Focus matière : 8 choses que vous ignoriez sur le marbre italien
Quelles étaient les techniques d'extraction employées dans l'Antiquité ? Pourquoi le marbre est-il blanc ou coloré ?
Le marbre, ou roche calcaire transformée, est une très belle pierre naturelle. Le lieu de sa provenance ainsi que la manière dont elle s’est formée la rendent remarquable. Ensevelie dans le sol pendant des millions d’années, elle ne révèle sa beauté que lorsque l’homme la met au jour. Ses couleurs, ses différentes qualités et son éclat particulier ainsi que sa polyvalence en font le matériau de luxe favori des artistes, des architectes et des designers.
Même si l’on extrait du marbre dans de nombreux pays, c’est surtout à l’Italie, où l’on trouve des filons un peu partout, qu’il est associé. La variété la plus populaire est le marbre blanc de Carrare que l’on trouve dans les Alpes apuanes, dans le nord du centre de l’Italie. Les marbres de Calacatta et de Bardiglio sont aussi originaires de cette région, qui est considérée comme la plus importante en matière de variétés et de volumes de marbre produit. Mais il y a beaucoup d’autres régions renommées pour leurs variétés. Le marbre Rosso Verona provient par exemple de Vénétie, le Portoro de Ligurie, la Pietra di Trani des Pouilles et le Custonaci de Sicile, pour ne citer qu’eux.
Dans ce dossier, vous en apprendrez plus sur cette pierre extraordinaire, depuis son transport difficile au temps des Romains jusqu’aux techniques actuelles.
Même si l’on extrait du marbre dans de nombreux pays, c’est surtout à l’Italie, où l’on trouve des filons un peu partout, qu’il est associé. La variété la plus populaire est le marbre blanc de Carrare que l’on trouve dans les Alpes apuanes, dans le nord du centre de l’Italie. Les marbres de Calacatta et de Bardiglio sont aussi originaires de cette région, qui est considérée comme la plus importante en matière de variétés et de volumes de marbre produit. Mais il y a beaucoup d’autres régions renommées pour leurs variétés. Le marbre Rosso Verona provient par exemple de Vénétie, le Portoro de Ligurie, la Pietra di Trani des Pouilles et le Custonaci de Sicile, pour ne citer qu’eux.
Dans ce dossier, vous en apprendrez plus sur cette pierre extraordinaire, depuis son transport difficile au temps des Romains jusqu’aux techniques actuelles.
Empilement de plaques de marbre
1. Pourquoi les architectes et les designers aiment-ils autant le marbre ?
« Le marbre est connu pour sa longévité. C’est aussi un moyen de communication à travers de nouvelles formes, couleurs et des textures originales », explique Davide Turrini, chercheur et directeur artistique chez Pibamarmi, une société italienne spécialisée dans le marbre. « Le marbre de Carrare est l’un des plus chers », ajoute-t-il, « car il suggère la sophistication et est profondément ancré dans l’histoire, bien établi et reconnu dans le monde entier. »
« On dit que le marbre est plein de charme car c’est une création de la nature. Il est authentique, unique, il résiste aux différentes modes et il est éternel », affirme Margherita Ricciardi, propriétaire de Nice&Square, qui fabrique des produits en marbre.
« Le marbre est connu pour sa longévité. C’est aussi un moyen de communication à travers de nouvelles formes, couleurs et des textures originales », explique Davide Turrini, chercheur et directeur artistique chez Pibamarmi, une société italienne spécialisée dans le marbre. « Le marbre de Carrare est l’un des plus chers », ajoute-t-il, « car il suggère la sophistication et est profondément ancré dans l’histoire, bien établi et reconnu dans le monde entier. »
« On dit que le marbre est plein de charme car c’est une création de la nature. Il est authentique, unique, il résiste aux différentes modes et il est éternel », affirme Margherita Ricciardi, propriétaire de Nice&Square, qui fabrique des produits en marbre.
Rosso Verona
« Le marbre nous fascine car il reflète notre envie de revenir vers des matériaux durables », affirme le dessinateur industriel Raffaello Galiotto.
2. Quels sont les progrès en matière d’extraction et de transport ?
« Les écrits des Romains qui nous sont parvenus expliquent que l’extraction se faisait en exploitant les failles principales dans la pierre », raconte Giovanni Massa, du Centre pour les géo-technologies de l’université de Sienne. « À l’aide de masses et de scalpels métalliques, ils créaient une caesura, une entaille dans le marbre, puis ils l’élargissaient en la frappant avec des bâtons, des cales en fer ou en bois jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. »
Au XVIIIᵉ siècle, grâce à l’adoption d’explosifs (poudre noire), les opérations d’exploitation se sont accélérées. Mais l’augmentation de la production en masse n’a été vraiment rendue possible qu’avec l’apparition de machines spéciales au XIXᵉ siècle. Le plus remarquable est le fil hélicoïdal : une cordelette d’acier montée en boucle entraîne un produit abrasif dont le frottement use la roche et permet de découper plusieurs blocs à la fois.
« Les écrits des Romains qui nous sont parvenus expliquent que l’extraction se faisait en exploitant les failles principales dans la pierre », raconte Giovanni Massa, du Centre pour les géo-technologies de l’université de Sienne. « À l’aide de masses et de scalpels métalliques, ils créaient une caesura, une entaille dans le marbre, puis ils l’élargissaient en la frappant avec des bâtons, des cales en fer ou en bois jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. »
Au XVIIIᵉ siècle, grâce à l’adoption d’explosifs (poudre noire), les opérations d’exploitation se sont accélérées. Mais l’augmentation de la production en masse n’a été vraiment rendue possible qu’avec l’apparition de machines spéciales au XIXᵉ siècle. Le plus remarquable est le fil hélicoïdal : une cordelette d’acier montée en boucle entraîne un produit abrasif dont le frottement use la roche et permet de découper plusieurs blocs à la fois.
« La vraie révolution en matière d’extraction a eu lieu il y a trente ans avec l’apparition du fil de diamant et de la scie à diamant. Montés sur de puissantes machines, ils permettent de tailler la roche avec un angle quelconque ou bien prédéterminé », explique Giovanni Massa.
À l’époque romaine, il y avait deux techniques pour transporter les blocs de marbre dans la vallée : les faire glisser à flanc de montagne (une méthode dangereuse car elle endommageait la pierre) ou les transporter sur une lizza, une espèce de luge en bois assurée par de solides cordages. Ces luges glissaient le long de cales de lancement élaborées dans ce but. De nos jours, des « chemins de lizza » sont encore visibles le long des collines des Alpes apuanes.
Ce système n’a été abandonné qu’après la Seconde Guerre mondiale avec l’apparition de véhicules équipés de pneus. Le développement du rail a facilité le transport et le commerce du marbre et a engendré une demande plus forte.
Ce système n’a été abandonné qu’après la Seconde Guerre mondiale avec l’apparition de véhicules équipés de pneus. Le développement du rail a facilité le transport et le commerce du marbre et a engendré une demande plus forte.
3. Qui sont les plus gros importateurs de marbre italien ?
Le marbre italien est très demandé dans le monde entier. En 2015, le montant total des exportations de marbre brut, fini et semi-fini s’élevait à 3,5 milliards de dollars, selon un rapport des organismes industriels Marmomacc Observatory et Confindustria Marmomacchine, basé sur des données de l’Institut national des statistiques italien.
Les États-Unis sont les plus gros importateurs de produits en marbre fini et semi-fini, suivis par l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni et la France. Le marché est en expansion au Moyen-Orient, surtout aux Émirats arabes unis et en Arabie Saoudite. Quant aux exportations en Russie, elles restent stables.
Le marbre italien est très demandé dans le monde entier. En 2015, le montant total des exportations de marbre brut, fini et semi-fini s’élevait à 3,5 milliards de dollars, selon un rapport des organismes industriels Marmomacc Observatory et Confindustria Marmomacchine, basé sur des données de l’Institut national des statistiques italien.
Les États-Unis sont les plus gros importateurs de produits en marbre fini et semi-fini, suivis par l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni et la France. Le marché est en expansion au Moyen-Orient, surtout aux Émirats arabes unis et en Arabie Saoudite. Quant aux exportations en Russie, elles restent stables.
La Chine et l’Inde constituent les plus gros marchés pour les pierres brutes italiennes, mais l’Italie exporte vers plus de 1 400 pays.
Ce succès est dû « au savoir-faire italien en matière de transformation et de production de nouvelles technologies de industrielles, mais aussi d’innovation et de conception. C’est notre valeur ajoutée, ce qui nous rend vraiment compétitifs dans le monde entier », explique Maurizio Danese, PDG de Veronafiere, qui sponsorise la foire internationale Marmomacc à Vérone, en Italie, la plus importante manifestation dans le monde du marbre pour le commerce de blocs et de plaques de marbre.
Ce succès est dû « au savoir-faire italien en matière de transformation et de production de nouvelles technologies de industrielles, mais aussi d’innovation et de conception. C’est notre valeur ajoutée, ce qui nous rend vraiment compétitifs dans le monde entier », explique Maurizio Danese, PDG de Veronafiere, qui sponsorise la foire internationale Marmomacc à Vérone, en Italie, la plus importante manifestation dans le monde du marbre pour le commerce de blocs et de plaques de marbre.
Lampe Apuleio bianco en marbre de Carrare, conçue par Michele De Lucchi et Philippe Nigro pour Pibamarmi
4. De quoi dépendent la pureté de la couleur et les veines ?
« On trouve du marbre dans différentes régions et dans différents pays », explique Luigi Carmignani, professeur de géologie appliquée à l’université de Sienne. « L’aspect des couleurs et les caractéristiques décoratives rendent chaque marbre unique et typique de sa zone d’extraction. Dans certains cas, ces caractéristiques sont si singulières que, même dans une même zone géographique, un type de marbre peut être considéré comme une exclusivité de la carrière dont il a été extrait. »
4. De quoi dépendent la pureté de la couleur et les veines ?
« On trouve du marbre dans différentes régions et dans différents pays », explique Luigi Carmignani, professeur de géologie appliquée à l’université de Sienne. « L’aspect des couleurs et les caractéristiques décoratives rendent chaque marbre unique et typique de sa zone d’extraction. Dans certains cas, ces caractéristiques sont si singulières que, même dans une même zone géographique, un type de marbre peut être considéré comme une exclusivité de la carrière dont il a été extrait. »
Bianco perlino
« Les caractéristiques lithologique et minéralogique qui définissent la couleur, la “pureté” et les motifs des différents types de marbre dépendent de plusieurs facteurs », ajoute Luigi Carmignani. « La couleur, en particulier, est souvent considérée comme un critère de différenciation. Dans le marbre, elle résulte de la présence plus ou moins abondante de minéraux uniformément répartis dans la roche : des microcristaux d’hématite (du rose pâle au rouge brique), de la chlorite (du vert pâle au vert foncé), de la pyrite microcristalline (du gris pâle au gris foncé), etc. »
« Au contraire, l’absence totale (ou la quantité infime) des minéraux cités ci-dessus donne au marbre une couleur allant du blanc nacré au blanc pur, parce qu’il contient essentiellement de la calcite, composant majeur de la roche. »
« Au contraire, l’absence totale (ou la quantité infime) des minéraux cités ci-dessus donne au marbre une couleur allant du blanc nacré au blanc pur, parce qu’il contient essentiellement de la calcite, composant majeur de la roche. »
« La texture, c’est-à-dire le merveilleux motif que l’on peut admirer à la surface d’une plaque de marbre polie, est déterminée par la taille, la forme, l’orientation et la présence de différentes matières », explique Luigi Carmignani, « et par la répartition spatiale des veines et de la couleur, qui dépend de différentes compositions minéralogiques. »
5. Existe-t-il un marbre léger ?
Chaque variété de marbre a son propre poids, mais un poids important reste une qualité plutôt qu’un défaut. Cependant, c’est un problème quand on a envie de confectionner des objets dont les formes et les particularités ne s’appliquent pas au marbre.
Margherita Ricciardi, de chez Nice&Square, explique que son système breveté, Stonewave, relève le défi. Le produit fini, que l’on peut voir sur la photo ci-dessus, est composé d’une structure en aluminium très légère faite sur mesure recouverte de plaques de marbre finies à la main. Il pèse un tiers de moins que du marbre massif et, grâce au support, il est solide et résiste aux torsions. Il est possible de produire des plaques de 4 mètres de long sans joint. C’est aussi bénéfique à l’environnement, car le marbre provient de matériaux récupérés lors de la fabrication de marmette, des tuiles de marbre de 1 centimètre d’épaisseur.
Stonewave peut être utilisé pour la fabrication de vasques, de bacs de douche, de plans de travail, de tables et de meubles de salon.
10 utilisations aériennes du marbre défient la pesanteur
Chaque variété de marbre a son propre poids, mais un poids important reste une qualité plutôt qu’un défaut. Cependant, c’est un problème quand on a envie de confectionner des objets dont les formes et les particularités ne s’appliquent pas au marbre.
Margherita Ricciardi, de chez Nice&Square, explique que son système breveté, Stonewave, relève le défi. Le produit fini, que l’on peut voir sur la photo ci-dessus, est composé d’une structure en aluminium très légère faite sur mesure recouverte de plaques de marbre finies à la main. Il pèse un tiers de moins que du marbre massif et, grâce au support, il est solide et résiste aux torsions. Il est possible de produire des plaques de 4 mètres de long sans joint. C’est aussi bénéfique à l’environnement, car le marbre provient de matériaux récupérés lors de la fabrication de marmette, des tuiles de marbre de 1 centimètre d’épaisseur.
Stonewave peut être utilisé pour la fabrication de vasques, de bacs de douche, de plans de travail, de tables et de meubles de salon.
10 utilisations aériennes du marbre défient la pesanteur
Eco | Rilievo Collection
6. Quelles finitions utilise-t-on aujourd’hui ?
« Le polissage est l’une des méthodes utilisées pour donner la touche finale à beaucoup de variétés de marbre. C’est un choix particulier plutôt qu’une tradition », explique Alberto Bevilacqua, PDG de Lithos Design, l’une des premières sociétés à avoir cru, en 2007, au potentiel des décorations en relief sur les parements de marbre.
Grâce aux machines CNC, des machines de contrôle numérique, il est aujourd’hui possible de travailler la surface de la pierre alors que ce n’était même pas imaginable il y a quelques années.
« Voilà pourquoi, on parle maintenant de création en pierre et aussi d’une approche industrielle pour la décoration de ce matériau », poursuit Alberto Bevilacqua. « Nous sommes actuellement capables d’obtenir des résultats que nous ne pouvons pas atteindre à la main. Nous créons des produits différents, complémentaires des objets faits main et tout aussi beaux. »
« Le polissage est l’une des méthodes utilisées pour donner la touche finale à beaucoup de variétés de marbre. C’est un choix particulier plutôt qu’une tradition », explique Alberto Bevilacqua, PDG de Lithos Design, l’une des premières sociétés à avoir cru, en 2007, au potentiel des décorations en relief sur les parements de marbre.
Grâce aux machines CNC, des machines de contrôle numérique, il est aujourd’hui possible de travailler la surface de la pierre alors que ce n’était même pas imaginable il y a quelques années.
« Voilà pourquoi, on parle maintenant de création en pierre et aussi d’une approche industrielle pour la décoration de ce matériau », poursuit Alberto Bevilacqua. « Nous sommes actuellement capables d’obtenir des résultats que nous ne pouvons pas atteindre à la main. Nous créons des produits différents, complémentaires des objets faits main et tout aussi beaux. »
Ritmo | Rilievo Collection
« Cette technologie permet un travail d’une précision extrême ainsi qu’une qualité constante et sans les imperfections qui sont inhérentes au travail à la main. Elle permet aussi le développement de produits d’un nouveau genre que les techniques traditionnelles n’autorisaient pas », affirme Alberto Bevilacqua. « La mécanisation du travail du marbre pour l’architecture et la décoration ne date pas d’hier. Mais ce qui est nouveau, ce sont les nouvelles perspectives, les possibilités infinies de création de produits ainsi que la fabrication en grande quantité à coût réduit et avec moins de gaspillage. Tout cela, nous le devons aux technologies de pointe CNC. »
Le designer Raffaello Galiotto a été commissaire de l’exposition « Marmo_2.0 Digital Design Evolution » pour la Design Week de Milan, du 12 au 17 avril 2016
7. Est-il possible d’expérimenter avec le marbre ?
« Cela fait plusieurs années que je concentre mes recherches sur la conception de nouvelles formes pour le marbre », raconte Raffaello Galiotto, dessinateur industriel avec une grande expérience des nouvelles utilisations du marbre. « Quand nous analysons des objets anciens faits en roche naturelle, non seulement nous comprenons l’ère géologique à laquelle ils appartiennent, mais aussi les techniques utilisées pour leur fabrication. Je pense que c’est notre devoir d’utiliser de nouvelles techniques, inexistantes par le passé. C’est ainsi que nous laisserons des traces de notre vie actuelle. »
« Je crois que les nouvelles technologies sont une grande opportunité pour alléger le labeur des hommes et créer de nouvelles choses. Par exemple, une partie de mes recherches est consacrée à l’optimisation de l’utilisation de moules pour créer des formes qui puissent être utilisées à la fois dans des espaces négatifs et positifs. C’est un nouveau processus de création qui contribue à réduire le gaspillage. »
Depuis 2014, Raffaello Galiotto est le responsable du pavillon Design et Architecture au salon Marmomacc. Il y montre ce que l’on peut faire avec du marbre grâce à la technologie, en repoussant ses limites. Ces recherches encouragent le marché à créer des nouveautés à partir d’un matériau vieux de millions d’années.
« Tout est à inventer. Le marbre offre d’innombrables nouvelles possibilités. Et plus l’on creuse, plus l’on trouve, dans bien des domaines », affirme le designer.
7. Est-il possible d’expérimenter avec le marbre ?
« Cela fait plusieurs années que je concentre mes recherches sur la conception de nouvelles formes pour le marbre », raconte Raffaello Galiotto, dessinateur industriel avec une grande expérience des nouvelles utilisations du marbre. « Quand nous analysons des objets anciens faits en roche naturelle, non seulement nous comprenons l’ère géologique à laquelle ils appartiennent, mais aussi les techniques utilisées pour leur fabrication. Je pense que c’est notre devoir d’utiliser de nouvelles techniques, inexistantes par le passé. C’est ainsi que nous laisserons des traces de notre vie actuelle. »
« Je crois que les nouvelles technologies sont une grande opportunité pour alléger le labeur des hommes et créer de nouvelles choses. Par exemple, une partie de mes recherches est consacrée à l’optimisation de l’utilisation de moules pour créer des formes qui puissent être utilisées à la fois dans des espaces négatifs et positifs. C’est un nouveau processus de création qui contribue à réduire le gaspillage. »
Depuis 2014, Raffaello Galiotto est le responsable du pavillon Design et Architecture au salon Marmomacc. Il y montre ce que l’on peut faire avec du marbre grâce à la technologie, en repoussant ses limites. Ces recherches encouragent le marché à créer des nouveautés à partir d’un matériau vieux de millions d’années.
« Tout est à inventer. Le marbre offre d’innombrables nouvelles possibilités. Et plus l’on creuse, plus l’on trouve, dans bien des domaines », affirme le designer.
En avril dernier, au salon du meuble à Milan, Raffaello Galiotto était commissaire de l’exposition « Marmo_2.0 Digital Design Evolution », sponsorisée par cinq sociétés : Citco, Helios Automazioni, Intermac, Lithos Design and Marmi Strada. Cinq œuvres en marbre hautement expérimentales y étaient présentées, conçues grâce à des logiciels paramétriques et des machines de contrôle numérique dans le but de recycler et réduire les déchets.
Agave, photographiée ci-dessus, est une sculpture cylindrique évidée de 3 mètres de haut créée à partir d’un seul bloc de marbre de 80 x 30 x 2 centimètres. Au départ, le bloc a été découpé en dix plaques. Puis, avec une technologie qui utilise un jet d’eau sur cinq axes, on a pu en creuser l’intérieur et ainsi obtenir plusieurs anneaux. Ces anneaux ont ensuite été placés les uns sur les autres pour former la sculpture finale avec l’aide d’un logiciel de modelage en 3D.
Agave, photographiée ci-dessus, est une sculpture cylindrique évidée de 3 mètres de haut créée à partir d’un seul bloc de marbre de 80 x 30 x 2 centimètres. Au départ, le bloc a été découpé en dix plaques. Puis, avec une technologie qui utilise un jet d’eau sur cinq axes, on a pu en creuser l’intérieur et ainsi obtenir plusieurs anneaux. Ces anneaux ont ensuite été placés les uns sur les autres pour former la sculpture finale avec l’aide d’un logiciel de modelage en 3D.
8. D’où vient le marbre utilisé pour la construction du Dôme de Milan ?
La cathédrale gothique symbole de la ville de Milan a été construite en utilisant du marbre de Candoglia. Ce marbre est extrait de la même carrière depuis plus de six siècles et est encore utilisé de nos jours pour les travaux de restauration.
La cathédrale gothique symbole de la ville de Milan a été construite en utilisant du marbre de Candoglia. Ce marbre est extrait de la même carrière depuis plus de six siècles et est encore utilisé de nos jours pour les travaux de restauration.
En 1387, Gian Galeazzo Visconti, duc de Milan, a fondé la Veneranda Fabbrica del Duomo di Milano, l’institution historique responsable des plans, de la construction et de la préservation de la cathédrale.
Pour la construction du Dôme, le duc a décidé de remplacer les briques en argile, traditionnelles à l’époque des Lombards, par du marbre « doux » d’un blanc-beige veiné de rose. Le marbre était extrait des carrières de Candoglia dans le val d’Ossola, à l’ouest du lac Majeur.
Il a ainsi attribué l’exploitation des carrières de marbre de Candoglia à la Veneranda Fabbrica. Grâce à un système de canaux et d’écluses, le marbre était transporté gratuitement jusqu’au Dôme en passant par des cours d’eau : le Toce, le lac Majeur, le Tessin et le canal Naviglio Grande. Depuis 1920, le marbre est transporté par la route.
Pour la construction du Dôme, le duc a décidé de remplacer les briques en argile, traditionnelles à l’époque des Lombards, par du marbre « doux » d’un blanc-beige veiné de rose. Le marbre était extrait des carrières de Candoglia dans le val d’Ossola, à l’ouest du lac Majeur.
Il a ainsi attribué l’exploitation des carrières de marbre de Candoglia à la Veneranda Fabbrica. Grâce à un système de canaux et d’écluses, le marbre était transporté gratuitement jusqu’au Dôme en passant par des cours d’eau : le Toce, le lac Majeur, le Tessin et le canal Naviglio Grande. Depuis 1920, le marbre est transporté par la route.
Même aujourd’hui, la Fabbrica supervise les travaux d’entretien et de restauration de la cathédrale, depuis l’extraction du marbre dans les carrières de Candoglia, la sculpture sur le site des tailleurs de marbre (Cantiere marmisti) jusqu’au positionnement des éléments architecturaux et décoratifs sur le Dôme lui-même.
ET VOUS ?
Aimez-vous le marbre ? En avez-vous intégré à votre intérieur ? Partagez astuces et photos dans la partie commentaires ci-dessous.
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