Garder ou jeter : Vos affaires vous rendent-elles malheureux ?
Est-ce que le poids de vos possessions vous accable ? Voici les conseils de professionnels du rangement pour y voir plus clair
Nous avons retenu quelques conseils donnés par des gourous du désencombrement de l’Espagne jusqu’au Royaume-Uni. Nous partageons ici leurs astuces qui vous permettront de libérer de l’espace dans vos placards. Ils vous proposent ici des changements profonds qui vous aideront à aménager un peu de temps libre dans votre vie bien remplie. En quelques mots : ne gardez près de vous que les choses que vous utilisez souvent et pour le reste, pensez au garde-meuble.
Beaucoup d’entre nous rêvent d’une maison parfaite, d’un espace impeccable et serein sans traces de doigts sur les surfaces de la cuisine ni poussière sur les étagères. Par contre, il y aurait un vaste dressing et des livres rangés par couleur dans la bibliothèque. Dans la réalité, plusieurs d’entre nous vivent dans une maison trop petite et remplie de jouets anciens, de chaussures, de livres et de paperasse.
Le nombre d’objets dans une maison augmente à mesure que le temps passe, tandis que l’espace reste le même à moins, bien sûr, de déménager ou de faire des agrandissements. Alors que faire ? Tout jeter sans remords ? Déménager tous les sept ans ? Vendre tout sur eBay ou accepter le chaos avec un certain stoïcisme ? Devrions-nous appliquer la difficile règle du « si on rapporte quelque chose à la maison, une autre chose doit en sortir » ? Ou s’en tenir plutôt au laisser-aller en se disant que de toute façon « la vie est trop courte pour passer du temps à la désencombrer » ?
Les solutions des spécialistes
Quelle est la meilleure solution pour affronter nos problèmes d’organisation ? Ci-dessous, des home organisers du monde entier racontent leurs anecdotes avant d’aborder les dilemmes engendrés par le désencombrement qu’ils rencontrent fréquemment.
Défendre la cause du minimalisme au Japon
Fumio Sasaki tient le blog Minimal & ism. Il est l’auteur du livre à succès We Do Not Need Things Any More, dans lequel il décrit comment il est devenu minimaliste. L’idée qu’il se fait du concept est plutôt extrême : les choses qui lui sont nécessaires dans sa vie et à la maison se réduisent à une très courte liste. Ce livre a reçu un accueil enthousiaste auprès du lectorat japonais trentenaire.
« Je crois que beaucoup de gens ont compris qu’accumuler des objets ne rend pas heureux. La génération des quarantenaires a connu la bulle économique et vécu dans l’abondance matérielle. Ce n’est pas le cas de notre génération. En ayant moins d’objets autour de nous, nous pouvons nous sentir libres. Le Japon est un pays sujet aux séismes, mais en ce qui me concerne, si un tremblement de terre frappe, je peux fuir avec toutes mes affaires car elles tiennent dans une petite valise. »
Fumio Sasaki est devenu minimaliste en 2013. « C’est en cherchant sur Google le terme “minimaliste” que j’ai appris l’existence d’Andrew Hyde, un célèbre blogueur minimaliste qui ne vit qu’avec quinze objets. En revenant sur ma vie, je me suis aperçu que j’étais frustré au quotidien et je voulais que ça change. Ça a été comme une illumination soudaine. »
Quelle est la meilleure solution pour affronter nos problèmes d’organisation ? Ci-dessous, des home organisers du monde entier racontent leurs anecdotes avant d’aborder les dilemmes engendrés par le désencombrement qu’ils rencontrent fréquemment.
Défendre la cause du minimalisme au Japon
Fumio Sasaki tient le blog Minimal & ism. Il est l’auteur du livre à succès We Do Not Need Things Any More, dans lequel il décrit comment il est devenu minimaliste. L’idée qu’il se fait du concept est plutôt extrême : les choses qui lui sont nécessaires dans sa vie et à la maison se réduisent à une très courte liste. Ce livre a reçu un accueil enthousiaste auprès du lectorat japonais trentenaire.
« Je crois que beaucoup de gens ont compris qu’accumuler des objets ne rend pas heureux. La génération des quarantenaires a connu la bulle économique et vécu dans l’abondance matérielle. Ce n’est pas le cas de notre génération. En ayant moins d’objets autour de nous, nous pouvons nous sentir libres. Le Japon est un pays sujet aux séismes, mais en ce qui me concerne, si un tremblement de terre frappe, je peux fuir avec toutes mes affaires car elles tiennent dans une petite valise. »
Fumio Sasaki est devenu minimaliste en 2013. « C’est en cherchant sur Google le terme “minimaliste” que j’ai appris l’existence d’Andrew Hyde, un célèbre blogueur minimaliste qui ne vit qu’avec quinze objets. En revenant sur ma vie, je me suis aperçu que j’étais frustré au quotidien et je voulais que ça change. Ça a été comme une illumination soudaine. »
Privilégier la beauté « utile » en Suède
Paulina Draganja est la reine incontestée du désencombrement en Suède. Son blog est très populaire. On la voit régulièrement à la télé, dans des conférences et elle sortira prochainement un nouveau livre qui abordera comment réorganiser la maison et garder le contrôle.
Draganja pense que les Suédois ont l’esprit pratique : la gastronomie, la mode et le design en sont la preuve. « Nous voulons que notre maison présente bien, tout en étant facile à entretenir. C’est la réponse à un mode de vie où les deux conjoints travaillent. Donc, pas de solutions compliquées ou m’as-tu-vu, mais des systèmes intelligents et simples et avec un look épuré et minimaliste », explique-t-elle.
« En Suède, c’est souvent le couloir qui pose problème », ajoute-t-elle. « Les vêtements sont difficiles à ranger, d’autant plus que nous avons des hivers froids et beaucoup de manteaux encombrants. »
Paulina Draganja est la reine incontestée du désencombrement en Suède. Son blog est très populaire. On la voit régulièrement à la télé, dans des conférences et elle sortira prochainement un nouveau livre qui abordera comment réorganiser la maison et garder le contrôle.
Draganja pense que les Suédois ont l’esprit pratique : la gastronomie, la mode et le design en sont la preuve. « Nous voulons que notre maison présente bien, tout en étant facile à entretenir. C’est la réponse à un mode de vie où les deux conjoints travaillent. Donc, pas de solutions compliquées ou m’as-tu-vu, mais des systèmes intelligents et simples et avec un look épuré et minimaliste », explique-t-elle.
« En Suède, c’est souvent le couloir qui pose problème », ajoute-t-elle. « Les vêtements sont difficiles à ranger, d’autant plus que nous avons des hivers froids et beaucoup de manteaux encombrants. »
Aider les gens à lâcher prise en Espagne
Maria Gallay est une organisatrice professionnelle qui dirige sa société Organización del Orden depuis maintenant quinze ans. Elle explique que les Espagnols ont tendance à s’accrocher à leurs souvenirs, aux livres anciens et aux photos et que la pensée minimaliste n’a pas encore fait mouche.
« En Espagne, on ne renonce pas facilement à ses vieux trucs, on peut les garder dans nos maisons pour l’éternité et ce, même si l’on vit dans de petits appartements. Les vêtements sont les seules choses dont nous nous débarrassons… Et encore, seulement lorsque les placards sont trop pleins. Nous ne disposons pas d’un vaste marché d’occasion ici. La culture de l’échange ou des vide-greniers n’existe pas, bien que beaucoup de mes clients me disent qu’ils le souhaiteraient. »
Le sens de la famille est un sentiment fort en Espagne et en Italie. Les gens sont profondément attachés à leurs biens et trouvent difficile de s’en débarrasser. « Je connais des parents espagnols qui gardent tout pour leurs enfants, même si ceux-ci ne sont pas intéressés par ces objets démodés : du linge de lit, des rideaux, des lampes, des lits et autres meubles, au cas où “les enfants” en auraient besoin un jour dans leur future maison », explique Gallay.
Maria Gallay est une organisatrice professionnelle qui dirige sa société Organización del Orden depuis maintenant quinze ans. Elle explique que les Espagnols ont tendance à s’accrocher à leurs souvenirs, aux livres anciens et aux photos et que la pensée minimaliste n’a pas encore fait mouche.
« En Espagne, on ne renonce pas facilement à ses vieux trucs, on peut les garder dans nos maisons pour l’éternité et ce, même si l’on vit dans de petits appartements. Les vêtements sont les seules choses dont nous nous débarrassons… Et encore, seulement lorsque les placards sont trop pleins. Nous ne disposons pas d’un vaste marché d’occasion ici. La culture de l’échange ou des vide-greniers n’existe pas, bien que beaucoup de mes clients me disent qu’ils le souhaiteraient. »
Le sens de la famille est un sentiment fort en Espagne et en Italie. Les gens sont profondément attachés à leurs biens et trouvent difficile de s’en débarrasser. « Je connais des parents espagnols qui gardent tout pour leurs enfants, même si ceux-ci ne sont pas intéressés par ces objets démodés : du linge de lit, des rideaux, des lampes, des lits et autres meubles, au cas où “les enfants” en auraient besoin un jour dans leur future maison », explique Gallay.
Lutter contre la paperasse en France
Pauline Levasseur est home organiser en France depuis six ans. Elle a mis sur pied sa propre méthode et forme maintenant d’autres spécialistes.
« La France a un problème très clair : c’est l’incroyable volume de paperasse que les gens gardent à la maison. Les propriétaires français, qu’on surnomme les “rois du papier”, reçoivent chaque année des tonnes de documents administratifs, un record en Europe ! Des papiers qu’ils doivent garder. Et c’est une source d’encombrement majeure », explique-t-elle.
Cet encombrement est souvent lié à des questions de la vie courante : maladie, divorce, décès, etc. Quand se présente un événement soudain qui va changer le cours de leur vie, les propriétaires ne prennent pas le temps de tout ranger en pensant qu’ils pourront « le faire plus tard », mais rapidement ils se retrouvent ensevelis sous la paperasse. Le temps passe et ils font appel à un professionnel lorsqu’ils décident qu’il est temps de nettoyer la maison et de prendre un nouveau départ.
« Les Français ont du mal à jeter les choses : ils sont aux prises avec cette idée que “ça-peut-toujours-être-utile” », explique Levasseur. « De plus, les Français restent attachés aux souvenirs, et ces sentiments comptent pour beaucoup quand vient le moment de décider si l’on doit garder ou jeter. »
Pauline Levasseur est home organiser en France depuis six ans. Elle a mis sur pied sa propre méthode et forme maintenant d’autres spécialistes.
« La France a un problème très clair : c’est l’incroyable volume de paperasse que les gens gardent à la maison. Les propriétaires français, qu’on surnomme les “rois du papier”, reçoivent chaque année des tonnes de documents administratifs, un record en Europe ! Des papiers qu’ils doivent garder. Et c’est une source d’encombrement majeure », explique-t-elle.
Cet encombrement est souvent lié à des questions de la vie courante : maladie, divorce, décès, etc. Quand se présente un événement soudain qui va changer le cours de leur vie, les propriétaires ne prennent pas le temps de tout ranger en pensant qu’ils pourront « le faire plus tard », mais rapidement ils se retrouvent ensevelis sous la paperasse. Le temps passe et ils font appel à un professionnel lorsqu’ils décident qu’il est temps de nettoyer la maison et de prendre un nouveau départ.
« Les Français ont du mal à jeter les choses : ils sont aux prises avec cette idée que “ça-peut-toujours-être-utile” », explique Levasseur. « De plus, les Français restent attachés aux souvenirs, et ces sentiments comptent pour beaucoup quand vient le moment de décider si l’on doit garder ou jeter. »
Désencombrer : des réponses à vos questions
1. Quel est votre meilleur conseil concernant le rangement ?
Paulina Draganja suggère :
« Toute chose dans votre maison doit avoir une place qui lui est propre, là où il le faut. Je me contente des objets que j’aime et que j’utilise, et je me demande toujours, avant d’acheter un nouvel article où celui-ci pourrait bien aller ? Si je n’ai pas la réponse, j’évite de l’acheter. »
« Il est préférable de se concentrer sur les choses que vous avez déjà et que vous aimez », poursuit Draganja. « Et bien les ranger aide au processus. »
1. Quel est votre meilleur conseil concernant le rangement ?
Paulina Draganja suggère :
« Toute chose dans votre maison doit avoir une place qui lui est propre, là où il le faut. Je me contente des objets que j’aime et que j’utilise, et je me demande toujours, avant d’acheter un nouvel article où celui-ci pourrait bien aller ? Si je n’ai pas la réponse, j’évite de l’acheter. »
« Il est préférable de se concentrer sur les choses que vous avez déjà et que vous aimez », poursuit Draganja. « Et bien les ranger aide au processus. »
Sur le site de Houzz Japon, dans un article intitulé « Une beauté sauvage et sans âge : éloge de l’ombre », le concepteur industriel Gwenael Nicolas, fondateur de l’atelier de design Curiosity, explique : « Quand vous concevez une maison ou un appartement, souvenez-vous de planifier deux fois et demie plus d’espace de rangement que ce qui est nécessaire à toutes vos possessions actuelles. »
2. Vaut-il mieux nettoyer par le vide ou faire de la place pour ce qu’on possède déjà ?
Daniela Mosca, propriétaire de l’entreprise d’organisation Dani & Colf, anime des ateliers pour les familles afin de les aider à organiser les tâches ménagères.
« De mon point de vue, il est préférable de désencombrer sans états d’âme », raconte-t-elle. « Cela donne l’occasion d’inventer de nouvelles façons de disposer les objets et de la jouer fantaisiste… C’est plus agréable que de posséder beaucoup de choses. J’accorde une grande importance à la fonctionnalité : il est préférable d’avoir un placard fonctionnel plutôt qu’un dressing super organisé avec beaucoup de compartiments, de contenants et de diviseurs et qui sont toujours… pleins à craquer. »
« Cependant, je n’aime pas l’idée d’une maison qui fonctionne selon les règles d’un entrepôt – dernier entré, premier sorti », ajoute-t-elle. « Au contraire, je pense qu’il est important d’enseigner très tôt aux enfants que tout a sa place. Cela leur permet de gagner en autonomie. »
Daniela Mosca, propriétaire de l’entreprise d’organisation Dani & Colf, anime des ateliers pour les familles afin de les aider à organiser les tâches ménagères.
« De mon point de vue, il est préférable de désencombrer sans états d’âme », raconte-t-elle. « Cela donne l’occasion d’inventer de nouvelles façons de disposer les objets et de la jouer fantaisiste… C’est plus agréable que de posséder beaucoup de choses. J’accorde une grande importance à la fonctionnalité : il est préférable d’avoir un placard fonctionnel plutôt qu’un dressing super organisé avec beaucoup de compartiments, de contenants et de diviseurs et qui sont toujours… pleins à craquer. »
« Cependant, je n’aime pas l’idée d’une maison qui fonctionne selon les règles d’un entrepôt – dernier entré, premier sorti », ajoute-t-elle. « Au contraire, je pense qu’il est important d’enseigner très tôt aux enfants que tout a sa place. Cela leur permet de gagner en autonomie. »
3. L’ordre peut-il rendre heureux ?
« Le bonheur ne dépend pas de l’ordre », affirme la papesse de l’organisation australienne Mary Anne Bennie, auteur de From Stuffed to Sorted (« De bondé à organisé ») et de Paper Flow : Your Ultimate Guide to Making Paperwork Easy (« Paperasse : Votre guide pour gérer facilement vos documents »). « Toutefois, l’ordre procure un sentiment de calme et de contrôle, il permet d’avoir plus de temps pour faire les choses qui nous rendent heureux. »
« L’ordre apporte aussi la liberté d’être, d’avoir et de faire tout ce qu’on veut et aide à vivre le moment présent. En revanche, le désordre, s’il est perçu comme un problème, paralyse et empêche les gens d‘aller de l’avant parce qu’ils ont mis un frein à leur présent et à leur futur tout en essayant de régler leur passé. Le minimalisme peut être potentiellement porteur de bonheur. »
La spécialiste britannique Helen Winter de Coral Interiors est en total désaccord avec Antoine de Saint-Exupéry, pour qui « un bureau bien rangé est le signe d’un esprit dérangé ! »
« Au contraire, être incapable de trouver quoi que ce soit et vivre dans un environnement chaotique à la propreté douteuse a un impact négatif sur nos vies. Nous gaspillons une précieuse énergie mentale à vivre dans le désordre », croit-elle.
« Le bonheur ne dépend pas de l’ordre », affirme la papesse de l’organisation australienne Mary Anne Bennie, auteur de From Stuffed to Sorted (« De bondé à organisé ») et de Paper Flow : Your Ultimate Guide to Making Paperwork Easy (« Paperasse : Votre guide pour gérer facilement vos documents »). « Toutefois, l’ordre procure un sentiment de calme et de contrôle, il permet d’avoir plus de temps pour faire les choses qui nous rendent heureux. »
« L’ordre apporte aussi la liberté d’être, d’avoir et de faire tout ce qu’on veut et aide à vivre le moment présent. En revanche, le désordre, s’il est perçu comme un problème, paralyse et empêche les gens d‘aller de l’avant parce qu’ils ont mis un frein à leur présent et à leur futur tout en essayant de régler leur passé. Le minimalisme peut être potentiellement porteur de bonheur. »
La spécialiste britannique Helen Winter de Coral Interiors est en total désaccord avec Antoine de Saint-Exupéry, pour qui « un bureau bien rangé est le signe d’un esprit dérangé ! »
« Au contraire, être incapable de trouver quoi que ce soit et vivre dans un environnement chaotique à la propreté douteuse a un impact négatif sur nos vies. Nous gaspillons une précieuse énergie mentale à vivre dans le désordre », croit-elle.
4. Comment faire le tri ?
Mindy Starns Clark, l’auteure américaine de The House That Cleans Itself (« La maison qui se nettoie ») confie : « Ma théorie du désordre est basée sur le fait que chacun des biens que l’on possède, du moindre bouton au plus grand canapé, consomme un petit bout de notre temps : il faut du temps pour le nettoyer, le ranger, le déplacer, le réparer, le perdre, le retrouver, le laver, le dépoussiérer et ainsi de suite. Plus nous possédons d’objets, plus nous leur sacrifions de temps. Ainsi, lorsque viendra l’heure de désencombrer, posez-vous cette question : “Est-ce que cet objet mérite le temps que je lui consacre ?” Si la réponse est oui, il faut le garder. Sinon, alors il faut s’en débarrasser. C’est aussi simple que ça, sauf bien sûr si l’objet possède une valeur sentimentale. »
5. Doit-on adopter la règle « une chose entre, une autre sort » ?
« C’est une règle parfaite si vous êtes du genre à vous en souvenir et à l’appliquer assidûment », rappelle Mindy Starns Clark. « Je crois que pour les inadaptés du ménage comme moi, c’est une habitude difficile à prendre. Mieux vaut planifier des séances de désencombrement. Par exemple, le premier jour de chaque nouvelle saison. Ça ne représente que quatre séances par an, mais elles devront être intensives. »
Mindy Starns Clark, l’auteure américaine de The House That Cleans Itself (« La maison qui se nettoie ») confie : « Ma théorie du désordre est basée sur le fait que chacun des biens que l’on possède, du moindre bouton au plus grand canapé, consomme un petit bout de notre temps : il faut du temps pour le nettoyer, le ranger, le déplacer, le réparer, le perdre, le retrouver, le laver, le dépoussiérer et ainsi de suite. Plus nous possédons d’objets, plus nous leur sacrifions de temps. Ainsi, lorsque viendra l’heure de désencombrer, posez-vous cette question : “Est-ce que cet objet mérite le temps que je lui consacre ?” Si la réponse est oui, il faut le garder. Sinon, alors il faut s’en débarrasser. C’est aussi simple que ça, sauf bien sûr si l’objet possède une valeur sentimentale. »
5. Doit-on adopter la règle « une chose entre, une autre sort » ?
« C’est une règle parfaite si vous êtes du genre à vous en souvenir et à l’appliquer assidûment », rappelle Mindy Starns Clark. « Je crois que pour les inadaptés du ménage comme moi, c’est une habitude difficile à prendre. Mieux vaut planifier des séances de désencombrement. Par exemple, le premier jour de chaque nouvelle saison. Ça ne représente que quatre séances par an, mais elles devront être intensives. »
6. Comment se sortir du chaos ?
Mary Anne Bennie affirme qu’il faut faire passer un test décisif à tous nos objets. « L’attachement est quelque chose de très subjectif. Les gens prétendent parfois avoir un attachement très fort pour un bien alors qu’ils ne l’utilisent jamais. Le véritable test est de savoir si cette chose occupe une place privilégiée dans la maison. Par contre, si elle est reléguée au fond d’un placard, souvent une simple photo de cet article suffira à faire ressurgir les souvenirs au même titre que l’objet lui-même et on peut alors s’en détacher. »
« Si le bien fait partie du patrimoine et qu’il doit être transmis à la génération suivante, il faut lui trouver un rangement adéquat. Récemment, il y a eu une augmentation de l’offre de location de garde-meuble et de services de collecte d’objets divers en Australie », ajoute Mary Anne.
La spécialiste allemande du désencombrement Denise Colquhoun, aussi connue sous le nom de Fräulein Ordnung, est l’auteure de l’ouvrage Sieben Tage für ein Leben aufgeräumtes : Das kreative Mitmach-Heft, qu’on pourrait traduire par « Sept jours pour une vie bien rangée ». Elle partage ce truc : « Gardez les parquets propres et dégagés. Rangez tout ce qui jonche le sol au moins une fois par jour. Posez-vous ces questions : Lessive ? Poubelle ? Placard ? Ailleurs, dans la maison ? Et ce carton plein de vieux vêtements à trier et qui encombre le couloir depuis des mois ? Allez, oubliez-le ! Donnez tout, vous serez heureux de vous débarrasser de ce fardeau. »
Mary Anne Bennie affirme qu’il faut faire passer un test décisif à tous nos objets. « L’attachement est quelque chose de très subjectif. Les gens prétendent parfois avoir un attachement très fort pour un bien alors qu’ils ne l’utilisent jamais. Le véritable test est de savoir si cette chose occupe une place privilégiée dans la maison. Par contre, si elle est reléguée au fond d’un placard, souvent une simple photo de cet article suffira à faire ressurgir les souvenirs au même titre que l’objet lui-même et on peut alors s’en détacher. »
« Si le bien fait partie du patrimoine et qu’il doit être transmis à la génération suivante, il faut lui trouver un rangement adéquat. Récemment, il y a eu une augmentation de l’offre de location de garde-meuble et de services de collecte d’objets divers en Australie », ajoute Mary Anne.
La spécialiste allemande du désencombrement Denise Colquhoun, aussi connue sous le nom de Fräulein Ordnung, est l’auteure de l’ouvrage Sieben Tage für ein Leben aufgeräumtes : Das kreative Mitmach-Heft, qu’on pourrait traduire par « Sept jours pour une vie bien rangée ». Elle partage ce truc : « Gardez les parquets propres et dégagés. Rangez tout ce qui jonche le sol au moins une fois par jour. Posez-vous ces questions : Lessive ? Poubelle ? Placard ? Ailleurs, dans la maison ? Et ce carton plein de vieux vêtements à trier et qui encombre le couloir depuis des mois ? Allez, oubliez-le ! Donnez tout, vous serez heureux de vous débarrasser de ce fardeau. »
7. Quand décider que trop c’est trop ?
Avoir des règles claires et praticables concernant les objets qui entrent dans la maison semble être une solution qui plaît aux spécialistes et aux Houzzers.
« Je suggère la mise en œuvre de règles qui limitent l’espace », explique Mindy Starns Clark. « Par exemple, accumulez autant de souvenirs que vous le souhaitez, mais confinez-les à une seule vitrine. Vous pouvez garder de vieilles lettres, des documents et les œuvres d’art des enfants, mais seulement jusqu’à remplir deux grands bacs de rangement. Conservez tous les livres que vous aimez, à condition qu’ils ne remplissent pas plus de trois étagères. »
« Si vous vous fixez sur un rangement limité, mais en quantité raisonnable – ne soyez pas trop avare ou irréaliste, surtout au début – et que vous vous tenez à cette limite, alors vous ne serez obligé de trier que quand la quantité d’articles aura dépassé l’espace désigné », ajoute Clark.
« Pourquoi garder le pull que je portais quand j’avais quinze ans ou le pantalon de ma première grossesse ? », demande la home organiser italienne Daniela Mosca. « Je comprends qu’on soit attaché à certains de ces objets et qu’on souhaite les transmettre à ses enfants. Dans ce cas, je suggère de les choisir avec soin et d’en limiter le nombre : par exemple, un maximum de cinq vêtement que vous ne portez plus, mais auxquels vous tenez pour des raisons sentimentales. »
Avoir des règles claires et praticables concernant les objets qui entrent dans la maison semble être une solution qui plaît aux spécialistes et aux Houzzers.
« Je suggère la mise en œuvre de règles qui limitent l’espace », explique Mindy Starns Clark. « Par exemple, accumulez autant de souvenirs que vous le souhaitez, mais confinez-les à une seule vitrine. Vous pouvez garder de vieilles lettres, des documents et les œuvres d’art des enfants, mais seulement jusqu’à remplir deux grands bacs de rangement. Conservez tous les livres que vous aimez, à condition qu’ils ne remplissent pas plus de trois étagères. »
« Si vous vous fixez sur un rangement limité, mais en quantité raisonnable – ne soyez pas trop avare ou irréaliste, surtout au début – et que vous vous tenez à cette limite, alors vous ne serez obligé de trier que quand la quantité d’articles aura dépassé l’espace désigné », ajoute Clark.
« Pourquoi garder le pull que je portais quand j’avais quinze ans ou le pantalon de ma première grossesse ? », demande la home organiser italienne Daniela Mosca. « Je comprends qu’on soit attaché à certains de ces objets et qu’on souhaite les transmettre à ses enfants. Dans ce cas, je suggère de les choisir avec soin et d’en limiter le nombre : par exemple, un maximum de cinq vêtement que vous ne portez plus, mais auxquels vous tenez pour des raisons sentimentales. »
Quand il est question d’espace de rangement disponible et du nombre d’objets qui nous sont réellement nécessaires, il n’y a pas de règles immuables. « Chaque foyer doit fixer ses propres limites selon ses besoins », conseille Mary Anne Bennie. « On peut se limiter en nombre (par exemple, trois serviettes par personne et deux autres pour les invités), ou en se basant sur l’espace disponible (une étagère dédiée à des livres de recettes qui, une fois remplie, doit se débarrasser d’un vieux livre quand un nouveau arrive). On peut aussi imposer des limites dans le temps en ne gardant que les numéros des douze derniers mois de son magazine préféré. Tant que des limites sont fixées dans chacune de ces catégories, les problèmes de surplus disparaissent. »
Le très minimaliste Fumio Sasaki a quant à lui opté pour une solution draconienne pour limiter ce qu’il accueille chez lui. Sa liste est une merveille de discipline :
ET VOUS ?
Êtes-vous adepte du désencombrement ? Avez-vous fait appel à un professionnel ? Partagez votre expérience dans la partie commentaire ci-dessous.
Lire aussi :
Tour du monde : 11 astuces rangement pour petits espaces
4 obstacles au désencombrement et comment les vaincre
Entretien : Désencombrer sa maison en 7 étapes
Travailler avec un home organiser, mode d’emploi
Découvrez tous les conseils Houzz pour optimiser vos rangements
Le très minimaliste Fumio Sasaki a quant à lui opté pour une solution draconienne pour limiter ce qu’il accueille chez lui. Sa liste est une merveille de discipline :
- 5 paires de chaussures : sandales, baskets blanches, bottes de pluie, chaussures sans lacets et des souliers habillés en cuir noir.
- 1 livre : « Je ne garde pas de livres à la maison. Quand je lis un livre papier, je m’en débarrasse dès que je l’ai terminé. J’apprécie beaucoup la liseuse. Avant de devenir minimaliste, je possédais plusieurs livres que je n’avais jamais lus, ça me culpabilisait et ça me rendait malheureux. Ce n’est plus le cas maintenant. »
- 20 ustensiles de cuisine
- 20 t-shirts
- 4 ensembles de sous-vêtements et de chaussettes
- 4 chemises
ET VOUS ?
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