Développement durable
Tour du monde
Inspirez-vous de ces solutions respectueuses de l'environnement
Nous avons demandé aux pros du monde entier de partager certaines des solutions écologiques qui les intéressent le plus
Les enjeux environnementaux semblent parfois insurmontables, mais le développement durable ne s’arrête pas là. Si nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, de nombreux développements respectueux de l’environnement prennent de plus en plus de place dans le monde de l’architecture et de la construction.
« À mon avis, le développement durable ne concerne pas un ou deux produits ou services surprenants, mais plutôt une série d’interventions à plus petite échelle qui, une fois rassemblées, peuvent avoir un impact significatif », partage Angus Eitel de la société britannique Fiftypointeight Architecture + Interiors. Mieux encore, ces types d’interventions sont souvent plus que de simples recherches en laboratoire, et offrent de réelles façons d’intégrer le développement durable dans vos prochains projets.
Nous avons demandé à des professionnels de Houzz à travers le monde de nous parler de solutions durables qu’ils trouvent particulièrement intéressantes.
« À mon avis, le développement durable ne concerne pas un ou deux produits ou services surprenants, mais plutôt une série d’interventions à plus petite échelle qui, une fois rassemblées, peuvent avoir un impact significatif », partage Angus Eitel de la société britannique Fiftypointeight Architecture + Interiors. Mieux encore, ces types d’interventions sont souvent plus que de simples recherches en laboratoire, et offrent de réelles façons d’intégrer le développement durable dans vos prochains projets.
Nous avons demandé à des professionnels de Houzz à travers le monde de nous parler de solutions durables qu’ils trouvent particulièrement intéressantes.
Construite selon des principes passifs, cette maison de Sola Architecture Design au Japon est certifiée basse en émissions de gaz à effet de serre.
Mariko Eto de la société japonaise Sola Architecture Design est du même avis. « Les performances [conformément aux normes des maisons passives] peuvent considérablement réduire la consommation d’énergie et les émissions de CO2 dans le bâtiment, qui représenteraient 30 % [du total des émissions mondiales liées à l’énergie]. »
Angus Eitel souligne également un autre aspect significatif de l’architecture passive : son approche axée sur les matériaux pour l’enveloppe du bâtiment, qui se concentre sur un haut niveau d’isolation et une construction étanche à l’air.
Encore mieux, ces techniques sont accessibles aux propriétaires. Rebecca Naughtin fait même remarquer qu’il est préférable de les intégrer dès le commencement d’un projet.
Trouvez un architecte sur Houzz
Mariko Eto de la société japonaise Sola Architecture Design est du même avis. « Les performances [conformément aux normes des maisons passives] peuvent considérablement réduire la consommation d’énergie et les émissions de CO2 dans le bâtiment, qui représenteraient 30 % [du total des émissions mondiales liées à l’énergie]. »
Angus Eitel souligne également un autre aspect significatif de l’architecture passive : son approche axée sur les matériaux pour l’enveloppe du bâtiment, qui se concentre sur un haut niveau d’isolation et une construction étanche à l’air.
Encore mieux, ces techniques sont accessibles aux propriétaires. Rebecca Naughtin fait même remarquer qu’il est préférable de les intégrer dès le commencement d’un projet.
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Cette maison de Thomas Dauber présente un nouveau modèle de vie pour les personnes âgées. Il comprend une pompe à chaleur et du bois doté d’un isolant thermique.
Isolation et efficacité thermique
Cela va de pair avec un certain nombre d’innovations dans les domaines de l’efficacité thermique et de l’isolation. « En termes de matériaux, il y a régulièrement des améliorations pour tout ce qui concerne l’isolation (pour une meilleure isolation avec une épaisseur réduite), l’efficacité thermique des fenêtres (le triple vitrage étant désormais largement utilisé) etc. », partage Angus Eitel. « Nous avons récemment découvert les “isolants en aérogel” qui sont des isolants haute performance adaptés aux murs, aux sols, aux toitures et qui sont idéaux pour les rénovations où l’épaisseur est un sujet critique et où seul un isolant très fin peut-être utilisé. »
Cela est-il disponible pour les propriétaires ? « Atteindre des niveaux élevés d’isolation, d’étanchéité à l’air, etc. est raisonnablement simple sur les nouvelles constructions et extensions, mais moins sur les projets de rénovation », remarque Angus Eitel.
L’architecte italienne Maria Elisa Villa nous a aussi parlé des « nanotechnologies, [qui créent] de nouveaux produits durables et efficaces sur le plan énergétique, comme des enduits thermiques de quelques centimètres d’épaisseur seulement ». Si ces produits sont déjà sur le marché, Maria Elisa Villa remarque qu’ils ne sont pas forcément toujours bien connus des professionnels.
D’un autre côté, l’architecte allemand Thomas Dauber souligne le fait que des matériaux plus traditionnels peuvent être utilisés de la même façon. Il note que les bâtiments à ossature bois nécessitent des murs plus minces pour l’isolation que les constructions en pierre, et que la cellulose ou les isolants naturels à base laine suffisent à garder au chaud un bâtiment en bois même avec une épaisseur de seulement 20 centimètres.
Isolation et efficacité thermique
Cela va de pair avec un certain nombre d’innovations dans les domaines de l’efficacité thermique et de l’isolation. « En termes de matériaux, il y a régulièrement des améliorations pour tout ce qui concerne l’isolation (pour une meilleure isolation avec une épaisseur réduite), l’efficacité thermique des fenêtres (le triple vitrage étant désormais largement utilisé) etc. », partage Angus Eitel. « Nous avons récemment découvert les “isolants en aérogel” qui sont des isolants haute performance adaptés aux murs, aux sols, aux toitures et qui sont idéaux pour les rénovations où l’épaisseur est un sujet critique et où seul un isolant très fin peut-être utilisé. »
Cela est-il disponible pour les propriétaires ? « Atteindre des niveaux élevés d’isolation, d’étanchéité à l’air, etc. est raisonnablement simple sur les nouvelles constructions et extensions, mais moins sur les projets de rénovation », remarque Angus Eitel.
L’architecte italienne Maria Elisa Villa nous a aussi parlé des « nanotechnologies, [qui créent] de nouveaux produits durables et efficaces sur le plan énergétique, comme des enduits thermiques de quelques centimètres d’épaisseur seulement ». Si ces produits sont déjà sur le marché, Maria Elisa Villa remarque qu’ils ne sont pas forcément toujours bien connus des professionnels.
D’un autre côté, l’architecte allemand Thomas Dauber souligne le fait que des matériaux plus traditionnels peuvent être utilisés de la même façon. Il note que les bâtiments à ossature bois nécessitent des murs plus minces pour l’isolation que les constructions en pierre, et que la cellulose ou les isolants naturels à base laine suffisent à garder au chaud un bâtiment en bois même avec une épaisseur de seulement 20 centimètres.
Cette construction hybride mêlant le bois et le béton de la société allemande HI Architektur dispose d’une pompe à chaleur avec un ballon d’eau chaude. L’électricité provient des panneaux solaires sur le toit.
Chauffage
Le chauffage et le confort climatique font bien entendu partie des plus grands défis du design passif, il n’est donc pas étonnant que plusieurs des professionnels que nous avons interrogés aient mis en avant des innovations dans ce domaine.
Mariko Eto parle notamment des chaudières qui fonctionnent à l’énergie solaire ou des poêles à pellets.
Daisuke Sanada, de Suwa Architects + Engineers, s’intéresse tout particulièrement à la théorie de l’exergie, qui analyse la manière dont les sources d’énergie moins efficaces (comme la chaleur du soleil) peuvent être utilisées pour chauffer nos maisons de manière durable. « Les résultats peuvent être utilisés pour optimiser la conception de la toiture et des fenêtres, les choix de plantation et les systèmes de chauffage et de refroidissement pour créer des bâtiments avec un impact environnemental limité », explique-t-il.
Le chauffage par rayonnement est particulièrement pertinent aujourd’hui. « Dans un environnement thermique qui utilise le chauffage par rayonnement, ce n’est pas l’air, mais aussi la température de la surface des murs de la pièce qui est importante. Dans le sillage de la crise liée au Coronavirus, l’importance de la ventilation retient davantage l’attention, et l’environnement thermique utilisant la chaleur radiante issue de la conception exergétique sera très important », estime-t-il.
Chauffage
Le chauffage et le confort climatique font bien entendu partie des plus grands défis du design passif, il n’est donc pas étonnant que plusieurs des professionnels que nous avons interrogés aient mis en avant des innovations dans ce domaine.
Mariko Eto parle notamment des chaudières qui fonctionnent à l’énergie solaire ou des poêles à pellets.
Daisuke Sanada, de Suwa Architects + Engineers, s’intéresse tout particulièrement à la théorie de l’exergie, qui analyse la manière dont les sources d’énergie moins efficaces (comme la chaleur du soleil) peuvent être utilisées pour chauffer nos maisons de manière durable. « Les résultats peuvent être utilisés pour optimiser la conception de la toiture et des fenêtres, les choix de plantation et les systèmes de chauffage et de refroidissement pour créer des bâtiments avec un impact environnemental limité », explique-t-il.
Le chauffage par rayonnement est particulièrement pertinent aujourd’hui. « Dans un environnement thermique qui utilise le chauffage par rayonnement, ce n’est pas l’air, mais aussi la température de la surface des murs de la pièce qui est importante. Dans le sillage de la crise liée au Coronavirus, l’importance de la ventilation retient davantage l’attention, et l’environnement thermique utilisant la chaleur radiante issue de la conception exergétique sera très important », estime-t-il.
Illustration d’une pompe à chaleur géothermique de Harvest Cornwall.
Angus Eitel reconnaît aussi que la ventilation est un gros sujet, notamment avec la COVID-19. « Nous installons de plus en plus de systèmes de ventilation croisée comme les MVHR qui transmettent la chaleur de l’air vicié sortant à l’air frais entrant, assurant une température optimale dans tout le logement et un air propre », explique-t-il.
Ces derniers ont cependant leurs inconvénients. « Les pompes à chaleur à air sont désormais la solution idéale en termes de création d’énergie (pour le chauffage et l’eau chaude) en vue d’une utilisation résidentielle. Cependant, si les pompes à chaleur sont plus chères, elles offrent une alternative silencieuse et visuellement discrète. »
L’architecte italienne Michele Perlini pointe une nouvelle technologie émergente : « Je parlerais des nouveaux radiateurs à hydrogène qui réchauffent les environnements domestiques grâce à une réaction catalytique, sans flamme et sans émission de CO2. Cela se produit à une température d’environ 300°C et ne forme pas d’oxyde d’azote nocif (NOx); le seul déchet que produit la réaction est de la vapeur d’eau, sans émission de dioxyde de carbone ou de déchet polluant, et celle-ci peut être rejetée dans l’atmosphère en toute sérénité. »
Angus Eitel reconnaît aussi que la ventilation est un gros sujet, notamment avec la COVID-19. « Nous installons de plus en plus de systèmes de ventilation croisée comme les MVHR qui transmettent la chaleur de l’air vicié sortant à l’air frais entrant, assurant une température optimale dans tout le logement et un air propre », explique-t-il.
Ces derniers ont cependant leurs inconvénients. « Les pompes à chaleur à air sont désormais la solution idéale en termes de création d’énergie (pour le chauffage et l’eau chaude) en vue d’une utilisation résidentielle. Cependant, si les pompes à chaleur sont plus chères, elles offrent une alternative silencieuse et visuellement discrète. »
L’architecte italienne Michele Perlini pointe une nouvelle technologie émergente : « Je parlerais des nouveaux radiateurs à hydrogène qui réchauffent les environnements domestiques grâce à une réaction catalytique, sans flamme et sans émission de CO2. Cela se produit à une température d’environ 300°C et ne forme pas d’oxyde d’azote nocif (NOx); le seul déchet que produit la réaction est de la vapeur d’eau, sans émission de dioxyde de carbone ou de déchet polluant, et celle-ci peut être rejetée dans l’atmosphère en toute sérénité. »
Cette maison victorienne d’Ecospheric a été entièrement rénovée pour se conformer aux normes Passivhaus et comprend aussi des panneaux photovoltaïques et un système de récupération de chaleur (MVHR).
Stockage d’énergie
Plusieurs des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus ont mentionné le stockage d’énergie comme un obstacle majeur à la gestion durable de l’énergie. « Le stockage de l’électricité a été décrit comme le Saint Graal de l’industrie des énergies renouvelables. Il est très difficile et très cher de stocker l’électricité… Le stockage peut être possible par l’installation de batteries. Le Tesla Powerwall est disponible depuis un moment, mais d’autres solutions se développent et les prix baissent », partage Angus Eitel. Mariko Eto y voit même l’une des clés de l’expansion de la production d’électricité domestique.
Angus Eitel remarque que les technologies de chauffage, comme la pompe à chaleur géothermique mentionnée précédemment, sont confrontées à des défis similaires. « Il y a un important surplus de chaleur les jours d’été, mais le pic de la demande de chauffage survient lors des nuits d’hiver. » Une solution très intéressante est le Seasonal Thermal Energy Storage, qui utilise le transfert de chaleur saisonnier. « L’élément clé est la “Thermal Bank”. Une banque thermique est utilisée pour stocker les températures chaudes sur un très grand volume de terre pendant plusieurs mois, contrairement à un réservoir de chaleur standard qui ne peut maintenir une température élevée que pendant une courte période dans un réservoir isolé. »
Bien sûr, quand on parle de stockage d’énergie, les batteries elles-mêmes représentent un défi environnemental, « à la fois dans leur fabrication (au lithium par exemple), mais aussi dans leur élimination », explique Angus Eitel. « Bien qu’ils ne soient pas encore facilement accessibles, les matériaux à changement de phase commencent à être utilisés pour le stockage de l’énergie, ce qui pourrait réduire la dépendance vis-à-vis des batteries. »
Stockage d’énergie
Plusieurs des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus ont mentionné le stockage d’énergie comme un obstacle majeur à la gestion durable de l’énergie. « Le stockage de l’électricité a été décrit comme le Saint Graal de l’industrie des énergies renouvelables. Il est très difficile et très cher de stocker l’électricité… Le stockage peut être possible par l’installation de batteries. Le Tesla Powerwall est disponible depuis un moment, mais d’autres solutions se développent et les prix baissent », partage Angus Eitel. Mariko Eto y voit même l’une des clés de l’expansion de la production d’électricité domestique.
Angus Eitel remarque que les technologies de chauffage, comme la pompe à chaleur géothermique mentionnée précédemment, sont confrontées à des défis similaires. « Il y a un important surplus de chaleur les jours d’été, mais le pic de la demande de chauffage survient lors des nuits d’hiver. » Une solution très intéressante est le Seasonal Thermal Energy Storage, qui utilise le transfert de chaleur saisonnier. « L’élément clé est la “Thermal Bank”. Une banque thermique est utilisée pour stocker les températures chaudes sur un très grand volume de terre pendant plusieurs mois, contrairement à un réservoir de chaleur standard qui ne peut maintenir une température élevée que pendant une courte période dans un réservoir isolé. »
Bien sûr, quand on parle de stockage d’énergie, les batteries elles-mêmes représentent un défi environnemental, « à la fois dans leur fabrication (au lithium par exemple), mais aussi dans leur élimination », explique Angus Eitel. « Bien qu’ils ne soient pas encore facilement accessibles, les matériaux à changement de phase commencent à être utilisés pour le stockage de l’énergie, ce qui pourrait réduire la dépendance vis-à-vis des batteries. »
Composée de 270 blocs de béton d’une tonne, la Sawmill House à Victoria, en Australie, du studio Archier, explore la possibilité de tirer parti des milliers de tonnes de béton qui sont gaspillées chaque année.
Recyclage, réutilisation et cradle to cradle
Le recyclage a toujours été au cœur du débat et les professionnels nous ont détaillé des développements très intéressants.
À petite échelle, l’architecte française Tina Merkes a mis en avant la disponibilité renforcée des meubles fabriqués à partir d’éléments recyclés, comme les menuiseries ou les fenêtres réutilisées que l’on peut trouver sur le site www.100detours.com.
À plus grande échelle, plusieurs architectes ont mis en avant des développements autour de la réflexion sur le cycle de vie s’agissant de la construction d’une maison dans son ensemble. « Il existe un “mouvement” grandissant qui soutient le recyclage et la réutilisation des bâtiments existants plutôt que la destruction et la reconstruction. Ce dernier est souvent plus avantageux en ce qui concerne la TVA [au Royaume-Uni]. Selon moi, une TVA à taux zéro devrait s’appliquer aux bâtiments existants et non aux nouvelles constructions », explique Angus Eitel.
L’architecte australienne Rebecca Naughtin nous a aussi dit que « les progrès autour de l’analyse du cycle de vie des bâtiments et de la technologie des “passeports” des matériaux sont la prochaine étape intéressante d’une économie circulaire des matériaux. »
L’architecte allemand Jürgen Lehmeier, de büro für bauform, remarque qu’il est parfois nécessaire d’avoir une approche différente des matériaux que celle que nous avons déjà. « La construction durable signifie aussi maintenir le cycle des matériaux. Le bilan carbone de l’acier est toujours perçu de manière négative, car seul le procédé de fabrication est examiné. Ce que nous oublions dans cette approche est que l’acier peut être utilisé encore et encore et est donc durable de ce point de vue. »
Rencontre avec le père du Cradle to Cradle, Michael Braungart
Recyclage, réutilisation et cradle to cradle
Le recyclage a toujours été au cœur du débat et les professionnels nous ont détaillé des développements très intéressants.
À petite échelle, l’architecte française Tina Merkes a mis en avant la disponibilité renforcée des meubles fabriqués à partir d’éléments recyclés, comme les menuiseries ou les fenêtres réutilisées que l’on peut trouver sur le site www.100detours.com.
À plus grande échelle, plusieurs architectes ont mis en avant des développements autour de la réflexion sur le cycle de vie s’agissant de la construction d’une maison dans son ensemble. « Il existe un “mouvement” grandissant qui soutient le recyclage et la réutilisation des bâtiments existants plutôt que la destruction et la reconstruction. Ce dernier est souvent plus avantageux en ce qui concerne la TVA [au Royaume-Uni]. Selon moi, une TVA à taux zéro devrait s’appliquer aux bâtiments existants et non aux nouvelles constructions », explique Angus Eitel.
L’architecte australienne Rebecca Naughtin nous a aussi dit que « les progrès autour de l’analyse du cycle de vie des bâtiments et de la technologie des “passeports” des matériaux sont la prochaine étape intéressante d’une économie circulaire des matériaux. »
L’architecte allemand Jürgen Lehmeier, de büro für bauform, remarque qu’il est parfois nécessaire d’avoir une approche différente des matériaux que celle que nous avons déjà. « La construction durable signifie aussi maintenir le cycle des matériaux. Le bilan carbone de l’acier est toujours perçu de manière négative, car seul le procédé de fabrication est examiné. Ce que nous oublions dans cette approche est que l’acier peut être utilisé encore et encore et est donc durable de ce point de vue. »
Rencontre avec le père du Cradle to Cradle, Michael Braungart
Cette ferme, rénovée par Ora Architetti, utilise du bois et de la pierre locaux, et comprend des panneaux solaires et une isolation en fibre de bois. La pierre des sections détruites par l’équipe a été réutilisée dans la construction, et la maison comprend des éléments architecturaux traditionnels.
Matériaux naturels et techniques traditionnelles
En fait, beaucoup des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont recommandé de revenir aux matériaux naturels existants ou modifiés et à des techniques traditionnelles. « Les matériaux naturels sont sains, bons, ils isolent parfaitement de la chaleur et du froid, et surtout, ils laissent respirer nos maisons qui sont comme notre troisième peau », partage l’architecte italienne Roberta Tredici, d’Archingreen.
Elle souligne que, de cette manière, les nouvelles constructions comme les rénovations de bâtiments existants peuvent être durables. « Il existe des peintures naturelles qui utilisent des produits comme des œufs, du lait, de la terre cuite à l’huile de lin, ou encore des pigments d’origine végétale tels que le charbon de bois, le brou de noix. Mais aussi des enduits, sols et finitions en général qui peuvent réduire la pollution de l’air intérieur et soigner le milieu de vie avec une intervention minimale. »
Matériaux naturels et techniques traditionnelles
En fait, beaucoup des professionnels avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont recommandé de revenir aux matériaux naturels existants ou modifiés et à des techniques traditionnelles. « Les matériaux naturels sont sains, bons, ils isolent parfaitement de la chaleur et du froid, et surtout, ils laissent respirer nos maisons qui sont comme notre troisième peau », partage l’architecte italienne Roberta Tredici, d’Archingreen.
Elle souligne que, de cette manière, les nouvelles constructions comme les rénovations de bâtiments existants peuvent être durables. « Il existe des peintures naturelles qui utilisent des produits comme des œufs, du lait, de la terre cuite à l’huile de lin, ou encore des pigments d’origine végétale tels que le charbon de bois, le brou de noix. Mais aussi des enduits, sols et finitions en général qui peuvent réduire la pollution de l’air intérieur et soigner le milieu de vie avec une intervention minimale. »
Cet aménagement de l’architecte Tina Merkes n’utilise que des matériaux sains.
Maria Elisa Villa est du même avis. « Pour moi, le bois, la fibre de bois, le liège, la chaux, l’argile, les peintures à la résine et autres sont toujours innovants », partage-t-elle. L’architecte italien Fulvio Claudio Melle, de Melle-Metzen Architects, préconise également de réduire fortement l’utilisation de produits chimiques dans les matériaux de construction, en faveur « par exemple, d’isolants à base de fibres végétales ou de laine, de colorants à base minérale ou dérivés de la caséine, et de colles peu polluantes. »
Thomas Dauber est un partisan des constructions en bois, même si les bâtiments en pierre ou en béton sont plus communs en Allemagne. Il remarque que le bois est une ressource renouvelable, agit comme un dissipateur thermique et se recycle facilement.
En ce qui concerne les matériaux naturels et techniques traditionnelles, Maria Elisa Villa remarque toutefois que le défi est plutôt de trouver des artisans encore capables de travailler avec des matériaux naturels, alors que nous avons longtemps privilégié leurs solutions de remplacement industrielles plus rapides et faciles. Elle souligne que ces savoir-faire sont souvent maintenus dans la conservation des beaux-arts, plutôt que dans la construction, et ce sont donc le coût de la main-d’œuvre plutôt que des matériaux eux-mêmes qui rendent ces approches plus coûteuses, au moins en Italie.
Maria Elisa Villa est du même avis. « Pour moi, le bois, la fibre de bois, le liège, la chaux, l’argile, les peintures à la résine et autres sont toujours innovants », partage-t-elle. L’architecte italien Fulvio Claudio Melle, de Melle-Metzen Architects, préconise également de réduire fortement l’utilisation de produits chimiques dans les matériaux de construction, en faveur « par exemple, d’isolants à base de fibres végétales ou de laine, de colorants à base minérale ou dérivés de la caséine, et de colles peu polluantes. »
Thomas Dauber est un partisan des constructions en bois, même si les bâtiments en pierre ou en béton sont plus communs en Allemagne. Il remarque que le bois est une ressource renouvelable, agit comme un dissipateur thermique et se recycle facilement.
En ce qui concerne les matériaux naturels et techniques traditionnelles, Maria Elisa Villa remarque toutefois que le défi est plutôt de trouver des artisans encore capables de travailler avec des matériaux naturels, alors que nous avons longtemps privilégié leurs solutions de remplacement industrielles plus rapides et faciles. Elle souligne que ces savoir-faire sont souvent maintenus dans la conservation des beaux-arts, plutôt que dans la construction, et ce sont donc le coût de la main-d’œuvre plutôt que des matériaux eux-mêmes qui rendent ces approches plus coûteuses, au moins en Italie.
Cette maison de l’architecte espagnole Marià Castelló a été construite avec des matériaux naturels et des techniques passives malgré son budget limité.
Accessibilité
Évidemment, les meilleures innovations dans le monde ne sont d’aucune utilité si personne ne peut y accéder. « Pour nous, le développement durable a toujours été non seulement environnemental, mais aussi économique. C’est pour cette raison que nous croyons en des bâtiments écologiques qui ne sont pas excessivement chers mais qui, grâce à des fournisseurs bien informés et compétents, peuvent être à la portée de tous », explique Roberta Tredici.
L’architecte d’intérieur française Mayssa El Fakir, de la société Ouvrage, est du même avis. « À mon niveau, en tant qu’architecte d’intérieur, ce qui a le plus changé ces dernières années selon moi en termes de développement durable est l’accès aux meubles vintage. Pendant de nombreuses années, cela était réservé aux gens qui avaient le temps, qui savaient chasser les bonnes affaires et qui pouvaient se lever tôt le dimanche matin pour se rendre sur les brocantes. Mais aujourd’hui, les plateformes se sont développées pour rendre les biens vintage plus accessibles. »
« Les matériaux sains (sans COV) sont une autre chose qui s’est beaucoup développée aux cours des dernières années », ajoute Mayssa El Fakir. « Avant, ils n’étaient disponibles que sous la forme de peintures de luxe et aujourd’hui, de plus en plus de marque accessibles s’y mettent. Le marché est prêt et se développe beaucoup. »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ces solutions écologiques ? Partagez votre avis en commentaires.
Lire aussi :
Centrer l’aménagement intérieur sur l’humain et la planète
Ce que Designscape 2020 nous a appris de nos intérieurs
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Accessibilité
Évidemment, les meilleures innovations dans le monde ne sont d’aucune utilité si personne ne peut y accéder. « Pour nous, le développement durable a toujours été non seulement environnemental, mais aussi économique. C’est pour cette raison que nous croyons en des bâtiments écologiques qui ne sont pas excessivement chers mais qui, grâce à des fournisseurs bien informés et compétents, peuvent être à la portée de tous », explique Roberta Tredici.
L’architecte d’intérieur française Mayssa El Fakir, de la société Ouvrage, est du même avis. « À mon niveau, en tant qu’architecte d’intérieur, ce qui a le plus changé ces dernières années selon moi en termes de développement durable est l’accès aux meubles vintage. Pendant de nombreuses années, cela était réservé aux gens qui avaient le temps, qui savaient chasser les bonnes affaires et qui pouvaient se lever tôt le dimanche matin pour se rendre sur les brocantes. Mais aujourd’hui, les plateformes se sont développées pour rendre les biens vintage plus accessibles. »
« Les matériaux sains (sans COV) sont une autre chose qui s’est beaucoup développée aux cours des dernières années », ajoute Mayssa El Fakir. « Avant, ils n’étaient disponibles que sous la forme de peintures de luxe et aujourd’hui, de plus en plus de marque accessibles s’y mettent. Le marché est prêt et se développe beaucoup. »
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Design passif et contexte architectural
Angus Eitel et l’architecte australienne Rebecca Naughtin soulignent l’importance de porter une attention particulière à l’orientation et l’environnement d’une construction pour tirer parti du chauffage et du refroidissement passifs. Pour Angus Eitel, cela est une bonne « opportunité de faire des économies d’énergie gratuitement ».
« La meilleure prise en compte des nuances de l’orientation du site et des conditions existantes est un développement intéressant qui permet le bon fonctionnement des bâtiments tout en respectant leur environnement et leur langue vernaculaire locale », explique Rebecca Naughtin. « La prise en compte de la direction du vent peut aussi renforcer l’effet de la ventilation croisée pour le refroidissement passif et réduire le recours aux consommations d’énergie supplémentaires. »