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Isolation : préférez le biosourcé pour ses multiples qualités
Les isolants biosourcés sont plus chers, mais leurs qualités sont bien supérieures. Découvrez-les !
La laine de verre ou de roche fait référence en France dans le domaine de l’isolation intérieure, tandis que le polystyrène est le champion de l’isolation par l’extérieur. Si le surcoût des isolants biosourcés (d’environ 10 à 30 % supérieur) freine encore leur généralisation, ce sont cependant les isolants de l’avenir, aussi efficaces que vertueux. Connaissez-vous toutes leurs qualités ? À l’occasion du Mondial du Bâtiment 2022, nous avons fait le point avec Yves Hustache, ingénieur matériaux, animateur de l’AICB (l’Association des industriels de la construction biosourcée) et fondateur de Karibati, bureau d’étude spécialisé en isolation biosourcée, et Marc Campesi, architecte, spécialisé dans la construction durable (Diagonale Concept). Voici les principales qualités des isolants biosourcés.
Ils sont sains
Les isolants biosourcés les plus fréquemment mis en œuvre depuis une dizaine d’années sont la fibre de bois et la ouate de cellulose. La laine de chanvre connaît pour sa part une croissance remarquée. Développés par une dizaine de manufactures en France, ils sont conditionnés en panneaux rigides et semi-rigides ou en vrac. Ils sont faciles à poser et sains pour la santé car ils ne piquent pas, ne sont pas toxiques ou irritants pour les bronches, à la différence des isolants classiques.
Ils contribueront également à entretenir la bonne qualité de l’air à domicile car, même si une cloison emprisonne les isolants, les transferts dans l’atmosphère de substances polluantes pour les habitants peuvent advenir. « Le monitoring des bâtiments où nous avons utilisés de la fibre de bois révèle qu’il n’y a aucune diffusion de COV dans l’atmosphère », affirme Marc Campesi, architecte, fondateur en 1994 de la structure de conseil et de maîtrise d’œuvre Diagonale Concept, spécialisée en éco-rénovations.
Les isolants biosourcés les plus fréquemment mis en œuvre depuis une dizaine d’années sont la fibre de bois et la ouate de cellulose. La laine de chanvre connaît pour sa part une croissance remarquée. Développés par une dizaine de manufactures en France, ils sont conditionnés en panneaux rigides et semi-rigides ou en vrac. Ils sont faciles à poser et sains pour la santé car ils ne piquent pas, ne sont pas toxiques ou irritants pour les bronches, à la différence des isolants classiques.
Ils contribueront également à entretenir la bonne qualité de l’air à domicile car, même si une cloison emprisonne les isolants, les transferts dans l’atmosphère de substances polluantes pour les habitants peuvent advenir. « Le monitoring des bâtiments où nous avons utilisés de la fibre de bois révèle qu’il n’y a aucune diffusion de COV dans l’atmosphère », affirme Marc Campesi, architecte, fondateur en 1994 de la structure de conseil et de maîtrise d’œuvre Diagonale Concept, spécialisée en éco-rénovations.
L’isolation des plafonds et murs de ce loft à Bordeaux a été réalisée avec des panneaux de 10 centimètres de Métisse®, un isolant naturel à base d’agglomérat de coton issu de jeans recyclés, par Acosa Architectes.
Ils ont d’intéressantes performances thermiques…
Les isolants biosourcés, en particulier ceux d’origine végétale, ont une morphologie particulièrement poreuse qui leur confère des avantages certains en matière d’isolation. Si la performance thermique d’hiver est équivalente à celle d’un isolant classique, en revanche, leur compétitivité en termes de confort d’été est incomparable. « Ces matériaux ont une masse volumique élevée qui leur donne une grande inertie. Un isolant biosourcé permet un déphasage thermique de huit à douze heures et corrélativement un amortissement thermique de 80 % », affirme en effet Yves Hustache. Lors d’un pic de chaleur estival, l’isolant se gorgera de chaleur, mais son inertie lui permettra de l’atténuer et de la retenir plusieurs heures – de sorte à pouvoir la dissiper la nuit, au moment où il est possible d’aérer.
L’équation compliquée du confort d’été
Ils ont d’intéressantes performances thermiques…
Les isolants biosourcés, en particulier ceux d’origine végétale, ont une morphologie particulièrement poreuse qui leur confère des avantages certains en matière d’isolation. Si la performance thermique d’hiver est équivalente à celle d’un isolant classique, en revanche, leur compétitivité en termes de confort d’été est incomparable. « Ces matériaux ont une masse volumique élevée qui leur donne une grande inertie. Un isolant biosourcé permet un déphasage thermique de huit à douze heures et corrélativement un amortissement thermique de 80 % », affirme en effet Yves Hustache. Lors d’un pic de chaleur estival, l’isolant se gorgera de chaleur, mais son inertie lui permettra de l’atténuer et de la retenir plusieurs heures – de sorte à pouvoir la dissiper la nuit, au moment où il est possible d’aérer.
L’équation compliquée du confort d’été
Panneau acoustique Akupanel de WoodUpp
… et acoustiques
Les isolants classiques traitent mal les bruits d’impact ou aériens tandis que certains isolants biosourcés offrent des solutions particulièrement efficaces. C’est le cas des rouleaux de liège ou des panneaux de ouate de cellulose et de fibres de lin compressées.
Pour traiter le cas particulier des bruits de réverbération, Marc Campesi indique employer sur les parois des panneaux acoustiques à l’âme de fibre de bois compressée. Une solution efficace et esthétique en salle de réunion, par exemple.
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… et acoustiques
Les isolants classiques traitent mal les bruits d’impact ou aériens tandis que certains isolants biosourcés offrent des solutions particulièrement efficaces. C’est le cas des rouleaux de liège ou des panneaux de ouate de cellulose et de fibres de lin compressées.
Pour traiter le cas particulier des bruits de réverbération, Marc Campesi indique employer sur les parois des panneaux acoustiques à l’âme de fibre de bois compressée. Une solution efficace et esthétique en salle de réunion, par exemple.
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Ils sont respirants
Poreux, les isolants biosourcés ont également la propriété de pouvoir dégager et absorber de l’humidité. « Ils procurent un véritable confort hydrothermique et seront particulièrement pertinents dans la rénovation de bâtiments anciens, car ils permettent de conserver les mêmes qualités qu’un mur d’avant 1945 dans lequel s’opèrent des transferts de vapeur d’eau », explique Yves Hustache.
Poreux, les isolants biosourcés ont également la propriété de pouvoir dégager et absorber de l’humidité. « Ils procurent un véritable confort hydrothermique et seront particulièrement pertinents dans la rénovation de bâtiments anciens, car ils permettent de conserver les mêmes qualités qu’un mur d’avant 1945 dans lequel s’opèrent des transferts de vapeur d’eau », explique Yves Hustache.

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Marc Campesi, qui a récemment réhabilité à Lyon Confluence un ancien immeuble de bureaux en école, souligne également cette propriété de régulation de l’humidité : « Dans une salle de classe, difficile de maintenir le taux d’hygrométrie nécessaire, entre 40 et 60 %, car les élèves rejettent beaucoup de vapeur d’eau en respirant. Un isolant biosourcé, telle la fibre de bois, contribue à y parvenir. »
Ce sont des puits carbone
En 2021, ce sont 33 millions de m² d’isolants biosourcés, qui ont été posés, soit 11 % du marché de l’isolation, un chiffre en hausse de 138 % depuis 2015. « Ce sont 1,1 million de tonnes de CO2 stockés ! », se félicite Yves Hustache. Un argument qui a une importance majeure à l’heure de la mise en application de la RE2020, la nouvelle réglementation environnementale qui régit les constructions neuves. Il s’agit dorénavant d’abaisser le bilan carbone des constructions sur tout leur cycle de vie. Or, les isolants biosourcés sont par nature des matériaux bas carbone et même des puits carbone. « Les plantes fixent le CO2 de l’atmosphère grâce à la photosynthèse et elles le stockent sur tout leur cycle de vie. Un matériau de construction qui en est composé va de même stocker le carbone sur au moins 50 ans ou plus de durée de vie de bâtiment », explique Yves Hustache.
En 2021, ce sont 33 millions de m² d’isolants biosourcés, qui ont été posés, soit 11 % du marché de l’isolation, un chiffre en hausse de 138 % depuis 2015. « Ce sont 1,1 million de tonnes de CO2 stockés ! », se félicite Yves Hustache. Un argument qui a une importance majeure à l’heure de la mise en application de la RE2020, la nouvelle réglementation environnementale qui régit les constructions neuves. Il s’agit dorénavant d’abaisser le bilan carbone des constructions sur tout leur cycle de vie. Or, les isolants biosourcés sont par nature des matériaux bas carbone et même des puits carbone. « Les plantes fixent le CO2 de l’atmosphère grâce à la photosynthèse et elles le stockent sur tout leur cycle de vie. Un matériau de construction qui en est composé va de même stocker le carbone sur au moins 50 ans ou plus de durée de vie de bâtiment », explique Yves Hustache.
En plus d’être produits localement et d’être des isolants performants, on retiendra que les isolants biosourcés permettent de rendre les bâtiments confortables, sains et zéro carbone. « Ces matériaux nous permettent d’être ambitieux sur les performances des bâtiments. Le marché est mûr et le surcoût s’efface à l’échelle d’un projet complet et de ses résultats positifs. Ils nous permettent d’être déjà aux normes de 2050 », a conclu l’architecte Marc Campesi.
Bon à savoir : Pour identifier les fabricants et distributeurs d’isolants biosourcés, le site Ekopolis met à disposition de tous L’Atlas des acteurs biosourcés et géosourcés, une base de données participative de ces acteurs en France.
Le point 2023 sur les aides pour la rénovation énergétique
Bon à savoir : Pour identifier les fabricants et distributeurs d’isolants biosourcés, le site Ekopolis met à disposition de tous L’Atlas des acteurs biosourcés et géosourcés, une base de données participative de ces acteurs en France.
Le point 2023 sur les aides pour la rénovation énergétique
ET VOUS ?
Quels isolants biosourcés vous plaisent le plus ? Partagez votre opinion avec nous !
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Ils sont naturels et renouvelables
Les isolants biosourcés proviennent uniquement de matières naturelles, végétales (fibres de bois, chanvre, lin, coton recyclé, ouate de cellulose, liège, paille de céréale et oléagineux, miscanthus, roseau, chaume…) ou animales (laine de mouton). Non issus de matières fossiles, ils sont renouvelables. « Une norme européenne (NF-EN 16575) définit les isolants biosourcés comme “issus de la biomasse”, c’est-à-dire d’origine végétale ou animale. Comme un pourcentage minimum n’est pas indiqué, il faut néanmoins être attentif au pourcentage de biosourcé contenu par l’isolant, lequel est parfois vérifié par un label indépendant », recommande Yves Hustache, ingénieur matériaux, spécialiste des isolants biosourcés.
État des lieux 2022 de la rénovation énergétique des bâtiments