Jardin de la Semaine : Floraisons en continu pour une meulière
Pour célébrer l'arrivée du printemps et sa myriade de couleurs, Houzz s'invite dans un jardin aux allures de roseraie
L’histoire de ce jardin est avant tout celle d’une belle rencontre entre un couple passionné d’horticulture et Jeanne Dubourdieu, paysagiste. Alors qu’ils rénovaient une meulière bourgeoise reçue en héritage, les propriétaires se sont rendus aux Journées des Plantes de Courson, incontournable rendez-vous des amoureux des fleurs, et ont fait la connaissance de la professionnelle à laquelle ils ont exposé leur situation. Comme ils avaient récupéré la jouissance d’un chemin de halage, désormais intégré au jardin, le projet était enthousiasmant. En plus de la belle superficie, tout était à faire sur ce terrain en friche dont seul subsistait un vieux cerisier. Ensemble, ils n’ont pas mis longtemps avant de déterminer le style à donner au jardin. Entre la paysagiste, adepte des romantiques jardins classiques, et la propriétaire, amoureuse des roses et d’une certaine idée de l’élégance, incarnée par Hermès à ses yeux, il a rapidement été décidé que le projet oscillerait entre le chic des jardins à la française et le charme d’un champ de fleurs libres et sauvages.
Coup d’œil
Emplacement : Meaux, en Seine-et-Marne
Qui habite ici : un couple de retraités
Surface : 500 m²
Budget : 60 000 euros
Paysagiste : Jeanne Dubourdieu
Coup d’œil
Emplacement : Meaux, en Seine-et-Marne
Qui habite ici : un couple de retraités
Surface : 500 m²
Budget : 60 000 euros
Paysagiste : Jeanne Dubourdieu
De part et d’autre de la terrasse, deux amélanchiers se répondent. « Nous voulions planter de petits buis élégants, mais ils ont été dévorés par la pyrale (un petit papillon dont la chenille dévore les feuilles de cet arbuste ornemental). J’ai donc proposé une alternative : le chèvrefeuille. Il existe des variétés qui se taillent comme des buis et leur odeur est en plus délicieuse », explique la pro.
« La propriétaire étant une inconditionnelle des roses, nous avons bien entendu planté des rosiers au bord de la pelouse », ajoute-t-elle. Toujours dans un souci écologique, le sol est recouvert de paillettes de lin qui limitent l’évapo-transpiration. À terme, cela disparaîtra sous la végétation, appelée à s’étendre.
« La propriétaire étant une inconditionnelle des roses, nous avons bien entendu planté des rosiers au bord de la pelouse », ajoute-t-elle. Toujours dans un souci écologique, le sol est recouvert de paillettes de lin qui limitent l’évapo-transpiration. À terme, cela disparaîtra sous la végétation, appelée à s’étendre.
Un véritable chemin végétal recouvrira le paillage, puisque c’est toute une gamme de plantes qui a été mise en place telles des couleurs sur une palette : cornouillers nains, lierres panachés blancs, pervenches, heuchères, jacinthes, alchémille, muguets et perce-neige, hellébores ainsi que du sceau-de-Salomon, dont les floraisons s’étendent presque sur toute l’année. C’est le cas notamment des hellébores, que l’on appelle aussi roses de Noël.
« Un tapis de couvre-sol qui mettra aussi en valeur les rosiers, qu’ils soient bas ou en arbustes », précise Jeanne Dubourdieu. Pour accentuer l’effet roseraie souhaité par la propriétaire, une structure en métal vieilli a été installée, apportant du volume à la composition.
« Un tapis de couvre-sol qui mettra aussi en valeur les rosiers, qu’ils soient bas ou en arbustes », précise Jeanne Dubourdieu. Pour accentuer l’effet roseraie souhaité par la propriétaire, une structure en métal vieilli a été installée, apportant du volume à la composition.
Au fond du jardin, aux côtés du vieux cerisier qui raconte l’histoire familiale du lieu, des anémones ‘Honorine Jobert’ blanches à floraison automnale apportent toute la fraîcheur de leur simplicité.
Tous nos conseils pour cultiver les fleurs
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« La propriétaire désirait une vraie rencontre entre jardin travaillé et nature qui conserve ses droits », explique la paysagiste. Des cerisiers du Japon ont été plantés. Leur floraison précoce, avant celle du grand cerisier, permet de prolonger la saison du hanami à la française. Ils côtoient des pensées, sagement rangées dans des jardinières romantiques.
« Pour assurer une cohérence esthétique, même si la propriétaire possède plusieurs dizaines de variétés de roses, nous nous sommes concentrées sur une gamme de couleurs allant du rose pâle au crème, en passant par l’abricot : un doux camaïeu dans les tons rosés », précise Jeanne.
Plus de photos de jardins sur Houzz
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Grande collectionneuse de roses, la propriétaire a principalement choisi des rosiers anciens. Jeanne Dubourdieu a proposé de planter également des Heptacodium, dont la floraison succède à celle des roses à l’automne et permet de profiter du jardin une grande partie de l’année.
Le mur est recouvert d’hortensia grimpant, appelé aussi Hydrangea, et de jasmin étoilé. Il offre un refuge aux mésanges de passage grâce à ses petites niches aussi charmantes qu’utiles.
Le mur est recouvert d’hortensia grimpant, appelé aussi Hydrangea, et de jasmin étoilé. Il offre un refuge aux mésanges de passage grâce à ses petites niches aussi charmantes qu’utiles.
« Mes sources d’inspiration ont été le livre Rosa Canina, mais aussi les roseraies ou les sublimes jardins à la française, comme ceux des Tuileries ou du Jardin des Plantes. J’aime le contraste entre jardin structuré et végétation qui reprend ses droits. C’est le fait d’offrir un cadre aux végétaux qui permet les associations audacieuses de plantes », raconte la pro.
L’étroit corridor du chemin de halage a été transformé en zone luxuriante. Des plantes d’ombre ont été choisies, comme la fougère, l’hellébore, l’hortensia grimpant et le jasmin étoilé. « Ces plantes présentent de gros avantages par rapport au lierre traditionnel. Elles ont un aspect plus foisonnant, elles accrochent mieux la lumière et sentent bon. Lorsqu’il sèche, le lierre donne vite un effet ruines », explique Jeanne.
En choisissant des plantes tour à tour luxuriantes ou délicates, colorées ou verdoyantes, mais surtout majoritairement persistantes, la paysagiste a offert à ses clients, passionnés de nature, un jardin où il fait bon vivre et flâner presque toute l’année. « Le tour du jardin est déjà une petite balade en soi. Et quel plaisir de voir qu’ils se le sont appropriés très vite et qu’ils ont déjà rajouté plusieurs variétés de roses ! », conclut la paysagiste.
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« Nous sommes partis d’un terrain presque en friche, que nous avons nettoyé. Le sol a été décaissé de 15 cm et nivelé, puis le gazon a été refait. Le chemin de halage, acquis en jouissance exclusive, a été pavé. »
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