Extension de la Semaine : Un an de réflexion avant de se lancer
Cette maison rennaise n'est plus la même grâce à une extension en bois et zinc où ont été aménagées 3 nouvelles pièces
Oser, prendre des risques sans dénaturer l’existant, c’est aussi ce qui fait le plaisir du changement. Les propriétaires de cette maison années 30 de Rennes avaient envisagé cette extension une première fois, sans se décider totalement. Ils sont revenus un an plus tard voir l’architecte Émilie Debise, de l’agence 19 degrés, pour ouvrir leur maison sur le jardin. De citrouille à carrosse, l’ancienne petite véranda sans confort de 2 mètres de large, en prolongement de la cuisine, s’est transformée en une magnifique extension de 39 m² (sur deux niveaux) culminant à quasiment 6 mètres de haut (5,84 pour être précis). « Il fallait que la cuisine rejoigne le jardin et que le jardin entre dans la maison », résume Émilie Debise. Outre cette idée, l’extension devait répondre à un second objectif : créer une véritable entrée. Mission réussie !
Coup d’œil
Emplacement : Rennes
Qui vit là : un couple avec leur fille, étudiante
Superficie : 39 m²
Durée des travaux : de juillet à décembre 2015
Architecte : Émilie Debise, de l’agence 19 degrés
Photos : Caroline Ablain
Coup d’œil
Emplacement : Rennes
Qui vit là : un couple avec leur fille, étudiante
Superficie : 39 m²
Durée des travaux : de juillet à décembre 2015
Architecte : Émilie Debise, de l’agence 19 degrés
Photos : Caroline Ablain
Le printemps s’installe, les premiers rayons de soleil invitent à profiter de l’extérieur et les propriétaires ne s’en privent pas. En plus de la terrasse de l’entrée, il a été décidé d’aménager une seconde terrasse devant la façade principale de l’extension. « On ne voulait pas répéter l’option bois, mais plutôt instaurer un dialogue entre les deux terrasses », explique Émilie Debise. « Pour cet autre espace extérieur, nous avons donc choisi du minéral, avec des pavés de pierre bleue. Nous avons aussi apporté de la convivialité avec des bancs de schiste sur lesquels on se pose pour un verre entre amis, ou tout simplement déjeuner dehors. »
Pour démarquer l’entrée, le choix du bardage en ipé répond à plusieurs objectifs. La première raison est tout simplement signalétique, puisqu’on voit tout de suite où se situe l’entrée. Ensuite, le plaisir de l’œil : le bardage et la terrasse, à l’esthétique très travaillée, conversent en harmonie. Le bois apporte une chaleur plus que bienvenue dans un espace voué à l’accueil.
L’entrée se fait officiellement par ici. « C’est une maison qui n’a pas d’entrée sur la rue », décrit Émilie Debise. « Avant l’extension, il y avait un escalier en façade qui donnait accès à une petite véranda pas isolée. Elle venait obstruer la cuisine qui passait en second plan. On prenait l’escalier pour arriver dans une sorte de jardin d’hiver, puis on entrait dans la cuisine. » Cet espace répond donc à l’un des deux grands objectifs de l’extension : la création d’une entrée.
Une fois à l’intérieur, on trouve les fonctions de l’espace entrée avec des rangements pour accueillir manteaux et cirés. Une partie du garage a été réaménagée pour accueillir une buanderie.
D’une superficie de 12 m², la pièce rez-de-chaussée de l’extension, avec son sol en béton ciré, multiplie les casquettes. Elle joue d’abord le rôle de chambre d’amis dans une maison qui ne comptait que deux chambres. Les propriétaires s’en servent également de bureau, mais aussi de salon d’été, avec l’avantage de communiquer directement sur le jardin.
De tout le projet, l’escalier fut le problème le plus compliqué à résoudre car il devait être beau, pratique et atypique, le tout dans un espace confiné. Il a donc fallu cogiter pour que tout s’imbrique. « On souhaitait créer une connexion généreuse entre la cuisine et le petit salon », raconte Émilie Debise. « Il fallait que tout ça se combine bien. La hauteur sous plafond en partie rez-de-chaussée n’était pas délirante, avec une échappée d’escalier à traiter assez difficile. On a donc choisi de désaxer l’escalier. » Des lames de chênes ont été posées à partir de la quatrième marche.
Sur cette photo, on comprend mieux l’idée selon laquelle la sortie d’escalier ne devait pas trop séparer la cuisine et le petit salon.
Du plancher au (faux) plafond, la cuisine a été totalement refaite en même temps que l’extension. La maîtresse des lieux a beaucoup œuvré au choix des matériaux et à la manière dont a été pensé l’aménagement. Dans la continuité du petit salon, le blanc apporte sa lumière tout en contrastant avec le noir des encadrements de l’extension. Très épuré, le plan de travail est en résine de synthèse.
Surnommé « le petit salon », cet espace incarne l’esprit de l’extension, lumineux et chaleureux grâce à son parquet. On s’y pose hiver comme été pour profiter de l’ouverture sur le jardin, un bon livre entre les mains. Pour préserver la sensation d’espace, la transparence du garde-corps était obligatoire. « Il fallait éviter de diviser la pièce », explique Émilie Debise. « Le volume est très simple et la propriétaire souhaitait du blanc pour mettre vraiment en valeur les cadrages sur le jardin. » Seul un côté est ouvert, à cause de la mitoyenneté sur l’autre côté.
Si la maison dispose d’un autre salon, l’ensemble cuisine-petit salon est devenu le lieu de vie privilégié des habitants.
Le couple avait consulté une première fois l’architecte en 2014. Encore indécis, il avait pris le temps de la réflexion, pour revenir, bien décidé cette fois, un an plus tard. Une décision dont ils sont ravis aujourd’hui !
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette extension ?
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L’extension repose entièrement sur une ossature bois, tandis que le bardage en zinc est percé de verre haute performance, notamment en termes d’isolation. Aucun volet roulant n’a ainsi été installé sur l’extension. Précisons que la façade principale est orientée nord.