait un croquis de la maison en 1836, avec son extension d’origine. »
« D’un coup, tout s’est éclairé ! Cela nous a permis de montrer comment notre projet s’inscrivait dans la ligne du bâtiment historique. L’extension actuelle s’élève précisément sur les fondations de l’ancienne. »
« Les propriétaires ont trouvé par hasard deux ouvrages sur les environs », se souvient-il. « Dans l’un d’eux figurait un croquis de la maison en 1836, avec son extension d’origine. »
« D’un coup, tout s’est éclairé ! Cela nous a permis de montrer comment notre projet s’inscrivait dans la ligne du bâtiment historique. L’extension actuelle s’élève précisément sur les fondations de l’ancienne. »
Ce plan au sol montre l'extension construite dans les années 1960 et le garage à toiture plate. On y distingue également les fondations d'origine, celles du corps de bâtiments reliés à la maison de maître. C'est sur ces plans que s'est appuyé James Chapman pour imaginer la nouvelle extension.
Voici le plan au sol après travaux : la nouvelle extension abrite un grand espace cuisine-salle à manger-salon idéalement adapté à la vie de famille. Nouvelle cheminée, vue dégagée sur le jardin, penderie et coin pour ranger chaussures et manteaux.
L'ancien garage a été remplacé par un nouveau, à ossature bois, un peu en marge de la maison.
L'ancien garage a été remplacé par un nouveau, à ossature bois, un peu en marge de la maison.
Le résultat dépasse largement les attentes des propriétaires, qui souhaitaient un espace cuisine-salle à manger lumineux avec une grande baie vitrée donnant sur le jardin.
La cuisine se trouve sur l’arrière de l’extension et donne sur le coin repas, plus près du jardin. Entièrement vitrée, l’extension joue sur la continuité dedans/dehors.
Cuisine : Kraftwork
La cuisine se trouve sur l’arrière de l’extension et donne sur le coin repas, plus près du jardin. Entièrement vitrée, l’extension joue sur la continuité dedans/dehors.
Cuisine : Kraftwork
Le coin canapé s’articule autour de la cheminée en brique et de son âtre en pierre, interprétation moderne de celle de la bâtisse. On accède aisément à la cuisine ou au jardin : l’espace invite à la détente totale.
Lorsqu’on l’examine de plus près, cette extension moderne recèle des clins d’œil à l’originale.
« Les poutres en chêne lamellé-collé [ou glulam] supportant la structure ont été pensées avec soin », commente l’architecte. « Elles ont été lasurées en blanc, dans un style contemporain qui contraste avec le reste des poutres de la maison, en vieux chêne. Mais l’utilisation de cette même essence crée une unité à travers toute la demeure. »
Charpente en bois lamellé-collé : Buckland Timber
Lorsqu’on l’examine de plus près, cette extension moderne recèle des clins d’œil à l’originale.
« Les poutres en chêne lamellé-collé [ou glulam] supportant la structure ont été pensées avec soin », commente l’architecte. « Elles ont été lasurées en blanc, dans un style contemporain qui contraste avec le reste des poutres de la maison, en vieux chêne. Mais l’utilisation de cette même essence crée une unité à travers toute la demeure. »
Charpente en bois lamellé-collé : Buckland Timber
L’architecture de l’extension distingue clairement le coin repas de l’espace détente. Les six piliers en chêne délimitent deux baies vitrées abritant respectivement l’un et l’autre. Les voûtes ajoutent au volume de la pièce et les fenêtres de toit triangulaires apportent un peu plus de luminosité. Au fond, on aperçoit le bâtiment principal.
La transition entre les espaces se joue aussi au sol. Le parquet apporte du relief et de la chaleur à cette grande pièce ouverte.
« Nous avons choisi du parquet pour la quasi-totalité de l’extension, en référence à celui du bâtiment principal », explique James Chapman. « Là aussi, nous avons cherché cette continuité, toujours dans une interprétation moderne. »
Parquet : Turgon Flooring
« Nous avons choisi du parquet pour la quasi-totalité de l’extension, en référence à celui du bâtiment principal », explique James Chapman. « Là aussi, nous avons cherché cette continuité, toujours dans une interprétation moderne. »
Parquet : Turgon Flooring
Vue sur la nouvelle extension depuis la maison, où l’on voit comment les deux espaces s’unissent.
« Nous ne voulions pas que l’extension masque ou bloque la structure d’origine », explique l’architecte. « Nous l’avons donc construite légèrement en retrait du bâtiment existant. Le vide entre les deux est occupé par une baie vitrée [photo]. On peut donc voir l’angle de la maison de l’intérieur comme de l’extérieur. »
Sol en pierre calcaire : Panoramics
Sol en pierre calcaire : Panoramics
La conception et la réalisation de l’extension ont été pensées jusque dans les moindres détails. Le fini en bronze foncé des portes de l’extension rappelle par exemple les fenêtres à vitraux de la façade principale.
« Nous voulions que les châssis des fenêtres soient anodisés plutôt que thermolaqués », poursuit James Chapman. « Il nous a fallu un peu plus de temps pour obtenir la couleur exacte par anodisation. »
Portes et fenêtres : DWL Windows
« Nous voulions que les châssis des fenêtres soient anodisés plutôt que thermolaqués », poursuit James Chapman. « Il nous a fallu un peu plus de temps pour obtenir la couleur exacte par anodisation. »
Portes et fenêtres : DWL Windows
La cuisine est située sous ce qui était le toit, voûté lui aussi. Durant les travaux, le manteau de cheminée d’époque (à gauche sur la photo) a été mis au jour. On a décidé de le restaurer.
Un encadrement de porte fin en chêne marque le passage de la cuisine à la buanderie. La belle hauteur sous plafond est conservée grâce à une grande vitre surplombant l’encadrement. Elle sert à la fois la luminosité à l’arrière de la maison et la mise en valeur des briques d’origine ornant la cheminée.
Un encadrement de porte fin en chêne marque le passage de la cuisine à la buanderie. La belle hauteur sous plafond est conservée grâce à une grande vitre surplombant l’encadrement. Elle sert à la fois la luminosité à l’arrière de la maison et la mise en valeur des briques d’origine ornant la cheminée.
Dehors, sur la cheminée, un mur de pierre décoratif arbore le même motif que celui de l’escalier principal de la maison. Il rappelle également les ondulations du pignon à volutes.
Cette pierre grand format est un joli rappel de l’architecture historique du bâtiment.
Les briques ont été achetées auprès d’une entreprise danoise. « Nous avons d’abord regardé du côté des fabriques flamandes, pour faire le lien avec les pignons à volutes », raconte James Chapman. « Mais nous avons finalement opté pour ce modèle, dont la coloration fait écho à la fois à la brique de la maison et au jaune de la pierre. Cela correspond bien à notre idée de travailler le neuf dans l’esprit de l’original. En architecture, on ne peut pas se tromper quand on travaille jusque dans les détails. »
Pierre à motif : Lambs ; Toit en bronze : Boss Metals ; Briques : Petersen
Cette pierre grand format est un joli rappel de l’architecture historique du bâtiment.
Les briques ont été achetées auprès d’une entreprise danoise. « Nous avons d’abord regardé du côté des fabriques flamandes, pour faire le lien avec les pignons à volutes », raconte James Chapman. « Mais nous avons finalement opté pour ce modèle, dont la coloration fait écho à la fois à la brique de la maison et au jaune de la pierre. Cela correspond bien à notre idée de travailler le neuf dans l’esprit de l’original. En architecture, on ne peut pas se tromper quand on travaille jusque dans les détails. »
Pierre à motif : Lambs ; Toit en bronze : Boss Metals ; Briques : Petersen
Ce côté de l’extension était auparavant occupé par le garage des années 1960 à toiture plate. Il a été détruit afin que les grandes fenêtres de l’extension puissent ouvrir sur l’extérieur. On a également ainsi gagné en luminosité.
Sur la droite, le nouveau garage à ossature bois offre une place où se garer en marge de la maison. L’allée en gravier sert aux invités et permet de faire demi-tour facilement.
Sur la droite, le nouveau garage à ossature bois offre une place où se garer en marge de la maison. L’allée en gravier sert aux invités et permet de faire demi-tour facilement.
« Les propriétaires ont géré ce projet de main de maître », conclut l’architecte. « Certes, ils voulaient un espace à vivre pour toute la famille, mais ils ont également pensé à l’avenir en choisissant une réalisation de qualité. Ils pourront transmettre leur bien les yeux fermés aux générations futures. Et je ne pense pas mentir en disant qu’ils y ont pris beaucoup de plaisir ! »
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Qui habite ici : un couple avec cinq enfants
Emplacement : Surrey, Angleterre
Bien : extension contemporaine pour une demeure classée
Superficie de l’extension : 80 m²
Architecte : James Chapman de chez OB Architecture
Photos : Martin Gardner Photography
Les propriétaires ont fait appel à OB Architecture pour remplacer l’ancienne extension de leur maison par un tout nouveau « lieu d’échanges et de partage », où toute la famille pourrait se retrouver et profiter de la splendide vue sur le jardin.
« Malgré la taille et les nombreuses pièces, il n’y avait pas vraiment d’espace de vie au cœur de la maison », raconte l’architecte James Chapman. « En créer un a été notre mission. »